Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 11/06/2014

L’Ambassadeur français s’informe discrètement du degré d’effervescence de la campagne électorale

Rapide Info – L’Ambassadeur français accrédité auprès de Nouakchott SEM Hervé Besancenot, aurait effectué hier soir mardi 10 juin courant, à bord d’une Toyota de type V8, portant une immatriculation diplomatique, des déplacements dans divers endroits de la capitale.

Objectif supposé : s’informer de près des conditions de déroulement de la campagne électorale pour les présidentielles de juin 2014, lancée depuis vendredi dernier, arrivée presque à mi-chemin de sa période.

Le diplomate qui était accompagné d’un puissant dispositif sécuritaire, s’est rendu dans des sièges des directoires de la campagne électorale ainsi que dans certaines places publiques où des candidats ont dressée, dans le cadre de l’actuelle campagne électorale, des tentes.

Ces déplacements faits dans la discrétion totale ont été assimilés par des observateurs avertis à une excursion diplomatique destinée à jauger le degré d’engouement des mauritaniens pour ces élections boycottées par l’opposition.

TPMN exige arrestation et jugement du chef du courant Ahbab Errassoul

altALAKHBAR (Nouakchott)- Le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité (TPMN) a demandé “l’arrestation et la traduction en justice du chef du courant Ahbab Errassoul Yehdid Ould Dahi et de tous les illuminés coupables d’appels au meurtre” selon un communiqué du Mouvement.

Le Mouvement réagissait par rapport à l’appel du Courant au meurtre lancé contre la Présidente de l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF), Aminetou Mint El Moctar. Ahbab Errassoul accuse Mint Mokhtar de soutenir un « apostat » à savoir Mohamed Cheikh Ould M’Kheitir, qui a écrit le texte jugé blasphématoire à l’encontre du prophète de l’islam.

Le communiqué a rappelé ” l’Etat à sa responsabilité de garantir la sécurité et la quiétude de tous les citoyens” et l’a engagé à” protéger la personne d’Aminetou Mint El Moctar contre les menaces qui pèsent sur elle”.

Le mouvement a enfin exprimé “sa solidarité pleine et entière avec Aminetou Mint El Moctar et réclame, comme elle, un procès juste et équitable pour Mohamed Ould M’Kheitir”.

Abdel Aziz n’a pas la baraka dans le pétrole

Huit ans après le début de l’exploitation du pétrole en Mauritanie, les campagnes d’exploration vont d’échec en échec et le volume de production n’a jamais été aussi bas. A un mois d’élections présidentielles jouées d’avance, le chef de l’Etat sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, ne pourra probablement pas miser sur les perspectives pétrolières pour accroitre les revenus publics lors de son très probable deuxième mandat. 

Petronas sur le départ – Rentrée en décembre 2007 en Mauritanie, la société d’Etat malaisienne Petronas a, selon nos informations, récemment annoncé à ses salariés qu’elle comptait bientôt mettre en vente ses actifs dans le pays. Le seul champ en activité, Chinguetti, qu’elle opère, ne produit plus que 6 000 barils/jour et devient de moins en moins rentable. La décision finale de vente des actifs mauritaniens devrait être prise lors du prochain conseil d’administration de la firme, à Kuala Lumpur, mais il semble déjà acquis que le volume nécessaire pour justifier de la poursuite des opérations n’est plus atteint pour une société de la taille de Petronas. La vente de cet actif ne va pas être aisée ; seules des juniors seront à même de rentabiliser un tel champ aux petites réserves et à la durée de vie comptée. Les malaisiens avaient racheté Chinguetti et d’autres découvertes de moindre importance, à la société australienne Woodside pour 400 millions de dollars en décembre 2007. Le prix de vente devrait être sensiblement inférieur cette fois-ci, si tant est qu’un acheteur se manifeste.  Total et Repsol font chou blanc – L’exploration sur le bassin de Taoudenni, partagé entre le Mali, l’Algérie et la Mauritanie, risque d’être condamnée. Côté mauritanien, les deux forages de Total en 2011 et 2013 sur les Ta7 et Ta8 ont été décevants et les espagnols de Repsol qui viennent d’achever leur premier puits, Ouguiya-1 (Ta10), ont également effectué un forage sec. Du fait de l’enclavement du bassin et des difficultés en termes de logistique, les coûts d’exploration sont très importants. Or, jusqu’à maintenant, aucun indice probant n’a été détecté dans cette zone pour faire rester les compagnies, même si le bassin est relativement sous-exploré. Du côté malien, si plusieurs sociétés se sont déjà positionnées (PluspetrolSimba Energy…), aucune exploration ne pourra s’effectuer à court terme du fait de l’insécurité toujours prégnante dans le Nord du pays. Il est probable que le bassin de Taoudenni retourne de ce fait à un sommeil forcé jusqu’à la prochaine poussée des prix du brut.  Tullow Oil regonflé, malgré les déboires – La rumeur a enflé ces dernières semaines à Nouakchott : Tullow Oil, l’une des compagnies les plus actives en Mauritanie, serait sur le point de partir du fait de ses récents échecs d’exploration en offshore (forages Tapendar-1 et Frégate-1 sur le bloc côtier C10). De plus, depuis le départ de Taleb Ould Abdivall du ministère du pétrole et des mines, en septembre 2013, ainsi que celui du principal négociateur de Tullow, Mike Simpson (AEI nº715), le projet de développement du champ gazier de Banda est également en suspens pour la junior britannique. La modestie des réserves (1,3 trillion de pieds cubes) et la complexité du projet (gazoduc puis centrale électrique qui approvisionnerait l’industrie minière) faisait douter le siège à Londres. Cependant, la très probable entrée de la Société financière internationale (SFI) du groupe Banque mondiale sur le permis à hauteur de 20% a redonné confiance à Tullow. Une validation définitive est attendue lors de son conseil d’administration du 31 juillet. La Banque mondiale vient également de garantir l’investissement à hauteur de 261 millions $. Il ne reste plus qu’à déterminer le prix d’achat du gaz que la Société de production d’électricité à partir du gaz (SPEG), regroupant Etat mauritanien et sociétés minières (SNIM et Kinross) devra payer à Tullow. Selon des sources proches du dossier, un compromis serait même presque trouvé sur un prix de 12 $ par million de British Thermal Units (BTU). Un autre accord serait également à portée de main sur la vente de condensats.

Africaintelligence

 

Source: mauriweb

Echos de la campagne

altAziz insulte

Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat à la présidentielle de juin 2014, a choisi de lancer sa campagne à partir de Kaédi. Selon lui, cette ville est particulièrement représentative de la Mauritanie, dans tous ses particularismes socio-culturels. C’est aussi de cette ville que le président Aziz a signé l’acte de règlement du passif humanitaire, à travers la fameuse prière posthume pour le repos de l’âme des milliers de mauritaniens tués au cours des tragiques évènements de 89/90. Mais au cours de son meeting de jeudi dernier, le 6 juin 2014, le président semble avoir renoué avec une vieille mauvaise habitude, consistant à s’en prendre, sans gants, à ses adversaires de l’opposition, et, cette fois, avec exagération. Selon lui, ils ne seraient qu’une bande de criminels, ne représentant strictement rien.

Boydiel promet

C’est depuis son QG, sis à quelques mètres du siège de la Mauritel, que le candidat Boydiel ould Houmeïd a lancé, lui, sa campagne. Avec un « kôlossal » engagement : augmenter dix fois le traitement des fonctionnaires de la fonction publique ! Une promesse vraiment alléchante qui risque de lui valoir les voix des travailleurs mauritaniens, réputés les plus mal payés de la sous-région. Ould Houmeïd a aussi promis de renforcer l’unité nationale et la justice, pour tous, étant entendu que les Harratines sont partie intégrante de la grande majorité beïdane. Vivement le contrepied de Birame et autres harratines qui prônent la spécificité des anciens esclaves !

Birame confiant

Depuis Aleg, le candidat Birame a promis d’être le premier Hartani à s’asseoir au Palais, avec, dit-il, sa « khadem » (esclave) et ses enfants. Le candidat a rappelé que la Mauritanie n’a jamais été dirigée, depuis sa fondation, que par un Beïdane. « Cette fois », a déclaré Birame, « que les Beïdanes attachent ça sur leur cœur : « Je suis le futur président de la Mauritanie » ! Il n’est pas surpris de l’absence des Beïdanes à son meeting : « Ce sont des esclavagistes dérangés par mes attaques contre les thèses qu’ils propagent, ici et là ». Selon les amis du candidat, le hakem et le maire de la ville auraient empêché les organisateurs du meeting d’utiliser l’électricité de la commune. Alors que pour le meeting du candidat Aziz, non seulement cette électricité a été utilisée mais le centre de la SOMELEC lui a équipé une voiture, portant logo officiel de la société publique, en prévision d’une toujours probable panne.

 

Sarr amadoue

Le candidat Ibrahima Moktar Sarr veut, cette fois, se faire comprendre par tous les Mauritaniens. La preuve : au cours de certaines des tranches télévisées accordées à l’AJD/MR, c’est un Arabe BCBG qui essaie, non sans peine, de faire passer le discours de l’homme du Fouta. « C’est son maure », dira quelqu’un. Vieille technique, en effet, que d’avoir son « Kowri », entre Maures, et son « Beïdani », entre Négro-africains. Normal, en période de campagne électorale pour la présidence de la République, les voix n’ont ni couleur ni saveur. Les principes peuvent attendre et il convient de bien diluer son zrig, afin de le faire ingurgiter à un maximum de personnes.

Le CSA distribue

Depuis samedi 7 juin 2014, les services du Commissariat à la sécurité alimentaire procèdent à des distributions gratuites d’importantes quantités de blé, d’huile et de haricots, dans les quatre communes de la moughataa de Boghé. Les populations d’Ould Birome, de Dar El Avia, de Dar El Barka et de Boghé ont obtenu, gratuitement, quelques provisions, providentielles en ces moments particulièrement difficiles de l’année. Du pain béni, la campagne électorale, pour ces localités réputées proches de l’opposition.

Tripatouillages, déjà ?

Au meeting du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, certains cadres de la wilaya ont sensibilisé des groupes de militants à réclamer le tripatouillage de la Constitution, en vue d’autoriser le président à briguer un troisième mandat pour achever ses nombreux chantiers. D’autres sont allés plus loin en demandant des changements radicaux, visant à transformer la république en monarchie.

 

Effet contraire

Selon leur zèle habituel, les gendarmes n’ont ménagé personne au cours du meeting. Bousculade et forte tension. Même devant le président, les pandores n’y sont pas allés avec le dos de la matraque. « Mais qu’est-ce qu’ils viennent foutre ici ? », s’est énervé le Boss. Alerté, leur chef les a fait rapidement déguerpir. Ils voulaient se faire voir, ils se sont fait avoir. Pauvres gendarmes !

La famille Ehl Cheikh Abdallahi à l’accueil

Entre Mohamed Ould Abdel Aziz et la famille d’Ehl Cheikh Abdallahi, le courant a cessé de passer, depuis que le général a eu l’outrecuidance de déposer Sidioca, le fils de la famille. Les nombreuses tentatives de réconciliation que le candidat Aziz aurait avancées, n’auraient pas fait mouche, à cause de la réticence du président déchu. Il y a quelques semaines, Ould Abdel Aziz aurait reçu l’ancien gouverneur adjoint de la BCM, Cheikh Sid’El Moktar Ould Cheikh Abdallahi. Cette audience semble avoir suffi pour que le chargé de mission à la Primature, débarqué en catastrophe se mobilise fortement, afin de réserver grand accueil au candidat-président. Sa maison, à l’entrée ouest de la ville, était pavoisée de photos et de banderoles à l’effigie du tombeur du cousin et de slogans vantant ses prétendues réalisations.

 

ADG contre Armée

L’administrateur directeur général de la SNIM, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, a fait des pieds et des mains et peut-être, même, de la tête, pour accéder au pied de la passerelle de l’avion transportant le candidat Aziz. Objectif : avoir la chance de saluer le président dans son « Aleg ». Mais apparemment, l’armée qui accompagne – entoure, cerne – Aziz ne l’entendait pas de la sorte et semblait mal s’accommoder de cette présence snimesque. Sécurité du président oblige ! Quasiment coups et blessures sur l’ADG, mais le bougre ne lâche pas prise. Le jeu semble valoir la chandelle. Compatissant un membre du protocole interviendra, pour permettre, enfin, au courtisan en sueur, de saluer son président. Courbature est bien le lot de la courbette…

 

Source: le calame