Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 11/03/2015

Gestion de la crise sécuritaire du Nord du Mali : Et si le temps donnait raison à ATT !

Presque trois ans après la chute du régime démocratiquement élu d’Amadou Toumani Touré (rappelons que c’est le 22 Mars 2012 qu’une mutinerie transformée en putsch dirigée par Amadou Haya Sanogo a mis fin au pouvoir du héros du 26 mars 1991) et face à l’aggravation de la crise sécuritaire du Nord du Mali, le temps est en train de donner raison à ATT sur la crise sécuritaire du Nord du Mali à savoir la négociation autour d’une table. Bien qu’il ait déclaré qu’il est victime d’un complot international mené par la France dirigée d’alors par Nicolas Sarkozy, bien qu’il ait prôné le dialogue comme une issue de sortie de crise, l’ex-président ATT n’a jamais été compris par les maliens et ses ‘’ennemis’’ pardon adversaires politiques à l’époque et pire il fut traité de tous les péchés d’Israël.

Il a fallu attendre deux ans, 11 mois et 20 jours pour que les maliens comprennent aujourd’hui que la crise sécuritaire du Nord du Mali est l’apanage d’un complot ourdi et entretenu par la communauté internationale plus précisément par la France et ses alliés et non par l’ex-président Amadou Toumani Touré. Un homme qui a été traité de tous les noms d’oiseaux par ses ‘’ennemis’’ pardon adversaires politiques tapis dans l’ombre pour le nuire afin d’arriver au pouvoir. C’est dans cet ordre d’idée on a assisté à toutes sortes de mensonges, de dénigrements et de diffamations et qui rendaient totalement ATT responsable de toutes les humiliations subies par l’Armée malienne. Pire le natif de Mopti fut même taxé être le chef des rebelles par des femmes des militaires de Kati qui ont été reçues à Koulouba à l’époque (dont certaines femmes se sont révélées plus tard être des militantes d’un grand parti de la place) et avoir ‘’vendu’’ le Nord du Mali à AQMI pour se remplir les poches comme s’il était un misérable. Malgré le putsch du 22 Mars 2012 d’Amadou Haya Sanogo (qui se trouve aujourd’hui en prison à Manantali), malgré l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita (considéré comme l’homme de la solution pour anéantir les groupes armés), malgré les accords d’Ouagadougou, malgré les pourparlers d’Alger qui sont à leur cinquième round la crise sécuritaire au Nord du Mali s’accentue de jour en jour dans les trois régions à savoir Kidal, Gao et Tombouctou et une partie des territoires de la 5e région qui se trouvent complètement en insécurité totale.
La thèse du complot contre ATT et le pays, confirmée
Non content de l’amitié sans faille d’Amadou Toumani Touré avec Kadhafi et n’ayant jamais digéré les manifestations de protestation des associations religieuses du Mali contre le bombardement des forces onusiennes pilotés par la France, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy avait décidé d’armer fortement le MNLA et avait tout mis en œuvre pour que le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie et la Mauritanie refusent d’adhérer l’idée proposée par ATT au sujet d’une coordination militaire pour faire face à la force de frappe de ces groupes armés. Au même moment les ‘’ennemis’’ pardon les adversaires politiques du héros du 26 mars 1991 étaient manipulés à travers des campagnes d’intoxications pour faire croire qu’ATT refuse de faire la guerre car il avait un deal avec Iyad Ag Ghali. Et pourtant c’est grâce à la médiation prônée en 1992 et en 2006 qui a permis la fin de ces deux rebellions sous l’égide de l’Algérie. Si six ans après les touareg reviennent pour réoccuper le Nord du Mali en étant renforcés avec l’assassinat de Mouammar Kadhafi par les occidentaux sous la houlette de la France comment comprendre le refus de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Burkina-Faso d’aider le Mali malgré l’appel sans relâche d’ATT ? Comment comprendre que des responsables des partis politiques qui ont travaillé avec ATT dans le cadre du consensus politique se trouvent être les premiers à critiquer la méthode prônée par l’ancien président de la république à savoir une médiation avec les groupes armés ? Voilà autant de questions que prouvent ATT est victime d’un complot interne et international.
ATT, un patriote qui doit être réhabilité
Aux premières heures attaques revendiquées par le MNLA du 17 janvier 2012 et en vrai militaire, Amadou Toumani Touré avait vite compris que le MNLA avait des connexions avec des groupes terroristes et djihadistes venus d’autres horizons. Aussitôt il avait sollicité des moyens humains, techniques et financiers considérables auprès de la communauté internationale pour faire face à ces forces négationnistes, car convaincu que seul le Mali ne pouvait faire face et avait prévenu les maliens que une guerre est perdue d’avance. Il ne fallait pas cela pour qu’on entende toutes sortes d’insanités sur sa personne. C’est dans ce tohu-bohu que des certains soldats sous la coupe d’Amadou Haya Sanogo(il est vrai manipulé par certains hommes politiques maliens tapis dans l’ombre) vont prendre le pouvoir sous prétexte de libérer le Nord du Mali du joug des groupes armés jugés fidèles à ATT. La suite on la connait avec la prise des régions de Kidal, Gao et Tombouctou et une partie des villes de la 5e région pendant une année sans que Haya Sanogo ne quitte son fief de Kati jusqu’à son arrestation en 2013. Deux ans, 11 mois et 17 jours après le départ d’ATT qui a été traité de tous les noms d’oiseaux, malgré que le Mali soit doté autant d’équipements militaires, malgré que les militaires maliens aient bénéficié de toutes sortes de formations, malgré la présence de plus de 1000 soldats de la communauté internationale depuis le 11 janvier 2013, la guerre n’a pas été déclenchée (ce qui avait été pourtant reprochée au héros du 26 mars 1991) alors qu’on assiste de plus en plus les multiples attaques des groupes armés. Pire ceux qui n’ont cessé de diffamer, de dénigrer ATT à l’époque du fait qu’il prônait toujours la négociation, sont les premiers à réclamer à corps et à cri aujourd’hui les négociations. Mais le comble aujourd’hui c’est Espérons que les pourparlers en cours en Algérie puissent aboutir pour le bonheur des populations et du Mali afin de poser les jalons d’un développement harmonieux de ces régions. Car qu’on dise le Mali n’aura jamais les moyens militaires de faire la guerre car c’est mal connaitre ce vaste territoire et surtout quand on sait que la communauté internationale ne permettra jamais que leurs lobbies à savoir le MNLA soit raillé dans ces zones. D’ailleurs depuis la semaine dernière, c’est au tour du président nigérian de faire appel aux Etats-Unis pour lutter contre Boko Haram. Auparavant ce sont les présidents du Tchad, du Niger et du Cameroun qui ont appelé la communauté internationale pour lutter contre Boko Haram conscients de l’incapacité de leurs armées à faire face à cette force du mal.
Moussa Bamba

Source: La Mutation

 

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Le descendant de Antar Ibnou Cheddad a dit: La Mauritanie, un pays qui vit sur ses ancêtres

Le descendant de Antar Ibnou Cheddad a dit: La Mauritanie, un pays qui vit sur ses ancêtresKafer Naum – Il est étonnant de vouloir être quelque chose en se référant à sa lignée.

La Mauritanie, un pays extrêmement pauvre, qui vit une misère sociale, économique et humaine de tous les jours et tout le monde se targue d’une noblesse qui sied mal à son environnement et à ses actes. La question existentielle est : peut-on être si noble et vivre dans un pays si appauvri par sa « noblesse »?

La noblesse est-elle dans la lignée ou dans les actes ?

Chaque mauritanien a son arbre généalogique pour faire de l’ombre à son prochain. Un pays désert où il y a tellement d’arbres qui ne produisent aucun fruit. Sinon celui d’une noblesse déplacée d’un pays déclassé dans le concert des nations. Les mauritaniens ont excellé dans leurs références généalogiques pour prouver on ne sait plus quoi.

Peut-être qu’à défaut de devenir, ils veulent être…ce qu’ils furent. Il est plus facile (sinon plus lâche) de vivre dans le passé que dans le présent. Surtout quand le présent exige des sacrifices.

Pourquoi se réfère-t-on à son arbre généalogique en Mauritanie ?

a- La fonction socio-psychologique de vouloir prouver qu’on est bien né.

En Mauritanie, personne ne s’aventurerait à se présenter comme un znagui, ou un elheimi ou même comme un forgeron. C’est une sous race, des “intouchables, des moins que rien. Des sous-hommes et des sous-femmes… Par contre se présenter comme” d’une lignée guerrière, zouaya, chérifienne et autres c’est plus acceptable. Quand on est fils ou fille de personne, on ne doit ni apparaître ni paraître.

Il faut dire que l’ancien régime avait exacerbé cette situation où on accusait une tribu de monopoliser le pouvoir et donc la tribu a pris une importance institutionnelle particulière. Elle était devenue le refuge et le bouclier que l’on utilisait pour se défendre.

La revalorisation de l’appartenance à la tribu a éclipsé celle de l’appartenance à la nation. Mais la tribu n’est pas en elle-même un danger ce qui l’est par contre c’est de croire que par sa lignée on est plus précieux que d’autres, qu’on a un “plus” par rapport à d’autres et pire encore, qu’on est dans les grâces Dieu. Et qu’en s’annonçant comme tel on est forcément sous la bénédiction divine. Ainsi par sa descendance guerrière on sera plus aptes à guerroyer que d’autres ou par sa descendance chérifienne on est de facto béni par l’éternel.

b- Charité bien ordonnée commence par soi-même : le descendant de guerrier.

Je sus à 25 ans que j’étais de la tribu guerrière des Oulad Nasser de la fraction des « Laa’natra ». Donc que j’étais un descendant direct de sa seigneurie “Antarata el Abbsy” ou de quelqu’un qui, quelque part dans l’interminable généalogie de cette tribu porte ce nom…Mais il y a confusion. Admettons que ce soit l’inénarrable guerrier et poète, celui qui déroutait les armées avec son sabre et les poètes avec sa langue.

Je le sus, hélas tardivement (car ça aurait expliqué pourquoi je terrorisais mes petits amis d’enfance), que j’étais de sang royal et que je l’étais d’une noblesse à toute épreuve. Prouvée et signée. Donc, il n’y avait rien à dire, j’étais de la race des seigneurs. Seulement voilà, je n’avais ni cour ni de droit de cuissage sur qui ce soit. Sinon que si Biram, m’avait été proposé en esclavage je l’aurai refusé.

Et je me demandais d’ailleurs si, à force de l’éloignement de génération en génération depuis la lointaine Arabie et les croisements multiples de mes ancêtres traversant les mille et une contrées afro-berbères, en multipliant les épousailles et les alliances, si donc mon sang royal n’était pas tellement dilué que l’on n’y retrouverait à peine un globule rouge appartenant à mon illustre arrière (exponentiel) ancêtre.

Mais c’était confortable d’être de la race des seigneurs et de se dire qu’après tout c’est le nom qui compte. Et je devrais d’ailleurs déclamer à cors et à cris qu’il y a une erreur dans mon état civil et que mon vrai nom était « Mustapha Ibnou Cheddad », ou « Ould Cheddad » pour rester un peu Mauritanien; car à vrai dire si nous nous rattachions tous aux abbassides ou aux ommeyades, nous devrions émigrer (“rebrousser chemin” serait mieux) au Moyen orient.

Et nous devons faire vite pour au moins profiter du pétrole qui nous reste là-bas puisque le pétrole du pays dans lequel nous nous sommes installés est de mauvaise qualité ou plutôt la qualité de ceux qui en profitent est mauvaise.

Mais voilà, je sus aussi que ce n’est pas mon aieul qui viendra m’appporter mon pain quotidien et qu’un nom quel qu’il soit ne nourrit pas son homme. A quoi servait-il de déclamer que l’on est fils de seigneur si l’on n’agit pas comme les seigneurs. A quoi sert-il de dire que l’on est descendant d’une noblesse quelconque si nos actes n’expriment ni la noblesse du geste , ni moins encore la noblesse du cœur.

Les mauritaniens devraient adopter un emblème national similaire à celui des français. : Le coq. Car le coq est, dit-on, le seul animal qui chante avec les pattes dans la boue.

Se rattacher à une tribu Quraychites quelconque si ce n’est du grand Hijjaz ou tout au moins du lointain Cham ne sert à rien, car même si cela était prouvé, cela ne donnerait à aucun Mauritanien le droit d’un visa pour aller en pèlerinage…chez ses ancêtres.

Mais qu’est-ce que cela rapporte à notre pays, cette continuelle volonté de vouloir être descendant d’un “grand quelqu’un” ?

c- Des exemples publics récents : les chérifs dans les médias.

Deux cas de déclaration de lignée publiquement déclarée se retrouvent dans l’interview accordée par l’épouse d’un ANCIEN Président de la République (originaire de Lemden et destitué par un originaire de Louga) à un journal et dans un article d’un ancien directeur général de la Snim . A une question posée par un journal qui l’interviewait la première dame répondît ainsi :

« Vous conviendrez avec moi qu’il n’est point aisé de se présenter soi-même, mais je tâcherai quand même de le faire. Je suis Khattou Bint El boukhary, descendante d’une lignée Chérif ».

Un ancien directeur général de la Snim parlant de lui-même à l’occasion d’une réponse au chef de l’Etat : «(…) C’est cependant toujours le même homme, fier de son origine Quraïchite par son aïeul éponyme paternel Abderrahmane Rakkaz et son aïeul Menny (pseudonyme de Fatimetou), fille de l’Imam El Hadramy, de l’épopée de Boubakar Ben Amer et ses compagnons et de l’histoire de la confédération tribale Idoïch ( …) »

Mais les exemples peuvent être multipliés car chaque mauritanien s’attache à son origine et peut souvent remonter très loin dans son arbre généalogique. Connaître ses racines est une bonne chose. Car on ne peut, dit-on, connaître où l’on va si l’on ne sait pas d’où l’on vient.

Cependant, le Mauritanien s’en sert pour entrainer une présomption de bonne foi à son égard. On est de telle lignée ou de telle autre donc forcément on est dans une situation meilleure que les autres. Si ce n’était pas le cas, pourquoi s’évertue-t-on alors à déclamer sa lignée patriarcale ou matriarcale ?

La question est d’autant plus grave qu’elle peut même être constitutive d’une hérésie car Dieu n’a-t-il pas dît que le plus proche de Dieu est le plus croyant d’entre-vous. (إن أكرمكم عند اللهِ أتقاكم )

Et cette croyance en Dieu, signifie que l’on souscrit à toutes les prescriptions de notre sainte religion. Prescriptions qui mettent l’homme dans un perpétuel jugement par rapport à ses actes et non par rapport à sa lignée ou à sa descendance…

Que vous soyez descendant direct de tous les rois d’orient ou d’occident ou de tous les saints de la terre, vous ne pouvez vous prévaloir de cette lignée pour justifier vos actes ni devant Dieu ni devant les hommes.

Que les Mauritaniens comprennent que les puissantes nations d’aujourd’hui se sont bâties justement en reconnaissant que tout développement se doit d’être bâti sur l’humain et autour de l’humain, détaché de tout préjugé quant à ses origines ou à sa descendance.

Et que le plus valeureux de leurs ancêtres n’est pas un prétexte pour justifier une mauvaise guerre et que le plus chérif de leurs ancêtre n’est pas un prétexte pour prouver sa bonne foi. Car qu’adviendrait-il alors des lois, de la nation et de l’Etat ? Sinon une concentration d’humains qui chantent les louanges de leur lignée ancestrale dans une misère qu’ils tirent directement de la lignée de leurs actes.

Pr ELY Mustapha (Ould Antar Ibnou Cheddad)

كن ابن من شئت واكتسب أدباً
يغنيك محمـوده عن النسـب
إن الفتى من يقول : ها أنـا ذا ليس الفتى من يقول : كان أبي

 
Cridem

La Mauritanie vit une crispation communautaire, dit l’ambassadeur américain à Nouakchott

La Mauritanie vit une crispation communautaire,  dit l’ambassadeur américain à Nouakchott Fuutamédia – L’ambassadeur américain accrédité à Nouakchott SEM André Larry, a comparé l’actuelle situation communautaire en Mauritanie à celle vécue par les Etats-Unis au cours des années 70 du siècle dernier.

Le diplomate s’est fondé dans son raisonnement sur l’existence de ce qu’il appelle une crispation communautaire et un projet de guerre ethnique en veilleuse entre les composantes du peuple mauritanien.

L’ambassadeur a fait ces déclarations au cours d’une réunion tenue dernièrement avec la coalition des partis porte-étendard des questions négro-mauritaniennes . Un leader de ces formations politiques a indiqué que le diplomate américain a positivement répondu aux demandes formulées par les partis, promettant de faire parvenir leurs voix aux centres américains de décision, afin de contribuer à mettre fin à la marginalisation imposée aux négro-mauritaniens.

L’ambassadeur américain a exprimé par ailleurs sa compréhension et manifesté une prise de conscience véritable et profonde des problèmes internes du pays ainsi que des conflits ethniques et communautaires entre les composantes du peuple voire même les différences congénitales entre les groupes tribaux au sein de la même communauté.

Le diplomate a promis d’inviter incessamment les leaders des partis négro-mauritaniens à son bureau pour approfondir les discussions sur le rôle qu’il doit jouer pour matérialiser leurs justes revendications.

L’actuel ambassadeur américain ne jouit pas d’une grande affection en Mauritanie. Il est même indexé par certains d’être l’artisan de la scission du Soudan en deux Etats au Sud et au Nord.

Traduit de l’Arabe par Cridem

cridem