Monthly Archives: January 2011
Des syndicats ouvriers tirent la sonnette d’alarme et exigent un dialogue social
Les centrales syndicales ouvrières CGTM CLTM et CNTM on organisé, mercredi, à Nouakchott une conférence de presse au cours de laquelle ils ont tiré la sonnette d’alarme sue « la gravité de la situation que vit le pays actuellement ». Les présidents de ces syndicats nt critiqué la politique sociale du gouvernement actuel, avant de souligner la gravité du « taux de chômage galopant qui frappe 33% de la population ».En marge de leu point de presse, les syndicats ont rendu public un communiqué comportant une plateforme revendicative dans laquelle ils interpellent le gouvernement et le patronat à prendre conscience de la gravité de la situation que traverse le pays ; – exigent l’ouverture immédiate des négociations entre les partenaires sociaux ; -demandent aux travailleurs de rester vigilants et mobilisés pour défendre leurs droits ;
-lancent un appel aux acteurs de la société civile pour prendre conscience de la gravité de la situation.
ANI
Mauritanie: Bye-bye négritude
La poésie est un patrimoine national en Mauritanie. On la récite, on la chante, on l’écrit. En arabe ou en hassaniya, en pulaar, en soninké ou en wolof et, depuis les années 1960, en français.« Mon pays est une perle discrète / Telle des traces dans le sable / Mon pays est une perle discrète / Telle des murmures des vagues / Sous un bruissement vespéral / Mon pays est un palimpseste / Où s’usent mes yeux insomniaques / Pour traquer la mémoire. » Tel est le chant à son pays du poète et linguiste Ousmane Moussa Diagana (disparu en 2001), dans son premier recueil, Notules de rêves pour une symphonie amoureuse (1994). Ces quelques vers résument les principaux thèmes de la poésie mauritanienne d’expression française : nationalisme, mémoire africaine, déchirement entre ceux du Nord, les nomades arabo-berbères (« les fils des nuages »), et ceux du Sud, les Négro-Africains (« les gens du fleuve »). Comme une perle, la Mauritanie est un croisement entre l’eau du fleuve Sénégal et le sable du Sahara.
Le pays au millions de poètes
Ici, à ses débuts, la poésie francophone – dont les premiers textes n’ont été publiés qu’après l’indépendance –, a été marquée par la négritude. Elle s’est ensuite libérée des modèles venus de l’autre côté du fleuve Sénégal (Senghor, Birago Diop) pour s’ouvrir aux influences de la poésie arabe, dont « le pays au million de poètes », comme on l’a surnommé, fut et reste un haut lieu. La Mauritanie demeure en effet un producteur très dynamique de poésies populaires, notamment dans le dialecte arabe du pays, le hassaniya. Aux côtés de la création en arabe survivent des genres traditionnels négro-africains en langues pulaar et soninké, tels que l’épopée et le lelé, qui, inspiré de la poésie antéislamique, célèbre le romantisme et l’amour.
Ce n’est pourtant qu’en 1966 que paraît Presque griffonnages ou la Francophonie, d’Oumar Bâ, la première œuvre francophone signée par un Mauritanien. Cette entrée en scène tardive du pays dans la francophonie littéraire s’explique par son faible taux de scolarisation tout au long de la période coloniale et par la perception que beaucoup de musulmans avaient de la langue de Molière, considérée comme la « langue des mécréants ». Historiquement, ce sont les Négro-Mauritaniens du Sud qui furent les premiers à adopter le français, comme un outil d’affirmation de leur identité face à la domination politique et culturelle séculaire des Maures. Il n’est donc pas étonnant que les premiers poètes à publier en français soient issus de leurs rangs.
Avec son œuvre composée, d’une part, de traductions et de mises en forme de poésies, de dictons et de récits en langue pulaar (Poèmes peuls modernes, 1965, publiés en bilingue pulaar-français) et, d’autre part, de textes de sa création, en français, célébrant l’Afrique sahélienne, sa nature crépusculaire, ses mythes et ses grands hommes (Odes sahéliennes, 1978), Oumar Bâ en est le précurseur. Né en 1921 dans un village frontalier avec le Sénégal, Bâ met en scène une Afrique des régions, plutôt qu’une Afrique des États.
Historien, il évoque les empires du passé (« Le pays du Tekrour qui plonge ses racines / Dans Mali, dans Ghana, ces royautés voisines »), confrontant les splendeurs d’antan aux malheurs et impuissances du présent. Classique dans sa forme et dans sa versification (alexandrins), la poésie d’Oumar Bâ prend des accents senghoriens, ouvrant la voie à un courant de néonégritude, alors même que la vision idyllique de l’Afrique précoloniale proposée par le mouvement de la négritude était de plus en plus contestée.
Nouvelle vague
À Nouakchott et à Nouadhibou, la contestation n’est cependant pas encore à l’ordre du jour, et la poésie francophone balbutiante s’enfonce résolument dans la brèche ouverte par Oumar Bâ et revisite les grandes thématiques de la négritude : exaltation du passé, célébration de la femme noire… Les principaux épigones de ce courant sont Djibril Sall, Assane Diallo, Youssouf Guèye, Mar Fall Diagne. « Mes racines aux confins de l’invisible / Puisent leur sève dans la négritude », confesse Sall dans son recueil Cimetière rectiligne (1977), une superbe déclaration d’amour de l’enfant prodigue à « l’Afrique, mère aimée ».
Diallo, pour sa part, chante la femme, grâce à laquelle la réconciliation avec le pays natal devient possible. Son poème Leyd’am (1967), qui signifie « terroir » en pulaar, rappelle la fusion mystique d’Aimé Césaire avec sa Martinique natale. Un sentiment de déjà-vu qui fait que ce courant tardif de la négritude n’a peut-être pas rencontré le succès qu’il méritait… Et que la plupart des textes représentatifs de cette première vague de poésie mauritanienne d’expression française sont désormais introuvables.
Il faudra attendre la fin des années 1980 pour qu’elle déferle à nouveau. Avec de nouveaux thèmes. Désormais, bye-bye la négritude, bonjour l’hybridité à la Mauritanienne. Qu’ils soient d’origine maure ou négro-africaine, les poètes francophones mauritaniens puisent aujourd’hui leur inspiration autant dans les mythologies peule, soninké et wolof que dans la foisonnante tradition poétique hassaniya. Ils disent l’amour et la nostalgie. Ils disent leur pays, riche de son hybridité, tiraillé entre son arabité et son africanité.
TIRTHANKAR CHANDA- JEUNE AFRIQUE
La Mauritanie au quotidien c´est sur Flamnet le site des combattants de la liberté
La Mauritanie et l´Afrique au quotidien et en temps réel c´est sur le nouveau site de FLAMNET. Visitez chaque jour et partagez le lien du FLAMNET online: https://www.flamonline.com/ Dès le départ, nous avions compris combien il était crucial de ne pas perdre “la bataille de la parole” en tant qu’enjeu stratégique des plus importants dans notre combat pour la liberté et l’égalité. Il est prouvé, en effet, que la dictature et l’injustice prospèrent sur la peur et le silence des victimes.. Dès. Dès Rien n’aura pu étouffer la voix de vérité des Flam depuis qu’elle s’est dressée en ce jour béni de Mars, limpide, audacieuse, pour démonter la perfidie d’un système furieusement raciste. Du “Manifeste du Négro-Mauritanien Opprimé” de 1986 au site Flamnet notre voix ne s’est ni affaiblie, ni compromise. Elle a triomphé des geoles ténébreuses de la dictature, vaincu les souffrances de l’exil et du bannissement. Elle continuera à résonner, libre et indomptable, pour faire partager notre part de vérité, pour faire avancer la démocratie dans une Mauritanie réelle, authentique, rétablie dans la pluralité de son identité.
Flamnet et Radio-Flam sont des tribunes de liberté qui sanctifient la démocratisation de la vérité. Bien que porte-voix officiel des Flam, elles n’en restent pas moins une occasion offerte à nos populations, dans leurs diversités, pour se parler entre elles, pour débattre et échanger, pour se connaitre et se reconnaitre mutuellement. Flamnet et Radio-Flam doivent accompagner les changements auxquels notre Organisation se prépare tout en contribuant à conforter l’espoir de rencontre et de rapprochement que suscite l’évolution de la situation politique intérieure.
Bonne lecture, la lutte continue!
L’annonce de la fin du rapatriement des réfugiés viole les accords tripartites (porte-parole)
Dakar(APS) – Le porte-parole du Comité directeur des réfugiés mauritaniens au Sénégal, Mamadou Wane, dénonce la décision du ministre mauritanien de l’Intérieur annonçant l’arrêt du rapatriement des déportés mauritaniens, estimant que cette mesure est ‘’contraire aux accords tripartites’’.Le ministère mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation a, dans un communiqué, rendu public jeudi dernier, annoncé la fin des opérations de rapatriements de réfugiés mauritaniens au Sénégal.Suite à la mise en œuvre de ce processus, clôturé le 31 décembre 2010, ‘’20.433 personnes totalisant 4.984 familles ont été installées dans 118 sites d’accueil de leur choix’’, selon la même source.‘’Cette décision d’arrêter le rapatriement est contraire aux accords tripartites entre le HCR (Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés), la Mauritanie et le Sénégal. Par conséquent, c’est une décision unilatérale’’, a dit M. Wane, dans un entretien avec l’APS.Il a ajouté que cette décision traduit ‘’une volonté de ne pas rétablir les réfugiés dans leurs droits’’, comme le fait de ‘’renter au pays, récupérer leurs terres et leurs villages, l’accès à l’emploi et aux pièces d’état-civil’’.‘’Si les gens doivent rentrer, ils doivent avoir la garantie de la communauté internationale. Un retour qui n’est pas sous l’égide du HCR n’a aucune garantie’’, selon Mamadou Wane.
Non à la confusion !Note d’information publique(Sos-Esclaves)
Contrairement à l’information diffusée et reprise par la presse, la dénommé Oumoulimnine Mint Bakar Vall n’a pas été reconnue coupable, le 16 janvier 2011, de pratique esclavagiste, loin s’en faut. Pour les autorités, l’esclavage n’existe pas en Mauritanie. La susdite était simplement inculpée d’ « exploitation de mineurs » avec la complicité des mères de celles-ci. D’après le verdict, Oumoulimnine Mint Bakar Vall écope de 6 mois d’emprisonnement ferme et 200.000 UM d’amende ; les mères des deux fillettes subissent la même privation de liberté avec sursis. S’il s’agissait de juger l’esclavage, elles ne seraient pas poursuivies car il n’y aurait aucune raison à un tel acharnement.