Daily Archives: 12/02/2015
Débat sur les droits de l’homme en Mauritanie dans l’émission Pleins Feux : Droit de réponse au torchon d’un certain Fall Moctar publié sur Cridem
Le débat sur la situation des droits de l’homme en Mauritanie, sujet de l’émission Pleins Feux de la chaine Al Wataniya, auquel j’ai eu l’honneur d’être invité s’est révélé être un véritable fiasco, et pour cela je sollicite humblement le pardon des téléspectateurs pour la médiocrité du spectacle offert. En effet pour qu’il y ait débat encore faut-il au moins deux parties, respectueuse l’une de l’autre, et surtout qui s’en tiennent à la thématique.
Au lieu de cela, je me suis retrouvé en face d’une furie en la personne de Mme Rabiha Mint Abdel Wedoud, qui vomissait une haine qui n’a d’égale que l’ignorance de la noblesse de la charge qui devrait être la sienne, l’incompétence et l’incapacité de développer un discours argumenté et cohérent sur les droits de l’homme auxquels elle est complètement étrangère, elle et l’organisme qu’elle est censée présider, cette caisse de résonance de l’Etat pompeusement appelée Commission Nationale des Droits de l’Homme, qui n’est rien d’autre qu’une officine pour la défense et l’illustration du système raciste et esclavagiste qui régit le pays.
En effet, au lieu de parler des droits de l’homme, la présidente de la CNDH s’est évertuée (je doute d’ailleurs qu’un tel verbe soit compatible avec ce dont a fait montre cette dame en l’occurrence) tout au long de l’émission à vouloir centrer le débat sur ma modeste personne, violant au passage les principes les plus élémentaires de ces droits dont elle est censée assurer la promotion dans le pays.
Des mensonges éhontés sur mes pratiques d’enseignant, qui relèvent de la diffamation, aux menaces et intimidations sur ma personne, Madame la présidente aura foulé au pied tous les principes élémentaires du droit pour se détourner de la problématique posée et pour laquelle elle est totalement désarmée. Elle pousse le toupet jusqu’à parler de justice clémente qui ferme les yeux sur mes déclarations et agissements.
Il faut admettre que c’est une drôle de justice clémente que celle qui condamne à mort un jeune homme pour des propos jugés blasphématoires et pour lesquels la personne incriminée s’est aussitôt repentie. Touche pas à ma nationalité n’avait d’ailleurs pas manqué de condamner l’appel à la mise à mort que la présidente avait adressé à la justice à l’encontre de Ould M’Kheitir puisque c’est de lui qu’il s’agit.
Drôle de justice clémente que celle qui condamne à deux ans de prison ferme des militants de droits de l’homme, les vrais, pour avoir organisé une caravane de sensibilisation des populations rurales et pauvres contre les expropriations et l’esclavage foncier, devenus la routine des habitants de la vallée.
Drôle de justice clémente que celle qui écroue systématiquement de pauvres citoyens de la vallée, venus se recenser dans les centres d’enrôlement et dont la mauritanité est remise en cause par de simples agents racistes et zélés de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS).
S’il s’est agi de distraire de l’essentiel, de ne pas parler des problèmes que vivent au quotidien les Mauritaniens, elle a réussi son émission puisque par ces vociférations et sa logorrhée haineuse, elle a fait en sorte que l’on n’ait pu discuter véritablement de tous ces sujets. Je concéderai à Fall Moctar que sa patronne a effectivement été magistrale mais dans le déni, la manipulation et la malhonnêteté intellectuelle.
La CNDH et sa présidente ont échoué partout. Jamais cette structure n’est venue au secours des Mauritaniens dont les droits sont bafoués tous les jours. La prise en otage de Niabina par les autorités régionales et par une tribu n’a jamais ému ni la présidente ni son officine (de renseignements), les expropriations foncières et la lutte contre les discriminations raciales et l’esclavage, qui sont pourtant le lot quotidien des Mauritaniens, encore moins.
Les seules initiatives de la CNDH et de sa présidente consistent à combattre les vrais militants des droits de l’homme sur tous les terrains. Qui ne se souvient pas du camouflet qu’elles (la CNDH et sa présidente) ont essuyé dans leur tentative d’empêcher que le prix des Nations Unies consacrant les personnalités reconnues à travers le monde pour leur engagement dans la défense des droits de l’homme n’échoit à Biram Dah Abeid, Président de IRA Mauritanie.
Que n’ont-elles pas fait pour empêcher le parlement européen de voter une résolution exigeant la libération immédiate et sans conditions du même Birame et de ses autres camardes militants.
Rabiha Mint Abdel Wedoud a réussi par ses vociférations et la cacophonie qu’elle a créées sur le plateau à empêcher que ces questions soient abordées. Quant aux insanités qu’elle a déversées sur TPMN, c’est à la discrétion du mouvement de voir quelle suite leur donner.
Le seul point positif de cette émission, et il n’est pas des moindres, c’est d’avoir eu le mérite de montrer à tous les Mauritaniens les limites et les incohérences de cette dame qui en disent long sur la situation des droits de l’homme dans notre pays.
Alassane Dia
Le RFD exige la dissolution du BASEP pour rejoindre les dialoguistes
akhbar – La commission permanente du RFD, fait de la dissolution du Bataillon de la Sécurité Présidentielle (BASEP) une condition pour entrer dans le dialogue attendu entre l’opposition et le pouvoir.
Cette revendication du parti d’Ahmed Ould Daddah, également président en exercice du FNDU, fait partie d’autres doléances que le RFD pose comme conditions à satisfaire, pour se joindre aux dialoguistes.
Ce nouveau rebondissement dans le dialogue, met en question le dernier accord de principe exprimé mardi dernier par le Forum, pour entrer dans les pourparlers. En effet, le RFD n’avait pas manifesté de réelles réserves vis-à-vis de cet accord de principe, se contentant d’appeler les partis de l’opposition à faire preuve de précaution et de discernement dans leur volonté de négocier avec le pouvoir.
Le RFD avait mandaté son Vice-président Ahmed Ould Lafdal pour le représenter au sein de la commission du FNDU, créée pour formuler les mécanismes et la méthode de participation composée également du Dr Mohamed Ould Maouloud (UFP), Mohamed Jemil Mansour (Tawassoul) et Yahya Ould Ahmed Waghef (Adil).
Traduit de l’Arabe par CridemAl
Appel pour sauver la Mauritanie
Diabel Touré – Suite aux premières déclarations de cinq partis politiques (MPR, PLEJ, FPC, Arc-en-ciel, UNDD et ADEMA) intitulés « Appel pour sauver la Mauritanie », il est évident que des bonnes intentions existent et le Cercle de Réflexion des Mauritaniens salue et encourage toute initiative qui visent à renforcer l’unité nationale.
Il ne faut pas juger les nouveaux auteurs de cette bonne initiative à travers les intentions mais plutôt par leurs actes, leurs accomplissements. Mais aussi, il faut leur accorder le bénéfice du doute en les soutenant jusqu’à ce qu’ils montrent qu’il n’y a pas de raisons de les soutenir.
Pour le moment, ils ne sont reprochables de rien mais sont plutôt à féliciter pour avoir l’ambition de mettre fin à des stratégies inefficaces face à un régime illégal dans un pays devenu un « État-néant », où toutes les institutions républicaines étaient illégales, caduques et périmées.
Il est temps, que nos concitoyens unissent leurs visions et compétences pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire pour une vraie autopsie diagnostique pour mieux faire la part de responsabilité de tout un chacun, dans la résolution de nos problèmes, le calvaire du peuple, la mal gouvernance, les vols et viols, les détournements qui ont emailés notre histoire.
Depuis plusieurs années, les mauritaniens ont entendu trop de promesses, trop de solutions, trop de recettes qui devraient consolider l’unité nationale et faire de la Mauritanie un pays de bonheur mais, en lieu et place, le pays est devenu synonyme de l’enfer, un pays de pénitence.
Le pays est mis à genou à travers une gestion calamiteuse, orchestré et entretenu par une poignée d’hommes, de femmes et de clans tribalo-mafieux, qui n’ont ni foi ni loi. La Mauritanie est étranglée, asphyxiée à travers un pouvoir égoïste dont le système de gouvernance ne se résume qu’à la division, à la haine et à la délation.
Le système est basé sur la trahison, les mensonges, et est bâtie sur une administration clochardisée, formée de cadres hypocrites, incompétents et dont le dénominateur commun demeure la bassesse et la prostitution de leur conscience. La médiocrité a tout simplement triomphé sur la méritocratie et le système a élevé et glorifié la corruption, le clientélisme, le népotisme, la gabegie et l’enrichissement illégal et illicite de certains proches du système au détriment de la majorité.
Les valeurs républicaines ont été purement et simplement bafouées. Toutes les institutions qui devraient être républicaines au seul service de la défense des intérêts du pays, que cela soit l’armée, en passant par toutes les institutions d’État, etc.…., ont été dérobées de leurs missions premières qui consistent à servir uniquement la nation et à défendre l’intégrité territoriale pour devenir des outils d’oppression et de pillage du pays entre les mains du pouvoir.
Il est temps, que les Mauritaniens de tout bord, la jeunesse oubliée et abandonnée à elle-même, les élèves sans orientation, diplômés au chômage, fonctionnaires sans issue, intellectuels de la nouvelle génération, les soldats patriotes, les aînés de tout bord, qui ont été contraint, à un moment ou à un autre, de se taire ou de s’exiler loin de la mère patrie, de se joindre à l’appel des «cinq partis» qui inspire un nouveau réveil de prise de conscience qui était en gestation en Mauritanie pour qu’ensemble, les Mauritaniens puissent débarrasser la Mauritanie à jamais de vestiges d’un système divisionnaire qui a échoué sur tous les plans.
Pour l’amour de la nation, et de grâce, pour la mémoire de tous ces morts tués par ces acolytes du système, les mauritaniens n’ont plus droit à l’erreur pour se laisser endoctriner par les chants de sirènes de passation de services, les litanies de promesses et sombrer au charme des oiseaux de mauvaises augures qui sèment la confusion, la haine et la division pour assouvir leur dessein macabre.
Nous savons tous que la situation en Mauritanie n’est pas facile. Mais ce n’est pas parce que la situation est difficile que les enfants du pays doivent baisser les bras, rentrer en hibernation politique pour oublier que « personne d’autre ne fera à leur place ce qui est de leur devoir patriotique ». Pour accomplir cela, les mauritaniens doivent ouvrir leurs cœurs et leur intelligence, travailler, initier et avoir des visions qui dépassent l’intérêt immédiat, personnel et égoïste.
Cercle de Réflexion des Mauritaniens
Montréal, Canada
crdm_c@yahoo.ca
cridem