Daily Archives: 13/06/2014
FLAMNET-AGORA: Stratégie de convergence au boycotte électoral:
En un mot il est interdit de voter jusqu’à nouvel ordre. Voter dans la situation actuelle c’est aider le système à maintenir sa domination. Voter c’est aussi favoriser les injustices que subissent certains groupes de la part du pouvoir institutionnalisé. Nos droits ne sont pas des privilèges en conséquence les prérogatives, avantages et immunités accordés spécialement à une communauté, en particulier refusés à d’autres sont l’aboutissement de la résurgence de la pluralité des revendications et des dénonciations des rapports d’oppression. Il faut impérativement faire front pour combattre le système et vaincre l’ennemie principale qui est le système. De facto, ne pas voter c’est s’aligner sur une coalition logique qui impérieusement s’opère entre tous les opprimés face la réverbération de revendication de nos droits universels dont l’égalité entre les citoyens. Comment voter dans une situation où il existe un système dans lequel une opposition flagrante entre les individus composants et un rapport inégalitaire avéré ?
Non aux urnes ! Non à l’exploitation économique ! Non à la domination politique ! Non à l’oppression culturelle !
ELECTION EN NGALAA HEEN !”.
Aicha DIOP-FLAMISTE DE COEUR- Montréal-Canada.
DÉCLARATION DE PRESSE: LES FLAM SOUTIENNENT LA PRÉSIDENTE DE L´AFCF.
Nous venons d´apprendre par voie de presse que des menaces de mort et de mutilation ont été proférées par des groupes obscurantistes qui se font appelés pompeusement les « les amis du Prophète » (SAW) à l’endroit de la vaillante et courageuse militante des droits humains madame Aminetou MINT Moctar présidente de l´AFCF. Ils reprocheraient à la militante de la société civile ses positions courageuses sur l´arrestation et le jugement du jeune détenu d´opinion Mohamed Ould M´hkaïtir à Nouadhibou.
Les FLAM s´insurgent contre ces faux croyants, – dévôts fanatisés- en porte-à faux avec les préceptes de notre Sainte religion qui prône la paix, la tolérance, l´humanisme et l´amour du prochain.
Les FLAM appellent toutes les forces démocratiques, éprises de paix et de liberté à dénoncer avec fermeté ces prêcheurs d´illusions qui veulent imposer la terreur et leur fanatisme sur de paisibles citoyens qui ne partagent pas leurs voies ténébreuses.
LES FLAM apportent leur soutien militant et expriment leur solidarité à la dévouée présidente de l´AFCF.
Nouakchott le 12 juin 2014
Le département de la communication
Mauritanie: Scandale des avions fantômes (et c’est Aziz qui s’enrichit !)
Le 17 janvier 2013, l’Etat mauritanien, représenté par le Ministre des Finances répondant aux instructions du Chef de l’Etat, a versé un peu plus de deux milliards de nos ouguiyas (soit 7 095 000 USD) à la Mauritanian Development Corporation (MDC), société écran qui n’a d’existence que le nom ou les comptes de quelques intermédiaires qui se jettent, tels des affluents secondaires, dans le lit principal du compte bancaire personnel du Président de la République.
Ce montant représente une avance de 30% sur une commande présumée de 10 petits avions de marque Lancair (quatre places), livrables le 30 décembre 2014. Cette commande serait une marque d’encouragement faite à l’entreprise américano-mauritanienne (MDC) pour monter une usine d’assemblage de ces avions à Nouakchott. Aziz ne semble donc plus s’embarrasser des formes pour piller les caisses de l’Etat mauritanien. Ce qui semble plus surprenant c’est le semblant de confiance que continuent à placer en lui certaines institutions internationales même si certaines d’entre elles commencent à être un peu plus regardantes avant de prêter à l’Etat mauritanien ou de lui faire un don.
La commande concerne 4 avions de type G.83/Lancair Corvette 2012 (2 100 000 USD), 1 avion de type G.83/Lancair Diesel 2012 (550 000 USD) et 5 aéronefs de type G.83/Lancair Evolution 2012 (21 100 000 USD). Un terrain de quelques dizaines d’hectares, situé à proximité du nouvel aéroport de Nouakchott, a été attribué, en Conseil de Ministre, à la dite MDC.
Aujourd’hui, 7 mois avant la date supposée de livraison des 10 aéronefs et 17 mois après la signature du contrat d’achat et l’encaissement des 2 milliards d’ouguiyas, pas la queue du premier petit avion ni la moindre trace de MDC n’a affleuré du terrain à partir duquel devraient s’envoler, à un rythme soutenu, les petits Lancair « made in Mauritania». Nous avons, à l’OBAMA, pu mettre la main sur une copie du contrat d’achat (voir facsimilé) des Lancairs et obtenu quelques détails sur le montage de cette entreprise de détournement des biens publics mauritaniens, emblématique de certains rouages du système Aziz. 1.L’affaire concerne un engagement des finances publiques mauritaniennes à hauteur de plus de 7 milliards d’ouguiyas (23 650 000 USD) sans qu’aucune procédure de dépense de l’argent public n’ait été respectée (pas d’appel d’offre). 2.Le détournement de deniers publics que constitue cette affaire est doublé d’une opération de surfacturation manifeste et grossière. Pour s’en convaincre, il nous a suffi de deux clics pour vérifier les prix catalogue de l’un des aéronefs proposés, le Lancair Evolution 2012, par exemple. Cet appareil est proposé à 1 450 000 USD sur internet (voir document) alors que le contrat d’achat le met à 21 100 000 USD pour les 5, soit 4 220 000 USD l’unité (4 fois plus cher!). 3. Pour mener à bien un tel montage, Aziz a actionné les hommes-liges qu’il a placés aux différents rouages de l’Etat. C’est l’Ambassadeur de Mauritanie aux USA, Ould Ahaicen, qui a déniché les fameux intermédiaires américains dont Tom Gibson, ancien conseiller de l’ex-président américain, Ronald Reagan. Source: Observatoire des Biens et Avoirs Mal Acquis (OBAMA) via Alakhbar
Mauriweb
Campagne présidentielle : Aziz contre Aziz
Biladi – La campagne électorale pour la présidentielle du 21 juin 2014 a démarré vendredi dernier, à zéro heure. Cinq jours sont passés et la campagne n’arrive pas à se relever de l’atonie qui a marqué son lancement.
A Nouakchott, en dehors du quartier chic de Tevragh-Zeina, où l’occasion pour une fête n’a nullement besoin d’une raison, on assiste depuis le premier soir à des veillées musicales, çà-et-là, on n’ose pas vraiment parler d’une ambiance de campagne électorale.
Dans la capitale politique, la campagne se fait entre privilégiés. L’espace, où on identifie, sans grand effort, l’acteur économico-politique, toujours intéressé, du m’as-tu-vu clientéliste. Dans d’autres quartiers de la capitale politique, chez les pauvres, l’enthousiasme pour cette échéance présidentielle reste à inventer.
Toutefois, le principal candidat et ‘’ses candidats-lèvres’’ s’essaient à ouvrir – chacun, en fonction de ses moyens, ou ce qu’il en rend disponible – des meetings dans les capitales régionales. Entre les candidats concurrents, c’est un fair-play, on peut le dire.
C’est même un peu plus. Une complicité, une certaine connivence, si ce n’est un amour mutuel. Qui se décline et se prononce de plus belles – ou mauvaises- à travers le presque modus vivendi sur lequel, ou autour duquel, les cinq candidats s’accordent : Attaquer ceux qui boycottent cette élection.
Bien étrange ! On est parti dans une campagne électorale, on l’a déjà un peu prédit sur les colonnes de ce journal, où les véritables adversaires sont ailleurs. C’est un peu compliqué. C’est surtout un peu gênant pour le principal candidat à sa propre succession, qui, à chaque sortie, de la première, celle de Kaédi, Aleg, Kiffa, Aïoun, Néma, pour ne citer que les capitales régionales qu’il a déjà visitées, ne cesse de s’auto-satisfaire du bilan qu’il a réalisé.
Et au passage, trouve une certaine pertinence dans l’insulte, l’anathème jeté vers ‘’ses adversaires’’. ‘’ Ses adversaires’’, les vrais, découvre-t-on, finalement, ceux qui boycottent l’élection. Aucun mot sur les adversaires constitutionnels, dit-on, dans cette élection. Une rengaine de 2009. Celle qui consistait, on s’en souvient, à s’attaquer aux opposants de l’époque, au détour de la campagne, post-accord de Dakar.
A Kaédi, Mohamed Ould Abdel Aziz a parlé de ‘’criminels’’ pour nommer ceux ‘’qui appellent au boycott. ‘’ ‘’Les mêmes criminels’’, auxquels le candidat à sa propre succession impute les déportations et ‘’exactions ethniques et racistes des années 89 à 90’’. Il n’a pas cité de noms coupables.
Peut-être, était-il utile de savoir qui des leaders de l’opposition boycottiste était trempé dans ces bavures racistes. Lequel des Ahmed Ould Daddah, Mohamed Ould Mouloud, ou Messaoud Ould Boulkheïr était, dans la tête d’Ould Abdel Aziz, impliqué dans de tels graves crimes ? A Aleg, Il fait naître, dans ce qui ressemble à une propension ‘’envolée-égo-populiste’’, la Mauritanie à la date récente de 2009.
‘’ J’ai rencontré plusieurs personnalités, qui n’ont jamais entendu parler de la Mauritanie, avant 2009.’’ Disait-il, dans la capitale régionale du Brakna, terre natale de l’homme contre lequel il s’est rebellé un jour d’août 2008, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
C’est peut-être une manière de penser à haute voix. On ne sait jamais ! Au cas où, quelqu’un, croirait, dans ces contrées, à une Mauritanie possible, sous le règne du fils qu’il a renversé de son fauteuil présidentiel.
Dans la capitale de l’Assaba, ‘’ les criminels’’, cette fois-ci, pour Mohamed Ould Abdel Aziz, sont ceux qui osent parler, aujourd’hui, de gabegie sous son règne. On remet le fameux dossier d’Air Mauritanie au devant pour faire porter, à l’ancien premier ministre, Yahya Ould Ahmed El Waqf, la responsabilité de la faillite de la compagnie nationale. C’est peut-être une réponse à ce dernier, qui a, récemment, lors d’une émission sur la chaîne Al Wataniya, mis en doute la véracité des chiffres et performances économiques, qu’on ne cesse de vanter à tout vent.
Le candidat à sa propre succession continue sa marche électoraliste vers les villes de l’Est du pays. Il maintient sa veine injurieuse envers ses adversaires, qui ne sont pas dans la course. Chaque étape, sa bile s’enflamme davantage. Dans la capitale du Hodh El Gharbi, le vocable ‘’ criminels’’ est associé à ‘’ ‘’la sénilité’’. ‘’ Des criminels séniles.’’ Un peu la totale. Avec, pour faire oublier le mauvais côté de la Mauritanie, une autre plus radieuse, en chantiers grandioses, proposée, bien sûr, par le candidat, qui parle de lui-même, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Anathème pour thème…
On maintient ‘’la criminalisation’’ de l’adversaire hors course, à Néma. On élargit un peu le cercle de l’adversité pour s’attaquer à des hommes d’affaires. Qui, accuse-t-il, à Néma, espéraient faire mains basses sur, tantôt, le secteur aurifère, tantôt, l’halieutique.
Peut-on parler vraiment d’enjeux majeurs d’une telle campagne ? Difficile à dire ! Difficile, dès lors que le candidat qui sera réélu sans surprise s’impose un défi, en dehors, de la course pour la présidentielle. Est-ce un ressenti, par anticipation, d’une obsession de légitimité ?
En tout cas, il n’échappe à personne, même au sein des vrais soutiens de Mohamed Ould Abdel Aziz, que cette élection manque cruellement de tonicité. On est à la première semaine. Jusqu’ici, c’est l’anathème, qui a prévalu. Prévalu en tout cas chez le candidat favori, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Et on comprend bien que les véritables adversaires politiques du candidat à sa propre succession sont ailleurs. C’est dire que même à l’issue du scrutin en vue, on ne risque pas trop d’en finir avec la crise qui s’est déclarée entre les protagonistes politiques, depuis l’élection de 2009. L’élection de 2014 est bien faite pour en rajouter. Davantage.
AVT
Source: cridem