Monthly Archives: April 2014
Fenêtre Sur : Démocratie ne rime pas avec pauvreté.
Le Rénovateur Quotidien – La démocratie d’un Etat fonctionne relativement bien en premier lieu lorsqu’elle s’applique dans une nation, au sens civique comme au sens ethnique.
La première suppose que les citoyens se retrouvent autour d’un projet politique commun, en dehors de toute référence ethnique. La deuxième conception de la nation suppose une très forte homogénéité ethnique et culturelle.
Si le concept de nation est très fortement ethnique, le partage du pouvoir politique s’avère difficile, donnant lieu à des conflits inter-ethniques, des refus d’alternance en faveur de « l’autre ». La démocratie fonctionne d’autant plus mal que la préoccupation principale des populations est bien souvent de manger à sa faim.
Un pied dans le pouvoir politique pour un membre d’une famille, d’un village, d’une ethnie peut changer totalement la capacité de cette famille, de ce village, de cette ethnie à survivre.
La solidarité ethnique prime pour résoudre ce problème de pauvreté, d’où les conflits ethniques/claniques pour le pouvoir. L’accès à la richesse passant par le politique, les ressources de l’Etat sont réparties au sein du clan au pouvoir.
La démocratie n’a aucune garantie de bien s’implanter dans un Etat où l’immense majorité de la population vit dans la misère. Manger à sa faim et pouvoir se soigner relativement correctement évitent généralement les solidarités de l’ethnisme ou du népotisme et tous les fanatismes qui vont avec. Il faut des lors remettre en adéquation démocratie et nation en permettant la prospérité.
Il faut sans doute revoir la pratique démocratique au niveau de gens qui veulent vivre ensemble. C’est la grande leçon du principe de subsidiarité : que les problèmes se résolvent d’abord au niveau local si possible parce que les populations y ont la connaissance requise pour traiter ces problèmes et l’envie de le faire ensemble. Cette décentralisation politique, c’est la démocratie du bas vers le haut. La sérénité politique limite l’incertitude institutionnelle, extrêmement néfaste au développement.
Développement économique et développement politique peuvent aller de pair pour peu qu’on n’impose pas des schémas, préconçus ailleurs, à des niveaux inadéquats et en n’étouffant pas les libertés locales et individuelles.
L’émergence d’une société démocratique ne se décrète pas. Elle résulte d’un processus long et douloureux. Il appartiendra à la classe politique mauritanienne de revenir sur des dossiers difficiles comme celui du passif humanitaire et des crimes économiques de l’ère Ould Taya avec le risque de voir s’accentuer les solidarités tribales, régionales et ethniques.
Mais « lL démocratie est toujours une entreprise à risque, et parfois à haut risque », le pire en l’espèce sera de négliger ces dossiers et d’ériger l’impunité en mode de gouvernance car dans ce domaine aussi la démocratie ne va pas de soi. Il faut se battre chaque jour pour elle, sinon, nous risquons de la perdre.
Enfin, la responsabilité première demeure celle de l’élite mauritanienne, de la classe politique et des pouvoirs publics et surtout de la jeunesse du pays. Osons faire le pari que cette dernière saura s’approprier les valeurs de la démocratie et de l’État de droit.
BAC
Mauritanie: “Il est impossible de maintenir la présidentielle au 21 juin” (Jamil Mansour)

“Il est impossible de maintenir la date du 21 juin si nous voulons organiser une élection consensuelle selon les garanties de transparence demandées par l’opposition”, a affirmé Jamil Mansour mardi sur la radio RFI.
Il a rappelé que ces mesures de garantie sont, entre autres, la formation d’un gouvernement consensuel, la neutralité de l’Etat et la mise en place d’une nouvelle CENI autonome. L’opposition reste toutefois disponible à étudier toute contre-proposition du pouvoir qui va dans le sens d’une élection libre et transparente, a informé Jamil Mansour.
Le décret convoquant le collège électoral a été publié dimanche. Il fixe le premier tour de la prochaine élection présidentielle au 21 juin 2014. L’opposition a déclaré lundi qu’elle n’est pas concernée par ce calendrier “unilatéral imposé par le régime de Ould Abdel Aziz“.
Convocation du collège électoral : Le dialogue est-il enterré ?
C’est la question que tout le monde doit se poser aujourd’hui. Après que l’espoir a commencé de renaître, suite au démarrage du dialogue, on comprend mal, en effet, l’attitude du pouvoir qui se livre comme à un forcing, pour convoquer, le 21 juin, le collège électoral. Remake du dialogue mort-né d’octobre dernier, quand le pouvoir, en s’engageant dans le dialogue avec la COD, avait refusé de suspendre l’agenda du 23 novembre, date-butoir des élections municipales et législatives plusieurs fois reportées. Cette fois, après les préliminaires et le recours au Premier ministre qui avait reçu le président du FNDU, on pensait, pourtant, que le processus était désormais sur rails. Las ! Les négociations piétinent, avant d’être suspendues. Et selon Moussa Fall, président du MCD, membre de la COD et du Forum, les tentatives de renouer les fils tardent à se concrétiser. Aujourd’hui, aucun camp ne semble vouloir porter la responsabilité de cette suspension qui pourrait, après l’agonie, conduire à une mort provoquée du dialogue tant espéré et attendu des Mauritaniens.
Pour le pouvoir, les débats devaient impérativement se terminer avant le 21 juin : cela semble désormais déjà fait. Cette exigence du pouvoir exprimait son souci de respecter la loi fondamentale du pays. Un argument qui ne résiste pas à un consensus, estimait l’opposition. Dans l’impossibilité d’arriver à un accord sur ce point, le pouvoir a donc choisi le forcing, pour imposer sa logique. Une logique que l’opposition, dans son ensemble, ne peut accepter, dans la mesure où, pour elle, les questions de fond doivent être bien soignées, tant dans leur examen que leur mise en œuvre, et cela demande, évidemment, du temps.
On se demande, maintenant, si les uns et les autres sont réellement animés de bonnes intentions. Du côté de l’opposition, certains partis politiques sont suspectés de ne pas vouloir aller à des élections perdues d’avance. Mais, de son côté, le pouvoir, qui devrait, pourtant, “rassurer son opposition” – c’est dans son intérêt – semble, lui, déterminé à la pousser au boycott et à l’implosion. Toujours la même stratégie poursuivie depuis 2008, avec des résultats variables. Comment demander à quelqu’un de discuter avec vous, alors qu’il a un couteau sur la gorge ; en position de faiblesse, donc ? Peut-on accepter de discuter avec quelqu’un qui revient, constamment, sur les règles du jeu déjà convenues ? Comment l’opposition, sauf à être démesurément naïve, peut-elle aller à une élection sans aucune préparation ni emprise sur son déroulement ? Comment, enfin, s’accorder sur tel ou tel point et le mettre en œuvre en si brève échéance ? A cet égard, un député de la majorité présidentielle laisse croire qu’en s’accordant sur un train de mesures à même de rassurer tout le monde, le report des élections coulerait de source. En faire un préalable à la discussion de ces mesures lui semble, donc, un simple subterfuge de certains partis de l’opposition qui ne veulent pas participer, en fait, à la présidentielle…
Mais l’opposition – du moins, une partie de celle-ci – entend bien que ” coulerait de source” n’est qu’une éventualité et cherche, surtout, à éviter de tomber dans le piège de l’à-peu-près. Qui s’est fait avoir à Dakar n’entend pas, cette fois, se laisser rouler dans la farine. L’exigence de sérieuses garanties, formelles et explicites, n’est donc pas tout-à-fait une vue de l’esprit… Quoiqu’il en soit, le ciel qui avait entamé de s’éclaircir, entre le pouvoir et son opposition, est, malheureusement, en train de se rassombrir. Le gouvernement, qui avait laissé l’impression de vouloir organiser une présidentielle crédible semble en train de revoir sa copie. Dans quel intérêt ? Mystère.
Enjeu national et… international ?
Le Forum national pour la démocratie et l’unité, dont la délégation est présidée par l’ancien Premier ministre Yahya Ould Wagf, avait pourtant laissé entrevoir, selon une déclaration publiée, vendredi, sur Saharamedias et repris par Cridem.org, l’espoir de voir les choses évoluer, sur la date de convocation du collège électoral, à la condition, bien entendu, que le pouvoir offre des garanties sur les autres points de divergence. Sidi Mohamed Ould Maham, président de la délégation de la Majorité et ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, avait déclaré, de son côté, que son camp allait étudier la proposition du FNDU. Et c’est dans ce climat d’apparente bonne volonté qu’est intervenue la décision du pouvoir de maintenir la date du 21 juin.
” Très étonnant ! “, s’exclame la délégation FNDU qui espérait voir le gouvernement évoluer sur sa position, lors du Conseil des ministres que le site Tawary avait annoncé pour ce lundi, et justement consacré à débattre de la date de la convocation du collège électoral. Tout le monde pensait que le gouvernement allait décider de surseoir à cette échéance, pour permettre, aux uns et aux autres, de vaincre leur méfiance et entrer dans le vif du sujet. Le pouvoir était bien conscient de l’impossibilité d’évacuer l’ordre du jour arrêté d’un commun accord et il pouvait, tout aussi bien, jouer les prolongations, puisque celles-ci résultaient d’un consensus entre tous les acteurs politiques. C’était l’occasion rêvée, pour celui-là, de faire participer les partis de la COD à la présidentielle. En outre, le président de l’Union africaine pouvait vendre son offre à la Communauté internationale: je cède et je rencontre le président Obama, lors des assises de septembre aux Nations Unies. Un enjeu pas vraiment anodin, puisque le président de la première puissance mondiale n’a cessé d’affirmer qu’il ne recevrait aucun président africain arrivé au pouvoir par la force.
Rappelons, à ceux qui l’auraient oublié, que Mohamed Ould Abdel Aziz défia bel et bien ladite Communauté internationale – et son chef – en renversant, un certain 8 août 2008, le premier président démocratiquement élu en Mauritanie. Double enjeu, donc, pour MOAA : montrer, à son opposition d’une part, qu’il ne craignait pas une élection transparente et, aux Mauritaniens et Africains d’autre part, qu’il n’était président de l’Union Africaine ni pour rien, ni par défaut. Voilà sur quoi aurait pu se jouer la suite de la partie, si, bien entendu, tout le monde avait consenti à la poursuivre… Alors, game over ou nouvelle péripétie, encore, de tractations toujours en coulisses?
Dalay Lam
Source: le calame
FLAMNET-MÉMOIRE: Témoignage d´un journaliste négro-mauritanien sur les années de braise en Mauritanie
La diaspora commémore le 26 avril prochain à Paris les 25 ans de déportation des négro mauritaniens. A cette occasion voici mon témoignage sur les évènements de 89 que je voudrai bien partager avec vous.Témoignage déjà publié il ya quelques années.
Mauritanie :j’accuse Ould Taya
Journaliste, j’ai été engagé dans la fonction publique en tant que cadre. J’ai été détaché à l’office de Radio Mauritanie en 1977.J’y est travaillé sans interruption jusqu’au moment des graves évènements qui ont secoué le pays en 89 entre le Sénégal et la Mauritanie. Evènements qui ont été à l’origine de ma cessation d’activité et de mon exil en France.
Après les affrontements ethniques en avril 89 entre le Sénégal et la Mauritanie, j’accuse Ould Taya et son régime d’avoir engagé un vaste mouvement de déportations de citoyens noirs, en particulier contre une des composantes du pays, les Haalpulaar, une ethnie qui vit également du côté du Fleuve Sénégal. J’accuse le régime Ould Taya d’avoir prémédité et entrepris cette opération par l’établissement d’abord de listes par la direction générale de Sûreté. Parmi celles-ci figuraient notamment de hauts fonctionnaires, des universitaires, des journalistes, cadres moyens ainsi que du personnel subalterne, des militaires et de simples villageois paysans. Certains ont été conduits directement de leur lieu de travail à l’aéroport, d’autres ont comparu d’abord devant le directeur de la Sûreté ou un directeur régional de la police ou parfois même devant un simple commissaire de police de quartier avant de subir le même sort. Ce qui était encore la meilleure chose qui pouvait arriver à la personne. Car il arrivait que l’on soit gardé dans des “villas” réservées à cet effet pour on ne sait combien de temps et soumis à des tortures. C’est dans ce contexte que j’ai été à plusieurs reprises amené et convoqué à la police.
Ce jeudi 22 mai à 11h, deux policiers en civil sont venus me chercher à la Radio au moment où je m’apprêtais à effectuer un reportage. Avant de les suivre, j’ai informé mes collègues de cette convocation. A bord d’une R5 blanche de la police, nous sommes passés par la Télévision pour y prendre un collègue réalisateur Bâ Moussa Sidy avant d’être conduit au commissariat du quartier du Ksar. Arrivés à destination, les policiers nous ont introduits dans une grande salle d’attente bondée de monde, des négro-mauritaniens et essentiellement des haaalpulaar. Vers midi, le commissaire m’a tout simplement demandé de lui présenter mon certificat de nationalité. Après cette vérification d’identité, je suis reparti à la radio par taxi. J’ai appris par la suite que mon collègue de la Télévision avait été relâché . Ce jeudi 1er juin, j’étais encore à la radio. A 9 h, un policier en tenue, cette fois-ci est venu me chercher en présence de mes collègues. Il m’a emmené à pied au commissariat de la police qui se trouve en face de mon lieu de travail. A notre arrivée, il m’a immédiatement introduit dans la salle d’attente. Vu la longue file d’attente, je ne fus introduis dans le bureau du commissaire que vers 16h pour y subir un interrogatoire. J’ai décliné comme d’habitude mon identité. Mais à ma grande surprise, l’interrogatoire a porté sur mes “supposés relations” avec le mouvement FLAM( Front de Libération des Noirs en Mauritanie).Ne voulant pas et ne pouvant pas répondre à aucune des questions sans m’enferrer davantage j’ai préféré garder le silence. Le commissaire me renvoya à une autre audience le samedi 3 juin. Rentré chez moi, j’ai appris que Bâ Moussa Sidy a été déporté au Sénégal. J’apprendrais plus tard qu’il était question que je sois déporté en même temps que mon collègue de la Télévision, n’eût été l’intervention de ma tante Aïssata Kane, ex-ministre aux Affaires sociales sous le régime de Ould Daddah et à l’époque consultante d’une ONG et conseillère au Ministère de la Condition Féminine et actuellement à la retraite. Elle a joué un grand rôle de médiation dans cette affaire. C’est ainsi que je me suis présenté au commissariat central la date susmentionnée accompagné de ma tante Aïssata Kane muni de la copie du certificat de nationalité. Auparavant je lui avais confié tous mes originaux par mesure de sécurité. En effet, je craignais qu’on me les confisquât après l’interrogatoire comme ce fut le cas de la plupart de ceux qui avaient été convoqués . L’interrogatoire cette fois-ci en présence de ma tante portait sur nos liens de parenté. Les autorités connaissaient bien ces liens de parentés avec elle et avec d’autres cousins comme Ibrahima Abou Sall et Kane Saidou et un collègue de travail Ibrahima Mocktar Sarr qui étaient à l’époque détenus à la prison d’Aioun, prisonniers d’opinion pour avoir publié le Manifeste du Négro-mauritanien, une diatribe contre le racisme des noirs en Mauritanie et soutenus par Amnesty International . Après cette introduction , le commissaire demanda à un policier de me faire sortir pour le laisser en tête à tête avec ma tante. Il me conduisit dans une cellule en me poussant violemment à l’intérieur puis m’enferma à clé. J’étais seul dans une cellule réservée généralement aux délinquants. J’y suis resté jusqu’au moment où le même policier est venu m’ouvrir pour me reconduire chez le commissaire. Il était 10h. Le commissaire m’a dit que j’étais libre et je suis reparti avec ma tante. J’ai voulu reprendre aussitôt service mais à ma grande surprise, le directeur de la radio m’a notifié verbalement que j’étais remis à la disposition du Ministère de tutelle. Ce que me confirma verbalement le directeur général à l’issue d’un entretien qu’il m’a accordé . Et c’est le début d’un camouflage qui ne dit pas son nom. Après d’interminables va et vient au Ministère de l’information, j’ai appris que j’avais été licencié pour abandon de poste. C’est le procédé utilisé pour donner une couverture légale aux nombreuses déportations ou licenciements abusifs. J’ai néanmoins procédé à un recours hiérarchique qui bien sûr est resté sans suite. Je pensais que mon licenciement était la finalité de toutes ces persécutions et que j’en avais fini avec les tracasseries policières. C’était lourdement me tromper.
Ce jeudi 29 juin à 20h, deux policiers en tenue sont venus à la maison. Nous sommes montés dans une 404 camionnette noir blanc de la Police. Ils m’ont emmené au commissariat Toujounine, à 10 km environ de la capitale. Ils m’ont introduit dans le bureau du commissaire qui m’attendait. Ils sont ressortis me laissant seul avec lui. Le commissaire a commencé à parler en Hassanya, dialecte maure. Ne comprenant pas tout ce qu’il me disait j’ai gardé le silence. Puis il reprit son discours en français pour me dire que c’était une preuve que je n’étais pas mauritanien parce que ne parlant pas Hassanya. J’ai rétorqué que je parle le pulaar et le français. Cela l’a exacerbé et il m’a menacé de me faire retourner chez moi qui pour lui était le Sénégal. Il a commencé lui aussi à me parler du FLAM et a prétendu que j’en faisais parti. Puis le commissaire a appelé les deux policiers qui m’ont jeté par force dans une petite salle.Ils m’ont tabassé à coup de matraque avant de fermer la porte sur moi. J’ai passé la nuit dans cette salle minuscule jusqu’au petit matin. Au réveil je divaguais dans un esprit vague par manque de sommeil. Je tournais en rond dans cette cellule. A 7 h j’étais enfin libre. Vu l’état dans lequel j’étais, je suis parti chez ma tante. Celle-ci s’est plainte aux autorités qui ont prétendu que c’était une erreur. Craignant pour ma sécurité, j’ai décidé d’habiter chez un ami pour éviter l’isolement. Je suis resté ainsi sans emploi et sans ressources jusqu’au 23 août, date de mon embauche comme coordinateur et responsable de la mobilisation sociale à l’UNICEF dans le cadre des journées maghrébines de vaccination du 15 octobre au 18 décembre 1989.Ce contrat de travail me donnait en quelque sorte une protection internationale. Je ne me trompais pas puisque certains hauts responsables du Ministère de l’information sont effectivement venus, à plusieurs reprises, à l’UNICEF pour s’entretenir avec le représentant de ma présence au sein de cet organisme. Ce dernier qui envisageai de me mettre dans un autre projet à la fin de mon contrat, s’est vu, pour un problème de sécurité, obligé de me conseiller de quitter le territoire avec une proposition d’une mission à Paris. Cela devenait nécessaire car ma sécurité n’était plus assurée dans mon propre pays. J’ai quitté Nouakchott le 1er janvier 1990 à 00h 35 par un vol Air Afrique et depuis je vis en exil en France.
Yaya Chérif KANE-Journaliste
Rouen-France.
La Présidence de la République convoque le collège électoral
AMI – La Présidence de la République a rendu public dimanche soir le communiqué suivant convoquant le collège électoral:
“La Présidence de la République communique:
Par décret en date de ce jour, le collège électoral est convoqué pour l’élection du Président de la République conformément aux dispopsitions suivantes:
Article 1er: Le collège électoral est convoqué le samedi 21 juin 2014, et en cas de second tour, le samedi 5 juillet 2014. Les membres des Forces Armées et de Sécurité, inscrits sur la liste électorale, votent le vendredi 20 juin 2014 et, en cas de second tour, vendredi 4 juillet 2014.
Article 2: Les déclarations de candidatures à l’élection du Président de la République sont adressées au Conseil Constitutionnel à compter de la publication du présent décret et doivent lui parvenir au plus tard le mercredi 7 mai 2014 à minuit.
Le Conseil Constitutionnel statue sur la régularité de la canditure et en donne récépissé.
Le Conseil Constitutionnel établit la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle et la rend publique le jeudi 8 mai 2014.
Le droit de réclamation contre l’établissement de la liste provisoire des candidats est ouvert à toute personne candidate.
Les réclamations doivent parvenir au Conseil Constitutionnel le vendredi 9 mai et le samedi 10 mai 2014. Il statue sur les réclamations dans les 48 heures qui suivent sa saisine.
Le Conseil Constitutionnel transmet la liste définitive des candidats au Gouvernement qui en assure la publication au plus tard le mercredi 21 mai 2014.
Article 3: La campagne électorale sera ouverte le vendredi 6 juin à 0 heure et close le jeudi 19 juin 2014 à minuit.
Article 4: Le scrutin sera ouvert à 7 heures et clos à 19 heures.
Article 5: Les opérations électorales relatives à l’élection présidentielle seront exécutées par la Commission Electotorale Nationale Indépendante (CENI).
Article 6: Le Conseil Constitutionnel proclame les résultats définitifs du scrutin.
Article 7: Le présent décret sera publié suivant la procédure d’urgence et au Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie”.