Monthly Archives: October 2014
Non-diplomatie
Deux ambassadeurs rappelés par ci, un chargé d’affaires sommé de rentrer, dare-dare, par là, deux comptables convoqués de toute urgence. La diplomatie mauritanienne a connu une semaine tourmentée. On savait certains de nos « diplomates » indélicats, « nantis » de relations « particulières » avec l’argent du contribuable, mais on n’aurait jamais pensé, en cette période de guerre contre la gabegie si chère à notre guide éclairé, qu’ils iraient jusqu’à faire main basse sur de telles importantes sommes, sans prendre la peine de respecter un semblant de procédure. Les frais de visas, le budget de fonctionnement, les bourses des étudiants, les salaires des employés, tout est passé dans les poches de ces voraces diplomates. L’Inspection générale d’Etat n’a eu besoin que d’un petit tour, pour se rendre compte de l’immensité du gâchis. A se demander si les auteurs de tels forfaits avaient un minimum de bon sens…
Au-delà du vol qualifié, passible de prison en droit commun et d’une ablation de la main droite, si l’on appliquait littéralement la Chari’a, se pose le problème, récurrent, de la qualification et des compétences de nos ambassadeurs. Certains, venus de nulle part, ne doivent leur promotion qu’à des liens de parenté, mariage ou autres relations privilégiées avec des généraux, voire seule volonté du big-chef. Pratiquement aucun n’a été choisi pour sa carrière dans la diplomatie, sa formation, son expérience. Presque tous parachutés. Nous ne récoltons, du coup, que ce que nos gouvernants ont semé. Des ambassadeurs ordinairement ronflants et, accessoirement, voleurs, pour ceux qui ont la main leste. Leurs budgets ont été pourtant tellement allégés que les représentations diplomatiques ont toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. Aucune activité ne leur est désormais autorisée ou budgétisée. Leur quotidien : gérer le… quotidien, payer les salaires, les bourses des étudiants, s’il y en a ; le loyer, les factures d’eau, d’électricité et de téléphone, répondre aux invitations des collègues, accueillir les délégations et envoyer le comptable, de temps à autre, courir, à Nouakchott, entre le Budget, le Trésor et la Banque centrale, pour que le budgeton alloué à l’ambassade ne se perde pas dans les méandres des Finances.
Aucune ambassade n’a les moyens d’entreprendre la moindre action pour améliorer l’image du pays, le faire connaître, lui attirer d’éventuels investisseurs ou donateurs. Coquille vide, tout juste bonne à caser quelque privilégié. A-t-on voulu paraphraser Clemenceau, en supputant que la diplomatie est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des diplomates ? On y a, en tout cas, gagné une non-diplomatie. Un concept qui convient, probablement, à notre non-administration traditionnelle…
Ahmed Ould Cheikh
Source: le calame
Un syndicat estudiantin critique la gestion de la faculté des sciences économiques et juridiques
L’Union nationale des étudiants de Mauritanie (UNEM) a critiqué l’administration de la faculté des sciences juridiques et économiques de l’Université de Nouakchott qualifiant son attitude « d’orgueil » et de faire « la sourde oreille » pour ne pas avoir à répondre des problèmes que rencontre les étudiants année après année.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, l’UNEM demande aux responsables de la factulté de chercher les voies et moyens pour faire face à la situation déplorable née du « manque de vision par rapport au système LMD » dont seuls les étudiants payent la facture pour le voir aboutir, note ce communiqué.
Et l’UNEM de dire que parmi les principales causes de l’échec du système LMD en Mauritanie figurent, en bonne place, l’absence d’une vision claire des programmes et le manque d’incitation à la recherche.
Notons que ce système est instauré en Mauritanie depuis 2010 et que depuis les étudiants ne cessent de le contester.
Source: Saharamedias
Ambassades de Mauritanie : Détrônement à ciel ouvert
Plusieurs ambassadeurs mauritaniens sont épinglés pour leur gestion abusive des deniers publics, apprend-on de plusieurs sources concordantes. En effet, ils seraient plusieurs diplomates à avoir usurpé l’argent public pour leurs convenances personnelles.
Des rapports confidentiels de l’IGE et des comptables des ambassades corroboreraient le détournement des deniers de nos ambassades. Certains ambassadeurs ont été rappelés dare-dare à Nouakchott alors que d’autres auraient été invités à rembourser l’argent subtilisé. Des rapports officiels confirmeraient que ces ambassadeurs qui ont eu la main leste avec les deniers publics devraient être éconduits à l’occasion d’une prochaine mesure de lessive au ministre des affaires étrangères et de la coopération. Mais d’aucuns pensent que l’ampleur des détournements et des cercles concernés pourraient ajourner cette mesure en attendant le “moment opportun”.
Rappelons que dans ce cadre, l’ambassadeur de Mauritanie à Genève et tout dernièrement, celui des Emirats Arabes Unis, avaient été rappelés à Nouakchott pour des présomptions de détournement de deniers publics. Des affaires à suivre…
JOB
Retour à Nouakchott du 1er contingent des pèlerins mauritaniens
Nouakchott, 20/10/2014 – Le premier contingent des pèlerins mauritaniens a regagné Nouakchott lundi soir après avoir accomplis l’obligation du Haj pour l’année 1433/2014.
A l’aéroport international de Nouakchott, les pèlerins ont été accueillis par le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel, M. Ahmed Ould Ehil Daoud, accompagné d’une délégation de son département comprenant, notamment le secrétaire général par intérim.
L’AMI a appris que les autres contingents sont attendus successivement à Nouakchott dans les jours qui viennent.
AMI
Déficit pluviométrique: Un péril s’annonce en Mauritanie
La Mauritanie accuse un déficit pluviométrique très sévère durant l’hivernage qui a pris fin au mois de septembre. L’espoir de voir les rares tapis verts du mois d’août s’épanouir s’est vite estompé.
Les quelques poches de pâturage apportées par un hivernage avare ont été avalées par un bétail affamé à la quête de la moindre nourriture. Seul le Guidimakha et une partie du Gorgol ont bénéficié de la grâce d’un ciel qui n’a pas déversé ses vannes. Une mauvaise année pour les éleveurs et cultivateurs qui ont déchanté.
Le chemin de la transhumance risque de pousser beaucoup à vendre ce qui reste du maigre cheptel durement éprouvé par la sécheresse. La situation d’insécurité au Mali , la fermeture des frontières entre les pays voisins à la Mauritanie à cause d’Ebola sont autant d’obstacles qui découragent les éventuels candidats à la transhumance. La situation est des plus difficiles pour des milliers de nomades et d’agriculteurs en détresse avant l’heure de la grande débandade.
Deux catastrophes couvent en Mauritanie et dans une grande partie du Sahel. La destruction du cheptel et le déficit céréalier. Dans la quasi-totalité des régions à vocation agricole c’est la désolation.
Les champs n’ont pas poussé en l’absence de pluie et l’agriculture de décrue impossible sans les lâcher d’eau du barrage hydroélectrique de l’OMVS. Le monde rural est désemparé par cette situation catastrophique à grande échelle qui menace des centaines de milliers de familles dépendant de l’agriculture et dont la survie est assurément hypothéquée.
Quelles mesures ?
Pour le moment cette situation ne fait pas réfléchir les autorités nationales. L’urgence est ailleurs pour l’instant. Alors que l’évaluation de la pluviométrie démontre un déficit pluviométrique et céréalier très inquiétant dans le pays aucun plan de prévention n’est à l’ordre du jour.
Le conseil des Ministres ne fait pas cas de cette situation. Comme si tout est au mieux dans la meilleure des Mauritanie. Si les autorités politiques ne lèvent pas la tête il ne faut pas compter sur des bailleurs de fonds ayant réduit leurs opérations de secours consacrées aux chaos naturels. Avec la fièvre Ebola les priorités sont ailleurs. Mais la famine est une autre pandémie qui favorise toutes sortes de maladies.
Déjà précaire , la situation alimentaire en Mauritanie ne cesse de se dégrader ces dernières années. Des milliers de pauvres sans secours viennent chaque jour augmenter le taux de la mendicité dans la capitale. Avec toutes les conséquences que cela entraine dans les grandes agglomérations urbaines.
Amadou Diarra
Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)