Daily Archives: 21/06/2018
Mauritanie: élections législatives et locales en septembre (officiel)
VOA Afrique Des élections législatives et locales seront organisées en Mauritanie le 1er septembre, a annoncé jeudi le gouvernement, alors que l’opposition radicale conteste la légitimité de la Commission électorale.
Le gouvernement a adopté jeudi un décret sur la “convocation du collège électoral pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale, des conseillers régionaux et des conseillers municipaux” le 1er septembre 2018, selon un communiqué officiel.
L’opposition radicale, regroupée dans le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), qui a boycotté les élections législatives et municipales de 2013, a annoncé en avril qu’elle participerait à celles de 2018.
Mais trois formations de l’opposition radicale et une de la majorité ont saisi la Cour suprême d’un recours en annulation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), formée en avril.
La Céni comprend 11 membres, dont cinq de l’opposition dite modérée, mais aucun de l’opposition radicale, qui a boycotté un dialogue avec le pouvoir en 2016.
La campagne pour ces trois scrutins est prévue du 17 au 30 août. En cas de second tour, il se tiendra le 15 septembre pour ces trois élections législatives, régionales et municipales.
La période de dépôt des candidatures pour l’élection des députés est ouverte du 18 juillet au 2 août. Celle des conseillers régionaux et des conseillers municipaux est fixée entre le 3 et le 13 juillet, selon le communiqué.
La Céni a récemment invité l’opposition radicale à des discussions sur le processus électoral Mais le FNDU, qui a ces derniers mois accusé le pouvoir de préparer un “hold up-électoral”, n’a pas encore donné de réponse.
Avec AFP
cridem
Fosses communes au Mali: la société civile attend des sanctions
C’est une reconnaissance rare de la part des autorités concernant des exactions commises par l’armée. Mardi 19 juin, le ministère de la Défense du Mali a reconnu l’implication de militaires des forces armées dans les évènements de Nantaka et Kobaka, deux localités près de Mopti, dans le centre du pays. Deux charniers y ont été découverts. Dedans, 25 corps, des hommes peuls. Ce n’est pas la première fois que les forces armées et de sécurité du Mali (FAMAS) sont soupçonnées de commettre des exactions à l’encontre de la communauté peule. Aujourd’hui, les militants des droits de l’homme demandent des sanctions.
L’incident de Nantaka et Kobaka n’est pas isolé. En mars déjà, six corps étaient découverts dans un charnier vers le village de Dogo, dans le cercle de Youwarou, toujours près de Mopti. Quelques heures plus tôt, ces commerçants peuls avaient été arrêtés par les soldats maliens.
A chaque incident, le ministère de la Défense lance une enquête, mais pour l’heure aucune sanction n’a été prononcée. Selon maître Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme, le cas de Nantaka et Kobaka sera différent : « J’ai confiance dans le ministre de la Défense, cette fois-ci il sera obligé de sévir, nous n’en doutons même pas. Nous pensons qu’il doit aller jusqu’au bout. Bien avant ce cas-là il y a eu beaucoup de présomptions d’exactions reprochées à l’armée malienne, et comme c’est toujours les communautés peules qui le rapportaient, on ne prenait pas ça au sérieux. Cette fois-ci il est allé sur le terrain et il a vu le charnier au centre du Mali ».
Un optimisme que ne partage pas Hamadoun Dicko, président de l’association de jeunesse peule, Tabital Pulaaku. « Ils vont nous faire croire qu’ils vont sanctionner, ils vont nous dire qu’ils ont mené une enquête, que les coupables seront traduits en justice, et ils vont être jugés, mais pas de suite, dossier classé… C’est comme ça d’habitude… Tous les jours nous découvrons des fosses communes ».
Mardi, le chef d’état-major des armées s’est rendu sur les lieux pour diligenter « les procédures réglementaires ». Aucun détail sur ces procédures n’a été communiqué.
RFI
Affaire Biram: Déclaration de presse des FLAM (”revisiter l’histoire pour rafraichir les esprits” )
Le camarade Biram Ould Dah Abeïd vient d´être arrêté par la police politique mauritanienne suite à l´incinération d´une certaine bibliographie du rite malékite .
Si les Flam – mouvement d´avant-garde dans la lutte contre l´esclavage et le racisme d´Etat – entendent se démarquer, nettement et sans équivoque, de l’acte posé par le Président de l’IRA, elles entendent en même temps s’élever, avec force, contre son arrestation et le traitement qui lui a été infligé.
Cette opinion « publique », manifestement inspirée, qui semble aujourd’hui offusquée, au nom de l’Islam, était pourtant restée silencieuse devant les massacres de musulmans mauritaniens en plein mois de Ramadan !
Les Flam restent convaincues qu’il faut se refuser à suivre Ulémas et jurisconsultes d’un « Islam » qui consacre l’injustice et l’inégalité entre les Musulmans, et convoquerait une Sharia anachronique, de surcroît à deux vitesses, qui punirait les faibles et les pauvres pour des larcins, et protègerait les riches et les puissants pour les plus grands hold-up!
Elles appellent les forces progressistes à la vigilance face à l’instrumentalisation de cette affaire par ce régime aux abois, qui cherche à redorer son blason et des arguments pour légitimer et renforcer sa tendance répressive contre tout mouvement de contestation. Le régime vise en fait, par cette manœuvre de diversion, à noyer le poisson, c’est-à –dire à occulter les vrais problèmes que sont l’esclavage et le racisme d’Etat- relancés par cet acte désespéré de Ould Abeïd-, et sur lesquels un débat de fond nous semble aussi indispensable qu’urgent.
Les FLAM rappellent que les réelles menaces à la cohésion et à l’ unité nationale sont imputables non pas à l’incinération de livres , mais aux injustices et à l’ordre inique institutionnalisés de domination de la vaste majorité noire par une minorité féodalo-raciste.
Elles appellent à la libération immédiate et sans conditions du Président de l’IRA.
La lutte continue !
Stockholm 01 mai 2012
Le département de la presse et à la communication
En Mauritanie, la question nationale a droit de Veto
Les combats menés par certains partis autour de la question nationale vise à restaurer la conscience historique des noirs salie par des violations innommables des droits de l’Homme, de sortir de la servitude volontaire des négres de service qui prônent l’oubli, de la restauration de notre véritable fierté à la place des pratiques humiliantes auxquelles nous invite les négres de services et leurs employeurs, et tout le système économique de prédation qui nous gouverne….
Qui ne le sait pas ? L’état s’est engagé depuis toujours dans des pratiques humiliantes et dégradantes que sont, entre autres, l’exclusion systémique de tous les noirs, l’expropriation foncière et la spéculation dans la vallée, les tracasseries quotidiennes qui ciblent la majorité noire, la promotion de la pauvreté, toutes choses qui méritent que les opposants dignes et les mauritaniens soucieux se mobilisent. …
Pour y arriver, il ne sert à rien d’aller à des élections pour jouer aux tiers complaisant ou de se lancer dans des alliances paradoxales mais plutôt aller aux tréfonds de soi et de la société pour dénouer les chaines de notre aliénation aux schèmes des « dominateurs » du jour ; Aliénation qui se traduit invariablement par des démissions progressives et pernicieuses de l’élite politique.
Un travail immédiat être à faire. Il ne sera pas facile et il n’est pas surement donné à tous car il interroge nos consciences et interpelle nos pratiques quotidiennes rendues évidentes par l’état dans lequel se trouve toutes nos structures que sont nos partis politiques, nos regroupements associatifs, nos organisations apolitiques et humanitaires, bref notre société.
Mais je reste convaincu que ce travail difficile est la voix de salut mais il doit rester et il doit être STRATEGIQUE et non pas revendicatif et réactionnaire.
ADAMA NGAIDE. USA. NEW-YORK