Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 04/03/2015

Accord de paix d’Alger : le satisfecit de l’Etat malien, la mine grincheuse du Mnla et alliés !

Cérémonie de signature de l'engagement d'Alger.

Ouf de soulagement du côté de Koulouba. Dimanche dernier, alors que la délégation malienne et la plate-forme des mouvements pro-Mali ont accepté de parapher le document de paix préparé par la médiation, les mouvements de la coordination de l’Azawad (Mnla, Hcua et Maa séparatiste), arguant qu’ils ne sont pas satisfaits et sollicitant un délai pour consulter leur base (les populations de Kidal), ont refusé de parapher ledit document. Une décision qui leur complique davantage la situation.

En effet, c’est au cours d’une cérémonie de clôture des discussions du projet d’accord qui était prévue dimanche dernier à Alger, en présence de toutes les parties et des partenaires internationaux qui soutiennent ce processus depuis des mois, que ce document très important devait être paraphé. Longtemps attendu, un nouvel accord de paix au Mali devait être trouvé ce dimanche, 1er mars 2015. Celui-ci devait intervenir après l’accord de cessation de toute violence du 19 février 2015 et la dernière sortie des groupes armés qui a créé le doute chez plus d’un au Mali.

Mais, l’équipe de médiation, après avoir terminé la rédaction de ce document de paix, l’avait remis, mercredi dernier, aux parties prenantes. Cet accord de paix joue à l’équilibriste. De toutes les façons, la vigilance devait et doit être de mise, surtout avec la tension qui est montée d’un cran à Kidal avec la protestation des populations demandant à leurs représentants de «l’Azawad» à Alger de ne pas parapher le document.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) se retrouvait donc coincée entre la médiation et sa base sur le terrain. En effet, certains délégués étaient convaincus qu’«un mauvais accord valait mieux que d’accord du tout» et se disaient prêts à le parapher, même sans conviction. Or, sur le terrain, à Kidal, à Ber ou à Ménaka, la base (la population) pense tout le contraire et soutient qu’il n’est pas question de reconnaître un texte qui, selon elle, a oublié l’essentiel des revendications des populations de l’Azawad : l’autonomie ou le fédéralisme.

Les incongruités du Mnla

Comme à l’accoutumée, le Mnla et ses acolytes procèdent à des chantages, à des manigances et à une fuite en avant. Et dans leurs velléités indépendantistes, abandonnés par la France dont on disait qu’elle est leur parrain N°1 avec la bénédiction du président déchu du Burkina Faso, Blaise Compaoré, ces bandits armés ne font qu’utiliser les pauvres populations de Kidal comme «des boucliers humains». Tel est le cas avec les dernières manifestations qui ont eu lieu samedi après-midi dans le Nord du Mali, notamment à Kidal. Le texte proposé par la médiation, nous apprend-on, aurait été brûlé à côté de l’arbre dit «de la Liberté», une place située près de l’aéroport de Kidal.

On se souvient encore du caillassage de la délégation de trois ministres de la République, de l’empêchement de l’ex-Premier ministre Oumar Tatam Ly de se rendre à Kidal, de la tentative d’interdiction du Premier ministre Moussa Mara de se rendre dans cette région qu’ils considèrent toujours comme leur «république dite de l’Azawad», avec son corollaire de mort d’hommes ; la contre-marche organisée après les événements de Gao et leur deal avec la Minusma de créer une zone-tampon… Aujourd’hui, les voilà encore pousser les populations dans la rue, refusant de signer l’accord de paix proposé par la médiation.

En tout cas, le vin est tiré et ces bandits armés doivent le boire jusqu’à la lie. S’ils pensent qu’il ne s’agit pas pour eux de remettre en cause l’unicité et l’indivisibilité du Mali, du Grand Mali (Maliba), pourquoi tiennent-ils alors mordicus au mot «Azawad» qui, selon le document, loin de concerner une entité politique, n’est qu’une expression portant sur «une entité socio-culturelle». La donne a changé et il est temps d’arrêter de jouer d’une comédie si bien comprise par la Communauté internationale !

Bruno E. LOMA

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Réfugiés au mali dans la région de kayes depuis plus de 25 ans : Plus de 7 800 mauritaniens recevront des jugements supplétifs et des actes de naissance du Mali ce jeudi

Image result for camps de réfugiés de daganaLe 25 février dernier une déclaration sur la prévention, la réduction et l’élimination de l’apatride en Afrique de l’Ouest a été adoptée, lors d’une conférence ministérielle UNHCR-CEDEAO en Côte d’ivoire. Lors de cette conférence, le Mali a annoncé son intention de naturaliser des réfugiés mauritaniens présents sur son sol et de ratifier la Convention relative au statut des apatrides de 1954 et celle sur la réduction des cas d’apatride de 1961.

Pour faire honneur à cette Convention et en exécution de son engagement, le gouvernement du Mali, à la demande du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR)  a décidé d’octroyer des documents maliens à ces réfugiés mauritaniens.

L’evènement aura lieu ce jeudi 5 mars prochain à Kayes. Ce processus de remise de jugements supplétifs marque le début de la réalisation d’un projet qui permettra de régulariser 7.807 réfugiés mauritaniens nés sur le sol malien. Cependant, il est à noter que 12.898 Mauritaniens sont réfugiés au Mali, vivant parmi les populations hôtes sur 51 sites situés dans la région de Kayes.

L’UNHCR a lancé, en novembre 2014, une campagne de réduction de l’apatride dans les 10 prochaines années.  Pour cet evènement inédit, une délégation composée de représentants du gouvernement du Mali et d’agences des Nations-Unies participera à l’évènement, notamment les ministres de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, de la Sécurité et la protection civile, le Général Sada Samaké, de la Justice et des droits de l’homme et Garde des Sceaux, Mahamadou Diarra, ainsi que le Représentant de l’UNHCR, M. Ousséni Compaoré.       Pour le petit rappel historique, c’est lors des incidents intercommunautaires qui eurent lieu en Mauritanie et craignant un génocide interethnique que les parents de ces réfugiés mauritaniens se sont exilés sur le sol malien en 1989.

Ceux qui sont nés au Mali, dont la plupart y résident depuis 26 ans, reçoivent pour la première fois des jugements supplétifs d’actes de naissance afin d’éviter qu’ils ne deviennent des apatrides.   Ils pourront ainsi jouir de nombreux droits en terre malienne.

Le HCR a  vivement remercié les autorités maliennes pour la promtitude avec laquelle il a accepté d’octroyer les documents à ses rapatriés dont le retour au bercail n’est pas aujourd’hui  un souci pour les autorités mauritaniennes.

Mohamed HAIDARA.

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