Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 06/01/2014

FLAMNET-AGORA: Mauritanie : les défis 2014 pour Ibrahima Sarr par Yaya Cherif KANE-Journaliste

altLe président de l’AJDMR envisagerait de démissionner pour se consacrer entièrement à l’assemblée nationale. Dans cette perspective ce choix n’a pas suscité beaucoup de réactions de la classe politique encore moins la communauté négro mauritanienne. Pour la première fois dans l’histoire du pays un couple mauritanien va se retrouver ensemble dans l’hémicycle. Un double défi pour Ibrahima Sarr qui entend faire de cette tribune une arme efficace pour avancer le débat sur la question nationale en particulier la difficile cohabitation entre les différentes communautés mauritaniennes aggravée par l’absence de volonté politique réelle pour la réconciliation nationale. Le député Ibrahima Sarr aura beaucoup à faire pour l’abrogation de la loi d’amnistie de 93 et l’avancement du règlement du passif humanitaire et la défense des langues nationales.

Avec une petite liste au départ, l’AJDMR a réussi à faire d’un coup d’essai un coup de maître en décrochant 4 députés au futur parlement et la mairie de Sebkha, l’un des quartiers les plus populaires dans la capitale et ironie du sort abritant aujourd’hui le siège des FLAM dont le président du parti en faisait partie il y a quelques années. Ibrahim Sarr gagne ainsi son pari. C’est le signe malgré ces modestes moyens que sa belle formule « In wona » c’est-à-dire que c’est possible. Il suffit d’y croire .

L’ancien prisonnier de Oualata a eu raison quand il affirme avant les joutes électorales que « le boycott n’est pas une arme efficace ». En tout cas son parti siègera à l’assemblée avec pour la première fois pour le parti et pour l’histoire l’épouse du chef. Un double défi pour le génial trublion qui entend faire de cette haute tribune une caisse de résonance des populations noires victimes de la double fracture sociale qui remonte aux régimes qui se sont succédés au palais de Nouakchott depuis l’indépendance en 1960.C’est surtout la difficile cohabitation des communautés en Mauritanie qui lui tient à cœur avec en toile de fond la réconciliation nationale. Ould Aziz n’a pas seulement ruiné le pays mais il a réussi à diviser les mauritaniens et surtout à mettre en péril le règlement du passif humanitaire. Les évènements de Wothie cette semaine dans le Brakna sont très significatifs à cet égard où des combattants de la liberté de l’IRA ont été violemment agressés par les forces de l’ordre pour avoir organisé une cérémonie de prière en la mémoire de centaines de villageois dans cette localité paisible du Sud de la Mauritanie enterrés dans des fosses communes lors des évènements de 89.Cette répression suscite indignation et des interrogations sur la prière de Kaédi en 2009 du président mauritanien pour présenter les excuses de l’Etat.

De même la journée nationale de réconciliation nationale perd tout son sens avec toute cette agitation au plus sommet de la nation. Hormis ce devoir de mémoire et cette volonté d’activer le processus de réintégration de tous les déportés, le député Ibrahima Sarr devra fourbir les armes pour relancer l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 en faveur des membres des forces armées et de sécurité auteurs des crimes contre 24 soldats négro mauritaniens entre 89 et 92 enterrés quelque part à Inal dont les sépultures ne sont toujours pas restaurées au grand dam des familles. Il s’agit d’un crime dont les effets se perpétuent encore dans le temps que le nouveau parlementaire devra manipuler avec précaution en prenant le soin d’examiner le dossier miné des indemnisations des veuves et orphelins.

Journaliste, il sait que le fait de payer des compensations financières n’exclut pas aux victimes l’obligation d’enquêter et de poursuivre les criminels Ces derniers sont habilités à poursuivre leurs bourreaux devant la justice nationale ou les juridictions internationales. Depuis des années le père de « Ina wona » s’est imposé comme un des grands leaders négro mauritaniens le plus attentif à la question nationale même si parfois il donne l’impression de donner la main au pouvoir. Il pourrait améliorer la démocratie au sein de la nouvelle assemblée avec des islamistes dominants au plan quantitatif mais pas qualitatif car le défenseur des langues nationales est prêt cette fois-ci à aller jusqu’au bout de ses rêves quitte à rééditer son exploit devant les cadres de l’UPR il y a quelques années à user de sa langue maternelle pour faire avancer les débats linguistiques. Autant de chantiers qui s’ouvrent à lui pour remettre les pendules des vraies revendications populaires en particulier de la communauté noire y compris les Hratins passage obligé pour l’unité nationale et la cohésion sociale.

 

Yaya Cherif Kane- Journaliste.

 

www.flamnet.info

 

Voici enfin la traduction du texte du malheureux jeune forgeron dont ils ont brisé la vie…

alt

« Religion, religiosité et forgerons (maalemines)

Mes frères les maalemines
 
Votre problème n’a rien à voir avec la religion. Il n’y a pas de lignée ni de caste dans la religion, ni maalemines ni beydhanes… Votre problème, s’il est vrai ce que vous dites, peut être compris sur ce qui est connu sous le mot religiosité…
 
Voici une nouvelle hypothèse, et j’ai trouvé parmi les maalemines même, certains qui la défendent…
Bien…
 
Revenons maintenant à la religion et à la religiosité afin de montrer la place de la lignée et des castes dans la religion.
Quelle est la différence entre la religion et la religiosité… ?
 
Le docteur Abdel Majid Alnagghar dit : «  la vérité de la religion diffère de la vérité de la religiosité ; la religion est la substance des enseignements divins, alors que la religiosité  est la mise en pratique des enseignements et décrets divins. Donc ces derniers sont les faits des hommes. Cette différence dans l’essence entre eux conduit à une différence des propriétés de chaque concept, et la différence dans le jugement relatif à chacun. » (Kitab al ouma)
 
Donc la religion est un fait divin tandis que la religiosité est un fait humain…
 
Quand est-ce qu’a commencé la religion et quand est-ce qu’a commencé la religiosité… ?
Sans aucun doute si l’on divise les périodes de temps de l’Islam on trouvera :
–          la période de Mohamed qui est la période de la religion 
–          et la période post-Mohamed qui est la période de la religiosité
 
Considérons des événements de la période de la religion :
 
Le temps : juste après la bataille de Badr – 624 AD
Place : yatrib.
 
Qu’est-ce qui s’est passé ? Les prisonniers sont de Quoraich entre les mains des musulmans. Le verdict est comme suit : le véridique premier conseiller du prophète Abou Abekr  a dit : « o messager de Dieu, ces gens sont des cousins, des parents et des frères, et je pense qu’il faudrait prendre d’eux l’impôt islamique afin que ce que nous prenons soit une force pour nous contre les infidèles que Dieu les guide afin qu’ils deviennent des nôtres. (NB : qui sont les mécréants  les incroyants ici dans l’opinion d’Abou Aberk ?)
 
Ensuite la décision finale fut celle d’Abou Aberk avec l’addition de l’enseignement pour ceux qui n’avaient pas de bien.
 
Mais attendez un peu…
 
Il y eut un cas exceptionnel : Zeinab la fille du prophète de Dieu a voulu libérer son époux Abi Aas avec son collier à elle qui était avec Khadija. Le prophète s’est senti fort attristé en sachant ça. Il dit à ses compagnons «  si vous estimez que c’est raisonnable libérez l’époux et laissez-lui son collier » source : Abou Dahoud
 
Selon vous quelle est cette exception ?
 
Le temps : 625 AD place Ouhoud
L’évènement : une bataille entre les musulmans et les quoraichites.
 
Quoraich en confrontation avec les musulmans  en réponse à la bataille de Badr et dans l’optique d’anéantir Mohamed et ses disciples
Hind bint Outbetta loue les services de wahchi pour tuer Hamza en contre partie de sa liberté et d’une compensation financière représentée par ses bijoux
Hind atteint son objectif et mutile le corps de Hamza.
Des années après et après les jours suivant la conquête de la Mecque Hind se convertit à l’islam ce qui lui vaut le fameux titre grande dans la mécréance et grande dans l’islam.
Quant à wahchi, le prophète lui a ordonné de disparaître de sa vue à sa conversion à l’Islam.
Hind est une Quraychite, Wahchi est abyssinien sinon pourquoi la discrimination entre eux alors qu’ils sont égaux au moins dans le crime ou si vous voulez la précision Hind est la véritable coupable – quel est le péché d’un esclave payé ?
 
Toujours dans la même bataille ohoud comparons ce qui est arrivé à wahchi avec le rôle d’une autre personne, il s’agit de Khaled ibn wolid. Cet homme fut la principale cause de la défaite des musulmans à ohoud et de la mort de plusieurs musulmans, lorsqu’il s’est converti à l’islam, il a mérité le fameux titre de l’épée dégainée d’Allah. Donc pourquoi on n’a pas accueilli vivement wahchi en lui donnant le titre du javelot d’Allah ?
 
Un autre événement : place Mecque 630  AD
événement : conquête de la Mecque
 
Quel est le résultat ?
Les gens de la Mecque ont reçu une grâce collective malgré toute les souffrances infligées au prophète et sa Daawa et ce malgré le pouvoir de l’armée islamique. La nouvelle de la grâce leur parvint pendant qu’ils étaient réunis près de la Kaaba attendant la décision du prophète.
Le prophète dit : « que pensez-vous que je ferai de vous ? », ils dirent « rien que du bien ! En frère de bien et fils de bien ». Le prophète dit «  aucun blâme sur vous, vous êtes libres ». L’expression est « partez vous êtes libres ».
 
Le résultat de cette grâce collective est la préservation des vies  et des biens ainsi que les terres qui restent entre les mains de leurs propriétaires et ce sans imposition de taxes sur elles. La Mecque ne fut pas traitée comme les autres régions conquises.
 
Place : les forts de bani quraidha temps 627 AD
Evénement : l’anéantissement  des béni  quuraidha
 
La cause :
1-      conspiration de certains hommes de béni quuraidha durant le blocus de khandac. Ces hommes étaient juste les leaders si on généralise alors que l’on sait qu’il y a un verset qui dit « aucun porteur de charge ne portera la charge d’autrui » verset 164 – S6
 
2-      il est confirmé que le prophète a dit aux juifs aux abords des forts où il les a assiégés « o frères des singes des cochons et des adorateurs des idoles m’avez-vous insulté ? » Ils ont jurés sur la Thora révélé à Moussa «  nous ne t’avons pas insulté » et ils disent : « o père de kassem tu n’es point ignorant ». Le prophète paix sur lui fit avancer ses archers. « Tabari / 252 vérifié par cheikh Ahmed Chaker, mentionné ibn Kethir avec la vérification de wadi-i » (1/207)
 
Je voudrais ici avant de continuer dire que nous sommes dans le contexte de la discussion au sujet du prophète. Nous parlons de ce que nous pouvons appeler «  la raison collective » en raison du fait que le prophète est infaillible. »
 
Maintenant revenons à la comparaison de la Mecque et Béni quuraidha
 
Béni quuraidha ont voulu conspirer avec quoraich et la conspiration n’a jamais eu lieu pour anéantir Mohamed et sa daawa. La grâce générale fut octroyée aux quoraich et les béni quuraidha furent éxécutés. Ceux qui ont voulu rejeter la conspiration et ceux qui ont voulu la  maintenir. La sentence fut appliquées aux béni quraudha leurs hommes furent tués et leurs descendants furent pris comme esclaves. Ils baissaient l’habit des adolescents, ceux qui avaient des poils étaient exécutés et les autres pris en esclaves ( narrateur Ibnou Moulaghane – source : el bedrou el mounir P : 6/670 sommaire du verdict ; narrateur reconnus véridique »
 
Celui-ci est un garçon qui s’appelle Athiya el ghardi  il ne fut pas tué parce que lorsque les musulmans ont baissé son habit, ils ne virent pas de poil. (Signe de puberté) il échappa à l’épée mohamedienne. Athyia el ghardi a dit  « j’étais parmi les esclaves de quuraidha on m’a exposé au prophète, ils nous ont examiné ; ceux dont les points ont poussés furent tués et les autres épargnés. Ils ont exposé ma nudité je n’étais pas pubère, ils m’ont mis parmi les esclaves « narrateur athya el ghardi, ebani source : tkhrig michkate al massabih ; p : 3901 sommaire du verdict, source vérifiée)
 
Quoraiche a affronté les musulmans à plusieurs batailles, ils les ont assiégés fortement lors de la bataille de khandac et durant le début de la Daawa. Quoraich ont choisi 40 jeunes pour tuer Mohamed la nuit de l’hégire et avant l’hégire à la Mecque ; ils ont tués et torturés de la pire façon les musulmans et lors de la conquête de la Mecque ils se sont trouvés devant un frère de bien et un fils de bien qui leur a dit partez vous êtes libres et les béni quuraidha qui ont voulu seulement s’allier avec les mécréants ils furent exécutés en masse.
 
Où est la miséricorde ?
 
Ou y a –t-il  un rôle pour «  les frères et les cousins germains » (tbenamit) dans la raison collective / absolue.
 
En conclusion si le concept des « cousins germains, de la parenté, de la fraternité » fait que Abou bekr s’abstient de tuer les mécréants et la relation de fille à père entre zeinab et le prophète l’autorise à libérer son époux gratuitement et l’appartenance à quoraich octroie des titres d’héroïsme aux Quraychites et le déni aux abyssiniens  et la fraternité et les liens de sang et de parenté donne le droit de grâce et déni le même droit à béni quuraidha et toutes ces choses se passent dans l’ère de la religion, qu’en sera—t-il de l’ère de la religiosité ?
 
Mes frères
Je voudrais seulement atteindre avec vous (et je m’adresse en particulier aux maalemines) que la tentative de différencier l’esprit de la religion et la réalité de la religiosité est une tentative honorable mais pas « convaincante.  ». Les vérités ne peuvent être effacées et ce lionceau/ provient de l’autre lion…
 
Celui qui souffre doit être franc avec soi-même dans la cause de sa souffrance, quelle que soit la cause. Si la religion joue un rôle disons-le à haute voix : la religion les hommes de religion, les livres de la religion jouent leur rôle dans tous les problèmes sociaux : dans les problèmes des hratines des maalemines et des griots. Ces griots qui restent encore silencieux en dépit du fait que la religion professe que ce qu’ils mangent  est haram, que ce qu’ils mangent est haram et même que leur travail est haram.
 
Meilleurs salutations
 
Mohamed cheikh ould Mohamed »
 
Source: noorinfo

Manifestation monstre de migrants africains à Tel-Aviv

altPlus de 30 000 demandeurs d’asile africains étaient massés, dimanche 5 janvier, dans la capitale israélienne, selon les chiffres de la police. Ils protestent contre le refus systématique des autorités d’examiner leur demande d’asile.

Il s’agit du plus grand rassemblement du genre en Israël. Plus de 30 000 migrants africains entrés clandestinement dans l’État hébreux ont manifesté, dimanche 5 janvier, à Tel-Aviv. “Nous sommes tous des réfugiés ! Oui à la liberté, non à la prison”, ont-ils scandé en anglais, brandissant des drapeaux érythréen et éthiopien.

Rassemblés sur la place Yitzhak Rabin, les manifestants – parmi lesquels des militants israéliens venus en soutien – dénonçaient le refus des autorités israéliennes d’examiner leurs demandes d’obtenir un statut de réfugié, ainsi que le placement en rétention de centaines d’entre eux. “Nous avons fui des persécutions, des dictatures, des guerres civiles, des génocides. Le gouvernement israélien doit étudier nos demandes d’asile et nous traiter comme des êtres humains”, a déclaré à l’AFP Daoud, un Érythréen entré clandestinement en Israël il y a quatre ans. “Au lieu de nous considérer comme des réfugiés, le gouvernement israélien nous traite comme des criminels”, a-t-il déploré.

Les migrants ont également décrété une grève de trois jours sur leurs lieux de travail, en particulier dans la restauration et l’hôtellerie.

Des mesures drastiques contre l’immigration clandestine

Depuis 2012, le gouvernement israélien s’attache à durcir sévèrement sa politique en matière d’immigration clandestine. Les autorités estiment à 60 000 le nombre d’Africains entrés clandestinement et ont lancé en 2012 une campagne qui a abouti au départ ou à l’expulsion de 3 920 d’entre eux.

En outre, selon une loi votée le 10 décembre dernier, les immigrés clandestins peuvent passer un an en rétention sans procès. Dans le même temps, un centre de rétention surnommé Holot a été inauguré dans le sud d’Israël. Il est ouvert la journée, mais ses occupants doivent pointer à trois reprises et y passer la nuit. Destiné à accueillir 3 000 personnes, il peut être agrandi afin d’en recevoir près de 11 000.

Parallèlement, Israël a achevé en 2013 la construction d’une clôture électronique le long des 230 km de frontière avec l’Égypte, ce qui a permis de réduire pratiquement à néant le nombre d’entrées illégales.

Avec AFP

 

Source: frace24

Affaire du forgeron : pourquoi cette peur de traduire son texte ?

Depuis plusieurs jours, nous essayons de mettre la main sur une traduction sérieuse du texte du jeune ingénieur arrêté et contre lequel des appels au meurtre ont été lancés car cette affaire nous en rappelle une autre : celle de Birame quand il a brûlé les fameux livres qu’il qualifie d’être un code noir. Cette fois, Aziz, plus prudent, n’a pas accueilli les nerveux devant la présidence pour leur assurer qu’il aurait cette fois la peau de l’activiste présenté alors par le pouvoir et ses oulémas comme apostat.

 
Malgré des Fatwas, qui veulent désormais concurrencer les hadith vrais et faux, le monde arabo-musulman n’est pas entré dans cette danse macabre des esclavagistes et à part un ou deux vagues communiqués venus d’on ne sait où, rien ne sérieux pour soutenir cette crise d’hystérie politique voulant rendre sacré ce qui ne l’est pas car en matière de texte, il n’y a de sacré que le Saint Coran.
 
Le coup de grâce a été donné quand un cheikh, un seul, a pris la parole pour dire que ce que Birame a fait ne mérite en rien d’être qualifié d’apostasie ni même d’insulte à l’islam. Nous avons à l’époque écrit un certain nombre d’articles contre cette hystérie qui finit par s’essouffler mais Birame l’a échappé belle car un illuminé fanatisé aurait pu, et peut toujours, le liquider car dès l’instant où les médias publics lâchent au peuple fanatisé que vous avez insulté l’islam et brûlé des livres saints, le téléphone arabe fait le reste et vous voilà accusés d’avoir brûlé le Coran.
 
Pendant tout ce temps la plupart des journalistes n’a pas cherché à creuser, on s’est contenté d’abord, comme aujourd’hui avec l’affaire du forgeron, de véhiculer les rumeurs. Hier, le paroxysme du crime journalistique a été atteint avec un appel au meurtre publié par Tawary et repris par Cridem, dont voici une capture d’écran, annonçant qu’à Nouadhibou un homme d’affaire aurait promis 10000 euros à quiconque liquiderait le jeune forgeron. L’article fut ensuite retiré mais après quoi ? Comment publier ce genre de chose au conditionnel de surcroît ? C’est le travail des bousiers.
 
Nous disons forgeron car, selon tous ceux qui nous ont traduit oralement son texte sans oser le faire par écrit, ce texte est un acte militant d’un jeune forgeron ingénieur de son état pour enfin que les forgerons aient aussi leur Birame car la situation des forgerons en Mauritanie est la pire de toutes or on ne les entend jamais comme si plus atteints que les esclaves qui acceptent leurs conditions sous l’enfumage de marabouts hypocrites et esclavagistes, les forgerons ont fini par croire à la prétendue malédiction qui les toucherait. Toutes les ethnies, toutes les races, toutes les cultures du pays présentent les forgerons comme maudits.
 
Chez les maures, on raconte à chacun depuis tout petit, que quiconque en rencontre un le matin, il n’a plus qu’à aller se coucher car sa journée est finie ; il n’y a plus rien à en espérer. La culture est allée jusqu’à inventer un faux hadith assurant que le prophète aurait dit que même érudit un forgeron vaut l’ignorant au sens islamique du terme. On raconte même que lors d’une bataille c’est un forgeron qui aurait cassé une dent du prophète pour bien les impliquer contre le prophète dès les origines. Sans oublier qu’on leur tire des racines juives comme si d’ailleurs les juifs n’étaient pas gens du Livre.
 
Nul autre qu’un forgeron, surtout éduqué, sachant parfaitement toute la littérature culturelle au sujet des forgerons ne peut savoir ce que c’est d’endurer cela surtout quand on voit les nationalistes arabes, les négro-mauritaniens radicaux et les hratines extrémistes revendiquer leurs droits à l’égalité sans personne pour poser sur la table le maudit problème des forgerons injustement traités de la pire façon.
 
Hier un ami m’a dit qu’après cette affaire, la femme du jeune forgeron l’aurait quitté car les marabouts qui ont déposé une plainte contre lui l’ont excommunié, le voilà hors de la communauté des croyants. Quand j’ai demandé à l’ami de quelle tribu est la femme, il m’a regardé comme un extraterrestre et m’a dit «  qui veux-tu qu’épouse un forgeron sinon une forgeronne ». Il m’a dit que même épouser une hrataniyeu est admis ici et là, même une griotte mais une forgeronne, ça non ! Il y a pourtant des exceptions adorables comme le père nouégheit, yarahmou qui serait un hartani mais qui aurait épousé une forgeronne mère de l’actuel héritier, comme quoi la malédiction est fausse vu la prospérité de la famille machallah.
 
Qu’a donc écrit ce jeune forgeron qui mit le feu aux poudres ? Selon toutes les respectables personnes à qui j’ai posé la question, sur le fond, le forgeron n’a dit que ce que tous ceux qui ont une culture islamique correcte savent car il ne s’agirait que de la vérité ou d’un extrait de la vérité c’est selon, pris hors contexte et monté en épingles avec une volonté manifeste de s’en prendre à l’infaillibilité présumée du prophète car Dieu seul étant Absolu est dans l’Absolu infaillible surtout qu’on lit ici et là dans le Coran à propos du Prophète ” je suis un homme comme vous” ‘( verset 6 Sourate 41) . Ainsi c’est plus la manière que le fond qui a déclenché l’ire des fanatiques qui craignent le débat et veulent garder le monopole de l’enfumage.
 
Quel islam pour la Mauritanie ? Celui des lumières qui ne craignent pas le débat ou celui des mollahs tyranniques ?
 
Nous attendons sous peu, la traduction sérieuse pour se pencher sur ce qu’il a dit dans les détails ce qui est sûr c’est que le fait que ce soit un forgeron qui se lance ainsi dans une critique malheureuse de la justice du prophète présentée comme à deux vitesses à l’époque soit plus grave que le sujet lui-même.
 
Nous verrons ça sous peu  inchallah…
 

Agence Nationale pour les Etudes et le Suivi des Projets : Communiqué de presse

altL’Agence Nationale pour les Etudes et le Suivi des Projets (ANESP) a organisé les 29 et 30 décembre 2013 à Nouakchott la «Première Rencontre des Compétences et Expertises Nationales».

Le coup d’envoi de la rencontre, première du genre, a été donné par le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz dont la présence effective exprimait à elle seule l’engagement des Autorités pour la mise en valeur des compétences nationales et leur implication dans le développement du pays.

Deux jours durant, plus de deux cents Experts mauritaniens venant de l’intérieur et de l’extérieur ont échangé leurs idées et leurs expériences. De ces échanges sont sorties des recommandations qui permettront aux Autorités publiques de répondre aux attentes des compétences nationales afin de les impliquer encore plus dans le processus de développement du pays.

La rencontre a permis aux uns et aux autres de se connaitre et d’établir des passerelles entre eux.

En réunissant ces Experts, l’ANESP, conçue pour être un pôle d’expertise en matière de conception, de mise en œuvre et de suivi des projets de développement, entendait mettre à profit des expériences et des compétences diverses afin de définir ensemble le cadre adéquat pour une plus grande implication de cette inépuisable richesse que constituent les ressources humaines.

La rencontre a rassemblé ceux parmi les Experts mauritaniens qui ont bien voulu répondre à l’appel lancé, depuis près d’un an par l’ANESP. Le processus initié visait à identifier ceux qui étaient intéressés par une participation effective et par la publication de leurs données personnelles. Seuls ceux qui en ont exprimé le désir furent invités.

Elle a été l’occasion pour certains de présenter des projets, pour tous de discuter et d’échanger. Pendant la rencontre, un Atlas-ANESP a été présenté. Conçu à partir des données reçues par l’ANESP, il constitue un répertoire qui comprend noms, photos, formation, parcours professionnel et adresses des participants à cette rencontre, et se veut un outil destiné à l’économie nationale, particulièrement aux entreprises nationales et internationales exerçant dans le pays.

L’ANESP se félicite du déroulement de la rencontre et remercie tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à son succès.

Nouakchott, le 05 janvier 2014

Le Directeur Général
Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed

 

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Rencontre des compétences et expertises nationales, Nouakchott, les 29 et 30 décembre 2013 : Recommandations

Les participants à la Rencontre des compétences et expertises nationales tenue les 29 et 30 décembre 2013 à Nouakchott formulent les recommandations suivantes :

1) Associer la diaspora des travailleurs (commerçants, salariés, ouvriers…) au processus ;

2) Associer les acteurs nationaux (publics et privés) à la tenue des rencontres de ce genre ;

3) Faciliter le transfert des droits sociaux (retraites, assurances…) ;

4) Organiser les états généraux du développement ;

5) Faciliter et encourager les transferts de fonds issus de l’expatriation ;

6) Faciliter l’accès aux documents administratifs pour les Mauritaniens de l’étranger (passeports, visas, état-civil…) ;

7) Solliciter le partenariat des organismes internationaux qui accompagnent les initiatives s’adressant à la Diaspora (TOKTEN, MIDA…) ;

8) Vulgarisation de l’information selon laquelle le Mauritanien qui s’est prévalu d’une nationalité étrangère peut conserver sa nationalité d’origine sous réserve d’une dérogation accordée par le président de la république après une demande à lui adresser ;

9) Simplifier la procédure d’acquisition de la dérogation présidentielle pour la double nationalité ;

10) Levée de la limite d’âge pour les professeurs et chercheurs souhaitant mettre à contribution leur expérience et leur savoir-faire ou rejoindre les structures d’enseignement supérieur ;

11) Création d’une plateforme dynamique d’échanges entre les experts ;

12) Faciliter les démarches pour le processus de création d’entreprises (guichet unique) ;

13) Création d’un cadre de collaboration entre les universitaires Mauritaniens expatriés et les universités mauritaniennes ;

14) Privilégier l’expertise nationale, qu’elle soit locale ou non, dans les projets ;

15) Fluidifier les canaux d’échange et mettre en place un système de communication multimodale (Internet, réseaux sociaux, médias…) ;

16) Etablir des ponts entre les compétences à l’étranger et celles de l’intérieur ;

17) S’inspirer des expériences positives des autres et adopter les bonnes pratiques ;

18) Révision, actualisation et mise à jour périodique du répertoire des compétences ;

19) Tenir un fichier des projets conduits par les migrants pour un meilleur suivi ;

20) Elaborer une stratégie Nationale pour la valorisation des Compétences Mauritaniennes de l’étranger et affiner la position des autorités sur le sujet ;

21) Créer les conditions du transfert d’expériences des Mauritaniens de l’étranger (Opportunité crédits, terrains, Facilitations, ….) ;

22) Exploiter les quotas à la disposition de la Mauritanie au sein des structures internationales en encourageant et en appuyant les candidatures nationales ;

23) Identifier les besoins locaux que pourrait couvrir l’expertise nationale à l’étranger ;

24) Les participants ont demandé la création d’une structure regroupant les Mauritaniens de l’étranger ;

25) Pérenniser l’organisation régulière de rencontres de ce genre ;

26) Création d’une institution (ministère ou secrétariat d’Etat) pour les mauritaniens de l’étranger.

Fait à Nouakchott, le 30 décembre 2013.

 

Source : cridem