Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: June 2017

G5 Sahel : vote à l’arraché sur le déploiement d’une force africaine

G5 Sahel : vote à l’arraché sur le déploiement d’une force africaineDepuis 2015, les attaques djihadistes se sont étendues au centre et au sud du Mali, et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Emmanuel Macron arrivera le 2 juillet à Bamako pour le sommet des chefs d’Etat du « G5 Sahel » Mauritanie, Niger, Tchad, Mali et Burkina Faso – auréolé d’une timide victoire diplomatique.

La France est parvenue à faire voter au Conseil de sécurité de l’ONU et à l’unanimité, mercredi 21 juin, une résolution saluant le déploiement d’une force antiterroriste de 5 000 hommes, composée de contingents de ces cinq pays du Sahel, chargée de protéger les frontières de cette vaste zone sahélo-saharienne en proie à la violence des groupes djihadistes et aux trafics de drogue et d’êtres humains.

Cependant, les Américains, qui refusaient le moindre texte à l’origine, ont fini par voter une résolution offrant un soutien politique et légal à cette force africaine, mais ne lui accordant pas de mandat de l’ONU.

Le texte renvoie aussi la question cruciale du financement à une conférence de donateurs, et demande au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de rendre compte dans les deux mois des « problèmes rencontrés et d’autres mesures qui pourraient éventuellement être envisagées », y compris une contribution financière onusienne. L’Union européenne avait annoncé, le 5 juin, une aide de 50 millions d’euros pour montrer l’exemple.

L’administration Trump s’est violemment opposée au fait que l’ONU avalise et finance une force antiterroriste menée par des Africains, alors que l’enveloppe des opérations de maintien de la paix est en cours de renégociation. Washington demande une baisse de plus d’1 milliard de dollars (900 millions d’euros), sur un budget total de 8 milliards.

« Sanctuaire »

Le fait d’avoir arraché l’accord des Américains est présenté comme une avancée. « Nous ne pouvons pas laisser le Sahel devenir un sanctuaire pour les organisations terroristes du monde entier.

Au Sahel, la sécurité de tous est en danger, pas seulement celle de cinq Etats », a souligné l’ambassadeur de la France auprès de l’ONU, François Delattre, qui veut voir dans ce texte « fondateur » un nouveau chapitre qui s’ouvre dans « le partenariat entre les Nations unies et les organisations régionales et sous-régionales, notamment en Afrique ».

Mais ce partenariat, en discussion depuis près d’une décennie et encouragé par le nouveau secrétaire général Antonio Guterres, a déjà du plomb dans l’aile du fait des réticences américaines à mettre la main au portefeuille.

Un haut fonctionnaire américain estime que Washington a déjà payé son dû en déboursant « 600 millions de dollars ces cinq dernières années pour offrir un soutien logistique et opérationnel à la France, qui, en tant qu’ancienne puissance coloniale, a un intérêt au Mali, ce qui n’est pas le cas des Etats-Unis ».

La force du G5 Sahel, qui se concentrera sur les frontières poreuses entre le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, doit se déployer en complément de la Minusma, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, et de « Barkhane », l’opération extérieure française qui mène des opérations antiterroristes dans ces cinq pays, en particulier dans le Nord malien.

La France estime que cette nouvelle force devrait créer un environnement propice à la Minusma, déjà la plus meurtrière de l’histoire pour ses casques bleus, afin de mettre en œuvre les accords de paix au Mali signés en 2015 et qui n’ont jamais été appliqués. « A terme, cela pourrait conduire à un retrait de la mission de l’ONU », assure un diplomate francophone.

Au contraire, Washington soupçonne Paris de chercher une stratégie de sortie pour Barkhane, qui coûte 600 millions d’euros par an pour 4 000 hommes.

« Embouteillage sécuritaire »

« Le problème de la bande sahélienne n’est pas uniquement sécuritaire mais aussi politique. Déployer plus de troupes va ajouter à l’embouteillage sécuritaire sur place.

Et pose aussi la question de la coordination entre des pays qui ont du mal à travailler ensemble, alors que les groupes terroristes, eux, ont beaucoup plus de capacités à coopérer et à s’allier », estime Rinaldo Depagne, directeur du département d’Afrique de l’Ouest de l’International Crisis Group (ICG).

Les Etats du G5 Sahel sauront-ils trouver une coordination minimale ? A titre de comparaison, la force anti-Boko Haram, soutenue par le Nigeria à hauteur de 100 millions de dollars, qui se concentre sur le bassin du lac Tchad et vise un seul ennemi, n’a toujours pas réussi à venir à bout de ce groupe.

Le représentant du Mali à l’ONU, Issa Konfourou, plaide pour une initiative majeure : « Nous savons que cette guerre c’est la nôtre, et nos chefs d’Etat ont décidé d’être sur la ligne de front en mettant leurs efforts et leurs moyens en commun, aussi modestes soient-ils. » Mais il n’a pas manqué de préciser que, faute de soutien financier rapide, le déploiement de cette force serait à la hauteur des « moyens disponibles » de ces cinq pays parmi les plus pauvres au monde.

L’Assemblée nationale adopte le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnel

L'Assemblée nationale adopte le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnelL’Assemblée nationale a adopté jeudi, au cours d’une plénière, organisée sous la présidence de M. El Khalil Ould Tiyib, son premier Vice-président, le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnel.

Le ministre de l’emploi, de la formation professionnelle et des technologies de l’information et de la communication, M. Dia Moctar Malal, a mis en exergue, dans son intervention faite devant les députés, à cette occasion, le développement spectaculaire et rapide du monde numérique, au cours des dernières décennies et l’impact de la révolution de l’information sur la vie quotidienne des individus.

Une situation qui fait de l’accompagnement de ce développement, de législations appropriées, par n’importe quel pays dans le monde, extrêmement difficile, voire impossible, a-t-il souligné.

L’objectif dudit projet vise essentiellement, à mettre en place un cadre normatif et institutionnel approprié, pour réglementer ce domaine et protéger les aspects privés des individus, à préserver la sécurité publique et les droits des citoyens, à déterminer les conditions les organisant, à garantir la sécurité et la confidentialité d’analyse des données privées, à travers la création d’une autorité chargée de les protéger, a affirmé le ministre.

Ce texte de sept chapitres, contenant 100 articles, pose des définitions aux concepts intrinsèques à ce domaine, traite les principes fondamentaux liés à l’examen des données à caractère personnel et les procédures préliminaires à leur traitement et les obligations relatives aux conditions d’un tel traitement, en plus des obligations relatives aux conditions de ce traitement, les droits à accorder aux personnes dont les données ont été traitées, tout en présentant un aperçu sur la réglementation mauritanienne en matière de protection des données personnelles et sur les dispositions transitionnelles et finales, a-t-il ajouté.

L’actuel projet de loi créé une autorité nationale de protection des données personnelles, relevant de la tutelle du Premier ministre et dont les membres ont prêté serment, a-t-il poursuivi, rappelant qu’il intervient après l’adoption d’autres lois relatives à la loi sur la société mauritanienne de l’information et à celle sur la cybercriminalité.

Les députés ont loué dans leurs interventions ledit projet de loi, affirmant qu’il constitue un pan, dans la mise en place d’un arsenal juridique organisant ce domaine vital complexe, en particulier, avec le flot considérable et développé des télécommunications.

Ils ont appelé enfin le gouvernement à maîtriser les données nationales en rapport avec la sécurité nationale et à en assurer la protection.

 

AMI

Propos du PM sur l’unité nationale : Silence complice et coupable !

Propos du PM sur l’unité nationale : Silence complice et coupable !Les propos, prêtés au Premier ministre, sur le refus délibéré du gouvernement de jouer son rôle régalien à développer l’ensemble du territoire du pays, y compris, donc, la rive droite du fleuve Sénégal, essentiellement occupées par des populations négro-africaines, sont passées quasiment inaperçues. La déclaration a été rapportée par Alakhbar.

Si elle émane réellement du PM, elle est gravissime. Elle n’a suscité, pourtant et en dépit de leur caractère « séparatiste », raciste même, que peu d’indignation, pas plus au sein de l’opinion mauritanienne que de la Communauté internationale.

Un silence incompréhensible, dans la mesure où l’acte posé, par le gouvernement mauritanien, à l’endroit d’une partie de son terroir, ressemble à un acte de trahison, à un refus d’assistance à personne en danger.

Faire obstruction au développement d’une partie du territoire national, au prétexte qu’elle est peuplée de populations négro-africaines, donc proches du Sénégal ou, même, carrément sénégalaises, pour certains, est, tout simplement, une abomination, une provocation. La rive droite du fleuve Sénégal a trop souffert des « politiques ségrégationnistes » et des « agressions » en tout genre.

En 1989, elle souffrit de l’embargo imposé par la soldatesque d’Ould Taya. On y viola, exécuta et emprisonna, à tour de bras, à la seule suspicion d’être proche du Sénégal. Certaines organisations de défense des populations n’hésitèrent pas à parler de « dénégrification » de la Mauritanie. Rien ne fut ménagé, par le pouvoir de l’époque, pour pousser ces riverains vers le Sénégal et au Mali.

Et comme si cela ne suffisait pas, un Premier ministre de la République est accusé, aujourd’hui, de tenir un discours ouvertement raciste. Nous voilà donc en système d’Apartheid, comme naguère en Afrique du Sud ? Si les propos du Premier ministre sont avérés, (lieu, circonstances, assistance), ils font, de la Vallée, une sorte de Bantoustan où les populations seraient abandonnées à elles-mêmes. Sans que les patriotes ne crient gare ?

Exceptée « Touche pas à ma nationalité », présidée par le docteur Dia Alassane, les autres organisations de défense des droits humains et les partis politiques n’ont osé lever le petit doigt, pour dénoncer les dires du PM. La question n’a fait l’objet d’aucun débat en l’une ou l’autre des chambres parlementaires où une interpellation devrait, à tout le moins, lui être adressée. Les syndicats ont brillé, quant à eux, par leur silence.

Aucun sit-in devant la Primature ou devant la Commission nationale des droits de l’homme. Pire, les acteurs politiques de la Vallée se sont faits tout-petits, pour ne pas être amenés à se prononcer sur la question. Un vrai scandale !

Ben Abdallah

Président O. Abdel Aziz: « Nous disposons de dossiers ( compromettants) contre un certain nombre de sénateurs «

altLe président Mohamed Ould Abdel Aziz a dit que le gouvernement dispose  de  dossiers solides contre un certain nombre de sénateurs qui vociférent et marmottent  actuellement.

Il a ajouté,  lors d’une réunion tenue  hier,  avec les membres du Conseil superieur de la jeunesse,  que le temps d’étalage  de ces dossiers  n’est pas encore propice .

Soulignant que l’opinion publique   sera  informée ,en temps opportun ,  sur ce qui l’ intéresse  à cet égard .

Depuis  quelque temps, le différend entre certains membres du Sénat et le système en place ne cesse de s’intensifier et surtout ,  depuis que les sénateurs ont rejeté les amendements constitutionnels proposés par le président de la république .

Source : http://mourassiloun.com/article/618

Traduit par Adrar.Info

Sénégal : les réfugiés mauritaniens sur le qui-vive

Sénégal : les réfugiés mauritaniens sur le qui-viveLes réfugiés mauritaniens au Sénégal sont toujours dans une situation difficile. Ils n’arrivent pas à se procurer de cartes d’identité et commencent même à perdre leur statut de réfugié. Une situation déplorable que pointe du doigt le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et les autorités sénégalaises et mauritaniennes.

C’est en marge de la journée mondiale des réfugiés célébrée, mardi 20 juin à Dakar que l’association des réfugiés Mauritaniens au Sénégal, a dévoilé les véritables maux dont -ils souffrent.

Face à cette situation, le président de l’association des réfugiés Mauritaniens au Sénégal, Aldiouma Cissokho n’a pas manqué de dénoncer le mutisme de l’Etat mauritanien et sénégalais mais également du HCR.

Selon lui, le HCR qui devait s’occuper de ce problème convenablement a totalement échoué. L’institution est sous l’emprise d’un complot formaté par les deux Etats.

Avec le ton virulent qu’on lui connait, Aldiouma Cissokho a souligné que le HCR n’a pas sa raison d’être puisqu’il ne parvient pas à aider des êtres humains en souffrance.

Les réfugiés sont là, dans une situation pécuniaire très précaire, sans carte d’identifier, sans patrie, se désole-t-il.

Dans le même son de cloche, le représentant de la coordination des organisations des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal, Moustapha Touré a affirmé : « Le fait qu’ils (réfugiés mauritaniens) ont jeté tout à l’heure à la poubelle leurs cartes d’identité, est un acte symbolique à plusieurs titres ».

Il a souligné qu’aujourd’hui les réfugiés vivent une situation inacceptable. « La première chose qu’un réfugié doit obtenir pour assurer sa protection, c’est d’être identifié, sans identification il est impossible à un individu de bénéficier d’un certain nombre de droits. Une pièce d’identité des réfugiés permet tout d’abord d’identifier un réfugié et de connaitre son pays d’origine. Elle permet également de décliner son identité devant les administrations et les services publics. Donc à l’absence d’identification, on est complètement isolé et handicapé », renchérit-il.

Sur ce, le responsable condamne l’attitude du gouvernement sénégalais qui dispose, selon lui, d’un arsenal juridique pouvant lui permettre de venir en aide aux réfugiés mauritaniens qui sont privés de leur droit essentiel à savoir avoir une carte nationale d’identité.

Apportant des précisions sur le manque de pièces des réfugiés, il a souligné que les papiers des réfugiés mauritaniens, ont expiré depuis le mois de décembre dernier et que le gouvernement sénégalais, le HCR n’ont montré aucune volonté sincère d’aider ces derniers à se procurer de documents, a-t-il fustigé.

Sans papier, on ne peut rien faire, on est là, sans identification, sans sécurité avec toutes les menaces que cela peut engendrer, dans un contexte marqué par le terrorisme, tient-il à rappeler.

Ce qu’on peut faire maintenant, c’est exhorté les autorités sénégalaises à respecter les conventions internationales relatives à la condition des réfugiés mauritaniens, qui sont actuellement au nombre de 15.000 au Sénégal

Rappelons que l’Afrique est le premier continent d’accueil des réfugiés avec près de 4,5 millions de réfugiés.

Ibrahima Dia

Source; http://lesmauritanies.com