Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 30/06/2014

En exclusivité le président des FLAM à Flamnet: ” A nos amis et sympathisants je voudrais dire de garder l’optimisme; les lignes bougent, même si cela ne se fait pas à la vitesse souhaitée”

altUn peu moins d’un an après le  retour de leur direction, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie ( FLAM ) sont en train de s’implanter lentement mais sûrement sur la scène politique mauritanienne. Après une première phase de contacts et d’informations suivie d’implantation de structures, place aux préparatifs du congrès qui aura lieu cet automne en Mauritanie. A cette occasion, le président Samba Thiam a accordé une importante interview à Flamnet.

Entretien…

 

Flamnet : les Flam sont donc sur le terrain depuis plusieurs mois, qu’est-ce qui a été fait ?

Président Samba Thiam: Depuis notre retour en septembre 2013 , nous nous sommes attelés à  faire découvrir ou mieux  connaitre les Flam. Nous nous sommes efforcés d’expliquer, à travers des interwiews, des débats  des conférences et meetings leurs objectifs, leur ligne politique, leur discours, leurs aspirations et ambitions nationales, mais aussi leur préoccupation essentielle sur  l’avenir du pays. 

Cet esprit d’ouverture  nous a amené à prendre contact avec des responsables d’institutions nationales, des acteurs  de l’économie, des partenaires internationaux en vue de  sensibiliser sur l’urgence à régler la question pendante de la cohabitation.  Simultanément, nous nous employons à visiter  certaines régions du pays, implanter l’organisation.

Flamnet:  quelles sont les perspectives ? 

Samba Thiam:  Nous comptons, après consolidation des acquis, nous déployer dans la vallée du fleuve en priorité, et dans le reste de la Mauritanie profonde  en vue de nous implanter le plus largement possible. Une campagne tous azimuts en perspective, en somme.

Flamnet : autres perspectives ? 

Samba Thiam –Après le renforcement de la coalition des courants plus soucieux du réglement du  problème  de la cohabitation, nous souhaiterions impulser voire  initier, à ce propos , des rencontres bi-latérales ou de groupes avec de larges  segménts de la classe politique, et pourquoi pas, prendre langue avec le  pouvoir qui doit être, à son tour, interpellé  sur cette question…

Flamnet  : avez vous un appel à faire ?

Samba Thiam:  Oui , en direction de nos amis et sympathisants auquels je voudrais dire de garder l’optimisme; les lignes bougent, même si cela ne se fait pas  à la vitesse souhaitée, Leur rappeler que cette lutte qui se mène est aussi la leur, d’où l’importance de leur soutien  politique, moral et matériel, surtout que nous nous acheminons vers l’organisation d’un Congrès de mutation  qui sera suivi de grands chantiers.

Flamnet: les élections viennent de prendre fin, votre appréciation ?

Samba Thiam: Je crois m´être  déjà exprimé récemment sur la question, à travers une interwiew accordée au journal “Le rénovateur”. Sur la stratégie du camp des boycotistes, en soi légitime, qu’elle pouvait être mieux affinée. Sur les élections proprement dite, j’ajoutais  qu’elles étaient sans enjeu, que  leur resultat serait sans surprise; je soulignais ensuite  que pour nous Négro-africains, l’existence précedait les élections . Qu’il nous fallait  d’abord penser exister avant de penser voter ou boycotter .

Pour tirer la morale ou la sagesse de ces élections, maintenant qu’elles sont finies et bien finies, il n’y a pas mieux que cet un adage populaire qui dit que “Lorsque vous perdez ne perdez pas la lecon”.

Flamnet: Merci camarade président et la lutte continue!

 

Propos recueillis par Kaaw Touré, Abou Hamidou Sy et Mamadou Sall.

www.flamnet.info

 

 

 

 

Le Conseil Constitutionnel déclare l’élection du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz comme Président de la République

altNouakchott,  29/06/2014  –  Le président du Conseil Constitutionnel, Me Sghair Ould M’Bareck a déclaré l’élection du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz comme Président de la République au premier tour des élections présidentielles qui se sont déroulées le 21 juin 2014.

Le président du Conseil Constitutionnel qui proclamait, dimanche à Nouakchott, les résultats définitifs des dernières élections présidentielles a ajouté en disant: après avoir pris connaissance des procès-verbaux du scrutin et leur examen et après avoir écouté le rapporteur et les délibérations, conformément à la loi, le premier tour a donné les résultats suivants:

– Nombre d’inscrits: 1328168

– Nombre de votants 751163

– Taux de participation: 56,55%

– Bulletins nuls: 32442

– Bulletins neutres: 10853

Suffrages exprimés: 707898.

Le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz a obtenu 580062, soit 81,94%

Le candidat Boidiel Ould Houmeid a obtenu 31245 voix, soit 4,41%

La candidate Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss a obtenu 3453 voix, soit 0,48%

Le candidat Biram Dah Abdeid a obtenu 61757 voix, soit 8,72%.

Le candidat Ibrahima Moctar Sarr a obtenu 31381 voix, soit 4,43%.

 

Source: AMI

Sénégal: élections locales test pour Macky Sall

alt(AFP)Les Sénégalais participaient dimanche à des élections municipales et départementales, un scrutin test pour le président Macky Sall au pouvoir depuis plus de deux ans mais dont la majorité s’est disloquée.

Des files d’électeurs s’étaient formées dans des centres de vote de quartiers résidentiels et populaire de Dakar peu avant l’ouverture des bureaux de vote à 08H00 (GMT et locales).

Le vote, qui doit être clos à 18H00, a démarré avec un léger retard dans des centres où les électeurs attendaient l’arrivée de responsables électoraux ou la mise en place du matériel, selon un journaliste de l’AFP.

Plus de 5,3 millions d’inscrits sont appelés à choisir entre plus de 2.700 listes de partis ou de simples citoyens, contre 1.600 aux dernières élections locales de 2009.

Le scrutin est destiné à désigner les conseillers municipaux et départementaux dans 602 collectivités locales qui éliront à leur tour les maires et les présidents de départements. Les collectivités locales gèrent notamment le domaine foncier, les ressources naturelles, l’éducation, la jeunesse et la culture.

Le vote constitue aussi un test pour le président Sall et son parti qui ne contrôle que quelques-unes de ces collectivités.

M. Sall a été élu grâce à une coalition de plusieurs partis en mars 2012, avec plus de 65% des voix, face à Abdoulaye Wade qui était au pouvoir depuis douze ans.

Le scrutin avait été âprement disputé et émaillé de violences qui avaient fait de six à quinze morts et au moins 150 blessés.

Mais cette alternance, rare sur le continent africain, avait été saluée comme un exemple, dans un pays réputé démocratique, qui n’a jamais connu de coup d’Etat.

Deux ans plus tard, la majorité a peiné à s’entendre sur la confection des listes pour les élections locales, des partis ayant accusé le parti présidentiel de “boulimie”.

La majorité s’est ainsi disloquée dans de nombreuses zones où elle n’a pas pu présenter des listes communes.

– “Grogne sociale” –

Créé en 2008, le parti présidentiel ne dispose pas d’une assise forte dans le pays et est miné par des divisions internes. Mais l’Alliance pour la République (APR) espère que le scrutin local lui permettra de renforcer ses bases malgré un contexte difficile de grogne sociale.

Il table sur un certain nombre de mesures gouvernementales pour atténuer les difficultés des ménages: baisse des prix des denrées, des loyers, diminution de l’impôt sur le salaire, institution d’une assurance-maladie universelle et allocation trimestrielle pour des ménages parmi les plus pauvres.

Les autorités ont également lancé un plan de développement qui vise à porter, d’ici quatre ans, le taux de croissance à 7% pour une période de dix ans et pour relancer des secteurs “prioritaires” comme l’agriculture, le tourisme et l’industrie.

La croissance du PIB a été de 3,4% en 2012, 4% en 2013 et pour 2014, la prévision est de 4,6%.

Mais de nombreux Sénégalais estiment toujours que les réformes promises ne se déroulent pas à la cadence voulue.

Durant la campagne, des slogans hostiles ont été lancés, comme “nous nous sommes trompés de choix” (en élisant Macky Sall).

Le gouvernement a aussi dû faire face au retour sur la scène politique de l’ex-président Wade rentré au Sénégal fin avril après deux ans passés en France.

A 87 ans, le chef du Parti démocratique sénégalais (PDS) a sillonné le pays pour soutenir ses candidats avec pour mot d’ordre: “Ces élections sont un référendum pour ou contre Macky Sall” à trois ans de la prochaine présidentielle de 2017.

La majorité aux dernières élections locales de 2009 avait été obtenue par le Parti socialiste (PS), qui a dirigé le Sénégal de 1960 à 2000, et par l’Alliance des forces de progrès (AFP), deux partis de la coalition aujourd’hui divisée du président Sall.

Les premiers résultats du scrutin de dimanche devraient être connus dans la nuit de dimanche à lundi et le résultat complet dans la semaine.

TV5

La course est finie, les paris sont ouverts

altL’élection présidentielle a vécu. Premier constat : deux semaines de vacarme et des meetings à n’en plus finir n’auront pas convaincu les citoyens d’aller accomplir leur devoir civique. Moins de 45% des mauritaniens en âge de voter ont fait le déplacement. Les hommes d’affaires, les banquiers, les notabilités et les petits roitelets locaux ont, pourtant, tous été mis à contribution. Avec un seul mot d’ordre : tirer le taux de participation vers le haut. Des milliers de personnes ont été ainsi déplacées pour le vote. C’était la course à celui qui ramènerait la « meilleure » urne. Dans certains bureaux de vote à l’intérieur du pays, le nombre de votants fut, pile poil, égal à celui des inscrits. Aucun absent, ni voyageur, ni malade. Et ce ne sont pas seulement les personnes qui ont fait le déplacement. Des milliers de cartes d’identité ont été envoyées aux quatre coins du pays. L’essentiel était que le taux montât, au fil des heures, pour atteindre 100%, par endroits. Des miracles comme seule sait en produire la démocratie mauritanienne.

Second constat : avec plus de 81% des suffrages exprimés, le président candidat est, incontestablement, le grand vainqueur de la consultation. Avec une confortable majorité à l’Assemblée nationale, il peut, désormais, voir venir les cinq prochaines années. Mais à quel prix ? Le taux de participation, dont on a fait le principal enjeu de cette élection, en l’absence de l’opposition, a-t-il atteint un seuil de « légitimation » ? L’élection a-t-elle soldé la crise politique que nous vivons depuis 2008 ? Avec un taux de participation de 56 % des inscrits (soit environ 19 points de moins que lors des dernières municipales et législatives), peut-on dire qu’Ould Abdel Aziz est mal élu ? Que le mot d’ordre de boycott, lancé par l’opposition, a porté ?

Avec une telle démobilisation de l’électorat, l’opposition peut-elle regretter, a contrario, de ne pas avoir pris part au scrutin ? Aurait-elle dû investir l’arène, pour tenter de porter un coup au pouvoir d’Ould Abdel Aziz, l’affaiblir et éviter qu’il ne rentre, dans son second mandat, « comme dans du beurre » ? Quand finira-t-elle par comprendre que les marches et les meetings, certes signes de vitalité démocratique, ne servent que le régime en place ?

Les thuriféraires de celui-ci vont, certainement, pavoiser le pays des 82% de votants pour leur champion ; d’autres ne lui reconnaîtront que 43% des inscrits, quand d’autres encore s’inquièteront de son maigre score de 34% auprès des mauritaniens en âge de voter – à peine un sur trois ! – un piètre actif que contesteront, sans aucun doute, les derniers, évoquant diverses fraudes… Une telle cacophonie peut-elle déboucher, à terme, sur une négociation généralisée des conditions existentielles de notre démocratie ? Peut-être vaut-il mieux parier, en effet, sur les résultats de la Coupe du Monde…

Ahmed Ould Cheikh

 

Source: le calame