L’ Etat islamique revendique l’attaque du Musée du Bardo

Le communiqué de l’EI indique que c’est bien le Musée du Bardo « situé dans le carré sécuritaire du Parlement tunisien » qui était visé afin de faire entrer « la terreur dans le cœur des infidèles ». Les « frères », se félicite-t-il, sont parvenus à « prendre en otage un groupe de ressortissants des Etats croisés ».
L’EI qui, promet dans son communiqué d’autres actions sur le sol de la « Tunisie musulmane » – « ce que vous avez vu n’est que la première goutte de pluie » – affirme ainsi pour la première fois sa présence sur le sol tunisien.
Etendre le califat
Le premier ministre tunisien, Habib Essid, avait identifié plus tôt dans la journée les deux assaillants du Musée du Bardo comme étant Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui. Le premier serait originaire d’Ibn Khaldoun, un quartier populaire de Tunis, le second de Kasserine, dans l’ouest du pays. Leurs noms et leurs photos circulaient depuis hier sur les réseaux sociaux. Ils pourraient avoir bénéficier de complicité. Neuf suspects ont été arrêtés.
L’EI, qui sème la terreur dans les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie, n’a jamais caché son ambition d’étendre son « califat » islamique à d’autres pays de la région arabe et à l’Afrique. Il avait appelé ses combattants à attaquer des cibles occidentales « partout dans le monde » et revendiqué des attaques en Egypte et en Libye.
Des centaines de Tunisiens se sont enrôlés dans les rangs djihadistes en Irak, en Syrie et en Libye, notamment au sein de l’EI. Au moins 500 Tunisiens, ayant combattu en Irak, en Syrie ou en Libye dans les rangs d’organisations comme l’EI sont rentrés au pays, et la police les considèrent comme la première menace sécuritaire.
Si elle est bien le fait de militants de l’Etat islamique, l’attaque de mercredi à Tunis serait la plus meurtrière qu’ait mené le groupe djihadistes contre des ressortissants occidentaux. Selon le dernier bilan officiel, 20 étrangers ont été tués ainsi qu’un Tunisien. Une bonne partie des victimes étaient des croisiéristes descendus de leur paquebot en escale pour découvrir la capitale tunisienne. C’est la première fois depuis la révolution de 2011 des civils sont visés en Tunisie.
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