Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 19/03/2015

L’ Etat islamique revendique l’attaque du Musée du Bardo

Des membres des forces de sécurité tunisiennes près du musée du Bardo, le 18 mars à Tunis.Dans un communiqué sonore et écrit difusé sur Twitter, puis repris par des comptes et canaux sympathisants habituels, l’Etat islamique s’attribue la responsabilité de l’attaque contre le Musée du Bardo à Tunis, mercredi 18 mars. L’assaut, affirme le groupe djihadiste, a été mené par « deux chevaliers de l’Etat du Califat loudement armés de mitrailleuses et de grenades » baptisés « Abou Zakaria Al-Tounsi » et « Abou Anas Al-Tounsi». Des noms de guerre confirmant implicitement la nationalité tunisienne des assaillants.
 
Le communiqué de l’EI indique que c’est bien le Musée du Bardo « situé dans le carré sécuritaire du Parlement tunisien » qui était visé afin de faire entrer  « la terreur dans le cœur des infidèles ». Les « frères », se félicite-t-il, sont parvenus à « prendre en otage un groupe de ressortissants des Etats croisés ».
 
L’EI qui, promet dans son communiqué d’autres actions sur le sol de la « Tunisie musulmane » – « ce que vous avez vu n’est que la première goutte de pluie » – affirme ainsi pour la première fois sa présence sur le sol tunisien.
 
Etendre le califat
 
Le premier ministre tunisien, Habib Essid, avait identifié plus tôt dans la journée les deux assaillants du Musée du Bardo comme étant Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui. Le premier serait originaire d’Ibn Khaldoun, un quartier populaire de Tunis, le second de Kasserine, dans l’ouest du pays. Leurs noms et leurs photos circulaient depuis hier sur les réseaux sociaux. Ils pourraient avoir bénéficier de complicité. Neuf suspects ont été arrêtés.
 
L’EI, qui sème la terreur dans les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie, n’a jamais caché son ambition d’étendre son « califat » islamique à d’autres pays de la région arabe et à l’Afrique. Il avait appelé ses combattants à attaquer des cibles occidentales « partout dans le monde » et revendiqué des attaques en Egypte et en Libye.
 
Des centaines de Tunisiens se sont enrôlés dans les rangs djihadistes en Irak, en Syrie et en Libye, notamment au sein de l’EI. Au moins 500 Tunisiens, ayant combattu en Irak, en Syrie ou en Libye dans les rangs d’organisations comme l’EI sont rentrés au pays, et la police les considèrent comme la première menace sécuritaire.
 
Si elle est bien le fait de militants de l’Etat islamique, l’attaque de mercredi à Tunis serait la plus meurtrière qu’ait mené le groupe djihadistes contre des ressortissants occidentaux. Selon le dernier bilan officiel, 20 étrangers ont été tués ainsi qu’un Tunisien. Une bonne partie des victimes étaient des croisiéristes descendus de leur paquebot en escale pour découvrir la capitale tunisienne. C’est la première fois depuis la révolution de 2011 des civils sont visés en Tunisie.
 
le monde

Le PM face aux syndicats : « Le gouvernement n’est pas concerné par ce conflit qui oppose des travailleurs à leur employeur »

Le PM face aux syndicats : Les secrétaires généraux de sept centrales syndicales mauritaniennes (CGTM, CLTM, CNTM, USLM, UGSPM, CCTM et UGTSM) ont rencontré mercredi 18 mars, le premier ministre Yahya Ould Hademine.

Au cours de cette rencontre tenue à la demande des syndicats, il a été question de la grève de la SNIM qui en est à son 49eme jour. « Le gouvernement n’est pas concerné par ce conflit qui oppose des travailleurs à leur employeur ». Ce sont les propos du Premier Ministre rapportés par Abdallahi Mohamed, dit Nahah, de la CGTM. Selon le syndicaliste, Ould Hademine a réaffirmé la position du gouvernement comme l’avait fait le Ministre des Mines, de l’Energie et du Pétrole.

« Aucune pression ni sur l’entreprise, ni sur les employés », a déclaré le Premier Ministre devant les représentants des syndicats. Mais, a ajouté Ould Hademine, cité par Nahah: « Si les travailleurs reprennent le travail, le gouvernement s’engage a faire pression sur l’entreprise pour l’amener à ouvrir des négociations. »

Ce compte rendu a été fait par les syndicats au cours d’une conférence de presse tenue à Nouakchott ce jeudi 19 mars. Les syndicalistes ont aussi annoncé le licenciement de 304 employés de la SNIM au niveau de Zoueirat par la coupure de leur accès aux soins, entre autres.

Selon les syndicalistes, le Hakem de Nouadhibou « a interdit par écrit aux travailleurs la tenue de réunions et la HAPA a convoqué la chaine de télévision Al Mourabitoune à laquelle il serait reproché la couverture de la grève à la SNIM. » « Nous exprimons notre indignation face à ce bâillonnement des libertés », a déclaré Nahah.

Samory Ould Beye de la CLTM a, quant à lui, dénoncé « l’attitude malheureuses de la direction de la SNIM qui consiste à jouer la carte du pourrissement, ce qui hypothèque dangereusement l’avenir de l’un des maillons essentiels de l’économie mauritanienne. »

Enfin, les centrales syndicales ont annoncé l’ouverture d’un compte (04050530101-56 BMCI Zoueirat) pour les bonnes volontés qui veulent apporter un appui financier aux travailleurs en grève.

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Communiqué de Presse

Les travailleurs des deux établissements (Zouerate, Nouadhibou) de la société nationale industrielle et minière (SNIM) ont déclenché une grève générale illimitée respectivement le 30 janvier 2015 et le 03 mars 2015.

Cette action fait suite au refus catégorique de la direction générale de la société de respecter et d’appliquer l’accord conclu le 03 mai 2014 avec les délégués du personnel, dont les principaux points sont une augmentation substantielle des salaires et le paiement de la prime de production de trois mois de salaire, entre autres.

Actuellement, toute la chaine de production et d’exploitation est arrêtée, et le mouvement de grève ne cesse de prendre de l’ampleur, et ce malgré l’attitude va-t’en guerre observée par la direction générale en licenciant plusieurs centaines de travailleurs.

La lutte courageuse et historique des travailleurs de la SNIM a bénéficié du soutien et de la solidarité de tous les travailleurs de notre pays ainsi que de toute l’opinion publique nationale.

Au lieu de chercher à négocier avec les délégués du personnel , la SNIM a privilégié le black out total, doublé d’un mépris royal des normes et des conventions nationales et internationales en matière de négociation et de liberté syndicale, le repli sur soi et la surenchère verbale de diabolisation de la lutte légitime des travailleurs.

Cette attitude inacceptable devrait faire l’objet de la part du gouvernement d’un rappel à l’ordre à l’encontre de la direction générale de la SNIM, mais malheureusement, ce dernier a ouvertement soutenu et encouragé la SNIM dans sa posture belliqueuse.

Il a été noté les propos et attitudes peu responsables du ministre des mines lors de ses visites à Nouadhibou et Zouerate, la convocation au forceps de la médiation par le département du travail en violation flagrante de toutes les procédures légales en la matière, et le manque de conviction des négociateurs autoproclamés de la présidence de la république avec les délégués de Zouerate.

Nous, Centrales syndicales, signataires, réaffirmons avec force, notre solidarité et notre soutien à la vaillante grève des travailleurs de la SNIM, Dénonçons et condamnons l’attitude malheureuse de l direction générale de la SNIM qui consiste à jouer au pourrissement, ce qui hypothèque dangereusement l’avenir de l’un des maillons essentiels de l’économie nationale,

Fustigeons la position du gouvernement qui a pris fait et cause pour la direction générale de la SNIM, à travers son administration régionale de Nouadhibou qui bâillonne toute liberté de réunion et d’expression des travailleurs, mais aussi dans les multiples violations d la règlementation et des conventions de travail. Nous lançons un appel pressant pour une ouverture immédiate et véritable des négociations entre les délégués du personnel et la direction générale de la SNIM.

Nouakchott, le 19.03.2015

Les Signataires :

Le Secrétaire Général de l’Union Syndicale Libre de Mauritanie (USLM)

Le Secrétaire Général de la Confédération centrale des Travailleurs de Mauritanie (CCTM)

Le Secrétaire Général de l’Union Générale des Syndicats Professionnels de Mauritanie (UGSPM)

Le Secrétaire Général de l’Union Générale des Travailleurs de la Santé de Mauritanie (UGTSM)

Le Secrétaire Général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Mauritanie (CNTM)

Le Secrétaire Général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM)

Le Secrétaire Général de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM)

Source : Rédaction Cridem