Daily Archives: 11/01/2014
Le Président de la République : ” La Mauritanie n’est pa laïque et l’Islam et le Prophète sont au-dessus de tout”
Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a déclaré que ” La Mauritanie n’est pa laïque et que l’Islam et le Prophète MOHAMED, Paix et Salut sur Lui (PSL) sont au-dessus de tout. L’atteinte à la religion de l’Etat et du peuple n’est permise d’aucune manière qui soit”.
Le Président de la République dira en accueillant devant le portail du Palais présidentiel la marche de soutien au Prophète MOHAMED (PSL) que :
” Au nom d’Allah le tout miséricorsieux, le très miséricorsieux et Prière sur le plus noble des envoyés , MOHAMED (PSL).
Chers citoyens, chers musulmans
Je vous remercie de tout coeur pour votre présence massive en ce lieu pour condamner le crime commis par un individu contre l’Islam, la religion de notre peuple, de notre pays, la République Islamique de Mauritanie.
Comme j’ai eu à le préciser par le passé et le réaffirme aujourd’hui, la Mauritanie n’est pas laîque. L’action que vous entreprenez aujourd’hui est le minimum à faire pour protester contre ce crime contre notre religion sacrée et je vous assure en conséquence que le Gouvernement et moi-même ne ménagerons aucun effort pour protéger et défendre cette religion et ses symboles sacrés.
Tout le monde doit comprendre que ce pays est un Etat islamique et que la démocratie ne signifie pas l’atteinte aux valeurs et symboles sacrés de la religion.
Je souligne, une fois encore, que le Président de la République et le Gouvernement vont prendre toutes les mesures pour protéger l’Islam, que la justice suivra son cours et que le concerné est actuellement entre les mains de celle-ci dans le cadre de l’enquête.
L’Etat s’acquittera de son devoir dans cette affaire comme vous vous êtes acquittés du votre. Toutes les mesures appropriées seront prises dans ce sens.
J’adresse un message à tous et repète une fois encore que la démocratie n’autorise pas l’atteinte à la religion. Et aux journalistes, aux sites électroniques et aux télévisions, je dis que la religion est au-dessus de tout et d’aucune manière il n’est permis d’y attenter et sous aucun prétexte, pour la simple raison que l’Islam est la religion du peuple mauritanien et il en sera ainsi toujours quel soit le niveau de la démocratie et des libertés.
Je vous remercie encore une fois pour votre mobilisation pour le soutien à votre religion et pour votre sens du devoir.
Assalamou Aleykoum “.
Source: AMI
La coopération au menu de la visite du président malien en Mauritanie
Le président IBK est arrivé ce vendredi 10 janvier en Mauritanie pour une visite de trois jours. L’occasion d’un premier tête-à-tête officiel entre les deux chefs d’Etat, mais aussi ressouder les relations entre les deux pays, souvent crispées ces dernières années, en particulier du temps d’ATT.
Nouakchott accusait alors régulièrement Bamako de laxisme face aux groupes terroristes. Aujourd’hui, les deux chefs d’Etat affichent leur bonne entente, une nécessité pour construire une meilleure coopération, notamment en matière de sécurité.
La rencontre, tout en restant solennelle, se veut cordiale. Souriant à sa descente d’avion, le président Ibrahim Boubacar Keïta partage une accolade avec son homologue mauritanien. Les épouses des deux chefs d’Etat sont là et échangent les nouvelles depuis leur dernière rencontre au Sommet de l’Elysée en décembre dernier.
« Nous avons tout en commun »
Cordialité affichée également dans le salon d’honneur de l’aéroport au travers de quelques plaisanteries. Depuis plusieurs années, les relations entre la Mauritanie et le Mali étaient souvent crispées.
Mais face aux nombreux défis, et en particulier sécuritaires, partagés par les deux pays, les présidents IBK et Ould Abdel Aziz ont récemment affiché leur volonté de mieux coopérer.
« Nous avons tout en commun : l’histoire, la géographie, l’anthropologie, beaucoup de choses qui nous font obligation de cheminer ensemble », a souligné le président malien.
Une solidarité de mise
« La solidarité entre les peuples est plus que jamais requise pour affronter les multiples défis auxquels nos pays font face, échanger et convenir d’une politique commune est la meilleure chose que nous puissions faire au profit de nos peuples », a-t-il ajouté.
Le président malien est accompagné d’une importante délégation qui comprend le chef d’état-major général des armées et sept ministres dont les ministres de la Réconciliation et du développement du Nord, des Affaires étrangères, de l’Economie, et celui du Commerce.
« Il est important pour chacun d’établir un contact direct avec son homologue afin de construire des ponts solides dans tous les domaines de la coopération », a précisé un officiel.
Source: RFI
Michel Djotodia: chronique d’une démission annoncée
En dix mois à la tête de la RCA, Michel Djotodia et son Premier ministre Nicolas Tiangaye n’auront jamais réussi à imposer la paix dans leur pays. Tous deux ont démissionné vendredi 10 janvier 2014, à l’occasion de sommet de la CEEAC, l’organisation sous-régionale d’Afrique centrale. Chronique d’une série d’échecs.
En près de dix mois d’exercice du pouvoir, Michel Djotodia n’aura pas réussi à convaincre. Sur le plan militaire, il a échoué à mettre au pas les combattants de la Seleka, cette armée hétéroclite responsable de graves violations de droits de l’homme.
Jamais une chaîne de commandement digne de ce nom n’a pu émerger. Quant au désarmement des combattants qu’il avait ordonné, il est resté largement une vue de l’esprit.
Série d’échecs
Sur le plan politique, l’échec est tout aussi patent. Michel Djotodia n’a pas su donner de cohérence à son action. Il n’a créé ni mouvance, ni formation, comme l’avaient fait en leur temps Idriss Déby ou Blaise Compaoré dans leur pays respectif.
Autrement dit, le chef de guerre ne se sera pas transformé en leader politique. De même, alors qu’il a pris le pouvoir au nom des communautés du nord, victimes selon lui de marginalisation, il n’a rien entrepris pour améliorer leur sort.
Michel Djotodia n’est pas le seul responsable de cette série d’échecs. Le Premier ministre Nicolas Tiangaye en partage la responsabilité. Les deux hommes, qui ne s’estiment guère, n’ont jamais travaillé en confiance et ont souvent donné l’impression d’être concurrents.
L’arrivée au poste de Premier ministre de M. Tiangaye à Bangui, le 17 janvier 2013, à la suite des accords de Libreville, suscitait au départ l’optimisme. Cet avocat, ancien défenseur des droits de l’homme, bénéficiait d’une réputation d’homme intègre. Le président de l’époque s’appelait François Bozizé. Il sera renversé deux mois plus tard.
Les ex-rebelles imposent leur loi
Après le départ de M. Bozizé, Michel Djotodia devient le nouvel homme fort du pays. C’est alors un ancien consul de la Centrafrique dans le Darfour, mais aussi un chef rebelle. M. Tiangaye est maintenu à son poste, mais le tandem ne fonctionne pas.
En fait, le Premier ministre ne parvient pas à s’imposer face aux détenteurs de la force armée, les hommes de la Seleka. Sa sécurité ne semble même pas assurée et en décembre, il doit rester quelques jours dans le camp Mpoko, contrôlé par la Fomac, la Force d’Afrique centrale.
Au fil des mois, cet attelage qui ne va pas dans la même direction ne parvient pas à restaurer l’autorité de l’Etat. Les ex-rebelles imposent leur loi à l’intérieur du pays. Les exactions se multiplient en toute impunité. La colère des populations gronde.
→ À (RE)LIRE : A Bangui, chants et danses pour le départ de Djotodia
Des groupes d’autodéfense se créent. Ils s’en prennent aux civils musulmans. Des tensions interreligieuses apparaissent. La capitale est secouée par des violences qui conduisent 500 000 personnes à fuir leur maison et différents pays à rapatrier massivement leurs ressortissants.
C’est manifestement ce qui a fini de convaincre les chefs d’Etat d’Afrique centrale, et notamment l’influent voisin tchadien, que la transition devait être relancée avec d’autres acteurs.
Et maintenant ?
Les membres du Conseil national de la transition devront se réunir en session extraordinaire pour désigner le nouveau chef de l’exécutif. Ils devront faire leur choix dans un délai de quinze jours. Ce délai court à partir de la constatation de la vacance du pouvoir par le président de la Cour constitutionnelle, Zacharie Ndouba.
Cette étape devrait se dérouler ce samedi matin, a-t-il confié à RFI. Le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet, doit en effet, dès son retour du Tchad, lui remettre en main propre les documents du sommet de Ndjamena. C’est lui, en tant que chef du CNT, qui assurera l’intérim à la direction de l’exécutif, comme le prévoit l’article 23 de la charte de la transition. Un intérim qui donnera lieu à de complexes tractations, car pour l’heure, aucune personnalité ne semble s’imposer.
Il s’agit donc d’identifier une personne compétente qui fasse consensus au sein des différentes sensibilités de la Centrafrique, et qui convienne aux partenaires du pays. En France, le Quai d’Orsay se défend de vouloir s’immiscer dans le choix. Il encourage néanmoins vivement les acteurs du pays à se décider rapidement.
■ RÉACTION : Déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal
« La France, par la voix de Laurent Fabius, a pris acte de cette décision annoncée à l’issue de la réunion de la Communauté des Etats d’Afrique centrale à Ndjamena. Il appartient maintenant au Conseil national centrafricain de décider d’une nouvelle équipe dirigeante.
Laurent Fabius a souligné que la France était aux côtés des Centrafricains pour les aider à résoudre durablement la crise que connaît ce pays, en application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. La France n’a aucun rôle dans le processus de désignation (d’une nouvelle équipe dirigeante). Elle ne s’immisce pas.
Il n’y a pas d’ingérence française dans un processus qui relève du Conseil national de transition centrafricain, et qui est soutenu par les Etats de la région de l’Afrique centrale. Mais effectivement, notre souhait est qu’une équipe dirigeante puisse être désignée rapidement, tout simplement parce que la transition est en cours et le pays traverse une crise grave. Il faut que les responsables soient désignés pour diriger cette transition. »
Source: RFI