Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 28/03/2015

Les élections au Nigeria entachées par des attaques meurtrières

altDes hommes armés ont attaqué des bureaux de vote dans le nord-est du Nigeria, samedi, faisait plus d’une douzaine de victimes. Boko Haram est suspecté d’en être responsable : le groupe islamiste avait promis d’empêcher la tenue du scrutin.

Des hommes armés ont attaqué des électeurs qui se rendaient aux urnes, samedi 28 mars, dans les États de Gombe et de Yobe, dans le nord-est du Nigeria. Dans l’État de Gombe, au moins 10 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques à Dukku, Tilen, Woru, Birin Bolawa et Birin Funali. Dans l’État de Yobe, le bilan est de trois morts après une attaque dans la localité de Ngala.

Dans la plupart des cas, les agresseurs ont ouvert le feu sur des électeurs qui se rendaient à pied vers leurs bureaux de vote. Les hommes armés sont parfois arrivés à bord d’un pick-up, le visage recouvert d’un chèche. “Nous avons entendu les assaillants crier : ‘On ne vous avait pas dit de rester à distance de l’élection ?'”, a rapporté un responsable local de la Commission électorale indépendante (Inec) sous couvert d’anonymat.

Abubakar Shekau, le chef du groupe islamiste armé Boko Haram avait menacé, le mois dernier, de perturber le processus électoral, qu’il considère comme non conforme à la charia.”Ces élections n’auront pas lieu, même si nous sommes tués. Même si nous ne sommes plus en vie, Allah ne vous le permettra jamais”, avait-il proféré. Une vague d’attentats-suicides visant des marchés et des gares routières, ces dernières semaines, avaient laissé craindre des attaques terroristes samedi contre les électeurs.

Très critiqué pour n’avoir pas su juguler l’insurrection islamiste durant son mandat, le président Goodluck Jonathan a lancé une offensive armée de grande envergure, le mois dernier, et il a autorisé les armées des pays voisins, le Tchad en tête, à intervenir dans le pays, ce qui a permis de faire reculer le groupe extrémiste, qui s’était emparé de pans entiers de territoires du nord-est. L’insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait plus de 13 000 morts, principalement dans le nord du Nigeria, en six ans.

Avec AFP

france24

La CSI interpelle le Président mauritanien au sujet de la grève de la SNIM

altDans une lettre adressée jeudi 26 Mars 2015 au Président mauritanien, Madame Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) a déclaré que la CSI est très préoccupée par la situation délétère qui prévaut au sein de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) suite à la grève générale déclenchée par les travailleurs de l’entreprise minière depuis le 30 janvier 2015

La CSI a rappelé que les accords conclus dans le cadre des relations professionnelles, à travers des négociations collectives menées entre les travailleurs et les employeurs, deviennent des obligations qui s’appliquent à toutes les parties et par voie de conséquence, leur non application s’avère être une source de conflit si des mécanismes de conciliation ne sont pas mis en œuvre afin que le droit soit respecté dans toute sa rigueur. Et la CSI d’ajouter que cette régulation est de la responsabilité du gouvernement, à travers le département en charge du travail, et devrait pouvoir éviter à l’un des poumons économiques du pays, de connaître un arrêt de travail aussi long et préjudiciable à son essor économique.

La CSI a noté, qu’au lieu de s’inscrire dans une logique de dialogue pour mettre fin au conflit, le gouvernement a plutôt affiché un favoritisme pour la direction générale de la société en rejetant tout le tort sur le dos des travailleurs. Aussi, la direction générale forte de ce soutien n’a pas hésité à justifier par ce biais les sanctions prises à l’encontre des délégués du personnel ainsi que des travailleurs en grève.

La CSI a rappelé que l’interdiction par le Hakem de Nouadhibou, à deux reprises, aux travailleurs le droit de se rassembler autour de leur siège en leur proférant des menaces et des sanctions diverses constitue une violation grave de l’esprit et de la lettre des conventions de l’Organisation Internationale du Travail, notamment la C87 sur la liberté syndicale et la C98 sur le droit de négociation et d’organisation, ratifiées par le pays depuis plusieurs décennies.

La CSI interpelle avec la plus grande fermeté, le gouvernement mauritanien sur la situation préoccupante au niveau de la SNIM, afin que la raison domine la passion dans la gestion de la grève légitime des travailleurs, et que des négociations sociales soient ouvertes permettant ainsi, l’application et le respect des accords conclus entre les délégués du personnel et la direction générale de l’entreprise. Elle a rappelé également que toute mesure de sanction disciplinaire de n’importe quel degré prise à la suite d’une grève légale, est une violation des droits des représentants légaux des travailleurs et par conséquent sera nulle et de nul effet, car les délégués du personnel sont sous ce rapport, doublement protégés aussi bien par la Loi nationale que par les conventions internationales.

La CSI en appelle à la responsabilité du Président, pour permettre et favoriser un dénouement heureux de ce conflit par le rétablissement de tous les travailleurs dans leurs droits et dans leurs fonctions, ainsi que la tenue dans les formes convenues d’accord partie, de négociations entre la SNIM et les délégués du personnel autour de la plate-forme revendicative déposée lors du préavis de grève.

La CSI, au sein de laquelle les organisations syndicales affiliées de Mauritanie jouent un rôle important, s’est déclarée disposée à apporter son appui dans ce cadre, afin que les relations professionnelles entre les employeurs et les travailleurs connaissent des progrès considérables pour favoriser un meilleur développement économique et social de votre pays.
La CSI a enfin déclaré qu’elle restera attentive à l’évolution de la situation et espère que son appel auprès du gouvernement sera entendu.

Rappelons que la CSI représente plus de 176 millions de travailleurs dans 162 pays.

Source: CGTM

le calame

Conférence de presse du Rais : On est resté sur notre faim

altAnnoncé à coup de communiqués relayés par les médias, la conférence de presse du président de la République a laissé plus d’un sur sa faim. Le timing étant bien choisi  par le rais ou sa communication– il intervient à la veille de la fin de sa visite dans les Hodh, au moment où la grève de la SNIM se prolonge et menace même la survie de la première entreprise du pays,  mais aussi  au moment où les pourparlers  avec l’opposition, suspendus  à cause du voyage présidentiel, devraient reprendre,  la conférence de presse  n’aura pas  tenu toutes les attentes. Tous les sujets  abordés par le président, visiblement  déstabilisé  par l’accroc avec   un confrère,  ont été  superficiellement traités. Rien de nouveau sur la SNIM sauf qu’aucun missionnaire n’a été dépêché pour discuter avec les grévistes qui n’auraient pas respecté la parole donnée au président lors d’une rencontre à Zouerate, que leurs revendications sont « irréalistes » pour être satisfaites  par la direction de l’entreprise. Pour le président Aziz,  les mauritaniens doivent tirer les leçons d’autres  pays  qui ont vu les entreprises  minières (fer) fermer à cause de la chute vertigineuse des prix de ce minerai dans le marché mondial. La menace de fermeture  pèse-t-elle dès lors  sur le premier employeur du pays, premier  contributeur  au budget national ?

Sur le dialogue tant attendu, le président qui disait qu’aucun sujet n’est tabou  informe le FNDU qu’aucun préalable n’est admis avant l’ouverture des discussions, qu’il n’a jamais évoqué la modification de la constitution, ni pour instaurer un régime parlementaire, encore moins pour la déverrouiller, que les gens sont libres de gesticuler. Le pays ne vit aucune crise politique, s’est-il hâté de rappeler.

Interrogé sur les conditions de vie des populations, sur la montée des prix  de denrées de première nécessité, sur la baisse du pétrole qui devrait avoir des implications  positives sur  tout ce qui est transport (importations), le président a tout simplement  opposé la structure des prix du carburant, indiquant au passage que  le gouvernement  subventionne à hauteur de 80 Um le prix d’un litre de gas-oïl.

Dans le même ordre d’idées, le président a  déploré la prolifération  anarchique des hameaux et  autres localités à l’intérieur du pays. Un problème pour les investissements  en termes  d’écoles, de santé, d’équipements hydrauliques …

C’est dire qu’on  n’aura pas appris grand-chose au sortir de cette rencontre avec la presse.

Piètre  format de Com

Les  conférences de presse du président de la République  ont souvent  connu des ratés  que  la Com de la présidence ou le cabinet  peinent  à corriger. On se demande parfois si la direction de la communication de la présidence a  son mot à dire sur la préparation des conférences de presse ou autres  rencontres avec le Peuple ou la Jeunesse ou si c’est le cabinet qui régente tout.

L’un ou l’autre devrait  pourtant avoir son mot à dire par rapport aux  thèmes à traiter. Il ne sert à rien de remettre au président une pile de fiches où il pourrait se perdre ou s’attacher les services d’un ministre pour donner une réponse à une question.  La présidence gagnerait à cadrer quelques thèmes, ce qui permet de maîtriser leurs aspects, d’éviter  de coller aux fiches, d’hésiter avant de répondre. Un président de la République, fut-il le plus futé du monde ne pourrait maîtriser tous  les aspects de la vie de sa nation, c’est un être humain, avec  ses qualités  et ses défauts. Simplement, il doit avoir la magnanimité de trouver  des portes de sorties  pour des questions  «gênantes ».  La  Com  ou  le cabinet  pourrait par conséquent restreindre le nombre de journalistes  qui interviennent, quitte à opérer une rotation des organes de presse, chaque fois qu’une conférence de presse est convoquée au palais. Il faut apprendre à s’inspirer des exemples  d’ailleurs. Le président Aziz n’a-t-il pas beaucoup voyagé,  présidé l’UA pendant une année?

La Com ou le cabinet se devrait au cours du briefing de préparation faire comprendre au président qu’il n’a pas affaire à de grands enfants ou à des soldats et qu’il doit par conséquent se départir de certaines réactions, genre “tais-toi !” Ou “retire-toi !” Il doit rester détendu, détendre l’assistance et les téléspectateurs. Les journalistes   doivent, eux aussi se  montrer  « polis» et «responsables » mais pas se faire désarçonner ; ils doivent faire montre de maturité et se sérénité. Le courage du confrère Wédiaa, directeur de Siraj et responsable de la Chaine privée El Mourabitoune est à ce point à saluer,il a tout simplement voulu rappeler un principe: on ne change pas les règles du jeu en cours de route.

Ensuite, par rapport  aux  choix des organes de presse et leur gestion. Jusque-là, beaucoup d’organes se demandent comment  s’effectue le « tri » des journalistes pour interroger le président. A l’occasion de cette dernière sortie, on constate que la presse écrite francophone a été totalement zappée. Certains d’entre eux sont tout simplement considérés comme des pestiférés  par le cabinet ou la Com du Rais. En tout cas,  au Calame, nous ne regrettons  pas d’avoir été “oubliés ” encore une fois pour ne pas avoir à assister à des « shows »,  à servir de « faire valoir »,  ou disons-le,  de « décor » tout simplement.

 

le calame