Monthly Archives: June 2018
Message aux Présidents et Chefs d’Etat africains
Si je devais parler aux Chefs d’État et Présidents , bientôt en conclave à Nouakchott , voilà ce que je leur dirais :
La Mauritanie que vous allez visiter, sous très peu, dans le cadre du 31e sommet de l’Union Africaine est un pays dans lequel sévit un ‘’Apartheid déguisé ‘’, non codifié comme il le fut en Afrique du sud. ’’être Noir en Mauritanie est un délit, sans que cela ne soit écrit nulle part’’ disait un observateur du CRAN. Des lois non écrites confinent, en effet, l’homme noir mauritanien, au mieux, au rang de citoyen de seconde zone, au pire, en victime du déni d’humanité à travers l’esclavage.
L’exclusion voire la négation de l’Homme noir mauritanien a débuté dès les années 1960 . Elle va se prolonger pour atteindre son point culminant avec les régimes militaires .Entre 1986 et 1991, la communauté négro-africaine de Mauritanie subira déportations et maltraitances dans ses composantes Peuls, Soninkés et Wolof ; 120.000 âmes se verront déportées au Sénégal et Mali en 1989 , selon les chiffres du HCR ; des centaines de leurs villages seront détruits ou réoccupés le long de la vallée du fleuve Sénégal qui fut, part ailleurs, le théâtre d’exactions et d’exécutions extra-judiciaires massives . En 1990, l’Etat mauritanien intensifie l’exclusion et entreprend de dénégrifier l’armée nationale ; plus 3500 soldats et officiers sont touchés ; les militaires négro-africains sont quasiment tous arrêtés et jetés dans des camps mouroirs ou ils seront torturés, soumis aux traitements les plus dégradants. Plus de 500 mourront , ensevelis dans des fosses communes qui ont essaimé les camps militaires du pays et la vallée du fleuve ; fosses communes qui n’ont pas fini de livrer leurs secrets, dont la dernière en date – celle de Benamira dans le Nord du pays (28 corps ligotés) -, découverte en mars dernier par des chercheurs d’or , soit 28 ans après les faits , mais que le gouvernement mauritanien actuel s’évertue à couvrir , refusant toute investigation…
Le 28 Novembre 1990 ,- fête de notre indépendance nationale – 28 soldats Negro- africains sont pendus en guise de solidarité avec l’Irak arabe, ‘’victime de l’agression des USA’’ . Le reste des militaires négro-africain ayant échappé à la mort est radié de l’armée. Les auteurs de ces crimes et exactions courent toujours , circulent librement , occupant de hautes fonctions de l’Etat, protégés par une loi d’amnistie inique et scélérate, votée en 1993 qui consacre l’impunité dans le pays . Pendant ces années de plomb la population négro-africaine, la composante Peule, en particulier, va subir un véritable génocide exécuté par l’Armée , à l’image de ce qui se passe actuellement au Mali , mais beaucoup plus important par l’ ampleur…IL n’existait pas alors de réseaux sociaux , et seul le gouvernement Français et nos voisins immédiats savaient ce qui se passait .
Si les déportations massives et les exécutions extrajudiciaires se sont arrêtées après cette période sombre de l’histoire de la Mauritanie indépendante, l’épuration ethnique, quant à elle, n’a jamais cessé depuis ; elle a pris simplement des formes plus sournoises… Le Pouvoir actuel a entrepris depuis 2011 une opération d’enrôlement qui vise- officiellement- à doter les Mauritaniens de papiers d’état-civil biométriques et sécurisés, mais qui, en réalité, s’est révélée être, dans son exécution, à caractère raciste et discriminatoire à l’égard des Noirs de Mauritanie pour lesquels l’obtention des nouveaux documents relève du parcours du combattant pour les plus chanceux. Des milliers de Noirs sont ainsi devenus apatrides dans leur propre pays faute d’état-civil. Des familles sont divisées , l’époux se voit enrôlé pendant que l’épouse est rejetée ,sans épargner les enfants ; des élèves en cours de scolarité sont contraints d’abandonner l’école, faute de papiers …Les commissions techniques et le comité de supervision et de contrôle chargés de cet enrôlement sont quasiment monoethniques, alors que la population mauritanienne est pluriethnique .
Les hauts postes de l’Etat et de l’administration, l’appareil judiciaire , nos forces de défense et de sécurité, nos médias audiovisuels publics et privés, le secteur économique , les grandes Ecoles du pays, tous les secteurs de la vie nationale, en un mot , sont presque exclusivement aux mains d’une composante nationale – la communauté blanche, arabo-berbere- , par choix politique délibéré de nos gouvernants …
L’esclavage demeure une réalité dans le pays aussi bien sous sa forme traditionnelle que sous la forme de ce qu’il est convenu d’appeler l’esclavage moderne, et les victimes sont toujours les mêmes : les masses noires.
Excellences, il n’est pas besoin de se munir d’une loupe pour se rendre compte de la réalité de ‘’l’Apartheid déguisé ’’ en Mauritanie. Il vous suffira de regarder autour de vous. Observez bien vos interlocuteurs , prêtez attention également à ceux qui vous servent dans les hôtels , dans les salles de réunion ( serveurs, femmes de ménage, chargés de l’accueil etc ), suivez nos Télévisions pour quelques minutes, demandez à visiter nos Administrations , nos Ecoles , notre Armée nationale, observez la rue mauritanienne et vous serez édifiés sur l’image erronée que beaucoup d’Africains se font de la Mauritanie ou que le gouvernement mauritanien s’efforce de vendre . Vous verrez alors le racisme d’Etat se déployer dans toute sa laideur sous vos yeux .. .
Excellences,
La Mauritanie ne peut pas continuer à vivre dans l’ignominie de l’esclavage, de l’exclusion et de la discrimination sur des bases raciales, ethniques et tribales et continuer à travailler avec les autres nations libres du monde comme si de rien n’était ! Vous aviez dénoncé et combattu l’Apartheid en son temps, vous ne pouvez faire profil bas sur qui se passe chez nous . Il y va de la crédibilité de votre institution, il y va du respect de la dignité humaine , il y va de la paix et de la stabilité de la sous-région et du continent… car cette situation est pour le moins porteuse de lendemains , incertains, dangereux pour tous…
Samba Thiam
Ancien prisonnier politique (traité en forçat à walata)
Président des FPC
Nouakchott le 29 juin- 2018
Passif humanitaire : Le collectif des veuves des militaires et civils, victimes des événements 86 – 89 interpellent les hôtes du sommet de l’UA
Le collectif des veuves des militaires et civils, victimes des événements de 1989 – 1992 interpelle, dans une lettre distribuée ce 29 juin, à Nouakchott, les chefs d’état et de délégation qui viennent participer au 31e sommet de l’Union africaine, prévue à Nouakchott, les 1er et 2 juillet sur leur combat pour la vérité sur les assassinats commis sur leurs proches.
Dans sa correspondance, le collectif qui rassemble les épouses, les mères, les enfants, neveux et nièces de ces militaires assassinés pendant cette période trouble du pays rappelle les conditions opaques dans lesquelles les êtres qui leur sont très chers ont été exécutés dans les casernes ou autres coins du pays. Le collectif attire l’attention des dirigeants du Continent qui s’apprêtent à fouler le sol mauritanien sur la « persistance des violations des droits de l’homme en Mauritanie », « les exécutions sommaires des militaires et civils », notamment « la pendaison de 28 militaires négro-mauritaniens dans la garnison militaire d’Inal située au nord du pays, dans la nuit du 27 au 28 novembre par leur frères d’armes maures qui entendaient par ce geste macabre marquer le 28e anniversaire du pays et l’impunité dont jouissent les auteurs de ces exactions».
Les veuves dénoncent et déplorent le refus des pouvoirs publics de répondre à la demande des ayants droits qui réclament que la lumière soit faite sur les raisons, les auteurs et les commanditaires de ce qu’elle appellent une « épuration ethnique » puisqu’elle n’a visé qu’une seule composante du pays, à savoir les militaires et civils négro-mauritaniens (Halpularen).
Elles s’élèvent vivement contre la « marginalisation et l’exclusion » des composantes négro-africaines et les Haratine de tous les sphères de l’état (économie, culture…) Elles s’inquiètent des conséquences dangereuses que pourrait engendrer cette situation. Comme elles s’inquiètent de la mauvaise gouvernance du pays, de la corruption qui le gangrène, du péril de la sécheresse…
Les veuves réclament, depuis des dizaines d’années, le devoir de vérité, de justice, de mémoire et d’indemnisation. Elles rappellent que face à ces revendications, le président de la République ne leur a offert qu’une maigre aide sociale transformée depuis en « indemnisation »
Face à ce tableau sombre, les veuves demandent aux dirigeants africains d’intercéder auprès de leur homologue mauritanien pour l’amener à entendre le cri du cœur des femmes, des enfants et des mères…Pour qu’il crée les conditions pour le règlement du dossier du passif humanitaire, couvert, il faut le rappeler par une loi d’amnistie depuis 1993.
le calame
Le Centre AL Mourabitoune des Conférences : une parfaite illustration du souci de la Mauritanie de créer un cadre idéal pour la réussite du sommet de l’UA
Réalisé sur un site d’environ 12 hectares situé à 2 km avant l’échangeur au niveau de l’Aéroport international de Nouakchott «Oumtounsy », le Centre AL Mourabitoune des Conférences est une nouvelle infrastructure qui va beaucoup impacter la capitale Nouakchott en termes d’image urbanistique et de capacités à organiser des événements importants nationaux et internationaux. Ce joyau relevant du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire a été exécuté par une entreprise nationale (Bis-TP) avec forte utilisation de cadres et personnels nationaux durant 10 mois seulement.
Avec une surface bâtie d’environ 24 000 m2, cette imposante construction comporte une grande salle des congrès, d’une capacité totale de 3 200 places construite sur deux (2) niveaux : un niveau bas de 2 200 places et un second niveau en balcon suspendu pour 1000 places avec une cabine présidentielle et 10 salons et loges VIP en plus de locaux techniques.
Le centre comprend aussi une salle Huis-clos conçue pour recevoir 70 délégations de 5 personnes chacune, soit une capacité de 350 places et comporte un salon présidentiel, une salle à manger VIP, 2 salles d’attente présidents, 9 bureaux et divers locaux techniques.
La partie centrale du bâtiment est construite sur 3 niveaux , elle comporte un grand et imposant hall, 2 bureaux de sécurité, 5 grandes salles de réunion, 4 bureaux et suites VIP, 6 bureaux, une salle d’attente présidentielle, 7 salons, 6 box de traduction, un grand restaurant de 700 m2 avec extension en terrasse, un salle polyvalente de 700 m2, une cuisine et une buvette publique.
Les capacités du centre sont également renforcées par deux importants bâtiments annexes comportant une grande cuisine, moderne et très équipée, un économat, une quarantaine de bureaux et locaux de services pour l’Administration du palais, les ateliers d’entretien, les locaux pour la protection civile, pour la musique militaire et la sécurité … etc.
Les Aménagements extérieurs du centre couvrent plus de 90 000 m2, pour les voiries les parkings et de vastes espaces verts et fleuris (arbres, arbustes et gazon). L’infrastructure, totalement équipée et meublée, appartient à la nouvelle génération de bâtiments dits intelligents.
Ma réaction a une amie qui dit être avec Birama et qui voulait me démontrer le bien-fondé de l’alliance IRA-RAG-ESSAWAB
Mme, il faut s’assumer vos choix. En POLITIQUE, et dans tous les autres domaines de la vie l’Homme doit assumer ses choix.
Foncer et arrêter d’épiloguer sur le bien- fondé ou non de votre alliance……..
Ce jeu est le jeu déjà connu et compris du réseau de renseignement bien infiltré dans IRA depuis au moins 4 ans (relayé par les services secrets occidentaux) et dont le rôle est de charcuter l’opposition et maintenir les negres dans la recherche du quoi mettre sous la dent…..Birama l’a dit dans l’un de ses audios post Alliance….
Personnellement, je me demande même si IRA n’était pas une caisse de résonance du renseignement…..
C’est pourquoi j’ai révisé m’a sympathie avec IRA depuis au moins 5 ans.
Je doutais beaucoup a travers des personnes et des comportements en particulier votre candidature a la dernière présidentielle qui ressemblait à la signature de votre acte de décès……
Je savais et j’avais compris qu’IRA était infiltrée ou en voie de l’être…..
C’est pourquoi j’ai décliné l’invitation à participer l’assemblée constitutive de votre fameuse section. NY. On m’avait invite à participer à la mise en place du bureau NY.
Cette affaire du renseignement est SERIEUSE. Biram lui même l’a dit en accusant beaucoup de ses lieutenants d’agents de renseignement.
Alors comment comprendre qu’il se retrouve dans une alliance avec les bassistes qui ont été, par essence et de tout temps, les bailleurs et les pourvoyeurs du réseau de renseignement…..
Toute la question est à ce niveau et nulle part ailleurs.
Personnellement je refuse et je n’ai jamais adhérer a la politique par procuration a laquelle 98% de nos “politiciens” sont abonnés (la diaspora en particulier); je m’efforce de lire entre les lignes et je comprends assez-bien les enjeux et les non dits…….mais aussi les ruses et autres calculs de gens dont les agissements sont douteux. Ils nomadisent entre organisations….et ont des relations paradoxales avec des négres de service…..et des milieux maffieux du pouvoir
C’est pourquoi je maintiens mon analyse à ce propos.
Cette alliance est contre nature, elle n’est ni tactique, ni stratégique encore moins politique.
Dites tout ce que vous voulez…..C’est une faillite politique délibérée…..Et les faillites politiques se paient généralement CASH……..
ADAMA NGAIDE/USA
Zravia: Le ministère de l’intérieur dément “l’existence de cas de décès dus à la malnutrition”
ALAKHBAR (Nouakchott) -Le directeur de l’administration territoriale au ministère de l’intérieur et de la décentralisation, Mhamada Ould Meimou, a démenti l’existence de cas de décès dus à la malnutrition dans la localité de Zravia dans la wilaya du Hodh Chargui frappée par malnutrition, (est Mauritanie).
Ould Meimou qui s’exprimait sur le plateau de la télévision officielle, Elmouritaniya a, toutefois, affirmé “le recensement de 128 cas de malnutrition dans la localité dont 56 cas aigus”.
“Une fois alertée vendredi dernier, les autorités administratives au niveau de la wilaya ont dépêché une délégation sur le village pour faire l’état de lieu. Une autre délégation conduite par le DRAS s’y est rendue également”, a rassuré le directeur.
Dans ce cadre, poursuit Ould Meimou, “toutes les mesures ont été prises pour la prise en charge des victimes dont deux enfants en situation aigue ont été évacués sur l’hôpital régional de Néma, capitale de la wilaya,les autorités sanitaires ont décidé de créer un point de santé dans la localité pour dispenser les soins aux victimes”.
Dans ce même contexte, les autorités locales ont distribué des aides alimentaires au profit des populations de la localité sous la supervision du wali. Chaque famille a bénéficié d’un sac de riz, un sac de sucre et de 20 litre de l’huile.
Une source médicale avait affirmé à Alakhbar que deux personnes souffrant d’une malnutrition aigue sont décédé dans la localité de Zravia, une femme enceinte et un enfant.