Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 21/02/2015

Abdrahmane Cissokho:«Timbuktu» le triomphe d’un film africain aux César

«Timbuktu » du Mauritanien Abderrahmane Sissako a raflé sept César vendredi soir, à Paris. Du jamais vu pour un film africain. Produit par une Française, Sylvie Pialat, le film qui raconte la résistance des habitants du nord du Mali face aux jihadistes en 2012, est sacré dans les catégories meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur montage, meilleure musique, meilleur photo et meilleur son. 

« Timbuktu », c’est le cri de détresse d’un cinéaste, Abderrahmane Sissako, né en Mauritanie, étudiant à Bamako, apprenti cinéaste à Moscou et qui un jour découvre, effaré, que l’on peut lapider un couple à Aguelhoc dans le nord du Mali au XXIe siècle sous prétexte que cet homme et cette femme ne sont pas mariés.« Timbuktu », c’est la force de la poésie face à l’arbitraire : des gamins qui jouent au foot sans ballon parce que les islamistes ont interdit le football. Un père qui gratte une guitare sous sa tente. Une existence qui bascule à cause d’une vache nommée GPS.

« Timbuktu », c’est la revanche d’un film qui a bouleversé le festival de Cannes l’année dernière, mais que le jury a ignoré.

« Timbuktu », c’est près d’un million de spectateurs en France, du jamais vu pour un film africain.

« Timbuktu », c’est l’œuvre d’un cinéaste qui affectionne la lenteur, mais qui vole vers les Oscars. Ce plaidoyer contre l’intégrisme religieux sera le premier film mauritanien à concourir dimanche à Los Angeles dans la catégorie meilleur film étranger.

« Timbuktu », c’est un film qui retournera bientôt en terre africaine : le film est sélectionné au Fespaco, le Festival du cinéma de Ouagadougou.

Hier soir, le réalisateur Abderrahmane Sissako a surmonté sa réserve naturelle pour rendre hommage à la France, un mois et demi après les attentats à Paris.

Rfi

Le FONADH dénonce les propos «racistes » de Sidi Ould Dahi

Le Forum des Organisation Nationales de Droits Humains (FONADH) en Mauritanie-un collectif d’une vingtaine d’ONG, dénonce « les propos racistes et xénophobes » d’un ancien sénateur, Sidi Ould Dahi accusé de faire  l’apologie des crimes commis contre la communauté négro-africaine par le régime du président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya  entre 1989 et 1991, dans une déclaration rendue publique vendredi.

L’ancien  sénateur incriminé,  présenté comme « un  très  proche collaborateur »  du président  Mohamed Ould Abdel Aziz,  s’exprimait sur le plateau d’une télévision privée locale (Watanya).

Le FONADH condamne « une manifestation éhontée et impunie de racisme et d’exclusion-une insulte de la part d’un élément issu de la communauté arabe à l’égard de la toute la communauté négro-africaine, qui a loué sans vergogne les crimes de génocide perpétrés contre la communauté négro-africaine de Mauritanie par le régime sanguinaire  de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya ».

Et au-delà, fustige « le racisme d’Etat» dans le pays, l’absence de réaction officielle et même au niveau des médias.

Les faits rappelés par le FONADH ont porté sur des milliers de déportations, expropriations et exécutions extra-judiciaires visant les membres de la communauté négro-africaine de Mauritanie.

Le collectif d’ONG relève l’impunité dont jouissent les présumés auteurs de ces crimes qui illustre « l’absence de rupture » entre les régimes de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya et Mohamed Ould Abdel Aziz  et autorise certains mauritaniens à se livrer à une apologie de ces graves crimes sans  courir de gros risques.

 

le calame