Monthly Archives: March 2015
Nigeria : cinq choses à savoir sur le nouveau président Muhammadu Buhari
La commission électorale nigériane a annoncé mardi que le succcesseur du président sortant Goodluck Jonathan serait le principal candidat de l’opposition, Muhammadu Buhari. Retour en cinq points sur le parcours de celui qui aura désormais les rênes du plus peuplé des pays d’Afrique entre les mains durant quatre ans.
- Un musulman originaire du Nord
Muhammadu Buhari est né le 17 décembre 1942 à Daura, dans l’État de Katsina situé au nord du Nigeria à la frontière avec le Tchad. Issu d’une famille nombreuse (il est le dernier d’une fratrie de 23 enfants), le candidat du All Nigeria Peoples Party (APC) s’est marié deux fois et a eu dix enfants.
En 2011, Muhammadu Buhari s’est exprimé publiquement lors d’un séminaire en faveur d’une application totale de la loi islamique dans tout le pays. “Si Dieu le veut, nous n’arrêterons pas l’agitation pour la mise en œuvre totale de la charia dans le pays”, avait-il déclaré. Mais en janvier 2015, en pleine campagne électorale, il avait rectifié le tir en défendant la liberté de culte, rappelant au passage n’avoir jamais imposé la charia lorsqu’il était au pouvoir entre 1983 et 1985.
- Militaire et chef de junte pendant vingt mois
À l’âge de 19 ans, Muhammadu Buhari rejoint l’armée. Suivent plusieurs années de perfectionnement en Grande Bretagne, puis il gravit les échelons pour devenir en 1980 officier général des forces armées nigérianes. Une carrière qui a notamment été accélérée par sa participation en 1966 au coup d’État mené par le lieutenant-colonel Murtala Muhammed pour renverser le régime d’Aguiyi Ironsi.
Quelques années plus tard, en décembre 1983, le général Buhari prendra les rênes du pouvoir après avoir renversé le président Shehu Shagari élu en 1979. Ce passage à la tête de l’État durera jusqu’en août 1985, date à laquelle il est renversé par le général Ibrahim Babangida. Ses vingt mois de gestion du pays ont conduit de nombreuses personnes en prison, dont Fela Kuti, inventeur légendaire de la musique nigériane “afrobeat” et éminent activiste des droits de l’homme.
L’affaire Umaru Dikko est l’un des épisodes les plus célèbres de la présidence Buhara. Dikko, ministre dans le gouvernement renversé, avait alors été kidnappé à Londres par les agents secrets nigérians. Un agent des douanes de l’aéroport de Stansted découvre alors dans une “valise diplomatique” à destination de Lagos, l’ex-ministre inconscient. L’incident avait provoqué une crise diplomatique majeure avec la Grande-Bretagne et quatre hommes avaient été emprisonnés pour enlèvement.
La “méthode Buhari” était donc rude, dans de nombreux domaines. Le quotidien britannique The Telegraph indique par exemple que la tricherie lors d’examens universitaires pouvait conduire à une peine d’emprisonnement de vingt ans et que les fonctionnaires étaient soumis à des punitions physiques en cas de retard au travail.
En 1984 et en 1985 alors que l’Afrique de l’ouest traversait une grave crise alimentaire, Buhari avait fait expulser plusieurs centaines de milliers de Nigériens vivant alors au Nigeria. Aujourd’hui encore l’épisode de cette famine est surnommée “El-Buhari” à l’est du Niger.
- Trois fois candidat malheureux à la présidentielle
Muhammadu Buhari a été désigné candidat en décembre 2014 par le principal parti d’opposition, le Congrès progressiste (APC), avec 3 430 voix, loin devant l’ancien vice-président Atiku Abubakar qui n’a obtenu que 954 voix.
Il avait effectué son retour en politique en 2003 lors de l’élection présidentielle perdue contre l’ancien général Olusegun Obasanjo, qui l’a aujourd’hui rallié. En 2007 et en 2011, il n’avait pas connu un sort plus heureux face à Umaru Yar’Adua puis Goodluck Jonathan. Sa défaite en 2011 a entraîné des violences au cours desquelles un millier de Nigérians au moins ont trouvé la mort.
- Un ticket avec le sudiste Yemi Osinbajo
Pour équilibrer la candidature de son parti face au président sortant, Muhammadu Buhari a désigné le 17 décembre 2014 pour la vice-présidence Yemi Osinbajo, issu de l’ethnie yoruba du sud du pays. Ce dernier, responsable du département de droit public de l’Université de Lagos, a une riche carrière professionnelle. Il fut notamment conseiller spécial du procureur général du Nigeria, membre de la mission des Nations unies en Somalie… Chrétien évangéliste, Yemi Osinbajo a fait partie du comité chargé de rédiger le manifeste du All Progressives Congress (APC) en 2013.
- Une alliance avec l’ancien président Olusegun Obasanjo
Si Muhammadu Buhari a été battu à la présidentielle de 2003 par Olusegun Obasanjo, tous les deux sont d’anciens généraux de l’armée nigériane et leurs rapports sont très bons, au moins depuis que l’ancien président a publiquement déchiré sa carte de membre du Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir), en février dernier.
Obasanjo avait nommé en 1976 Buhari au poste très stratégique de ministre du Pétrole et des Ressources naturelles. Les relations exécrables entre Goodluck Jonathan et Olusegun Obasanjo ont fortement profité à Buhari dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle.
Jeuneafrique.com
Urgent-Mauritanie-Snim-Un compris met fin à la grève
Un compromis mettant fin à la grève des employés de la Snim aurait été trouvé avec les autorités, apprend-on de source encore officieuse.
L’objet du compromis n’a pas encore été divulgué mais une réunion entre les représentants des employés et des autorités politiques aurait permis de mettre fin à une grève qui dure depuis près de 2 mois. Outre les troubles sociaux issus de cette crise, l’Opposition en a fait un préalable à tout dialogue avec le Pouvoir; elle préparait pour mardi une marche de soutien aux grévistes. Les employés réclamaient des droits reconnus par l’entreprise qui ne voulait pas les honorer. Le 28 jnvier dernier, après un débrayage de quelques heures, l’arrêt de travail a pris l’allure d’une grève totale dans cette entreprise minière en Mauritanie. Rappelons que les grévistes avaient menacé de passer à des actes contre l’entreprise si leur situation n’était pas réglée dans les jours qui suivaient.
Mauriweb
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES FPC-AMERIQUE DU NORD: LA COMPOSITION DU NOUVEAU BUREAU ÉLU
Au sortir de l´assemblée générale constitutive de la fédération Nord Américaine des Forces Progressistes du Changement (FPC), le nouveau bureau exécutif local(BEL) élu est composé comme suit :
Secrétaire général : Abou Hamidou Sy
Secrétaire chargé de l’administration : Mamadou SALL
Secrétaire à la mobilisation et à l’animation avec rôle de secrétaire générale adjointe : Houleye THIAM.
Secrétaire adjoint à la mobilisation et à l’animation : Djibril SANGHOTT
Secrétaire à la presse, à la communication, et aux relations extérieures : Amadou THIAM
Secrétaire adjoint à la presse, à la communication, et aux relations extérieures : Hamidou DIALLO
Secrétaire aux finances : Alassane Aly Dia dit DIAZ
Secrétaire aux affaires sociales et cullturelles : Amadou Sadio SOW
Secrétaire de la ligue des femmes : Aissata SY
Secrétaire de la ligue des jeunes : Ibrahima GUISSE
Secrétaire adjointe de la ligue des jeunes: Houleye SALL
Commissaire aux comptes : Elhadj BA
La lutte continue!
L’assemblée générale des FPC Amérique du Nord
Columbus, le 28 Mars 2015
Pourquoi la Mauritanie a besoin de modifier sa constitution
L’opposition mauritanienne, particulièrement celle rassemblée au sein du FNDU, est toute cabrée contre l’idée de modification de la Constitution. Le choix de cette position est semble-t-il provoquée par la crainte des résultats d’un accord, dans un dialogue évanescent, où une élection présidentielle anticipée serait prévue et où Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, actuel Président de la République, pourrait y participer et sûrement gagner. Une partie de cette opposition pousse à ce qu’on laisse le Président terminer son mandat croyant ainsi se débarrasser de lui et de son système. Avec quelques nuances, cette position – Pas touche à ma Constitution – vient d’être rappelée par deux avocats, Maîtres Lô Gourmo et Ahmed Salem Bouhoubeyni, issu pour le premier et proche pour le second de cette mouvance, dans deux interviews accordées au journal Le Calame. Il est étonnant que ce soit l’opposition qui s’agrippe à une Constitution faite sur mesure pour un dictateur et, qui plus est, ne permet même pas d’alternance.
Je suis pour ma part convaincu que, si le dialogue abordait les questions de fond, comme le réclament plusieurs acteurs politiques, la mise en œuvre de ses résultats nécessiteraient, à n’en pas douter, une modification de la Constitution. Si je prends les thèmes proposés au dialogue, chacun d’entre eux nécessitera qu’il figure dans la Constitution ou que des dispositions existantes soient réécrites pour que les conditions de sa mise en œuvre soient possibles. Par exemple le premier d’entre eux : l’alternance. Ce mot magique dont se gargarise l’opposition ne peut être atteint sans modifier les articles 32 (alinéa 2) et 33 du Titre II Du Pouvoir Exécutif. En effet, cet article attribut le pouvoir réglementaire au Président de la République au lieu du Premier Ministre ou du Gouvernement. En voici le texte : «(Le président de la République) dispose du pouvoir réglementaire, et peut en déléguer tout ou partie au Premier ministre ». Ainsi les lois décidées par le parlement sont sujettes au bon vouloir du Président en ce qui concerne leurs décrets d’application.
Personnellement, je vois mal, par exemple, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz déléguer son pouvoir réglementaire à un Premier ministre issu d’une majorité parlementaire appartenant à l’opposition obtenue à l’issue d’élections législatives anticipées ou organisées à son terme en 2018. Je le vois mal désigner même un Premier ministre de cette majorité qui ne se conformerait pas à ses orientations et aux options qu’il a fixées comme le prévoit l’article 43. Je vois mal un membre issu d’une majorité de l’actuelle opposition accepter d’être Premier ministre alors qu’il ne peut même pas nommer à des postes de responsabilités puisque ce pouvoir est limité au Président par l’article 32, alinéa 3. Sauf cas de délégation de pouvoir. Et ne parlons même pas de « la politique extérieure de la Nation, ainsi que sa politique de défense et de sécurité » dont l’article 30 en donne la détermination et la conduite au seul Président de la République. Tiens ! Tiens !
Moi je vous le dis : l’alternance est verrouillée au profit de tout Président tant que la Constitution n’a pas été réécrite ou à la rigueur modifiée. Cette Constitution-là a été faite pour le chef d’une junte militaire au pouvoir illimité contraint à une ouverture démocratique. Il n’y a pas eu de constituante ni de constituants. Juste un petit comité de collaborateurs qui lui ont conservé tous les pouvoirs sous un vernis démocratique. Et Je n’ai pas encore abordé les autres thèmes, surtout ceux qui fâchent et dont les résultats de leurs discussions exigeront obligatoirement d’être inscrits en lettres de marbre dans la Constitution. Ce sont principalement le principe de décentralisation avec un nouveau découpage administratif et/ou électoral plus juste et une nouvelle articulation des pouvoirs ; la place des langues nationales hors l’Arabe qui ne doivent pas seulement être considérées comme « un patrimoine commun à tous les mauritaniens que l’Etat se doit, au nom de tous, de préserver et promouvoir » (Préambule alinéa 4 nouveau) mais de vraies langues à enseigner à l’école et dont l’apprentissage doit être exigées aux responsables de l’Etat et de son administration; la place de la langue française qui est aujourd’hui la principale langue de travail, la langue de l’économie, des matières scientifiques à l’école et qu’une certaine hypocrisie commune refuse d’inscrire comme langue de travail dans la Constitution ; le rééquilibrage des pouvoirs (exécutif et législatif) qui conduirait à un pouvoir accru du parlement dans les domaines du contrôle de l’action gouvernementale et de l’application des lois dans des délais raisonnables; le partage du pouvoir entre les communautés nationales selon les principes et critères retenus consensuellement; etc.
Comme on le voit, Il est temps que la Mauritanie ait une Constitution qui réponde aux aspirations de l’ensemble de ses citoyens. Il serait regrettable, si un jour le dialogue est noué entre les acteurs politiques, de rater l’occasion de mettre le pays sur la bonne voie comme elle fut ratée par deux fois en 2006 et 2009. Surtout qu’il est possible d’obtenir ce résultat sans toucher aux articles 26, 27, 28 et 29 qui tétanisent l’opposition et le FNDU en particulier. D’autant plus que le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré, au cours de sa dernière conférence de presse de jeudi 26 mars 2015 qu’il n’a aucune intention de toucher à la Constitution et qu’il partirait son mandat terminé.
Ahmed Jiddou ALY
Les élections au Nigeria entachées par des attaques meurtrières
Des hommes armés ont attaqué des bureaux de vote dans le nord-est du Nigeria, samedi, faisait plus d’une douzaine de victimes. Boko Haram est suspecté d’en être responsable : le groupe islamiste avait promis d’empêcher la tenue du scrutin.
Des hommes armés ont attaqué des électeurs qui se rendaient aux urnes, samedi 28 mars, dans les États de Gombe et de Yobe, dans le nord-est du Nigeria. Dans l’État de Gombe, au moins 10 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques à Dukku, Tilen, Woru, Birin Bolawa et Birin Funali. Dans l’État de Yobe, le bilan est de trois morts après une attaque dans la localité de Ngala.
Dans la plupart des cas, les agresseurs ont ouvert le feu sur des électeurs qui se rendaient à pied vers leurs bureaux de vote. Les hommes armés sont parfois arrivés à bord d’un pick-up, le visage recouvert d’un chèche. “Nous avons entendu les assaillants crier : ‘On ne vous avait pas dit de rester à distance de l’élection ?'”, a rapporté un responsable local de la Commission électorale indépendante (Inec) sous couvert d’anonymat.
Abubakar Shekau, le chef du groupe islamiste armé Boko Haram avait menacé, le mois dernier, de perturber le processus électoral, qu’il considère comme non conforme à la charia.”Ces élections n’auront pas lieu, même si nous sommes tués. Même si nous ne sommes plus en vie, Allah ne vous le permettra jamais”, avait-il proféré. Une vague d’attentats-suicides visant des marchés et des gares routières, ces dernières semaines, avaient laissé craindre des attaques terroristes samedi contre les électeurs.
Très critiqué pour n’avoir pas su juguler l’insurrection islamiste durant son mandat, le président Goodluck Jonathan a lancé une offensive armée de grande envergure, le mois dernier, et il a autorisé les armées des pays voisins, le Tchad en tête, à intervenir dans le pays, ce qui a permis de faire reculer le groupe extrémiste, qui s’était emparé de pans entiers de territoires du nord-est. L’insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait plus de 13 000 morts, principalement dans le nord du Nigeria, en six ans.
Avec AFP
france24