Monthly Archives: October 2014
Échauffourées dans une mosquée: Hatem condamne l’attaque contre les Imams
Le parti Hatem a vivement condamné dans un communiqué transmis dimanche à mauriweb.info ce qu’il a qualifié d’attaques odieuses et préméditées contre des Imams visant à saper le respect et le crédit des hommes religieux. Pour ce parti, ces attaques préméditées seraient le fait de « loges franc-maçonniques» dans le pays. Hatem qui accuse que des mêmes mains occultes de se cacher derrière les successions d’atteintes au Livre Saint et contre le prophète (PSL) dit prendre le régime du président Aziz responsable de cette « vague de laïcisation galopante». Le parti Hatem fait, par ailleurs, remarqué que certaines « sphères» tentent de porter l’amalgame sur certaines pratiques sociales dont les auteurs de ces actes voudraient accabler l’Islam, une « religion de justice, d’égalité et de fraternité » poursuit-il. Le parti Hatem fait porter, enfin, toute responsabilité de tels dépassements à la « mollesse» avec laquelle le régime gèrerait ces affaires récurrentes. Trois personnes sont actuellement détenues, rappelle-t-on, suite à des échaufourrées provoquées vendredi dans une mosquée.
Source: mauriweb
SNIM : Une crise structurelle bien plus grave qu’annoncée
Depuis quelques mois, le fleuron de l’industrie mauritanienne est sous le feu d’intenses critiques sur sa gestion et la crise qu’elle traverse. Au-delà de la politisation de cette ancienne fierté nationale, qui l’a transformée aujourd’hui en vache laitière de l’état, la SNIM est au cœur d’une guerre de l’offre qui la dépasse, et qui est la véritable raison, mal anticipée, de sa crise structurelle actuelle. Panorama.
Les réserves de change de la banque centrale mauritanienne (BCM) ont chuté de manière inquiétante ces derniers mois, poussant son gouverneur à interdire depuis quelques jours aux importateurs de dépasser un seuil de transfert de devises pour leurs importations.
Dans un pays important plus de 85% de ce qu’il consomme, la mesure est gravissime. La raison profonde de ces mesurettes désespérées tient principalement à la gestion politisée de la SNIM ces dernières années, qui n’a pas su, ou pas voulu, regarder le contexte mondial qui pousse les producteurs de minerais à chercher à réduire leur prix de revient dans une guerre déclarée des trois producteurs leaders du marché mondial, BHP, Vale et Rio Tinto, aux milliers d’autres micro-acteurs dans la production ferreuse, notamment en Chine et en Afrique.
«La crise est de fait voulue par les principaux producteurs de fer, qui veulent instaurer un véritable oligopole sur ce marché, et tuer les projets de développement de ces milliers de mines dans le monde, particulièrement en Chine et en Afrique» analyse un acteur mauritanien du secteur.
Ce que d’ailleurs laissait entendre l’ancien CEO de la BHP, Marius Kloppers, lors de la rencontre annuelle des actionnaires de la société, le 25 octobre 2012 : «En cas de hausse importante de la demande mondiale, les productions australienne et brésilienne peuvent largement suffire à permettre de rencontrer la demande. Le fer ouest-africain n’est donc pas particulièrement nécessaire» a-t-il dit. Donc le fer de la SNIM aussi est dans le viseur.
Pour joindre l’acte à la parole, les trois leaders mondiaux inondent le marché, impulsant ainsi automatiquement la baisse des cours. Elles peuvent se le permettre, ayant des coûts de production de moins de 20 dollars la tonne, compensant ainsi leurs éventuelles pertes. Pour suivre, les autres doivent ajuster à la baisse leur prix de revient. Les prix vont remonter, quand les trois seront satisfaits des résultats de cette guerre, et que suffisamment d’acteurs auront été éjectés du marché. Tout le défi de la SNIM sera de résister à cette bourrasque. Ce dont, un doute raisonnable est permis en l’état actuel des choses.
Dans cette offensive, ce sont à peu près 6000 mines africaines, chinoises, et même australiennes, qui sont visées. «La Chine, qui subventionne ses producteurs de fers, a voulu porter plainte au niveau international, mais elle en a été dissuadée par les acheteurs nationaux ; et à moyen terme, elle n’a pas d’autre solution que d’arrêter de subventionner le secteur minier chinois, et laisser la sélection naturelle se faire» continue l’analyste mauritanien.
Il ne s’agit nullement donc d’une crise de la demande comme l’a laissé entendre la SNIM à force de déclarations, d’autant que la demande chinois a cru de 14% en 2014, et de 8% l’année précédente.
Le prix de revient, nerf de la guerre, et échec de la SNIM
Une mise à mort programmée des «petites» structures, dont la SNIM fait partie à l’échelle mondiale. Cette mise à mort se déroule par le truchement du prix de revient, qui doit «être le plus petit possible». Ceux-ci représentent la somme des coûts supportés pour la production et la distribution d’un bien, en l’occurence le fer ici. Pour cela, dans un contexte où hausse et baisse des prix sont cycliques, la SNIM aurait clairement manqué de vision, et de bonne gouvernance :
«Pendant 10 ans d’aubaine, on aurait dû accumuler de la trésorerie en prévision des périodes creuses, car dans les industries minières les cours sont cycliques, donc avec des hauts et des bas. La SNIM, au lieu de diversifier ses investissements dans l’industrie de transformation ferroviaire ou dans d’autres secteurs porteurs, pouvant l’aider à confronter l’éventualité très probable de la baisse des prix au niveau international, a plutôt servi de vache à lait au pouvoir, qui l’utilise à tout-va et pour des projets pas nécessaires du tout, comme ce nouvel aéroport international, ou l’achat d’avions pour la Mauritania Airlines. Aujourd’hui, avec des cours qui baissent, l’état est confronté au bas mot, à sa négligence» avance Mohamed Saleck Ould Heyine, ancien ADG de la SNIM.
Du coup, le prix de revient de la SNIM a explosé, au point qu’il est «devenu secret à présent, alors que jusqu’en 2011 au moins, il était publié lors des conseils d’administration» explique cet ancien cadre, qui estime ce prix à «60 dollars, quand les gros producteurs, notamment les trois leaders, tournent autour de 20 dollars ! ».
La SNIM imprévoyante
Interrogée sur ces difficultés structurelles, et leurs perspectives de gouvernance à court terme, la SNIM n’a pas souhaité répondre à une demande d’entretien, après un appel téléphonique, une rencontre à leur stand de la 3ème édition des Mauritanides, et un mail adressé directement à l’assistante de l’ADG.
L’usine Guelb-II prévue en 2012, et qui aurait pu grandement aider à résorber le prix de revient de la SNIM, n’est toujours pas opérationnelle, et «cumulera probablement d’importants retards» convient le retraité de la SNIM. «Cette usine permettrait de diminuer le prix de revient de la SNIM, et pas autre chose. Quand on voit les actions menées sur les primes, les indemnités des salariés, c’est un non-sens total, car le coût du personnel est marginal dans les coûts de la SNIM. Or la motivation de ce personnel est essentielle pour garantir la baisse durable du coût de revient de la production» précise le cadre retraité.
«Le prix de vente en 2009 était beaucoup plus bas (59,5 dollars la tonne en avril 2009 dollars – ndlr), mais jamais il n’y a eu d’actions sur le personnel. Aujourd’hui on est à 99 dollars la tonne, et on pleure, tout en ignorant le vrai problème qui n’est pas la demande, contrairement en 2008 où avec la crise économique mondiale, il y avait un vrai problème lié à la demande. On ne peut pas parler de crise de la demande avec la Chine qui a vu sa demande de minerais de fer croitre de 14% cette année !» continue-t-il.
Que s’est-il passé entre temps ? Comment 80 dollars la tonne peut mener à une telle catastrophe en 2014, alors qu’en 2009, 59,5 dollars la tonne permettait à la SNIM d’être largement dans le vert ?
Devant cette crise, la Chine réagit en protégeant ses petites mines, l’Australie plus libérale laisse mourir les moins performants. Quant à la Mauritanie, amorphe dans la gestion de toutes ses crises, elle ne pratique ni l’une ni l’autre de ces solutions : on ne peut ni la subventionner, ni la laisser mourir.
Et ce problème d’offre n’est pas près de s’atténuer dans les deux-trois ans à venir selon la plupart des spécialistes :
«Le renversement de cycle dans le minerai de fer est très brutal. Pour maintenir un équilibre, une hausse de 8% de la production d’acier en Chine serait nécessaire. C’est possible mais très optimiste. Il faudrait de nouveaux stimuli des investissements en capital fixe et en infrastructures, un choix stratégique improbable. En 2016, il faudrait une nouvelle augmentation de la production sidérurgique chinoise de 6%, soit 950 millions de tonnes !» estime Colin Hamilton, analyste de Macquarie Research.
Ainsi, il faudrait s’attendre encore pour 2015 et les deux années à venir, à une dépréciation du prix du fer.
A l’heure où la SNIM évoquait il y a un an à peine son record de vente (400 milliards ouguiyas de chiffre d’affaires), avec une demande plus forte que jamais quoi qu’elle en dise, la réalité de la concurrence mondiale et du désir d’oligopole de ses trois leaders, alliée à un dilettantisme sans bornes, et à un manque de vision, l’existence même de ce fleuron de l’industrie mauritanienne est sur le fil, comme jamais elle ne l’a été.
«Les sociétés naissent et meurent. Je ne vois pas pourquoi la SNIM échapperait à cette règle élémentaire, si elle ne fait rien pour se reprendre» conclut l’ancien cadre.
A l’aune de tout ceci, la vision ultra-optimiste «d’intégrer le top 5 mondial des exportateurs de minerai de fer à l’horizon 2025, avec une production annuelle de 40 millions de tonnes» comme expliqué et détaillé en une ligne, de manière laconique sur leur site, est fortement compromise.
Mamoudou Lamine Kane
Source: http://mozaikrim.over-blog.com/
Chaines de télévisions privées : L’hémorragie sans fin
L’Authentique – Le journaliste de Sahel Tv, Mamoudou Baidy Gaye a rendu son tablier après avoir été empêché d’organiser une interview avec le président des forces de libération Africaines devenu Forces Progressistes du Changement (FPC), Samba Thiam.
Un acte qui a été précédé de plusieurs autres et qui prouve que malgré la vitrine qu’elles offrent, les TV privées nationales, battent de l’aile.
L’hémorragie continue dans les chaines de télévision privées. Si ce ne sont pas des compressions de personnel, ou des licenciements, ce sont des démissions. La dernière en date, est celle intervenue dans le courant de la semaine à Sahel TV où le président du conseil d’administration de ladite chaîne, Abdallahi Ould Mohamedou aurait conduit le journaliste, Mamadou Baïdy Gaye à la démission.
Notre confrère aurait déposé sa démission de suites de plusieurs entraves à l’expression libre qu’il aurait subies dont la dernière se rapporte au refus catégorique du président du conseil d’administration de lui permettre d’organiser une interview du président des Flams.
Auparavant, c’est la chaine Al Watania qui avait perdu de son personnel après deux opérations de compression qui ont conduit à la rue près d’une cinquantaine d’employés et les démissions de son DG Hannefi, et récemment de son animateur vedette, Mohamed El Hacen. Auparavant, la direction de la chaine avait institué de nouvelles grilles salariales à ses employés, « ceux qui n’étaient pas contents, pouvaient rendre leur démission », leur avait-elle dit.
Même son de cloche à DAVA TV qui a eu à employer un groupe de journaliste, le temps de la dernière présidentielle avant de mettre tout le monde à la porte. Depuis, la chaine fait dans l’animation avec des clips et des films.
Autre lieu autre compression : Al Mourabitounes TV a procédé récemment au renvoi de toute sa production francophone arguant qu’elle ne disposait plus de moyens de l’entretenir. Son second acte a consisté à revoir le salaire de certains de ses employés. La Chaine Chinguit n’échappe pas à la règle : le mois dernier, elle a procédé au réaménagement de ses structures limitant son personnel au « minimum vital ».
Manifestement, les médias audiovisuels se sont mal préparés avant de s’installer dans le paysage médiatique. Sans véritable fonds de roulement et sans matière à produire des recettes, pourront-ils continuer à survivre ?
Cheikh Oumar NDiaye
Le virus Ebola au Mali: la Mauritanie ferme sa frontière
ALAKHBAR (Nouakchott) – La Mauritanie a fermé ce matin sa frontière avec le Mali au niveau de la localité de Gogui Zemma après l’annonce d’un premier cas d’Ebola au Mali, a rapporté le correspondant d’Alakhbar.
Le centre d’enrôlement à l’état civil de Gogui Zemma avait suspendu mercredi ses activités après, disait-on, des dysfonctionnements constatés au niveau de ses appareils.
La situation en Libye préoccupe la Mauritanie et le Maroc
La Mauritanie et le Maroc, deux pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), sont vivement préoccupés par la dégradation continue de la situation politique et surtout sécuritaire en Libye, selon le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, cité vendredi par la presse gouvernementale mauritanienne.
Après une audience jeudi avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef de la diplomatie marocaine a notamment déclaré que « la situation en Libye est une priorité qui nécessite une action commune privilégiant la voie du dialogue en vue de faciliter le retour de la sécurité et de la quiétude pour nos frères libyens.
Conformément à la volonté de nos dirigeants, nos états sont engagés dans une action visant à promouvoir et approfondir notre action commune au niveau sous régional », a expliqué M. Mezouar.
Depuis la chute du pouvoir de Mouammar El Kadhafi, dans la foulée du printemps arabe de 2011, la Libye est ballotée entre désordre politique et chaos sécuritaire.
Des milices font règner leur « loi » sur fond de violence persistante.
Du côté des organisations continentales à l’image de l’Union Africaine (UA) et de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), dont est membre la Libye aux côtés de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie, aucune initiative diplomatique majeure n’a été notée pour arrêter le massacre des libyens.
Par ailleurs, la région du Maghreb a toujours fait l’objet de vives critiques à la fois au plan diplomatique et économique pour son immobilisme, qui en fait la sous région la moins intégrée de l’Afrique.
le calame