Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 04/02/2015

Le président mauritanien « se durcit dans ses positions d’élimination des négro-africains» (Samba Thiam)

altALAKHBAR (Nouakchott)-Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz « se durcit dans ses positions d’élimination des négro-africains », a estimé Samba Thiam qui dirige le mouvement politique FCP (Forces Progressistes du Changement).

«J’ai vu Ould Abdel Aziz une seule fois. Et je ne l’ai plus revu, parce que simplement je ne sens pas un frémissement dans le règlement de la question nationale, a déclaré Thiam en conférence de presse, ce mercredi à Nouakchott.

Au contraire, je pense qu’on s’enfonce dans un système de discrimination accentuée. Ould Abdel Aziz me ressemble à ceux qui disent:  “Le chien aboie, la caravane passe”. Il se durcit dans ses positions d’élimination des négro-africains. »

 

Et pour le leader des FPC, le chef de l’Etat mauritanien « s’enfonce dans la discrimination. Il a nommé comme directeur de cabinet l’ancien premier ministre Moulay Mohamed Ould Laghdaf qui est le plus grand raciste. »

Encore Samba Thiam a dénoncé que l’actuel premier minsitre mauritanien Yayha Ould Hademine “s’est entouré d’un staff arabo-berbère.»

 

Et il y a le cas de la CUN (Communauté Urbaine de Nouakchott): un “Saddam”  est venu éliminer tous les négro-africains qui étaient chefs de service pour mettre des arabo-berbères.»

Conférence de presse des FPC : ” le FPC proclame son existence légale en tant que parti politique constitué, s’estimant en conformité avec la loi”, dixit Samba Thiam

Au cours d’un point de presse tenu, ce mercredi 4 février, à 11 h au siège  de son parti, le président des Forces progressistes du changement (FPC), M. Samba Thiam a déclaré qu’à partir de maintenant, son parti “se  considère comme un parti légalement reconnu, par conséquent, il va mener  ses activités  politiques  en toute légalité”. En effet, au sortir de son congrès d’août 2014, les Forces  de Libération  africaines de Mauritanie se sont muées en parti politique (FPC) pour « jouer  le jeu democratique comme les autres partis politiques.» Après  trois mois d’attente, des lettres de rappel  et une demande d’audience  auprès du ministre de l’intérieur, tous restés sans suite,  explique le président du FPC, nous nous sommes attachés les services des spécialistes de droit  pour étudier le texte régissant les partis politiques. Après une étude approfondie, ces techniciens du droit nous ont attesté le « caractère  déclaratif » de l’ordonnance  91-024 du 25 juillet 1991, notamment en son article 12. Le  texte  ne conditionne pas la reconnaissance à la délivrance d’un récépissé mais  permet  au ministère de l’intérieur de suspendre les activités d’un parti s’il ne se conforme pas à la loi.

” S’estimant  donc  en conformité,  tant avec la procédure  qu’avec l’esprit et la  lettre de la loi, les Forces progressistes  pour le changement (FPC)  déclarent solennellement leur existence légale, en tant que parti politique constitué “. Le président  du FPC a annoncé que  son parti  entend mener  sous peu ses activités politiques  telles que garanties par la Constitution.

Abordant le 2e point de cette conférence de presse, relatif au dialogue politique en l’air depuis quelque temps, le président du FPC, tout en réaffirmant  que  tel a été et  demeure  la position de son parti pour régler les problèmes du pays, émet cependant quelques réserves de taille.  Pour le FPC, le dialogue politique ne doit pas porter que sur des élections, ce qui semble être aujourd’hui le cas des protagonistes. Ils ne parlent que d’élections alors que pour nous, le dialogue doit porter sur des questions prioritaires, à savoir la cohabitation entre les composantes ethniques du pays. Pour Samba Thiam, l’unité nationale ou la cohabitation sont prioritaires ; il faut les régler, parce que les négro-africains sont exclus de toutes les sphères, que le fossé entre les arabo-berbères et les négro-mauritaniens ne cesse de se creuser. Samba Thiam s’est félicité  de la position courageuse de Tawassoul par rapport à cette question de l’unité nationale. Le FPC, tout espérant voir cette position faire tâche d’huile, créer une émulation au sein de la classe politique, rappelle toutefois que l’égalité des communautés et des citoyens ne saurait se traduire autrement que par l’égalité des langues, des cultures, des droits et des devoirs.

La deuxième réserve par rapport au dialogue c’est  le risque de tripatouillage  de la constitution pour plaire à des égos. Pour Samba Thiam,  le risque est d’autant plus grand que  certaines  plateformes  des protagonistes préconisent des élections anticipées, la modification de la constitution pour allonger l’âge des candidats à la présidentielle. Même si le FPC salue la volonté affichée par les uns et les autres d’aller vers  un dialogue constructif, il exprime de fortes réserves quant a l’orientation d’un tel dialogue , pour lequel du reste il n’a pas été consulté.  

Abordant le dernier point  de son point de presse, le président du FPC  a dénoncé l’arrestation arbitraire des militants d’IRA,  leur détention et leur transfèrement vers  Aleg  alors que le dossier n’est pas encore clos. “Par conséquent, nous exigeons leur libération sans condition”, a conclu Samba Thiam.

La conférence de presse a vu  une grande mobilisation  des militants du parti, mais aussi une présence significative des journalistes, ce que le président du FPC n’a pas manqué de relever  et de  saluer. 

 

LE CALAME

Conférence de Presse des FPC : Communication du président Samba Thiam

altJe voudrais  aujourd’hui  m’entretenir avec vous  sur trois points, à propos desquels j’aimerais exprimer la position des FPC:

    a/Notre résolution face au silence du ministre de l’intérieur concernant le dépôt de notre dossier  en vue  d’une  reconnaissance, en tant que parti légal,

   b/Notre position sur le  dialogue qui se dessine à l’horizon  au vu des tractations en coulisse observées,   

   c/ notre point de vue, enfin, sur la détention arbitraire des militants des droits de l’homme à Aleg

 

a/  Dossier constitutif :

   Dépôt de dossier de mutation, en bonne et due forme, en parti politique au ministère de l’intérieur effectué depuis    le 28 octobre 2014  

– Puis  envoi  de  correspondances de rappel et d’audience auprès du Ministre,

 (Lettre de rappel, demande d’audience etc…)

 

*Avis  de  spécialistes  en  la matière pris  qui  attestent le caractère déclaratif de l’ordonnance -91-024 du 25 juillet 1991, en son article 12

S’estimant en conformité  tant avec la procédure  qu’avec  l’esprit et la lettre de la loi ,

Nous, Forces Progressistes du Changement ( FPC ) déclarons ce jour, solennellement,  notre existence légale , en tant que Parti politique constitué .

                          En conséquence, nous entendons dès les prochains jours entamer pleinement nos activités politiques,  telles que garanties par la Constitution.

Appelons le gouvernement au respect de l’esprit et de la lettre de la loi qu’il est censé garantir.

 

b/ le Dialogue 

    Les FPC  notent avec intérêt  l’évolution de l’opinion  vers un dialogue constructif, qui soit  apaisé, serein.  

Toutefois  si,  à en  croire la rumeur et au vu de certaines plateformes, ce dialogue devait  tourner autour des questions périphériques, telles les élections ou un gouvernement d’union , nous ne saurions ne pas le déplorer , voire nous insurger , car la question essentielle reste et demeure,  à l’heure actuelle,  celle de  la  cohabitation ou de l’unité nationale .

 Le Parti se félicite, à ce propos, de la position courageuse de Tawasoul qui est un pas important vers la bonne Unité, très éloignée   de  celle ’’  du cavalier et de sa monture’’.

Tout en  espérant que cette position  fasse  tâche  d’huile et des émules  , le Parti  rappelle  toutefois que l’égalité des communautés et des citoyens ne saurait se traduire autrement  que par  l’ égalité des langues et cultures, des droits et devoirs .

c/ – Detention  des militants de l’Ira

Nous appelons le Gouvernement  à œuvrer à l’apaisement du climat social  en relaxant  immédiatement  les militants des droits de l’homme, arbitrairement détenus  à  Aleg.

Enfin un mot sur les chants de sirènes émanant, curieusement, de ceux qui prétendent appartenir au camp des démocrates et des progressistes  qui appellent ,  ouvertement ou à mots couverts , le gouvernement à sévir , à limiter la liberté d’expression . A ceux là, le Parti rappelle que la liberté  ne saurait être morcelée, accordée à demi ou au quart ; elle est  toute ou elle n’est pas !

Au vu de tout cela, Nous, au FPC, avons pleinement conscience de cheminer sur un terrain glissant, tout en gardant à l’esprit  ces propos de  A  Lincoln auxquels nous adhérons, qui disait que «  celui qui sacrifie sa liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre  ‘’.

  

La lutte continue !                     

 

Nouakchott 04-02-2015.

 

Les FORCES PROGRESSISTES DU CHANGEMENT (FPC)

 

www.flamnet.info

 

 

Maladies génétiques: les députés anglais autorisent la conception de bébés à trois parents pour éviter le diabète ou la myopathie

GENETICSLes députés britanniques ont voté en faveur de l’autorisation de la conception de bébés à partir de trois ADN différents, un pas controversé qui fait du Royaume-Uni le premier pays à autoriser ce procédé. Nouvelle étape vers l’eugénisme ou progrès scientifique spectaculaire? Au moment où les parlementaires se sont prononcés, la question des “bébés à trois parents” divise profondément le Royaume-Uni, même si elle ne concerne qu’une ultra-minorité de couples.
 
Environ 125 bébés naissent chaque année en Grande-Bretagne avec un dysfonctionnement mitochondrial, transmis par la mère. Les mitochondries sont des petits organites (structures spécialisées) présentes dans les cellules qui transforment le glucose en molécule énergétique. Défectueuses, elles provoquent un déficit énergétique pour l’organisme et sont responsables de maladies dégénératives graves telles que le diabète ou la myopathie.
 
Bloquer la transmission de la maladie de la mère à l’enfant
 
Une technique, développée à Newcastle, permet de bloquer la transmission de la maladie de la mère à l’enfant. Elle consiste à retirer de l’ovule de la mère la mitochondrie défectueuse pour la remplacer par une mitochondrie saine provenant d’une autre femme qui reste anonyme. Après avoir été fécondé par le sperme du père en laboratoire, l’ovule est ensuite implanté dans l’utérus de la mère.
 
Le futur enfant sera porteur de toutes les caractéristiques génétiques de son père et de sa mère puisque l’ADN mitochondrial représente moins d’un pour cent de la quantité totale d’ADN contenue dans une cellule humaine. Mais le changement sera permanent et se transmettra de génération en génération.
 
Pour les défenseurs de la technique, elle constitue une avancée majeure. Elle “offre aux familles la première lueur d’espoir d’avoir un bébé qui pourra vivre sans douleur ni souffrances”, écrit un collectif d’associations internationales dans une lettre ouverte aux députés. Lord Robert Winston, l’un des pionniers de la fécondation in vitro, assure que la procédure est comparable à une simple prise de sang.
 
Boîte de Pandore
 
Mais pour ses opposants, elle va trop loin en matière de modification génétique et ouvre la boîte de Pandore de la sélection des bébés.
 
“Une fois cette frontière éthique franchie, une fois acté le fait qu’il est permis de manipuler le génome humain, il deviendra difficile de ne pas franchir les étapes suivantes pour aboutir à un monde de bébés fabriqués sur mesure, un scénario que tout le monde veut éviter”, s’alarme David King de l’association Human Genetics Alert.
 
Plusieurs experts mettent en garde contre un procédé qui pourrait exposer les bébés conçus de cette manière à des risques plus importants de développer un cancer. Et regrettent le manque de recul sur une question aux enjeux aussi lourds. “Il faudra les surveiller toute leur vie, ainsi que leurs enfants. Nous ne connaissons pas encore l’interaction entre les mitochondries et l’ADN nucléaire. Dire que c’est comme changer une pile est trop simpliste, c’est beaucoup plus compliqué”, souligne le Dr Trevor Stammers de l’Université St Mary de Twickenham, dans le Daily Telegraph.
 
Les Eglises catholique et anglicane d’Angleterre ont émis des réserves. L’opinion publique y est également en majorité défavorable. 41% des personnes interrogées par l’institut ComRes sont contre pour un changement de la loi sur l’embryologie et la fertilisation humaine, qui date de 2008, contre 20% qui y sont pour.
 
Les premiers bébés dès l’automne 2016
 
Mais le gouvernement est favorable à la modification de la loi, comme la Chambre des Communes qui lui a embrayé le pas mardi après-midi. Le passage devant la Chambre des Lords le 23 février était considéré comme une simple formalité. Si la modification de la loi est adoptée, les femmes qui voudront en profiter devront d’abord obtenir l’autorisation de l’organisme britannique responsable en matière de bioéthique, le Human fertilisation and embryology authority (HFEA).
 
Les premiers bébés, nés de cette technique qui combinera les ADN de deux femmes et un homme, pourraient ensuite naître dès l’automne 2016.
 

Fossés

altUne TVA qui passe, subitement, de 14 à 16 % ; des frais de douane qui grimpent, pour le riz et le lait importés ; des prix du fer qui chutent, inexorablement, agrémentés d’une grève, suivie presque à 100%, dans notre plus grande société minière ; des prix d’hydrocarbures qui refusent, obstinément, de baisser, malgré la chute, vertigineuse, des cours du brut – -60% depuis juin 2014 ! – une période de soudure qui risque d’être difficile à supporter, faute au déficit pluviométrique enregistré l’hivernage passé ; un secteur des pêches sinistré et une agriculture moribonde… Le tableau économique, vous en conviendrez, est loin d’être des meilleurs. Que dire alors du politique ? Le fossé s’est tellement creusé, entre le pouvoir et son opposition, qu’il serait illusoire de parler de possibles retrouvailles. Le dialogue, que le pouvoir appelle de ses vœux, paraît désormais une vue de l’esprit, tant les positions semblent inconciliables.

Alors, le prédécesseur de Mugabé à la tête de l’UA cloué au pilori et obligé de lâcher du lest ? Face à un tel déluge de difficultés en tous genres, un président « normal » choisirait, certainement, la voie de la sagesse. Soit pour tenter d’embarquer tout le monde, avec lui, dans la même galère, et ne pas sombrer tout seul. Soit pour alléger la pression sur son pouvoir assailli de partout. Après avoir connu plusieurs années successives d’abondance, somme toute relative, avec des prix des matières premières atteignant des records, tout comme ses recettes fiscales et douanières, et une embellie extérieure marquée par une présidence de l’Union africaine, le régime serait-il en train de manger son pain noir (sans jeu de mots) ? Sinon, comment expliquer son empressement à vouloir dialoguer, alors que l’opposition semble avoir tourné cette page, et qu’il s’acheminait, « tranquillement », vers la fin de son deuxième – et dernier ? – mandat, avec une confortable majorité au Parlement ? Ou le dialogue ne lui serait qu’une proposition, jetée en pâture à l’opinion, pour donner l’impression que c’est l’opposition qui freine des quatre fers pour ne pas décrisper la scène politique ?

En tout cas, dialogue ou pas, on n’est toujours pas sorti de l’auberge. Il faut dire que le citoyen ordinaire, qui peine à joindre les deux bouts, ne s’en préoccupe pas outre mesure. Son quotidien de privations et de misère ne s’améliorera pas beaucoup si une poignée de politiques s‘assoient autour d’une table pour « se crêper les cheveux ». Pouvoir, opposition patentée, même panier, pour celui, percé, de la ménagère. Il y a tout un monde, entre ceux pour qui la survie – se déplacer, se loger, se nourrir – occupe la majeure partie de leur budget et ceux qui ne s’inquiètent plus que du superflu. Rien de nouveau sous le soleil ? Questionnez vos grands-parents : en cent ans, les fossés se sont seulement considérablement élargis et la Mauritanie nouvelle d’Ould Abdel Aziz ne semble pouvoir que les approfondir…

Ahmed Ould Cheikh

 

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