Monthly Archives: January 2011
Côte d´Ivoire: le médiateur de l´UA décide de repartir faute d´avancées
ABIDJAN – L’émissaire de l’Union africaine (UA) dans la crise ivoirienne, Raila Odinga, a décidé de mettre un terme à sa visite à Abidjan faute de résultat probant après des entretiens avec les deux présidents proclamés Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le Premier ministre kényan quittera Abidjan mercredi matin “à 08H00” (GMT et locales) après une mission de médiation de 48 heures qui n’a pas permis de débloquer la grave crise née de la présidentielle du 28 novembre, a indiqué à l’AFP son porte-parole Salim Lone. Suite à ses entretiens séparés lundi avec le président sortant Laurent Gbagbo, sous pression internationale pour quitter la présidence, et Alassane Ouattara, reconnu à l’extérieur comme président légitime, M. Odinga a été mardi “en contact” avec les deux parties “mais rien de précis ne s’est dégagé jusqu’à présent”, a expliqué M. Lone. Lundi soir, après son entrevue avec M. Gbagbo, le médiateur avait fait état de “progrès”, sans préciser lesquels. Après avoir soumis des propositions aux deux camps, M. Odinga avait attendu mardi un retour des deux parties.
Post-scriptum : Dictateurs de tous pays méfiez-vous !
Quand les peuples se fâchent, les tyrans se cachent. Zine El Abidine Ben Ali a fini par céder sous la pression de la rue de son pays. Celle-ci réclamait depuis un mois son départ avec une audace si inédite que plus d’un se demandait quelle mouche pouvait bien avoir piqué les tunisiens pour qu’ils se soient spontanément rebellés après avoir vu un pauvre marchand de légume s’immoler au feu en protestation à la saisie par les autorités de son pays de ce qui tenait lieu pour lui de gagne pain…. Triste fin de règne que celle d’un homme qui vingt trois ans plus tôt avait commis un « coup d’Etat médical » en ayant mis à l’écart un certain Habib Bouguiba jugé en état d’incapacité. Ingrate destinée que celle d’un homme qui vingt trois ans durant a donné l’impression d’être un constructeur infatigable pour une nation dont la capacité de développement a été citée à plusieurs reprises comme exemple dans le continent africain.
Pour sortir de son illusion et passer à réalité, Ben Ali a eu besoin d’un certain Mohamed Bouazizi…Personnalité simple parmi les personnalités qui écrivent l’histoire de leur pays avec leur sang et leur chair sans tambours ni trompettes. Un de ces hommes que l’on peut sous-estimer mais qui peut sortir de leur sommeil dogmatique les tyrans et autres despotes éclairés…. Où sont passés les marchands d’illusions qui faisaient croire à Ben Ali que son peuple est à l’abri de la faim, de la soif et de la maladie et que par conséquent il n’a pas besoin de liberté… Celle dont abusent les gens en France, aux USA, en Italie, en Allemagne…pour un oui ou pour un non…Ils se sont gardés de soutenir le vent de changement avec la spontanéité qu’ils sont en train de mettre en Côte d’Ivoire par exemple. Ni les grandes avenues scintillantes, ni les infrastructures enviables de leur pays, encore moins les classements aux premières loges des pays performants n’ont dissuadé ces braves tunisiens à réclamer ce dont ailleurs on abuse : la liberté. Ce qui s’est passé en Tunisie est l’œuvre de ces personnes qui n’ont ni grade ni armes ; qui n’ont été décorés d’aucun galon ; mais qui n’avaient pour seule arme que leur désir de liberté… Quel Général oserait se targuer d’avoir débarrassé ce peuple de son tyran ; si tant est qu’il faut percevoir Ben Ali comme tel ? Quelle armée peut se glorifier d’avoir sauvé ce peuple alors qu’il s’est exposé aux balles de la police ? Le peuple tunisien a donné la plus belle leçon à ceux qui veulent le changement : ce ne sont pas les putschs qui garantiront la démocratie… Que ceux qui en ont commis et ceux qui en ont encore la tentation se souviennent de la chute chirurgicale de l’homme qui est arrivé au pouvoir par un putsch médical….Un certain 07 novembre 1987…
Kissima Diagana La Tribune N°533 du 17 janvier 2011
En Tunisie, au lendemain de leur nomination, trois ministres quittent le gouvernement
La situation est loin d’être stabilisée en Tunisie où à peine formé, lundi 17 janvier 2011, le gouvernement d’union nationale doit faire face à trois défections, celles de ministres issus de l’UGTT. Le principal syndicat du pays a fait savoir ce 18 janvier 2011 qu’il ne reconnaissait pas l’autorité de la nouvelle équipe mise en place par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. A peine nommé, le nouveau gouvernement tunisien est loin de recueillir l’assentiment général. Dès le lendemain de sa formation, trois ministres de l’UGTT ont déjà démissionné répondant ainsi à la demande de leur organisation qui réclamait leur départ.
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Et puis le mouvement islamique Ennhadha a lui aussi exprimé son mécontentement ce mardi 18 janvier quant à la présence d’autant de membres, huit au total, de l’ancien gouvernement de Ben Ali. Il a parlé d’un gouvernement d’exclusion nationale. Son parti, non reconnu en Tunisie, a d’ailleurs été exclu de ce gouvernement de transition mais un de ses dirigeants a annoncé qu’Ennhadha allait demander sa légalisation et qu’il comptait bien devenir un parti comme les autres.
Pendant ce temps, la rue continue de se mobiliser et de nouvelles manifestations ont eu lieu dans tout le pays aujourd’hui. D’abord à Tunis, un peu avant onze heures ce matin de nouveau, deux cents, peut-être trois cents personnes, ont tenté de se rassembler sur l’avenue Bourguiba, en plein centre-ville. « On peut vivre avec du pain et de l’eau, mais pas avec le RCD », scandaient-t-ils entre autres.
RFI
Communiqué du Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme d’Etat et l’Exclusion
Le 13 décembre 2010, des militants de défense des droits de l’homme appartenant au Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion (FLERE) sont incarcérés au Commissariat d’Arafat après avoir été brutalisés alors qu’ils cherchaient à libérer deux fillettes réduites à l’esclavage par Oumoulmoumine Mint Bakar Vall. Un flagrant cas d’esclavage doublé d’une exploitation de mineurs .
A la surprise générale, le Parquet a décidé de scinder le dossier en deux, pour ne reconnaître, enfin que le délit d’exploitation des mineurs. En agissant ainsi, tout en condamnant nos camarades, la justice donne la preuve de son inféodation à un exécutif tenu par des barons à la fois racistes et esclavagistes.Sous la pression nationale et internationale, la justice Mauritanienne qui veut se montrer crédible décide quand même de condamner l’esclavagiste à six mois d’emprisonnement ferme, même si nous savons tous qu’elle risque fort d’être relaxée en appel.
Freedom House: recul des libertés civiles et politiques en Mauritanie
Freedom House classe la Mauritanie parmi les pays qui connaissent le plus recul de la démocratie. Cette classification est apparue dans le rapport annuel de l’organisation pour 2010, publié cette semaine. L’organisation a enregistré un recul en matière de libertés politiques et civiles au niveau mondial pour la cinquième année consécutive. Le rapport couvre 194 pays et 14 autorités. Les États sont classés en trois catégories dont la première, celle des nations libres, regroupe 87 pays. La deuxième catégorie, celle des pays semi-libres, inclut 60 pays; tandis que la dernière est celle des Etats non-libres, et réunit 47 pays dont la Mauritanie.
La Mauritanie est l’un des quatorze États qui connaissent le plus grand score en matière de recul, c’est-à-dire plus de dix points. Selon Freedom House, la Mauritanie avait enregistré des progrès dans le domaine des libertés entre 2005 et 2007, ce qui lui avait permis d’accéder à la catégorie des nations semi-libres. Mais entre les années 2007 et 2011, le pays a connu une détérioration significative des libertés, ce qui l’a ramené parmi les Etats les moins libres au monde, la catégorie des pays non libres, selon Freedom House.
Le rapport annuel de l’Organisation note que les pays les moins respectueux des libertés sont la Corée du Nord, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, la Libye, la Birmanie, la Guinée équatoriale, l’Érythrée et la Somalie. Au Moyen-Orient, le niveau des libertés publiques a continué de baisser, selon le rapport.
Il convient de noter que Freedom House est une organisation d’études stratégiques, basée à Washington. Elle cherche à promouvoir la démocratie dans le monde. Son rapport annuel sur le niveau des libertés démocratiques dans les Etats est très médiatisé. Ces rapports sont également utilisés dans le domaine des sciences politiques.
Taqadoumy