Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2011

Mauritanie : cinquante ans après l’indépendance, l’élan brisé

CONSTRUCTION de nkttAu seuil de son indépendance, la Mauritanie avait tout à construire : l’État, l’unité nationale, l’économie. Cinquante ans plus tard, fragilisée par les dérives autoritaires et les putschs à répétition, elle cherche encore la voie du développement. Le 28 novembre 1960, c’est dans un hangar, à Nouakchott, que Moktar Ould Daddah proclame l’indépendance. La capitale n’est alors qu’un simple fortin de 5 000 âmes. La jeune République islamique de Mauritanie avec son million de km2 de superficie (deux fois la France), dont les deux tiers dans le Sahara, ne pos­sè­de presque au­cu­ne in­fras­truc­ture de ba­se, la Fran­ce co­lo­nia­le ayant pré­fé­ré concen­trer ses ef­forts sur les abords du fleu­ve Sé­né­gal et sur Saint-Louis, capitale de l’Afrique-occidentale française (AOF), et donc du territoire de la Mauritanie, jusqu’en juillet 1957.

L’opposition mauritanienne entre alliance et confusion

L´opposition mauritanienneDepuis l’élection de Mohamed Ould Abdelaziz, les rivalités refont surface au sein de l’opposition, et les coalisés peinent à trouver un positionnement clair face au chef de l’État. C’était un fidèle du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Avant d’en faire son Premier ministre, en mai 2008, ce dernier l’avait chargé de fixer les députés « indépendants » dans un parti, Adil, pour consolider ses assises. Quand « Sidi » est tombé, le 6 août 2008, il est tombé avec lui. Mais en Mauritanie, le nomadisme vaut aussi pour la politique.

 

 

Réfugiés: 5 200 personnes bloquées par un arrêt définitif du rapatriement

REFUGIÉS MAURITANIENSLa vague restante des réfugiés mauritaniens s’inquiète de son sort sur le sol sénégalais. Les autorités mauritaniennes auraient proclamé ‘un arrêt définitif du rapatriement des réfugiés’.Il s’agit de 5 200 personnes en attente de retrouver leur patrie. Ces réfugiés se trouvent, aujourd’hui, complètement déboussolés par une telle décision. C’est par un sit-in devant le siège du Haut commissariat aux réfugiés (Hcr) que des Mauritaniens ont manifesté, hier, leur désarroi. Réunis au sein d’une coordination des organisations de réfugiés mauritaniens au Sénégal, ils ont tenu à rencontrer les responsables de l’organe chargé de la gestion et de l’encadrement des réfugiés au Sénégal. Cela, pour recueillir des informations relatives à l’arrêt des autorités mauritaniennes du rapatriement des réfugiés. ‘Les opérations de rapatriement des Mauritaniens réfugiés au Sénégal, suite aux évènements interethniques entre les communautés arabo – berbères et négro – afrcaines en Mauritanie et au Sénégal, ont pris fin’, ont-ils découvert sur le site de l’agence mauritanienne d’information. Ainsi, arborant des brassards rouges, ces réfugiés ont assiégé, hier, la devanture du Haut commissariat aux réfugiés. Une entité signataire de l’accord tripartite avec le Sénégal et la Mauritanie de 2007, posant les termes de l’accompagnement du rapatriement des réfugiés. ‘L’heure est grave et nous voulons qu’on nous explique ce qui se passe’, soutiennent les réfugiés. Mais pour le commissaire du Hcr, ‘il n’y a pas (de) notification officielle venant des autorités mauritaniennes et faisant état d’un tel arrêt’. Ce qui semble soulager les délégués des réfugiés qui, déjà, entrevoyaient, à travers cette décision, un comportement raciste des autorités mauritaniennes.

Toutefois, les responsables du Hcr ont promis de prendre contact avec les autorités mauritaniennes afin de mettre la lumière sur cette affaire. Une ‘étude du communiqué’ demeure une assurance donnée dans le cadre de l’accord tripartite entre le Hcr, la Mauritanie et le Sénégal. ‘Nous allons réagir par rapport à cet élément de presse, en donnant la voix aux canaux normaux avec lesquels nous travaillons’, fait remarquer le responsable du Hcr.

Ce dernier révèle, par ailleurs, qu’un convoi de 50 réfugiés, encadré par ses services, est arrivé à bon port en terre mauritanienne. Ce qui n’empêche pas aux réfugiés de poser les difficiles conditions dans lesquelles vivent leurs compatriotes en Mauritanie. Il s’agit surtout des réfugiés installés au Mali, qui sont ‘totalement ignorés dans ce processus par les autorités mauritaniennes, maliennes et du Haut commissariat pour les réfugiés’. Les réfugiés ont également profité de leur rassemblement d’hier pour remettre au goût du jour la question relative aux terres confisquées et aux difficiles accès aux soins.

 

Abdoul Aziz AGNE -WALFADJRI

Déportés: le communiqué du Collectif des Elèves et Etudiants Rapatriés

 

 

deportés mauritaniensC’est avec inquiétude et désespoir que le Collectif des Elèves et Etudiants Rapatriés a accueilli le communiqué du Ministre de l’intérieur et de la décentralisation faisant état des l’arrêt définitif du rapatriement des réfugiés Mauritaniens en exil depuis 1989. En effet nous sommes inquiets et désespérés de savoir que l’Etat, qui avait fait un geste d’ouverture en nous tendant la main, a fermé la porte alors que nos camarades désirant rentrer sont encore et toujours de l’autre côté de la rive ou sous le ciel à travers le monde. Notre préoccupation demeure surtout le sort de ces jeunes Elèves-étudiants diplômés désirant tant rentrer dans leur terre d’origine et servir leur nation. Ils sont repartis entre les Universités et centre de formation à travers le monde et leur retour pourrait être un atout pour un pays qui a tant besoin de ressources humaines de qualité.

Manifestations nocturnes dans plusieurs quartiers de Dakar hier

DAKAR BRULEL’insoutenable souffrance des ménages privés d’électricité par la Senelec a finalement poussé les jeunes de plusieurs quartiers de Dakar à descendre dans la rue, hier, en début de soirée pour exprimer leur colère aux autorités étatiques. Opérant de manière spontanée à plusieurs endroits de la capitale sénégalaise, les jeunes manifestants ont d’abord envahi le croisement Castor avant que les manifestations ne se généralisent comme par effet d’entraînement pour toucher d’autres quartiers plongés dans le noir un peu après le crépuscule. C’est ainsi qu’à Sacré-Coeur, au niveau de la boulangerie Jaune, dans les Sicap Liberté 4, 5 et 6, aux allées du Centenaire, sur les deux axes routiers de la Voie de dégagement nord (Vdn), le relais a été pris par des manifestants sortis des ruelles obscures pour paralyser la circulation des voitures à l’aide de pneus incendiés sur la chaussée, de bacs à ordures et de branches d’arbres. Du côté de la Médina aussi ça a chauffé. Du côté de la rue 22×38, de la rue 23×6 également, des riverains ont bloqué le trafic sur pendant un bon moment avec les mêmes techniques de manifestation de protestation. Ainsi, sur tout le tracé de la rue 6 de la Médina, l’on pouvait apercevoir plusieurs points incandescents, comme une fournaise, du fait du nombre impressionnant de pneus et de douilles de lacrymogènes éparpillées un peu partout sur la chaussée. Il a en effet fallu l’intervention des forces de l’ordre pour que les grandes artères de la capitale, prises d’assaut par les jeunes manifestants, soient dégagées.

La police se déploie, fait usage de lacrymogènes et bloque les voies menant aux radios et télés de la place

Comme s’ils s’étaient passé le mot, ce sont des composantes d’une jeunesse déterminée que l’on pouvait voir essayer de tenir tête aux éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) de la police déployés nuitamment pour quadriller les différents points stratégiques menant au centre-ville et aux sièges des organes de presse du secteur de l’audiovisuel. C’est ainsi que le rond-point de Sacré-Coeur, sis près de la boulangerie Jaune, à proximité de la radio Sud-Fm, a été requis par les éléments de la police qui y ont finalement stationné une de leurs 4×4 pick-up remplie de logistique anti-émeute et d’hommes. Le même dispositif a été également constaté au rond-point Liberté 6 situé près de la chaîne de télévision Walf-Tv et devant les grilles de la Rts. De même, la Corniche ouest desservant la Radio futurs médias (Rfm) était surveillée comme du lait sur le feu, surtout dans le sens Université Cheikh Anta Diop Dakar-Plateau. Comme s’ils avaient compris qu’il fallait opérer ailleurs, d’autres jeunes se sont emparés du pont Sénégal 92 de Grand-Yoff. Les forces de l’ordre ont été obligées de se déployer vers la zone de Liberté 6 extension, de Keur Khadim et des Hlm Grand-Yoff pour rouvrir le pont que les manifestants avaient réussi à bloquer à l’aide d’ordures et de pneus incendiés. Au même moment, le populeux quartier de Fass chauffait avec des jets de pierres comme riposte face à la pluie de grenades lacrymogènes que les policiers envoyaient aux manifestants.

Imams Youssoupha Sarr prêche encore le boycott du payement des factures

Du côté de la banlieue de Dakar, rejetant toute idée de confrontation avec les forces de l’ordre, de saccages ou d’actes de guérillas, l’Imam Youssoupha Sarr du Collectif des habitants de Guédiawaye a lancé pour la énième fois le mot d’ordre de boycott du payement des factures d’électricité dues à la Senelec. Argumentant la pertinence de cette stratégie de lutte, le guide religieux de Guédiawaye a indiqué que «la situation est devenue insupportable même si les autorités gouvernementales sont en train de rechercher des solutions pour combler le déficit énergétique». L’autre argument avancé par l’Imam Youssoupha Sarr, c’est la rupture des obligations contractuelles de la Senelec envers ses abonnés. Si les clients de la Senelec payent leurs factures d’électricité, c’est pour être approvisionnés avec une quantité et une qualité d’électricité couvrant leurs besoins, a ajouté l’imam Sarr ajoutant que les membres dudit collectif sont en train de mener une vaste campagne de sensibilisation au sein des populations pour que le mot d’ordre de boycott soit, cette fois-ci observé par tout le monde.

SENEWEB