Daily Archives: 05/06/2018
Un officier deserte le service militaire après sa formation en Espagne et critique son chef d’état major
L’officier de l’armée de l’air Khattry Ould Brahim , a annocé sa desertion de l’armée mauritanienne et sa demande de l’asile politique dans la capitale belge : Bruxelles.
Ould Brahim a indiqué dans un enregistrement publié dans la presse que l’état major de l’armée de l’air, est un berceau de: corruption, racisme, clientélisme et d’absence de suivi et jugement, critiquant la gestion du chef d’état major de l’armée de l’air et sa maniére de traiter tous les événements qui ont secoué son secteur au cours des dernières années.
Ould Brahim a déclaré que la promotion du colonnel Ould Hraitany au grade de général est une maniére de couvrir l’échec de la gestion calamiteuse de l’homme ,au niveau l’état-major de l’armée de l’air,ajoutant que la perte de vies de plusieurs soldats et officiers dans des accidents d’aviation, est due à sa négligence et à sa mauvaise gestion.
Le jeune officier a accusé , dans son enregistrement , l’armée de l’air mauritanienne d’être un repaire de corruption, de népotisme et de racisme, signalant que les ressources du secteur ont été dirigées vers les officiers supérieurs, tandis que les autres eléments du personnel font face à une réalité amère avec de maigres salaires, un certain degré de négligence et de sérieuses discriminations raciales.
Source : http://zahraa.mr/node/16831
Traduit par Adrar.Info
Birame met de l’arabe dans son zrig et trahit les activistes négro-mauritaniens
3 quarts d’heure d’une pathétique tentative de se blanchir n’auront pas suffi à changer les faits. Au cœur de la polémique, Birame a parlé mais il n’a rien dit qui puisse changer l’essentiel : après dix ans à exciter contre les maures les poignées de hratines qui l’écoutent, dix ans contre les nationalistes arabes en particulier, le voilà qui s’allie avec eux pour avoir le droit de se présenter à l’élection présidentielle en 2019 et avant ça, espérer entrer à l’assemblée lors des prochaines élections.
https://www.youtube.com/watch?v=9wSiOzHdRuY
Côté symbole : un retournement de tchiaya dans ce rayon comme seul un Messoud a su en profiter avant lui avec ensuite la carrière que l’on sait. A l’heure où Messoud prend de l’âge, le remplacer comme hartani de service est peut-être le seul rêve accessible pour Birame car que peut-il bien espérer de plus, lui qui ne peut exister politiquement qu’en s’accrochant à l’UPR pour avoir des parrainages comme lors de la dernière élection présidentielle et maintenant en s’alliant au parti nationaliste arabe Sawab ?
Ce retournement de tchiaya a mis les activistes négro-mauritaniens dans tous leurs états. Adieu rêve de se servir de Birame et ses quelques hratines contre les arabo-berbères. Adieu le rêve d’un front noir qui étouffe dans la couleur les séquelles de l’esclavage en milieu négro-mauritanien. Séquelles qui n’ont rien à envier à ce qui se passe chez les maures sinon la liberté d’expression à ce sujet. Une pensée aux intellectuels négro-mauritaniens « bien nés » qui osent écrire contre cette abominable omerta dans leur communauté.
Birame a donc compris qu’il vaut mieux ne pas être taxé de faire le jeu des négro-mauritaniens. Il coupe l’herbe sous les pieds d’un Dr Saad Louleid qui très tôt a su en tirer quelques bénéfices : on parle d’un contrat non négligeable pour ramasser les ordures (sic !) qui l’occupa loin des discours hartaniques. On ne l’entend plus, c’est qu’il a encore quelques bénéfices.
Birame n’a fait que retourner son tchiaya comme tout le monde. Qui ne l’a pas fait avant lui ? Messoud peut-il parler lui qui a planté l’opposition démocratique pour servir le candidat des militaires ? Tawassoul qui ont déjeuné à la table du président militairement élu avant d’en être chassés, peuvent-ils parler ? Ceux qui ont profité de Taya puis applaudi Aziz peuvent-il parler ? Ahmed Daddah lui-même qui a pris acte d’un coup d’état contre un président démocratiquement élu peut-il parler ? Aziz lui-même peut-il parler ? Les oulémas pour le parjure peuvent-ils parler ? Ceux qui accablent mkheitir et qui ont signé une fatwa pour sauver un athée fils de marabout peuvent-il parler ? Le peuple mauritanien qui a élu sidioca puis son tombeur par coup d’état peut-il parler ?
Birame a fait ce que les mauritaniens savent faire : suivre ses intérêts du moment. Le mauritanien est comme son milieu : les petites dunes tournent avec le sens du vent. Que pouvait-il faire n’ayant aucune troupe significative pour secouer la rue ? Il a fait assez de prison et n’a aucune envie d’y retourner. C’est l’heure du faire-valoir… Il le mérite. Il ne lui reste plus, comme les sachets de plastiques dans la rue, qu’à s’accrocher à tout ce qui lui tombe entre les mains pour exister médiatiquement en espérant toucher terre un jour et prendre racines…
Le petit parti Sawab, dont Birame lui-même vient de dire qu’ils n’ont aucune assise, pas d’argent, rien pour le corrompre, lui permet d’aller aux élections. Birame jouit sans doute du plaisir d’être le candidat des nationalistes arabes ! Quelle revanche ! vue d’en bas…
Il ne sait pas qu’il est désormais encore plus captif des arabes car ce petit parti, que plus personne ne connaissait, a trouvé quelqu’un pour travailler pour eux alors que Birame n’a pas les clés de la boutique ! Une autre façon de leur faire du thé ! Sitôt à l’assemblée, Birame devra baisser le ton à propos des nationalistes arabes ou quitter le parti et le siège qui va avec car une loi a été votée pour éviter le nomadisme entre les partis après les élections.
Qu’y a-t-il de plus nationaliste arabe que l’histoire coloniale révisée de travers ? La destruction de tous les symboles de ceux qui ont bâti ce pays contre vents et marées avec la coopération française ? Le pouvoir ingrat qui jouit des bénéfices de la pacification rit et son projet d’une Mauritanie encore plus divisée entre hratines et maures sera visible dans l’assemblée pour terroriser encore plus les maures et les pousser à soutenir le projet néo-féodal : retour à l’ordre ancien, chacun à sa place, les uns qui avancent dans la caravane, les autres immobiles à brailler…
Le parti Sawab ne fera que permettre à la division entre maures de s’installer à l’assemblée à moins que Birame ne devienne un autre Messoud auquel cas, les choses vont se calmer car les mauritaniens ont, grâce à Dieu, une miraculeuse et surhumaine capacité de résilience.
Quant aux hratines du petit peuple qui écoutaient Birame, bien que peu nombreux, ils ne sont pas à une désillusion près et ils avaleront cette trahison au milieu de tant d’autres de la classe politique mais au moins ils comprendront que tous ces cris contre leurs frères maures ce n’était qu’une façon pour Birame d’exister, de menacer pour remplacer le grand hartani de service.
La Mauritanie plurielle est partie pour une longue période à quatre pattes, tirée par ce que sa décadence a pu produire de plus médiocre : ramassis d’ignorants, de cuistres, d’assoiffés de pouvoir, complexés de tous bords noirs et blancs, du plus noble au plus casté, tous dans le bain du délire identitaire pendant que les plus brillants mauritaniens leur laissent la place par dégoût de cette scène politique.
Au lieu de ça, il construit une démocratie féodale sans un coup de feu avec des prisons presque vides ; preuve qu’il sait jouer avec les ressorts inconscients d’une élite qu’il connaît bien et d’un peuple dont il n’attend rien sinon qu’il se tienne tranquille et avale des salades.
Il ne manquait plus que toucher à la religion de chez nous pour nous servir un islam arrivage terrifiant et obscurantiste. Voilà chose faite et si la politique est le plus vieux métier du monde alors chez nous c’est un bordel en burqa.
Ce qui se passe en Mauritanie mérite un livre, les articles ne suffisent plus pour mettre en lumière cette impressionnante dynamique du mensonge gratuit, du mépris bon enfant face à tant de malheureux incapables de réagir car ils sont manipulés pour n’être prêts qu’à mordre la main de ceux qui viendraient leur parler pour qu’ils ouvrent les yeux.
Jamais l’expression « n’avoir que le tyran qu’on mérite » n’a eu autant de justesse que chez nous.
Que faire ? Dénoncer si possible, se taire si nécessaire et reconnaître que s’opposer avec la rage de convaincre, c’est vouloir imposer à des chameaux et des boeufs un caractère de pur-sang arabe. N’est pas cheval qui veut et à chacun son Hi-han…
Simah
VLANE
DROIT DE REPONSE à l’article de M. Ciré Ba sur flamnet.info, le 2 juin 2018
Rassurez-vous cher Monsieur, il n’y a pas de marchandages indignes et encore moins de dessous inavouables à l’alliance conclue entre le parti Sawab et M. Birame Dah Abeid. Cet accord est officiel et publié dans son intégralité par toute la Presse.
Quant à la rengaine de la participation des leaders baathistes aux évènements de 1989-92, l’air est connu. Et il est entonné mal à propos comme toujours. Il ne donne plus la chair de poule à personne. C’est une pure invention de l’imagination de certaines gens, qui ont de tout temps préféré ignorer les faits, qui demeureront, malgré cela, têtus.
Il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’excuses à présenter pour cette pure fantaisie de l’esprit.
Vous vous interrogez, en outre, sur la volonté et la capacité de M. Birame Dah Abeid à émanciper les Haratines, qui sont une composante essentielle de notre peuple. Ce qui est fort étonnant !
En effet, l’opinion publique mauritanienne et vous-même en premier savez que M. Birame Dah Abeid a porté la cause Haratine au sommet des préoccupations de tous les mauritaniens.
Et il s’agit là d’un travail de titan en un laps de temps très court, comparé aux résultats dérisoires obtenus par d’autres sur des dizaines d’années. Et puis dites-nous ce que vous avez, vous autres, fait vous pour cette cause.
En cinquante ans d’existence, le Baath de Mauritanie a toujours cherché à aider à solutionner les problèmes de la société : la question culturelle, la guerre de Sahara et le problème Haratine.
Il y a, certes, d’autres problèmes dans notre pays et notamment ceux récurrents liés au respect des droits et à la promotion de la communauté négro-africaine, lesquels ne peuvent être discutés qu’avec des hommes honnêtes et crédibles.
Les Baathistes, pour leur part, n’ont jamais éludé la nécessité de trouver des solutions justes, équitables et pérennes à la question nationale, chaque fois qu’ils ont eu en face d’eux les hommes qu’il faut.
A cet égard, il importe de rappeler la période 1980-82, au cours de laquelleles Baathistes étaient très liés à Messieurs M’Bodj Samba Bédou et Ball Fadhel. Ce fut le long embastillement des Baathistes, qui mit fin à cette fructueuse collaboration.
La rencontre, quasi-miraculeuse, en prison en 1987, entre les Baathistes et le remarquable Feu Ly Djibril (Allah Yarhamou), premier président des FLAM, s’est terminée malgré eux trop tôt, lorsque ce grand leader a été pratiquement arraché de leurs mains pour être jeté dans le triste bagne de Oualata.
Il est inutile de déterrer davantage de faits, dont personne ne semble demandeur. Ils reposent dans le secret d’âmes ardentes et vigilantes. Et il est préférable qu’ils continuent ainsi !
Nouakchott, le 04 juin 2018
Devali O. CHEINE
Source : Le calame
Nouvel épisode dans la guerre contre Bouamatou
Comme si le fait d’impliquer Mohamed Ould Bouamatou dans le fameux dossier RP 04, au même titre que des sénateurs, des syndicalistes et des journalistes ne lui suffit pas, le pouvoir a engagé il ya quelques semaines une nouvelle procédure contre cet homme d’affaires et son adjoint Mohamed Ould Debagh pour ‘’évasion fiscale et blanchiment d’argent’’. Le juge d’instruction, chef du pôle des magistrats chargés de la lutte contre la corruption près le tribunal de Nouakchott ouest a délivré dans le cadre de cette procédure engagée contre X (un X pas si inconnu que ça) une commission rogatoire (numéro 003/2018 du 2 mars 2018) au commissaire de police chargé des crimes économiques qui n’en demandait pas plus. Muni de sa réquisition, il a déjà perquisitionné les domiciles de Bouamatou (en chantier), celui de Ould Debagh dont l’épouse sera arrêtée quelques heures pour avoir refusé d’assister à la fouille de la maison ainsi que la GBM. Aujourd’hui, c’est autour des Assurances Générales de Mauritanie (AGM) de recevoir la visite des limiers de la police économique. Son seul crime est d’appartenir à un Bouamatou.
Les policiers demandent aux responsables de la société de leur fournir ses statuts, les noms des propriétaires et actionnaires, les dirigeants, l’adresse, la boite postale, l’adresse électronique et les différents comptes bancaires. Un abus flagrant de pouvoir, au même titre que le maintien sous contrôle judicaire depuis plus de 10 mois de sénateurs, de journalistes et de syndicalistes pour des motifs fallacieux.
Avec cette commission rogatoire, la police peut agir à sa convenance, fouiller le domicile qu’elle veut, interroger et arrêter n’importe qui.
Une nouvelle manifestation de l’instrumentalisation de la justice qui devait elle-même diligenter l’enquête.
Le calame
Mauritanie : des professeurs de l’enseignement supérieur brûlent leurs diplômes devant le parlement
Des professeurs de l’enseignement supérieur ont brûlé lundi leurs diplômes universitaires devant l’hémicycle de l’assemblée nationale pour protester contre le retard de leurs salaires et leurs émoluments.
Ces professeurs qui collaborent avec l’institut supérieur des études et de recherches islamiques ont déclaré que ce geste est intervenu après de multiples protestations et sit-in pour réclamer la levée de l’injustice à leur égard.
Les protestataires demandent leur recrutement à l’institut le paiement de leurs droits acculés depuis des années, relatifs aux cours dispensés, l’encadrement des étudiants dans la préparation de leurs mémoires et la surveillance des examens.
Ils réclament par ailleurs l’augmentation de l’âge pour le recrutement dans la fonction publique et l’établissement de contrats de travail avec l’institut.
Ces professeurs avaient organisé ces dernières semaines des sit-in devant la présidence de la république pour réclamer ces mêmes droits.
SAHARA MEDIAS