Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2011

Quand le désespoir pousse au suicide

dahoudLa nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans tout le pays. La tentative d’immolation par le feu du jeune Yacoub Oud Dahoud au –delà même de son atrocité révèle de plus en plus le malaise d’une jeunesse désespérée qui a longtemps été laissée pour compte dans un pays où le nombre de diplômés à la recherche d’emploi a atteint des proportions alarmantes. Mais il faut aussi peut-être voir derrière le geste de cet homme une accumulation de frustrations sociales face à une société qui a du mal à se débarrasser de ses complexes et où la gestion patrimoniale et les acensions tribales créent des révoltes. Car faut-il souligner que ce jeune n’est pas issu d’une famille pauvre. Ni d’une tribu sans renommée. Son geste est-il seulement motivé par les seules raisons qu’il a évoquées dans sa lettre- testament dans laquelle il veut servir de martyr à toute une génération privée d’avenir et de droits à l’accès aux ressources du pays.

 

 Cette jeunesse à laquelle il appartient et dont il livre ce message macabre doit faire inviter à la réflexion non seulement aux autorités du pays mais à tous les mauritaniens. Ceux qui ont du mal à analyser cet acte ou qui restent autistes à son expression psychologique et sociale voient en lui le personnage de Meursault même si la victime n’a pas attenté à sa vie. La similitude se situerait à l’impuissance de s’adresser de manière plus lucide pour mieux se faire comprendre autrement que par la force du feu. Mais il est des moments où l’homme est malheureusement porté à faire des choix douloureux. Cette comparaison avec le personnage de Camus qui lui –même grand philosophe fut tenté par la mort comme solution d’échapper à son non sens de la vie. Pour ce jeune le non sens de la vie est de ne pas pouvoir s’épanouir quand bien même on est diplômé. A quoi sert-il finalement de fournir tant d’efforts pour se retrouver devant un avenir bouché là où des sans diplômes occupent de hauts postes de responsabilité par le truchement de la politique et par l’ascenseur tribal . Oud Dahoud n’a pas su contenir son amertume et à décidé de préméditer son meurtre contre son égo. Inspiré en cela par le geste du jeune tunisien devenu le symbole de la révolution qui fit tomber Ben Ali. Par effet de contagion ce drame s’est invité chez nous et risque encore de faire d ‘autres victimes si la société ne sort pas de sa réserve, si les autorités ne prennent pas leurs responsabilités pour écouter d’abord ces jeunes et leur trouver des solutions de sortie de crise. Il ne s’agit pas là d’un simple acte isolé qu’il faut banaliser mais d’une leçon à tirer afin d’atténuer l’onde de choc qui risque de se propager et de toucher un plus grand nombre de cette frange de sans avenir. Nous l’avions dit dans l’édition d’hier que dans un monde des nouvelles technologies mêmes les vices s’uniformisent. Ould Dahoud ne se serait pas immolé peut-être s’il n’avait pas suivi le geste du jeune tunisien. Mais là , on reste encore dans la supposition. La réalité est là : A défaut de se faire recevoir par son président qui était là à coté du drame , mais à mille lieues de son appel l’homme qui n’a pas eu d’interlocuteur a préféré mettre fin à ses jours. Il se trouve dans état critique. Bien dommage !
 
Le Rénovateur Quotidien -Mauritanie

Appel à Manifester à Dakar

refugiés mauritaniensSuite à la décision du Gouvernement Mauritanien, d’arrêter les opérations de rapatriement des réfugies Mauritaniens du Sénégal, La Coordination des réfugiés mauritaniens au Sénégal convie la presse SENEGALAISE et INTERNATIONALE à la manifestation “sit in “, de protestation devant les portes de la représentation des NATIONS UNIES, HCR sise à l’IMMEUBLE FERDINAND COLY, Liberté 6 , le  mercredi 19 Janvier 2011 à partir de 09heures 30.

La présence de tous nos compatriotes et sympathisants est vivement souhaitée.

FLAMNET-RÉTRO: Entretien avec Mme Habsa SALL, secrétaire nationale chargée des relations extérieures des Flam

habsa banor“Il faut un partage du pouvoir entre les communautés mauritaniennes”

Elle est secrétaire nationale chargée des relations extérieures des Forces de libération africaine de Mauritanie (Flam) et ancienne inspectrice des douanes de son pays.
Habsa Sall a été déportée, son mari emprisonné à Walata avant d’être libéré. Aujourd’hui qu’elle vit en France avec son mari, elle pense que la Mauritanie a perdu énormément de temps dans la répression alors qu’elle pouvait vivre harmonieusement. D’ailleurs, pour cela, elle indique, dans cet entretien, qu’il faut un partage du pouvoir entre communautés négro-africaine et arabo-berbère.

Bonne lecture, la lutte continue!

 

Parti d´Opposition ou de contribution ? L´éternel dilemme des Hommes politiques

abou hamidou syLes démocraties achevées de type occidentale se caractérisent par la vitalité du débat politique. Les idéologies, les courants de pensée, projets de societés …sont en perpétuelle confrontation les uns les autres et leurs lignes de démarcation ne prêtent à aucune confusion. Selon les cas on assiste à un antagonisme de type: Gauche/Droite; Labor/Conservateur; CDU/SPD; Démocrate/Républicain; Likoud/Travailliste .. .Il en découlent des visions, des stratégies et des programmes à contours précis. Le champ politique y est lisible et l’électeur opére le cas écheant un choix averti. Les formations politiques sont distribuées d’une facon cohérente sur l’échiquier politique. Celles qui ont rallié le plus de suffrage exercent le pouvoir, les autres sont dans l’opposition.

 

Dans les démocraties tropicales par contre c’est un véritable capharnaum. Les partis politiques font légion; plus d’une centaine dans la plupart des pays d’Afrique francophone.Ceux-ci ne sont que des agrégats d’individus mûs par les mêmes solidarités sociales. Les affiliations à ce genre de formations se font par affinité ethnique, tribale ou clanique. L’idéologie est floue, le programme vague et le projet de société inexistant.

Mauritanie : l’opposition négro-mauritanienne en mauvaise posture

opposition

Après le ralliement de Kane Hamidou Baba, chef du parti mauritanien le Mouvement Pour la Refondation(MPR) à l’Union Pour la République(UPR) de la majorité, c’est au tour maintenant du numéro un de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie( AJD/MR) Ibrahima Moctar Sarr de lui emboîter le pas. Les deux malheureux candidats négro-africains des dernières présidentielles de 2009 mettent fin ainsi au long feuilleton médiatico-politique de connivence avec le président Ould Aziz. Les observateurs s’interrogent sur l’avenir de l’opposition négro-africaine dans le processus démocratique en Mauritanie. Le parti du président Ould Aziz, l’UPR ( Union pour la République) se porte bien puisqu’il a réussi en l’espace d’une année l’adhésion de beaucoup de militants tant à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays.

Même son de cloche au niveau des parlementaires qui ont enregistré la défection de beaucoup de députés et sénateurs de l’opposition faute de consensus au sein de leur parti ou par pur opportunisme politique.