Daily Archives: 20/03/2015
Washington menace de retirer son soutien diplomatique à Israël
Le gouvernement américain a affirmé jeudi qu’il réévaluerait son soutien diplomatique à Israël au sein de l’ONU si l’État hébreu n’adoucissait pas sa ligne politique envers les Palestiniens. Netanyahou semble avoir entendu le message.
La situation est de plus en plus tendue entre Israël et Washington. Malgré les félicitations de Barack Obama à Benjamin Netanyahou pour la victoire de son parti aux législatives israéliennes, les États-Unis ne cessent de hausser le ton contre leur allié historique. En cause : les propos de Benjamin Netanyahou sur son opposition formelle à la création d’un État palestinien.
Dernière semonce en date : jeudi 19 mars, la Maison Blanche a indiqué qu’elle allait “réévaluer” son soutien diplomatique à Israël au sein de l’ONU. Cet éventuel changement de position de Washington au Conseil de sécurité de l’ONU pourrait permettre l’adoption d’une résolution sur une solution à deux États le long des frontières d’avant 1967.
“Les décisions prises par les États-Unis aux Nations unies étaient basées sur cette idée d’une solution à deux États”, a déclaré Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, visiblement irrité par le durcissement du discours de Netanyahou.”Maintenant que notre allié [Israël] a dit qu’il n’était plus engagé dans cette voie […] cela signifie que nous devons réévaluer notre position sur ce sujet et c’est ce que nous ferons”, a-t-il ajouté, prenant soin de préciser qu'”aucune décision” n’avait été prise à ce stade.
Netanyahou nuance ses propos sur la création d’un État palestinien
Intimidation ou non de la part des Américains, cette “menace” diplomatique a conduit le Premier ministre israélien à changer son fusil d’épaule. Plus question de s’opposer formellement à la création de deux États. “Je ne veux pas d’une solution à un État. Je veux une solution durable à deux États. Mais, pour cela, les circonstances doivent changer”, a déclaré le chef du gouvernement sortant à la chaîne américaine MSNBC.
Il a également demandé que les Palestiniens “s’engagent dans des négociations de paix sincères” avec Israël et “abandonnent leur pacte” avec le mouvement islamiste Hamas. “Nous avons besoin de la reconnaissance d’un État juif et d’une vraie sécurité afin d’avoir une solution à deux États qui soit réaliste”, a-t-il ajouté.
Abbas refuse de négocier avec le futur gouvernement de Netanyahou
Reste à convaincre le président palestinien Mahmoud Abbas. Et l’affaire s’annonce mal engagée. Ce dernier a estimé jeudi qu’il serait impossible de négocier un État palestinien avec un gouvernement mené par le Premier ministre israélien sortant.
“Les déclarations de Benjamin Netanyahu contre la solution à deux États et les appels de son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à tuer les Arabes d’Israël prouvent, si elles sont vraies, que le gouvernement israélien ne veut pas sérieusement d’une solution politique menant à l’instauration de deux États sur la base des résolutions internationales, dont un État de Palestine dans les frontières de 1967 et ayant pour capitale Jérusalem-Est”, a affirmé Mahmoud Abbas.
Le chef des Palestiniens n’a pas non plus l’intention de revenir sur les poursuites judiciaires qu’il compte engager contre l’État hébreu pour “crimes de guerre”. “C’est notre droit de saisir toutes les institutions internationales pour y faire respecter nos droits et appliquer les résolutions internationales”, a-t-il encore déclaré.
France24.fr
Kidal : La CMA prépare la guerre ?
La joie à Alger n’aura été que de courte durée car l’espoir de voir le retour de la paix a été vite déçu. Après le paraphe du préaccord par le Mali, la Coordination des Mouvements des Forces Patriotiques pour la Resistance, la France et les autres partenaires du Mali, notamment l’ONU en première ligne, l’on pouvait espérer sur le retour de la paix au Mali et le Sahel.
Mais contre toute attente la Coordination des Mouvements de l’Azawad a refusé de parapher le document. Après ce refus des témoins ont affirmé avoir vu un cargo atterrir nuitamment dans la capitale des Ifoghas.
Une sagesse enseigne qu’il n’y’a jamais de fumée sans feu. Cet adage reflète le refus de la CMA de parapher l’accord d’Alger. Malgré les insistances de la communauté internationale sur le bon contenu de l’accord qui répond à toutes les exigences de la CMA, le MNLA et ses complices djihadistes du HCUA et du MAA (branche séparatiste), ceux-ci refusent d’apposer leur signature et menacent même de reprendre les armes contre le pouvoir de Bamako.
Ces néo esclavagistes féodaux, « Ifogas », veulent compenser leur infériorité numérique par la perpétuation du servage. Même la forte délégation dépêchée par les chancelleries occidentales, l’Union africaine, la CEDEAO et l’ONU, n’a pas réussi à infléchir leur position. Leur refus est maquillé par une fine couche de vernie d’une opinion fabriquée par des idéologues français tapis dans l’ombre. En fait, depuis l’entrée de la force serval à Kidal, la France serait empêtrée dans la recherche minière dans la zone.
Selon de sources bien informées, avant l’installation de leur base à Gao, les échantillons des minerais prélevés passaient par l’aéroport de Bamako. Mais depuis, ils passent par Gao pour être acheminés dans les labos hexagonaux.
Lors du voyage de l’ex Premier ministre, Moussa Mara, à Dakar, nos compatriotes travaillant au port de Dakar ont attiré son attention sur l’introduction dans notre pays des engins lourds de manutentions suspectes frappés du sceau de l’ONU. En réponse, celui-ci dira que ces engins sont utilisés par les soldats de la paix dans la construction des routes. Sauf que ces engins peuvent être utilisés également dans les recherches minières.
La France s’abrite t – elle derrière les Nations Unies pour effectuer des recherches minières au Mali sans l’accord des autorités ? Rien n’est moins sûr. Mais, des forts soupçons pèsent sur les soldats de la paix français. C’est pour cette raison qu’ils auraient combattu aux côtés des touarègues du MNLA pour bouter l’armée malienne hors de Kidal, lors de la bataille du 21 mai, jurent certains militaires, qui ont pris part aux combats.
Pour preuve, l’artillerie malienne, positionnée à une quinzaine de kilomètres du théâtre des opérations, devait appuyer les troupes. Mais, cette aide précieuse n’est jamais venue. Parce qu’entre temps, par un effet de la magie touarègue, la communication a été coupée entre les différentes positions. La question est de savoir : l’armée des rebelles disposait-elle de technologie de brouillage de communications ? Si oui, qui les en ont dotés ?
Pour mémoire, ce sont des gros cylindrés que l’ex guide, Muhammad Kadhafi amenait souvent au Mali, lors de ces visites. Ces véhicules lourds coûtent extrêmement chers. En ont-ils les moyens ? Pas si sûr. C’est dire qu’il y avait une petite main de Dieu derrière.
Mais, une main décisive. Selon des témoignages recueillis auprès de certains combattants, au lieu d’intervenir, l’artillerie malienne a été contrainte à se retirer lors qu’elle a été surprise par nos hommes en retraite sur Gao.
Rappelons qu’il y a environ une quinzaine d’années, le Mali a bénéficié de la Banque européenne d’investissement (BEI) le financement d’une recherche aurifère à Kidal. Les résultats obtenus suscitaient l’optimisme. Vers la fin du 2ème mandat d’Alpha Oumar Konaré, l’idée de son exploitation avait commencé à germer. Mais, le projet a été abandonné sous la gouvernance d’ATT, qui a été très tôt pris à la gorge par les mouvements du 23 mai 2006. Depuis, la région n’a retrouvé la paix. Et la France est au parfum de toutes ces informations minières. Il y a donc lieu de demander à la France sa réelle prétention.
La question qui taraude les esprits est de savoir, si le MNLA et ses complices ne veulent pas gagner du temps pour tenter de laver l’affront qu’il a subi à Tanbankort face aux redoutables combattants du GATIA ?
La question mérite d’être posée car il y’a quelques jours plus de 150 véhicules bourrés d’armes et de combattants en provenance de Libye et en partance pour le Mali auraient été interceptés par les forces nigériennes. Pire, un autre cas similaire fait couler d’encre et de salive.
Il s’agit de l’atterrissage nocturne d’un cargo à Kidal, le weekend dernier. Selon nos sources, personne ne peut jurer du contenu de ce cargo. Est-ce un nouveau « Air cocaïne » ou un « Air force touarègue » ? Ce qui est sûr, les mouvements veulent revenir au corps à corps avec l’armée malienne, qu’ils croient vulnérable à souhait. Ils doivent donc être pris très au sérieux par la force onusienne et Barkhane qui sont présentes à Kidal. Si elles ne sont pas complices quelque part. L’inquiétude c’est surtout du côté gouvernemental où l’armée est entrain d’être mise à niveau par les européens.
Or, parmi ces européens la CMA à des sympathisants. Beaucoup se sont posé la question après le revers militaire de Kidal, si ce ne sont pas les formateurs européens sur ordre de leurs pays qui ont filé à la CMA les plans de formation des soldats maliens ? Ce qui est sûr et certain ce qu’en refusant de parapher l’accord d’Alger les combattants qui tiennent Kidal sont assis sur quelque chose de solide.
Badou S. Koba
Source: Tjikan
ACCORD DE PAIX D’ALGER : Il faut savoir dire basta !
S’il est vrai que la paix est un comportement, il y a lieu de s’interroger sur les agissements des groupes rebelles armés. Aujourd’hui tout est fait pour torpiller le processus de paix (terrorisme, insécurité, violences récurrentes, morts d’hommes etc.). A un moment donné il faut savoir dire Basta !
La coordination des mouvements de l’Azawad (MNLA HCUA MAA) a finalement décidé de ne pas parapher le projet d’accord de paix et de réconciliation proposé le 1 er mars 2015 par l’Algérie, chef de file de la médiation internationale.
Deux semaines après l’adhésion des autres protagonistes à savoir le gouvernement du Mali et les autres groupes politico militaires du nord du Mali engagés dans la plate-forme ((Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) ), la CMA après consultation de sa « base » rejette en l’état le texte, estimant que celui-ci ne s’attaquait pas aux racines du conflit tout en réaffirmant sa disposition à poursuivre les négociations avec le gouvernement du Mali. Voilà ce qui est clair ! Maintenant, les regards se tournent vers les autres parties impliquées dans le règlement pacifique du conflit. Que chacun s’assume à commencer par la médiation internationale qui fut à l’origine d’un tel document.
Quid de l’attitude de la France malgré l’injonction faite par son ministre des affaires étrangères aux groupes rebelles armés de parapher le texte sans délai ? Le Mali, Etat souverain va-t-il continuer à se faire trimballer sans cesse par des gens qui ont juré sa partition ? Et l’ONU dans tout ça ?
Le statut quo arrange les groupes rebelles armés
L’on ne saurait rester dans une situation de ni paix ni guerre avec des négociations sans fin. Les populations du nord du Mali ont souffert et souffrent encore. Les rebelles occupent de fait la région de Kidal. Ils en ont fait leur fief. Ce qui est très significatif avec tout ce qui se trame. La preuve, la ville de Kidal a été le point de ralliement des séparatistes de tout bord pour discuter du document d’Alger avec les « populations azawadiennes ».
Un évènement inédit et surtout révélateur du danger qui se profile à l’horizon. Pour eux, désormais il n’est plus nécessaire d’aller en Mauritanie, au Burkina Faso en Algérie etc., pour discuter de leurs problèmes. Kidal leur appartient, ils y règnent en maitre absolu sous l’œil bienveillant de la France et de l’ONU, et jusqu’à présent, interdiction formelle est faite au Mali de faire quoi ce soit, et la vie est belle !
Les négociations peuvent toujours attendre les groupes rebelles n’en ont rien à foutre à partir du moment où ils occupent la région de Kidal, et c’est ce qui est dangereux pour le Mali. La nature ayant horreur du vide, l’absence de l’Etat dans cette partie du territoire national risque d’engendrer à terme d’autres situations fâcheuses. Le temps joue contre le Mali.
Pour le MNLA et ses affidés, négocier, c’est ni plus ni moins qu’entériner juridiquement une situation d’occupation de fait avec laquelle tout le monde s’en accommode en apparence. Si près du but (autonomie) que tout recul reviendrait pour eux à anéantir tous les efforts entrepris jusque-là. Aussi les choses sont allées tellement loin cette fois ci que tout retour dans le giron national serait synonyme d’apostasie pour certains d’entre eux.
La communauté internationale s’est beaucoup investie pour mériter un tel traitement de la part des groupes rebelles armés. Aujourd’hui ce volt face est un pied de nez aux efforts déployés par l’ensemble des partenaires engagés pour une paix durable et définitive au Mali. Si les groupes rebelles ne veulent pas de l’accord de paix proposé par la médiation internationale, cette dernière ne peut et ne doit plus empêcher l’Etat du Mali d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national y compris la région de Kidal dont le statut particulier actuel est sa fabrique, la France en tête.
J’accuse la France
Les groupes rebelles existent, se « tapent la poitrine » et font de la surenchère aujourd’hui parce que une certaine France l’a voulu ainsi. Tout a été mis en œuvre pour aider les séparatistes à croiser le fer avec l’Etat central. A quelles fins ? Bien malin qui pourra répondre.
Les Maliens ont salué en son temps l’intervention française sur leur sol. L’opération SERVAL qui a permis la reconquête des régions occupées (Tombouctou Gao Kidal) par les séparatistes et les Djihadistes unis dans le crime, a vu aussi la participation des militaires africains notamment Tchadiens et ceux du Mali. Pour la libération de Kidal, la France n’a pas voulu des militaires maliens à ses côtés, et c’est justement là où tout est parti. A l’époque le Mali reconnaissant ne voulait pour rien au monde contrarier son « libérateur ». D’ailleurs en avait-il les moyens ?
On a voulu faire de Kidal un cas particulier, différent des deux autres. C’est avec l’épisode de Kidal, que La France a clairement montré qu’elle n’était pas au Mali pour combattre les séparatistes du MNLA mais plutôt les Djihadistes. Soit ! Mais alors pourquoi empêcher l’armée Malienne d’accomplir sa mission régalienne de sécurisation du territoire national ?
Tout dans l’attitude de la France trahissait une duplicité évidente : C’est à la faveur de l’intervention française que le MNLA a réoccupé le terrain et s’est confortablement installé et pendant ce temps on interdisait à l’armée Malienne de pénétrer à Kidal. Cela fait plus de deux ans que le MNLA a pris possession de Kidal et les troupes françaises veillent au grain ! Toute tentative visant à déloger les envahisseurs s’est soldée par un échec, les soutiens visibles ou occultes toujours prêts à s’interposer. Cette situation est inacceptable, Kidal doit revenir sans délai dans le giron national.
Aujourd’hui les groupes armés ont eu le courage de clarifier leur position en refusant de parapher un accord qui soit dit en passant recèle les germes d’une partition programmée à terme. Visiblement on se paie même la tête de la grande France, celle grâce à qui tout a été possible pour ces gens-là.
Aujourd’hui, ils sont plus que convaincus que l’histoire est en marche. Que ni la communauté internationale, ni la France, ni personne ne peut les empêcher de parvenir à leurs fins. Ma foi, et si on arrêtait un tout petit peu ce bal des faux culs, ce jeu de poker menteur entre acteurs impliqués ou finalement le Mali est le dindon de la farce ! La France est interpellée. Elle doit clarifier pour de bon sa position. Si elle a un agenda personnel autre, comme il se susurre depuis un moment déjà, qu’elle joue carte sur table, le Mali est à l’écoute !
Les autorités Maliennes doivent être à hauteur de souhait dans ce dossier
Les Maliens ont porté IBK à la tête du pays pour prioritairement trouver une solution à l’épineux problème du nord. Il est dommage de constater que le problème perdure avec cette circonstance aggravante que Kidal est toujours sous occupation rebelle. L’option militaire n’est pour le moment pas à l’ordre du jour pour des raisons que nous savons tous, celle diplomatique marque le pas par la faute justement des groupes rebelles. Il est clair que la situation ne peut rester en l’état, autrement c’est la partition assurée du Mali.
Les autorités maliennes doivent dans un élan de responsabilité, de résilience, de justice, de solidarité, de fraternité, d’unité, d’ouverture, de fermeté, de sacrifice, d’anticipation, de dignité, de courage etc. chercher par tous les moyens à régler ce problème qui n’a que trop duré ! L’on sait que tout a été fait pour réduire la marge de manœuvre du Mali, l’affaiblir au maximum, néanmoins avec la nouvelle donne Le Mali doit désormais pouvoir dire sa vérité, se faire respecter en tant que pays souverain et ne plus quémander une hypothétique paix qui n’est finalement que pure illusion avec ce que les groupes rebelles armés nous servent.
S’il est vrai que la paix est un comportement, il y a lieu de s’interroger sur les agissements des groupes rebelles armés. Aujourd’hui tout est fait pour torpiller le processus de paix (terrorisme, insécurité, violences récurrentes, morts d’hommes etc.). A un moment donné il faut savoir dire Basta !
Makan DIALLO
Docteur en Droit Privé
Avocat inscrit aux barreaux de Paris et du Mali
Source: L’Aube