Daily Archives: 09/02/2015
Dialogue politique : Un corps sans vie !
Le Rénovateur Quotidien – Les concertations politiques, telles qu’elles paraissent à l’appréciation de l’opinion laissent place à l’optimisme : report des élections sénatoriales, contacts intensifs entre les protagonistes politiques, disponibilité de l’opposition, échecs passés… Tous les ingrédients pour donner le coup d’envoi d’un véritable dialogue.
Mais, a y voir de près, c’est tout simplement de la poudre aux yeux. Après s’être engagés pour favoriser le lancement des pourparlers, des réserves resurgissent de part et d’autre.
Des députés frais opposés à toute dissolution du parlement
Des députés de la majorité présidentielle ont affirmé vendredi 06 février, leur rejet total de tout dialogue politique conduisant à la dissolution du parlement et à l’organisation de nouvelles élections législatives. Les parlementaires frondeurs aux concertations en cours, engagées entre le pouvoir et l’opposition depuis plusieurs semaines, motivent leur refus catégorique, par ce qu’ils appellent, les grands efforts qu’ils ont déployés au cours des législatives passées pour êtres élus.
Les députés hostiles aux pourparlers visant la recherche d’un consensus politique s’activent sous la houlette du parlement pour rassembler les parlementaires opposés aux actuelles tractations menées par les protagonistes politiques pour mettre fin à la crise qui prévaut.
« Il est aberrant que le pays organise des élections en l’espace de trois années, alors que tout le monde croupit encore sous le lourd fardeau des créances consécutives aux charges énormes de la campagne électorale passée » affirment ces députés.
L’opposition exige des garanties internationales
Des forces politiques du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) ont exigé des garanties internationales pour le projet de dialogue en gestation avec le pouvoir du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ces parties sont très réservées, se gardant de cautionner à la va-vite des concertations qui peuvent rééditer d’anciens échecs cuisants d’accords convenus entre le pouvoir et l’opposition, au terme de pourparlers, tel que le fameux accord de Dakar de 2008, paraphé à l’époque pour l’opposition par l’ex FNDD et resté à l’état papier, malgré une médiation internationale.
Selon ces forces politiques réticentes d’entrer dans un dialogue direct avec le pouvoir et sa majorité, l’expérience des concertations a montré plus d’une fois, que le pouvoir du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ne respectera aucun engagement pris par son gouvernement dans le cadre de l’actuel projet de dialogue.
Ces réserves conjuguées au repos présidentiel de deux semaines, à l’intérieur du pays, selon des sources, cheminent incontestablement et malgré un report à une date indéterminée des sénatoriales partielles, le dialogue vers un fiasco total, replongeant le pays dans le précarré des crises politiques.
Le RFD, le parti opposant le plus prudent
Des sources indiquent que la position du RFD -parti d’opposition, par rapport au dialogue politique en gestation, est encore tributaire d’une réunion que son Comité permanent doit tenir le lundi 9 février prochain.
Une réunion au cours de laquelle, cette haute instance dirigeante du RFD débattra des modalités et conditions qu’elle juge appropriées pour s’engager résolument dans les concertations et qui seront soumises sous forme de document au FNDU.
Le RFD qui détient actuellement la Présidence en exercice du Forum, mise sur la satisfaction de toutes les conditions libellées dans le document précité, qui sera présenté à l’appréciation du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Les sources susmentionnées ont indiqué par ailleurs que si les conditions du parti sont approuvées sans exception aucune, le RFD entrera le dialogue et qu’au cas où elles seront récuses ou acceptées en partie, il boycotterait les concertations.
A la lecture du dynamisme qui caractérise actuellement les rapports entre le pouvoir et l’opposition et des réticences des uns et des autres, force est de constater qu’en dépit d’une chance inouïe pour tous les protagonistes d’œuvrer ensemble pour sortir le pays de l’impasse politique qui perdure depuis plusieurs, tout peut se révéler à la dernière comme un simple mirage confondu par un assoiffé à un ruisseau.
Md O Md Lemine
Nigeria : pluie de critiques après le report de la présidentielle
Le report de la présidentielle au Nigeria provoquait dimanche une pluie de critiques, observateurs et opposants du président sortant jugeant que sa popularité chancelante est la vraie raison de cette mesure, officiellement justifiée par les violences de Boko Haram.
La commission électorale nigériane (INEC) a annoncé samedi soir que les élections présidentielle et parlementaires, initialement prévues le 14 février, étaient reportées de six semaines au 28 mars, cédant à des demandes officielles qui avançaient des difficultés logistiques et des craintes sécuritaires liées aux attaques de Boko Haram dans le Nord-Est.
Mais le groupe islamiste armé ne sera pas défait dans six semaines et la sécurité du scrutin ne sera alors pas plus garantie, font remarquer des observateurs. Selon eux, le parti du président sortant, doté de ressources bien supérieures à celles de ses adversaires, pourrait en fait profiter de la prolongation de la campagne électorale pour rétablir sa supériorité menacée. Outre la présidentielle et les législatives, les élections des gouverneurs ont été également décalées, au 11 avril.
Le conseiller national à la sécurité Sambo Dasuki avait soutenu auprès de l’INEC la semaine dernière que la sécurité ne pourrait être garantie le 14 février, l’ensemble des forces militaires étant mobilisées pour une vaste opération contre Boko Haram. L’INEC a repris samedi cet argument, ainsi qu’un problème déjà évoqué de distribution des cartes d’électeurs, pour justifier sa décision.
“Les agences de sécurité ont forcé (l’INEC) à un report pour une raison complètement frivole”, fustige l’expert nigérian Jibrin Ibrahim, du Centre pour la démocratie et le développement à Abuja. “Ils disent avoir besoin de six semaines pour battre Boko Haram. Boko Haram progresse depuis six ans (…) Si dans six semaines Boko Haram n’est pas défait, ils pourraient demander un autre délai et détruire définitivement la démocratie nigériane”.
Le Parti démocratique du peuple (PDP), la formation du président Jonathan en difficulté pour la première fois depuis la fin des dictatures militaires en 1999, s’est félicité du report du vote, effectué selon elle “dans l’intérêt de la démocratie”. De nombreux observateurs considèrent que le Congrès progressiste (APC) de son principal adversaire, l’ex-général Muhammadu Buhari, est dans une dynamique victorieuse et s’est assuré une solide majorité dans le Nord majoritairement musulman, tout en raflant de nombreuses voix dans le Sud, fatigué du climat de corruption endémique.
L’APC a dénoncé le report du scrutin, y voyant “une forte provocation” et “un recul majeur pour la démocratie nigériane”, tout en appelant les Nigérians au calme. Les Etats-Unis se sont dits “profondément déçus”. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a critiqué l’usage de “problèmes de sécurité comme prétexte pour entraver le processus démocratique”.
‘Tronquer le processus démocratique’
Jusqu’à samedi, l’INEC, sous forte pression, assurait être prête pour le 14 février,résistant aux demandes de report qui s’étaient multipliées récemment. Une réunion du très puissant Conseil d’Etat, composé du président Jonathan, des anciens présidents et des gouverneurs des 36 Etats de la fédération nigériane et de la capitale Abuja, s’était conclue jeudi en faveur d’un non-report des élections.
Ces derniers mois, les islamistes armés ont mis en déroute l’armée et pris le contrôle de vastes territoires du Nord-Est, y rendant de fait impossible le vote de centaines de milliers d’électeurs. L’indisponibilité des militaires pour sécuriser le scrutin n’avait pas été discutée jusque-là – les précédents votes ont toujours été placés sous la surveillance de la police et des milices civiles.
Un groupe d’une vingtaine d’associations de la société civile a qualifié samedi l’incapacité de l’armée à se déployer pour les élections d'”abdication de ses obligations constitutionnelles”. Le report du vote “semble destiné à tronquer le processus démocratique au Nigeria”, ont-elles dénoncé.
Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et Bénin se sont mis d’accord samedi pour mobiliser 8.700 hommes dans une force multinationale de lutte contre Boko Haram, alors que le Tchad a déjà lancé ses troupes dans la bataille dans le nord-est du Nigeria. Quelques victoires sur les islamistes sont possibles dans les six semaines qui viennent, mais les observateurs soulignent que Boko Haram s’est montré très résistant au cours des six années de ce conflit qui a fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria. “Déloger Boko Haram de toutes ces zones en l’espace de six semaines serait un exploit sans précédent”, a jugé Ryan Cummings, responsable Afrique du cabinet de consultants en sécurité Red24.
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La Côte d’Ivoire sacrée contre le Ghana
La Côte d’Ivoire sacrée contre le Ghana, les ivoiriens rois d’Afrique !
Après son succès en 1992, la Côte d’Ivoire a remporté sa 2e Coupe d’Afrique des nations, ce dimanche en finale aux dépens du Ghana (0-0, 9 tab à 8). Il s’agit de la 2e aussi pour son sélectionneur français, Hervé Renard, après celle gagnée avec la Zambie en 2012
Les Ivoiriens explosent de joie à l’issue de la séance de tirs au but. (Reuters)
Le match : 0-0 (9-8 t.a.b.)
Fermée, engagée, cette finale (0-0, 9-8 t.a.b.) a offert durant 120 minutes bien plus de duels aériens et autres imprécisions techniques que d’occasions capables d’enthousiasmer le public de Bata. Les défenseurs centraux ont constamment pris le dessus sur des attaquants – Bony et Gervinho côté ivoirien, Appiah et Gyan pour le Ghana – qui ont semblé sans jus. Après un premier quart d’heure dominé par les hommes de Hervé Renard et marqué par deux mauvais gestes (une semelle de Serey Die sur l’entrejambe de Wakaso puis une de Gyan sur le pied de Bailly), ce sont les Black Stars qui ont frôlé l’ouverture du score.
Atsu (23e) puis André Ayew (36e) ont touché le poteau de Barry Copa. Les deux équipes se sont ensuite tendues, préférant rester en bloc plutôt que de prendre des risques. Le scenario d’une finale se jouant aux tirs-au-but s’est lentement dessiné. Et cette séance a, elle, tenue toutes ses promesses, s’étirant jusqu’au dixième tireur. Les Ghanéens ont rapidement mené 2-0 après les échecs de Bony et Tallo. Puis les Ivoiriens sont revenus à égalité, Acquah et Acheampong se ratant. Copa Barry a finalement offert la victoire à son équipe, sortant la tentative du gardien ghanéen Braimah avant de marquer son tir-au-but.
Le joueur : Copa Barry a fait le spectacle
Le tournant : les frappes sur le poteau des Ghanéens
Le chiffre : 2
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