Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2014

IRA dénonce la provocation à la guerre civile lancée par le directeur de Radio Kobeny

IRA dénonce la provocation à la guerre civile lancée par le directeur de Radio KobenyDans la soirée du mercredi dernier, 29 janvier 2014, lors d’une émission de débat diffusée en direct, le directeur de Radio Kobeny, Monsieur Lebat Ould Itah, a tenu des propos à connotation raciste à même d’attiser les haines inter communautaires et dresser les groupes sociaux les uns contre les autres.

C’est ainsi que le directeur-propriétaire de ladite radio avait affirmé, entre autres provocations, que les Hratine représentaient 22% de la population mauritanienne, les Noirs moins de 8% et que les Maures “blancs” formaient les 70% restants.

Il ajouta, pour étayer sa démonstration, que les membres de ce dernier groupe détenaient toute la richesse, le pouvoir politique et que ce sont eux qui nourrissaient les Hratine et qui les employaient ou leur trouvaient des emplois et, en outre, que chaque famille de Maures “Blancs” a en sa possession au moins 4 armes à feu capables de la prémunir contre tout risque de révolte des Hratine ou toute menace contre sa sécurité.

Ce discours de haine et de provocation a été capté par un groupe de jeunes hratine qui organisaient, depuis plusieurs semaines, une collecte en faveur des victimes du dernier incendie du port de Nouakchott. Il semble que ces jeunes avaient décidé, de leur propre chef et en utilisant les réseaux sociaux, d’organiser un sit-in de protestation devant les locaux de Radio Kobeny le lendemain de la diffusion de l’émission controversée.

Selon la presse, les organisateurs de ce sit-in avaient scandé des slogans dénonçant les propos provocateurs du directeur de la radio. Il semblerait aussi, selon des participants au sit-in, qu’un élément infiltré dans la manifestation, avait tagué des slogans hostiles au directeur sur la portière de la voiture de ce dernier ainsi que sur le portail extérieur de l’institution.

En réponse à cette protestation, le directeur de Radio Kobeny a convoqué une conférence de presse pour faire constater l’étendue des “dégâts” que son institution aurait subis mais surtout pour déverser sa bile contre IRA et ses militants, accusés, ce qui est devenu une habitude chez une large frange de “journalistes”, d’extrémisme et de vandalisme à répétition.

Il est maintenant clairement établi que le directeur de cet organe de presse, qui serait l’un des multiples prête-noms du Premier Ministre, visait par sa dernière sortie à impliquer IRA dans une affaire dont ni le style ni les méthodes ne correspondent à sa stratégie de lutte dont le caractère hautement réfléchi et profondément civilisé est attesté par tout un chacun.

Mais la question qui reste posée est pourquoi chercher à impliquer IRA en ce moment précis? Serait-ce pour répondre à l’obtention par le président d’IRA, Biram Ould Dah, du Prix de l’ONU pour les Droits l’Homme après que Irabbiha et Tourad Ould Abdel Malek avaient lamentablement échoué? Ou alors serait-ce une mesure préventive contre la candidature de Biram Ould Dah à la magistrature suprême?

Ce qui est sûr c’est le fait que le directeur de Radio Kobeny n’est pas à son coup d’essai. C’est lui qui, lors de l’incinération symbolique par IRA des manuels malékites faisant l’apologie de l’esclavage, avait proposé au même Premier Ministre d’organiser une campagne qui “éliminera Biram. Il est tout aussi bien établi que la distribution des licences audiovisuelles, y compris celle de Radio Kobeny, aux proches du Président de la République et de son Premier Ministre est pour quelque chose dans le zèle des propriétaires des ces prébendes à s’engager dans le combat contre IRA.

IRA, tout en tirant la sonnette d’alarme et en mettant en garde contre l’imminence d’une guerre civile qui semble se planifier au plus haut niveau de l’Etat et dont la sortie du directeur de Radio Kobeny n’est qu’une facette, annonce:

1- sa condamnation énergique et sans concession du discours haineux et raciste proféré par le directeur de Radio Kobeny, Monsieur Lebat Ould Itah;

2- son appel adressé aux autorités publiques pour fermer cette radio qui, de plus en plus, s’apparente à Radio Mille Collines qui attise les haines raciales et sape le fondement de notre unité nationale;

3- son appel lancé à l’ensemble de ses militants et sympathisants à rester vigilants contre toutes les tentatives ourdies par nos adversaires qui visent à impliquer IRA et son président dans des combats qui ne sont pas les nôtres par la méthode et encore moins par le contenu.

Nouakchott le 04 février 2014

La Commission de Communication

 

Source: cridem

La candidate de l’UPR remporte la présidence de la communauté urbaine de Nouakchott

La candidate de l’Union Pour la République (UPR) à la présidence de la communauté urbaine de Nouakchott (CUN) Mme Maty Mint Hamadi a remporté ce titre par 25 voix contre 12 obtenues par le candidat du parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD) Tawassoul M. El Hacen Ould Mohamed.

Cette élection est intervenue mardi suite aux votes des délégués des conseils municipaux de la ville de Nouakchott pour désigner le nouveau président de la CUN. L’opération s’est déroulée sous la supervision d’une mission du ministère de l’intérieur et de la décentralisation présidée par M. M’Hamada Ould Meimou, chargé de mission au ministère et comprenant les directeur généraux des collectivités locales et des services d’appui au processus démocratique au même ministère et le wali adjoint par intérim de Nouakchott.

Les conseillers de la présidence ont été également élus comme suit :

– Premier conseiller M. Satigui Ould Jiddou, Alliance Populaire Progressiste,

– Second conseiller M. Cheikh Thiam Bocar de l’Union Pour la République,

– Troisième conseiller M. Sidi Mohamed Ould Maouloud de l’Union Pour la République.

Le Chef de la mission du ministère de l’intérieur et de la décentralisation a félicité dans une intervention, à cette occasion, les délégués des communes de Nouakchott pour la confiance placée en eux, mettant en exergue la grande responsabilité dont ils ont été investis.

La nouvelle présidente de la CUN a prononcé également une allocution dans laquelle elle a indiqué que l’opération de vote reflète la volonté et le choix des habitants de Nouakchott pour désigner l’élu auquel ils font confiance pour s’occuper de leurs affaires locales.

Elle a souligné également que son élection constitue un message de distinction de la femme mauritanienne pour son apport ainsi qu’un encouragement et une reconnaissance de ses capacités pour travailler davantage ainsi que pour la hisser à toutes les échelles de l’administration et de l’action de développement conformément à la volonté du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz de promouvoir la femme mauritanienne ainsi qu’à son souci de gérer directement les affaires publiques.

Elle a ajouté qu ‘elle euvrera avec ses collègues maires à rapprocher la CUN du citoyen, à montrer le mérite de la confiance des habitants desquels elle puise sa légitimité.

Le président de la CUN sortant M. Ahmed Ould Hamza et le candidat du RNRD M. El Hacen Ould Mohamed ont présenté tour à tour leurs félicitations à Mme Maty Mint Hamadi pour son élections, lui souhaitant bon succès dans ses nouvelles fonctions.

Notons que Mme Maty Mint Hamadi est la 9ème maire de la ville de Nouakchott qui comprend neuf communes.

 

Source: AMI

Accaparament des terres arables du Fouta

Des  communautés  rurales contre l’attribution de 31 000 hectares 77 représentants de  communautés  villageoises    du département de Boghe (sud mauritanien/vallée du fleuve), contestent  une concession rurale  attribuant une  superficie de 31.000 hectares à la société saoudienne Al Rajihi, dans une correspondance adressée au président Mohamed Ould Abdel Aziz.

altCette concession accordée par le gouvernement mauritanien le 16 janvier dernier, est faite sous forme de ”bail emphytéotique” (bail de longue durée, souvent 99 ans et 999 ans). Ces villageois soutenus par un collectif d’ONG regroupées au sein du Réseau des Organisations de la Société Civile pour la Sécurité Alimentaire (ROSA).

  La décision gouvernementale ”est une entorse au Code Pastoral, et va asphyxier la vie humaine et animale dans la zone. Nous exigeons son annulation pure et simple, au vue des dangers qu’il constitue pour le présent et le futur “, peut-on lire le courrier adressé au président mauritanien.

  Sur la base d’un protocole signé avec les autorités, la société de droit saoudien s’engage à investir 1 milliards de dollars us dans le domaine de l’aquaculture dans la vallée du fleuve Sénégal (zone à cheval entre la région de Rosso et le département de Boghe/situé plus à l’Est). La question de l’attribution à de puissantes multinationales, de terres appartenant traditionnellement à des communautés villageoises, est au centre d’un grand débat en Afrique.

  Source:Finacialafrik

Formation du nouveau gouvernement : Wiam et App pourraient faire leur entrée au futur gouvernement

altDans le cadre des consultations engées par le premier Ministre, Docteur Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, deux formations de l’Opposition, El Wiam et l’App ont été reçus par lui, lundi a-t-on appris de bonne source.

Les deux formations qui ont participé aux dernières élections municipales et législatives pourraient faire leur entrée au sein du nouveau gouvernement en gestation.

Selon des sources proches de la primature, la composition définitive du gouvernement 3 de Laghdaf pourrait être rendue publique dès mardi soir.

Plusieurs ministres de l’ancien gouvernement devraient quitter la formation de Ould Mohamed Laghdaf.

Docteur Moulaye Ould Mohamed Laghdaf avait présenté la démission de son gouvernement, il y a deux jours, rappelle-t-on, avant d’être reconduit lundi par le président Aziz pour présider à un nouveau gouvernement.

Il avait promis de lui proposer un gouvernement « technocrate et de large représentativité » pour inclure les formations de la majorité et de l’opposition.

Source : Mauriweb (Mauritanie)

 

Colloque international sur El H. Omar Tall : Thierno Bachirou Tall exhorte les Sénégalais au travail

Le colloque international sur Cheikh Oumar Foutiyou Tall, organisé dans le cadre de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall, ouvert samedi au Grand Théâtre, a pris fin hier. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président de la République Macky Sall a indiqué qu’il fera en sorte que l’histoire d’illustres Sénégalais soit intégrée dans les programmes scolaires (école primaire, collège et lycée) du pays. Selon lui, il est temps que la jeunesse sénégalaise s’inspire du courage, du patriotisme, de l’enracinement et de l’ouverture des dignes fils du pays.

 Par ailleurs, le chef de l’Etat a indiqué que l’Etat va participer aux travaux de rénovation d’Alwar, village de naissance de Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Il a également promis de construire la route Diattar-Gouye en passant par Alwar et Cas-Cas. Quant au khalife général de la Famille omarienne, Thierno Bachirou Tall, il a invité les Sénégalais à plus d’actes que de paroles.

Le président de la République, Macky Sall, a présidé, samedi dernier, la cérémonie d’ouverture du colloque international sur « Cheikhou Oumar Foutiyou Tall : Dimensions et héritage du saint homme » au Grand Théâtre. Une première initiative organisée dans le cadre de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall. « Nous sommes venus présenter nos hommages déférents et notre haute considération », a-t-il déclaré, à l’entame de son propos. Le chef de l’Etat a rappelé que la 34ème édition de la ziarra marque 3 symboles en une seule date. Elle marque le 150ème anniversaire de la disparition de Cheikh Oumar Foutiyou Tall dans les falaises de Bandiagara en 1864, celui de la naissance de Thierno Seydou Nourou Tall et le 100ème anniversaire de la naissance de Thierno Mountaga Tall.
Après avoir revisité la vie et l’œuvre de Cheikh Oumar Foutiyou Tall et de ses illustres successeurs Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall, le président Macky Sall a indiqué qu’il fera en sorte que l’histoire de ces illustres Sénégalais puissent figurer en bonne place dans les programmes dispensés dans les écoles, collèges et lycées. C’est à cet effet qu’il a décerné une mention spéciale au Pr Iba Der Thiam qui contribue inlassablement à la réécriture de l’histoire réelle de l’Afrique, particulièrement celle du Sénégal. 
« Je l’encourage dans son aventure nouvelle pour la réécriture de notre histoire nationale », a-t-il dit. « Il est temps que la jeunesse sénégalaise s’inspire de leurs actes de courage, de patriotisme, d’enracinement et d’ouverture », a relevé le chef de l’Etat. Il a félicité le comité d’organisation de l’Association des amis d’El Hadji Oumar (Ahbas) pour avoir choisi de tenir ce colloque dans un « contexte particulier marqué par des réflexions et interrogations sur l’œuvre laissée à l’héritage aux générations actuelles et futures par les précurseurs de l’islam en Afrique ».

altEpoque héroïque et la dimension spirituelle
Selon le président Sall, ce colloque permettra de mieux connaître l’époque héroïque et la dimension spirituelle exceptionnelle du vénéré Cheikh Oumar Foutiyou Tall, qui, à travers son œuvre panafricaniste, a réussi à fédérer des peuples d’horizons divers autour des valeurs fondamentales de l’islam. Ce qui explique, estime-t-il, la présence de fidèles venant du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Gambie et d’autres pays de la Oumah islamique. 
« Il s’agira, à travers ces assises, de poursuivre l’œuvre gigantesque entreprise dans le domaine spirituel et temporel par ce saint homme en sauvegardant son héritage et son patrimoine », a-t-il ajouté. En choisissant de porter la réflexion sur ce thème d’une haute portée spirituelle et historique, dit Macky Sall, « vous faites œuvre de patriotisme et de grande générosité à l’endroit de la Oumah islamique ». « Cheikh Oumar nous a gratifié d’un riche héritage historique et culturel qu’il convient de faire connaître au monde entier et de donner en exemple aux générations futures », a-t-il précisé. Et le président de la République de rappeler le témoignage élogieux du Cheikh à l’endroit de sa mère : « Il disait que j’ai laissé beaucoup d’hommes semblables à mon père au Fouta, mais je n’y ai pas laissé des femmes comparables à ma mère ». Pour lui, ce témoignage renseigne sur la haute estime, l’affection et la vénération que le Cheikh portait pour une femme d’une qualité exceptionnelle.

Mémorisation du coran
Aussi, il a fait état de nombreux signes qui ont accompagné la naissance du Cheikh. Il s’agit, entre autres, de la consommation de l’eau saumâtre à la petite cour d’eau appelée « Jallou » qui devient une eau douce à sa naissance, son refus de prendre le lait maternel durant le mois de ramadan qui suivit sa naissance comme c’est le cas pour Abdoul Khadiry Djeylani. 
« Ayant grandi dans un environnement attaché au Coran et à la sunna du prophète (Psl), il ne tarda pas à mémoriser le livre saint à l’âge de 12 ans. Certains parlent de 8 ans. Il rencontra de nombreux érudits avant de se lancer à la découverte du monde, notamment en Afrique, en Palestine, à La Mecque où il rencontra Sidy Mouhamed El Aly auprès de qui il va approfondir ses connaissances.  A son retour au pays natal, après 20 ans d’absence, Cheikh Oumar s’est révélé au monde », a-t-il précisé.
La conviction du chef de l’Etat est que c’est en dignes continuateurs de l’œuvre de leur grand-père Cheikh Oumar Foutiyou Tall que Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall ont, eux aussi, beaucoup œuvré pour le renforcement de la foi des fidèles des différentes confessions par le dialogue interreligieux, mais aussi pour la paix et l’édification d’une nation unie. « Nous devons rendre grâce à Dieu de nous avoir gratifié d’hommes de cette dimension exceptionnelle dont les actes de dévotion et de prières ont fait du Sénégal un pays de paix et de stabilité où tous ses fils sans distinction de races, d’ethnies, de religion vivent dans la concorde et la fraternité », a-t-il apprécié. A la fin de la cérémonie, la musique principale des Forces armées sénégalaises ont gratifié le public des notes de sonorités du « Taara », hymne de Cheikh Oumar Foutiyou, en hommage au guide religieux. 
Auparavant, le président de la République, les guides religieux et le public venu nombreux ont eu droit à un court-métrage intitulé « D’Alwar à Dégémbéré : itinéraire d’un grand personnage du temps moderne » réalisé par le journaliste de la Rts, Mamadou Samba Mbow. Une œuvre qui retrace le parcours fabuleux du saint homme vivement appréciée.   

RENOVATION DU VILLAGE D’ALWAR : L’Etat va participer aux travaux et construire la route Diattar-Gouye
Lors de la cérémonie d’ouverture du colloque international sur « Cheikhou Oumar Foutiyou Tall : Dimensions et héritage du saint homme », le chef de l’Etat Macky Sall, qui a présidé l’évènement en présence du khalife général de la famille omarienne, du porte-parole du khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine et d’autres dignitaires religieux du pays et de la Oumah islamique, a promis d’accompagner Thierno Bachirou Tall et la famille omarienne de manière générale dans leurs travaux de restauration d’Alwar, village de naissance de Cheikh Oumar Foutiyou Tall situé dans le département de Podor. « Le Sénégal le doit à Cheikh Oumar Foutiyou. Nous allons entreprendre la rénovation du village d’Alwar pour que les fidèles puissent s’y rendre dans des meilleures conditions possibles. Nous savons que Thierno a entrepris les travaux, mais il est temps que la communauté nationale apporte sa contribution. Nous le ferons avec l’aide de Dieu », a-t-il indiqué. 
Il a également souligné que l’Etat va entreprendre les travaux de construction de la route Diattar-Alwar, Dara Haleybé-Gouye en passant par Cas-cas.

Macky Sall sollicite des prières pour la paix au Mali et en Centrafrique
Dans son intervention, le président de la République Macky Sall a sollicité des prières pour le retour définitif de la paix au Mali, un pays intimement lié au Sénégal et dans lequel vit une frange importante de la famille omarienne. Il a aussi demandé des prières pour le retour définitif de la paix en Centrafrique qui est en proie à un conflit opposant des milices chrétiennes à celles musulmanes. Il estime que ce pays devrait prendre exemple sur le vénéré Thierno Seydou Nourou Tall qui, toute sa vie durant, a œuvré inlassablement pour le dialogue islamo-chrétien et pour la paix. Il en est de même pour Thierno Mountaga Tall. 
De l’avis du président Macky Sall, c’est l’humilité de Thierno Mountaga, sa sagesse et son patriotisme qui l’ont poussé à envoyer une mission en France, sous la conduite de son fils Thierno Madani Tall, pour aller voir les objets de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, rapatrier le corps du lieutenant Abdoulaye Tall depuis la France, et à construire la zawiya de Thierno Seydou Nourou Tall et la mosquée omarienne qui sont aujourd’hui la fierté de toute la Oumah islamique.

CONCOURS DU RECITAL DU SAINT CORAN : Le chef de l’Etat offre une bourse étrangère au lauréat
Le premier jour de la 34ème édition de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall a été marqué par un concours du récital du saint Coran. Trois disciples issus de différents « daara » (écoles coraniques du pays) sont sortis victorieux. Le premier prix est revenu à Mouhamadou Faza Barry, le deuxième à Mountaga Bâ et le troisième à Mouhamed Bamy Diallo. Ces lauréats ont respectivement reçu leurs récompenses des mains du président de la République Macky Sall, du khalife général de la Famille Omarienne,Thierno Bachirou Tall et du porte-parole du khalife général des Tidianes Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Après la remise des prix, le chef de l’Etat a invité le premier lauréat Mouhamadou Faza Barry à gratifier le public de quelques versets du saint Coran. Emu et satisfait de la prestation mémorable du jeune élève coranique, le président de la République Macky Sall lui a offert une bourse étrangère et un million de francs Cfa. Il a aussi donné 5 millions aux « daaras » où sont issus les trois lauréats. A son tour, le directeur de Ccbm Serigne Mboup a offert un ordinateur au lauréat ; alors que le directeur général de la Bnde Seydou Nourou Sy en a donné trois aux récipiendaires. 

altThierno Bachirou Tall, khalife general de la Famille omarienne : « Le développement de notre pays passera par le travail »
Lors de la cérémonie d’ouverture du colloque international sur « Cheikh Oumar Foutiyou Tall : Dimensions et héritage du saint homme », le khalife général de la Famille omarienne, Thierno Bachirou Tall, a invité les Sénégalais à plus d’actes que de paroles pour le développement du pays.

En observateur attentif de l’évolution du pays et de la vie politique sénégalaise, le khalife général de la famille omarienne, Thierno Bachirou Tall, présent à la cérémonie d’ouverture du colloque international sur « Cheikh Oumar Foutiyou Tall : Dimensions et héritage », a invité les Sénégalais à plus d’actes que de paroles. 
Selon le khalife, les discussions inutiles ne font pas avancer notre pays. Le développement de notre pays, a-t-il relevé, passera nécessairement par le travail, particulièrement l’agriculture et l’éducation. Attentif à la marche du pays, Thierno Bachirou Tall a invité les citoyens au respect des lois et des valeurs républicaines, surtout lorsque celles-ci sont conformes aux recommandations divines.
Visiblement satisfait du bon déroulement de l’évènement religieux, le khalife général de la famille omarienne a rendu un vibrant hommage au chef de l’Etat Macky Sall et à son gouvernement de leur contribution précieuse qui ont permis la réussite du colloque et de la ziarra. « Je parle très rarement lors des manifestations de ce genre. Aujourd’hui, vous (en s’adressant au chef de l’Etat) avez eu ce que d’autres n’ont pas pu avoir. Je pense que vous en serez content », a-t-il dit. Aussi, il a vivement remercié le président Macky Sall et de son gouvernement de leur soutien sans faille aux communautés religieuses du pays, notamment à la famille omarienne. Il s’est réjoui du travail que mène le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, à son nom, dans l’organisation de la ziarra et dans d’autres missions. 
« Je suis fier de lui. Je suis satisfait du travail qu’il est en train de faire. Je prie pour qu’il réussisse sa mission », a-t-il dit.
Le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, et le président des amis de Cheikh Oumar (Ahabs), Mamadou  Moussa Sy, se sont associés aux remerciements du khalife général de la famille omarienne à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall et de son gouvernement. 
Certes, a dit Thierno Madani Tall, « vos prédécesseurs ont beaucoup fait pour la Famille, mais vous aussi, vous n’avez pas cessé de nous soutenir et de nous assister depuis votre avènement à la tête du pays. Nous en sommes reconnaissants ». S’adressant au chef de l’Etat, le président des Ahabs lui a dit que le Fouta Toro l’a définitivement adopté.
Par ailleurs, le khalife général de la Famille omarienne a invité les fidèles au respect des recommandations divines et à la pratique des enseignements prophétiques. A la fin de la cérémonie d’ouverture, des prières ont été formulées pour le président de la République et son gouvernement, mais également et surtout pour la paix, la stabilité, la cohésion sociale et la prospérité du pays. 

 

altThierno Madani Tall dénonce les dérapages et le gaspillage
Le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, a dénoncé, au cours de la cérémonie d’ouverture du colloque international « Cheikh Oumar Foutiyou Tall : Dimensions et héritage », les dérapages dans les propos des citoyens et le gaspillage. 
A son avis, la religion musulmane nous exhorte à être justes, à parfaire nos relations avec nos frères, à être unis et solidaires. Par contre, a souligné Thierno Madani Tall, « elle nous interdit de s’adonner au gaspillage, car ceux qui gaspillent sont les alliés de Satan, et que ces derniers ont mécru ». Selon lui, l’islam nous exhorte à assumer nos responsabilités. « Allah a créé l’homme et l’a chargé d’assumer la mission pour laquelle il a été créé. Pour cela, Dieu lui a asservi tout ce qui se trouve dans son univers », a relevé Thierno Madani Tall, par ailleurs président de la Ligue des oulémas du Sénégal.
 « Cheikh Oumar Al Foutiyou Tall est une des illustres personnalités du pays qui marqueront d’une encre indélébile l’histoire de l’humanité jusqu’à la fin des temps »,  a témoigné Thierno Madani Tall. Le guide religieux a insisté sur le génie qui caractérise le Cheikh aux plans religieux, social, intellectuel, militaire et économique. « Dès sa naissance, les signes de sainteté commençaient à apparaître chez Cheikh Omar qui a combattu par la science islamique et la connaissance (gnostique) et par la plume en prose comme en poésie », a-t-il témoigné. De l’avis de Thierno Madani Tall, les assemblées de soufisme du Cheikh avaient pour but de propager l’Islam, de véhiculer des comportements vertueux et exemplaires pour faire triompher la vérité et anéantir le feu. « Cheikh Oumar a marqué l’histoire », a-t-il indiqué. Pour sa part, le président des amis de Cheikh Oumar (Ahabs), Mamadou  Moussa Sy, se dit persuadé que ce colloque ne relève guère du hasard. « Dieu a hissé au rang de saint Cheikh Oumar Foutiyou Tall », a-t-il déclaré.

 

altLe Maroc magnifie le parcours élogieux de Cheikh Oumar Foutiyou Tall
 Le ministre des Affaires religieuses du Maroc, Mouhamed Tawfikh, représentant le roi Mohamed VI, s’est dit convaincu que Cheikh Oumar Foutiyou Tall pratiquait un soufisme sans concession. Et que le fait de revisiter son histoire permet de savoir que la famille omarienne vit cela jusqu’à présent. « Il était un grand érudit de l’Islam. Il a combattu sur le chantier d’Allah, il est bien de se rappeler de nos vaillants combattants »,  a-t-il indiqué. Le représentant du Roi Mouhamed VI a aussi souligné l’humilité qui est une qualité chez les grands hommes de Dieu.  

altSerigne Abdou Aziz Sy Al Amine loue le courage et la foi de Cheikh Omar Tall 
Le porte-parole du khalife général des Tidianes, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, a loué le jihad omarien. Il a rappelé que Cheikh Oumar Foutiyou Tall avait reçu l’ordre de mener la guerre sainte. 
Fervent défenseur de la Tidianiya, le porte-parole du khalife général des Tidiane, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Almine, dans un discours intégralement lu en arabe, a d’abord salué le chef de l’Etat Macky Sall, la délégation du Maroc dirigée par le ministre des Affaires religieuses du Maroc, Mouhamed Tawfikh, le khalife général de la famille omarienne Thierno Bachirou Tall, les Ahbas de Cheikh Omar entre autres, avant d’évoquer la foi inébranlable en Dieu, le courage de Cheikh Oumar Foutiyou Tall face au paganisme et aux colons. Pour lui, le guide religieux né à Alwar était un élu de Dieu, un grand combattant qui avait reçu l’ordre de lutter (avec son sabre) contre les païens pour propager l’Islam, une religion de paix. Serigne Abdou a déclaré que le marabout pratiquait la Charia, la Sunna et se référait aux enseignements de l’école Malikite. « Le fait de se souvenir des hommes vertueux est une bonne chose. Le savoir est un legs du Prophète Mohammed (Psl) », a-t-il confié.

 

altExposition : La vie et l’œuvre de El Hadj Omar Tall et de ses illustres successeurs retracées
En marge du colloque international sur « Cheikh Oumar Foutiyou Tall : Dimensions et héritage », l’Association de la jeunesse omarienne (Ajo) a fait une exposition sur la vie et l’œuvre du saint homme et de ses successeurs. A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du colloque, le président de la République Macky Sall a visité l’exposition.

 A son arrivée au Grand Théâtre à 11 heures, le président de la République Macky Sall a visité l’exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Une initiative de l’Association de la jeunesse omarienne (Ajo). Accompagné du Premier ministre Aminata Touré, du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, du ministre de la Fonction publique Mansour Sy et d’autres autorités de la République, le chef de l’Etat et sa délégation ont revisité la biographie du guide religieux d’Alwar, les guerres saintes, ses projets d’islamisation de l’Afrique noire, etc. 
Le guide de l’exposition Amadou Makhtar Tall, par ailleurs président de l’Ajo, est revenu avec ses hôtes sur l’itinéraire de Cheikh Oumar Tall (de 1797 à 1864) jusqu’à sa disparition dans les falaises de Bandiagara. Aussi, il a abordé les parcours élogieux des successeurs du Cheikh, à savoir Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall, les relations entre le président Senghor et Thierno Seydou Nourou Tall, les témoignages du gouverneur Pierre Messmer, etc. M. Tall a rappelé, au cours de cette visite du chef de l’Etat, que Thierno Seydou Nourou a beaucoup œuvré pour le dialogue islamo-chrétien, avant d’aborder la vie et l’œuvre de Thierno Mountaga Tall. Selon lui, ce dernier est le premier a célébré le Maouloud en 1947 à Dakar. Et en 1994, il a réussi à rapatrier de France une partie du fond bibliothécaire de Cheikh Oumar Foutiyou Tall comprenant 518 livres.
 Ce vernissage a pris fin  par la présentation des « mokhadem » (grands dignitaires religieux) auprès de qui beaucoup d’illustres fils du pays ont pris le wird Tidiane. « Cheikh Omar a fait un maillage national », a dit le guide de l’exposition. A  son tour, le directeur du Patrimoine national Hamady Bocoum a expliqué le sens des carquois et flèches, des objets faisant partie de la propriété du Cheikh emportés par Archinard en France. De son côté, Cédric Crémière, directeur du Musée de l’histoire naturelle du Havre, a montré au chef de l’Etat les objets du guide religieux prêtés par les autorités françaises pour le besoin de la ziarra. A la fin de la visite, le chef de l’Etat Macky Sall a rendu grâce à Dieu  d’avoir donné à notre pays ces illustres hommes.

 

alt« LES PERLES RARES DE CHEIKH OUMAR » DE THIERNO MOUNTAGA TALL : Un livre nécessaire pour tout Tidiane, selon le Pr Rawane Mbaye
Le Pr Rawane Mbaye de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui a présenté l’ouvrage de Thierno Mountaga Tall intitulé « Les perles rares de Cheikh Oumar », a indiqué qu’il constitue un rempart pour la restauration de l’histoire du Cheikh. Il s’exprimait au cours du colloque sur Cheikh Oumar Foutiyou Tall organisé dans le cadre de la 34ème édition de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall.
La biographie de Cheikh Oumar Foutiyou intitulée « Les perles rares de Cheikh Oumar » publiée en 2004 par Thierno Mountaga Tall a été présentée par le Pr Rawane Mbaye de l’Ucad à l’occasion du colloque. La rédaction de cet ouvrage de 1020 pages a pris 30 ans à l’auteur. Sur le motif de la rédaction d’une telle œuvre, le Pr Rawane a indiqué que l’ouvrage répond à une sollicitation de  Cheikh Mouhamad  Hafaz, un grand érudit de la Tariqa Tidiane qui voulait savoir le vrai itinéraire du grand marabout d’Alwar. C’est ainsi que Thierno Seydou Nourou Tall désigna Thierno Mountaga pour qu’il puisse assurer le travail.
 Pour le conférencier, « Les perles rares de Cheikh Oumar » sont indispensables pour tout Tidiane. « Le défunt khalife général des Tidianes, Serigne Mansour Sy Borom « Daraa Yi » disait que chaque Tidiane devrait en disposer et le garder jalousement. Car, a-t-il dit, « il constitue une protection ». Selon l’universitaire, ce livre permet de restaurer l’histoire de Cheikh Oumar. «Il n’y a aucune source coloniale capable de rétablir la vérité des faits sur Cheikh Oumar. Son action a été rédigée par des colons de manière très malveillante. Le travail de Thierno Mountaga Tall est un rempart contre les périls colonialistes », a-t-il précisé. 
« Les Perle rares de Cheikh Oumar », contenant quatre parties, fait aussi la cartographie du Fouta Toro, les séjours du Cheikh, etc.  A travers cette production littéraire d’une densité intellectuelle sans conteste, il est mentionné que Cheikh Moukhtar Al Kountiyou exhortait les populations à embrasser l’islam sous la bannière de Cheikh Oumar. « Si on devait réécrire l’histoire de Cheikh Oumar, la source la plus documentée demeure ce livre-ci », a-t-il précisé.

 

altLe Pr Samba Dieng de l’Ucad encourage la traduction des œuvres du Cheikh
Le Pr Samba Dieng a encouragé la traduction des œuvres de Cheikh Oumar Foutiyou Tall pour permettre aux fidèles de mieux connaître sa pensée. Il s’exprimait au cours du colloque international sur le saint homme organisé dans le cadre de la 34ème ziarra annuelle omarienne. Il a également plaidé pour l’intégration dans les programmes scolaires et universitaires des œuvres d’illustres Sénégalais qui sont d’une qualité scientifique exceptionnelle.
Le Pr Samba Dieng de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Ucad a abordé, après l’ouverture du colloque, le thème « El Hadji Omar : une grande figure de l’islamisation et du nationalisme en Afrique subsaharienne au XIXème siècle ». Dans sa communication, il est revenu sur la naissance, les différentes péripéties, les difficultés qu’il a rencontrées dans sa croisade contre les païens et les colons et la disparition du saint homme. Selon Pr Dieng, aux joutes oratoires du Caire, on a testé les connaissances du Cheikh de la grammaire, du Coran, des sciences, etc. Il a répondu avec succès aux différentes interpellations des Egyptiens.
A son avis, malgré que le saint homme ait reçu l’ordre de faire le jihad depuis longtemps, il n’a mené sa première guerre sainte qu’en 1850 contre le roi Nimba Sakho qui l’avait provoqué. Le conférencier a rappelé les différentes campagnes guerrières du Cheikh dont celle de Bambouk, un royaume extrêmement riche en or. « S’il était préoccupé par la richesse, il pouvait s’arrêter dans ce royaume », a-t-il relevé. Le projet du Cheikh, a-t-il ajouté, c’était l’islamisation de l’Afrique et la lutte contre le paganisme. 
« Cheikh Oumar purifiait les convertis, leur enseignait le livre sain, la sagesse et la Tidjania. Pour lui, la meilleure des religions, c’est l’islam, et que l’approfondissement de la religion musulmane c’est la Tidjania. Il s’agit donc de convaincre les gens à embrasser l’islam. C’était un projet révolutionnaire et progressiste », a dit le conférencier. Selon le Pr Dieng, Cheikh Oumar avait une conception rigoriste de l’islam. Aussi, a-t-il précisé, le saint homme n’a jamais attaqué des musulmans. D’ailleurs, le Pr Dieng a dit qu’il est en train de rédiger un ouvrage qui abordera le parallélisme entre le jihad du prophète (Psl) et celui de Cheikh Oumar. « Cheikh Oumar est entré à Hamdallaye (Mali) en mai 1862 comme le prophète (Psl) est entré à Médine (Arabie Saoudite) », a-t-il indiqué.
Le 12 février 1864 reste, selon le conférencier, la dernière date qu’on a vu le Cheikh entrer dans la grotte à Dégémbéré communément appelée les falaises de Bandiagara. Il y a plusieurs thèses autour de cette disparition dont celle qui consiste à dire qu’il a disparu mystérieusement. Pour le Pr Dieng, Cheikh Oumar Foutiyou Tall est mort en « martyr ». « Du point de vue physique, l’homme qu’on voyait, on ne l’a pas revu. Du point de vue mystique, il n’est pas mort. Le prophète vient en lumière ou physiquement, c’est le même phénomène chez Cheikh Oumar », a-t-il résumé. En tout cas, bien avant sa disparition, Cheikh Oumar avait dit que son neveu Tidiane Amadou qui l’a remplacé poursuivra son œuvre.  « Il a été un grand nationaliste et un savant. C’est un homme extraordinaire. Il ne s’est jamais servi d’une arme même en guerre », a-t-il dit, avant d’encourager la traduction des livres du Cheikh pour mieux connaître sa pensée religieuse et même la décolonisation de l’enseignement de l’histoire.  A l’image du chef de l’Etat Macky Sall, du Pr Rawane Mbaye, le Pr Dieng a plaidé pour l’intégration dans les programmes scolaires et universitaires des œuvres d’une haute qualité scientifique d’illustres Sénégalais dans les programmes enseignés dans les écoles. « Ils ont produit des poésies mystiques. Ce sont des valeurs universelles qu’il faut enseigner un peu partout », a-t-il ajouté.

Souleymane Diam SY et Serigne Mansour Sy CISSE (textes) et Pape SEYDI (photos)

altGENERAL MOHAMADOU MANSOUR SECK : « El Hadj Omar Tall avait un don de commandement »
Sa posture de « djihadiste », on n’en parle pas souvent beaucoup. Et pourtant El Hadji Omar Tall était un vaillant soldat, un vrai chef de guerre qui avait un don de commandement, selon Mouhamadou Mansour Seck. L’ancien chef d’Etat-major général des armées sénégalaises faisait hier une communication sur la stratégie de guerre de Cheikh Omar.
En plus d’être un chef religieux, El Hadji Omar Tall était aussi brillant soldat et un vrai stratège. Il maîtrisait parfaitement l’art de la guerre. C’est ce qu’a expliqué hier le Général Mouhamadou Mansour Seck qui faisait une communication sur la stratégie de guerre de Omar Foutiyou Tall. « L’audace est la qualité suprême du militaire. El Hadji Omar Tall était courageux. Il était toujours sur les champs de bataille pour donner des ordres. Il avait ce don de commandement, il était un chef exemplaire », a dit le Général Seck.  
Pour lui, la division de l’armée ne date pas de maintenant. El Hadji Omar Tall avait fractionné son armée en ordres comme il est le cas avec les armées modernes d’aujourd’hui. « El hadji Omar Tall n’attaquait jamais en groupe. Cela est une stratégie de guerre moderne », a soutenu le Général Mouhamadou Mansour Seck. L’ancien Chef d’état-major général des armées sénégalaises ajoute que celui-ci était constant dans la stratégie du Cheikh et n’avait jamais perdu de vue son objectif qui était de conquérir toute la vallée du fleuve jusqu’à atteindre le Mali. 
« Omar Foutiyou Tall a fait montre d’un courage exceptionnel à une bataille dans une région marécageuse et très vaste face aux Bambaras qui étaient de bons fantassins. Il a aussi montré son audace face aux Peulhs du Macina qui étaient des cavaliers habiles, redoutables et dangereux », a donné en exemple le général Seck.
A son avis, El Hadji Omar Tall, dans sa stature d’homme d’Etat, rappelle Napoléon du point de vue de l’organisation. « Les naissances étaient enregistrées et des écoles étaient construites pour assurer l’éducation des enfants. Aucun Africain noir de son époque ne lui arrivait à la cheville. S’il avait survécu à cette conquête, l’histoire de l’Afrique aurait été écrite autrement », a estimé le Général Seck. Si l’on en croit à l’ancien Chef d’état-major général des armées, Omar Foutiyou Tall n’inquiétait pas seulement les colons français, mais il effrayait aussi tous ceux qui n’étaient pas anticolonialistes.

Ndiol Maka SECK


Source: seneweb.com