Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Yearly Archives: 2011

Débat télévisé sur l´esclavage en Mauritanie

altLa TVM diffusera, ce soir, le premier débat télévisé sur l’esclavage en Mauritanie. L’émission sera retransmise, en direct, à partir de 22 heures (GMT) et sera animée par Sidi Ould Nemine. Les invités seront Bamariam Koita, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ; le député d’Atar (UPR), Sidi Mohamed Ould Maham (avocat) ; Boubacar Oud Messsaoud, président de SOS Esclaves (première organisation de défense des esclaves et anciens esclaves en Mauritanie, créée en 1994 et autorisée seulement en 2006) et Aminetou Mint Moctar, présidente de l’Association Femmes Chefs de Ménages, organisation très active dans le domaine de droits humains et primée par plusieurs organisations internationales.

canalrim.info

Gbagbo, l’anti-héros a regagné le golf hôtel

altLaurant Gbagbo a été cueilli de son bunker par les forces Républicaines d’ Alassane Ouattara avec le soutien des forces de la Licorne et des casques bleus agissant sous mandat de l’ONU.Cette opération menée avec succès sans effusion de sang a permis de mettre fin à ce feuilleton rocambolesque au centre duquel l’ex- dictateur ivoirien jouait sa dernière carte qu’il a enfin perdue.Les images de cette chute piteuse ont tout l’air d’un film western. Gbagbo qui était un grand consommateur des films cow-boy incarnait de manière étrange les gestes d’acteurs de cinéma. Depuis son retrait dans sa résidence le personnage multipliait les maladresses et usait de son artillerie pour semer la terreur et provoquer des massacres à l’endroit de pauvres civils. L’entêtement de cet homme n’a d’égal que sa folie meurtrière et sa rage de rester au pouvoir. Pendant plusieurs jours la résidence bunkérisée de Gbagbo servait de QG pour la planification d’opérations de guerre et autres trafics perfides des richesses de la Côte-D’ivoire. Il espérait ainsi renverser miraculeusement la situation avec l’aide quelques uns de ses mercenaires. Ironie du, sort il se retrouve aujourd’hui comme dans un cauchemar dans le même endroit où il avait confiné son rival pendant quatre mois. Cette capture du chef de la gang a permis de faire tomber les rideaux sur cette parodie « gbagboènne ». Les ivoiriens qui ont beaucoup souffert des agissements de cet autocrate ont lâché un Ouf de soulagement à l’annonce de cette reddition forcée. Une fin humiliante de celui qui croyait jouer au héros. Mais n’est pas Lumumba ou Mandela qui le veut. Le nom de Gbagbo figure désormais dans les triste palmarès des personnages médiocres qui voulaient se passer pour les grands de ce continent et qui ont raté le rendez-vous avec l’histoire. Le masque est tombé laissant apparaître le vrai visage de l’homme qui avait défié le monde et piétiné la morale .La page de l’anti-héros ivoirien est terminée mais le plus difficile reste à faire. Le nouveau président ivoirien a la lourde tâche de pacifier le pays, réconcilier les ivoiriens et surtout relancer au plus vite les activités économiques et sociales du pays. Alassane Ouattara a les qualités d’un homme d’Etat capable de ramener la paix en Côte-D’ivoire. Il doit se mettre au boulot sans perdre du temps. L’appel lancé en direction des milices de Gbagbo à déposer les armes sera-t-il entendu ? Le temps des exactions ne doit pas se poursuivre avec la chute du dictateur. L’ONU doit continuer à apporter son soutien au désarmement des Snipeurs qui sèment la terreur. Mais il faut aussi filtrer les forces d’Ouattara pour les débarrasser d’éléments dangereux et inviter ses partisans à éviter les actes de vengeance. La paix en Côte d’Ivoire est une urgence pour ramener les civils déplacés et sécuriser les ivoiriens ainsi que les étrangers qui vivent dans ce pays très prospère. Puisse cette fin tragique d’un dictateur inspirer tous ceux qui refusent de céder le fauteuil à ceux qui ont été désignés par les urnes.

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR

En Afrique du Sud, la Commission vérité et réconciliation a libéré la parole

altJOHANNESBURG – La Commission vérité et réconciliation (TRC) sud-africaine a entendu plus de 21.000 témoignages de bourreaux et victimes de la période d`apartheid, une catharsis collective qui pourrait servir d`exemple à la Côte d`Ivoire du président Alassane Ouattara. En 1995, un an après l`élection de Nelson Mandela à la présidence, l`Afrique du Sud a mis sur pied cette commission pour explorer ses “peurs” et ses “douleurs” après le traumatisme de l`apartheid. “Nous avons pour mission de faire éclater la vérité sur notre sombre passé, d`enterrer les fantômes pour qu`ils ne reviennent pas nous hanter”, déclarait alors son président, le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu. Pendant trois ans, ses seize membres ont tenu des auditions publiques dans l`ensemble du pays pour recueillir la parole des auteurs de violences politiques, commises entre 1960 et avril 1994, et celles de leurs victimes. Si les crimes étaient politiques, les bourreaux pouvaient en échange d`aveux complets et d`excuses publiques obtenir une amnistie. Si leurs témoignages étaient édulcorés, ils retombaient dans le système judiciaire classique.


Au total, plus de 7.000 auteurs de violences politiques ont demandé pardon, mais seulement 850 l`ont obtenu. Pour éviter la polarisation de la société, la Commission a enquêté sur les crimes commis par le camp du régime d`apartheid, mais aussi par ses opposants, notamment du Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. Parmi les témoignages les plus proéminents, le tortionnaire du régime blanc Eugene de Kock a révélé à la barre comment des dizaines de militants ANC avaient été torturés et tués par la police secrète.
Avec réticence, la flamboyante Winnie Mandela, l`ex-femme du président, a également comparu devant la commission en raison de violences commises par ses partisans dans les dernières années de l`apartheid. Par ailleurs, le processus ouvrait la porte à une système de compensations
pour les victimes ou leurs familles. Le modèle de la TRC sud-africaine est généralement loué pour ses vertus de thérapie collective et a été depuis appliqué dans de nombreux pays, dont le Burundi ou le Liberia. Mais en Afrique du Sud, il a laissé certains frustrés. La plupart des leaders de l`apartheid, dont l`ancien président PW Botha, ont refusé de témoigner, donnant l`impression que seuls les seconds couteaux étaient exposés.
Du côté des victimes, les compensations ont souvent été jugées trop faibles, et trop longues à venir. La famille de Steve Biko, le leader du Mouvement de la consience noire tué en 2007 par la police, s`est également opposée à un processus qui lui “volait” le droit à réparation.

 

AFP

Le discours du Président Alassane Ouattara

altVoici le texte du premier discours prononcé lundi soir par Alassane Ouattara après l`arrestation dans Abidjan de son rival, l`ex-président Laurent Gbagbo :

“Notre pays vient de tourner une page douloureuse de son histoire. Après plus de quatre mois de crise post-électorale émaillée par tant de pertes de vies humaines, nous voici enfin à l`aube d`une nouvelle ère d`espérance.

Après plusieurs semaines d`affrontements inutiles, l`ancien chef de l`Etat a été arrêté ce lundi par les forces républicaines de Côte d`Ivoire. Comme tous les Ivoiriens épris de paix, nous aurions voulu que le transfert du pouvoir se fasse autrement.

Cependant, nous voulons rassurer les Ivoiriens et la communauté internationale que toutes les dispositions sont prises pour assurer
l`intégrité de Laurent Gbabgo, de son épouse et de tous ceux qui ont été appréhendés.

Je demanderai au Garde des Sceaux d`engager une procédure judiciaire à l`encontre de Laurent Gbagbo, de son épouse et de ses collaborateurs. Il leur sera réservé une procédure digne et leurs droits seront respectés.

J`en appelle donc à tous mes compatriotes qui seraient gagnés par un sentiment de vengeance à s`abstenir de toute acte de représailles et de
violences.

Je réitère ma volonté de mettre en place une commission vérité et réconciliation qui fera la lumière sur tous les massacres, crimes et autres
violations des droits de l`homme.

Aux jeunes transformés en miliciens, ils doivent comprendre que leur combat n`a plus de sens. Je leur demande donc de déposer leurs armes.

Aux populations qui ont tant souffert, je partage leur douleur et je leur demande d`avoir foi en l`avenir.

Mes chers compatriotes, pour un retour à l`ordre et au calme j`ai demandé à la police nationale, à la gendarmerie nationale, aux forces républicaines et aux forces impartiales, de veiller à la sécurisation des personnes et des biens à Abidjan et sur toutes les parties du territoire.

Je demande à tous mes concitoyens de tout faire pour que la paix revienne définitivement dans notre pays. Aujourd`hui une page blanche s`ouvre devant nous, et c`est ensemble que nous allons écrire l`histoire de la réconciliation.

“Ne me tuez pas!”: Gbagbo à l`instant du K-O

altNe me tuez pas!”: ce sont les premiers mots qu´a prononcés, selon un témoin, l´ex-président ivoirien Laurent Gbagbo quand ses tombeurs sont venus le chercher lundi à sa résidence d´Abidjan, humiliant épilogue d´une décennie de règne mouvementé. “Il y avait des mines un peu partout dans la cour” de l`imposante demeure, raconte à l´AFP un élément des Forces républicaines (FRCI) de son rival Alassane Ouattara. M. Gbagbo s´y était retranché depuis une semaine devant l´offensive des FRCI, appuyées par des frappes aériennes de la France et de l`ONU. “Nous avons des éléments qui ont été blessés, qui ont marché sur les mines qui étaient installées dans la cour”, poursuit le combattant.“On a jeté des gaz lacrymogènes dans la maison et puis le commandant Vetcho (l`un des chefs militaires FRCI) est rentré”.“Quand il s`est retrouvé face à Gbagbo, devant son bureau, la première phrase que Gbagbo a dite, c´est: “ne me tuez pas“, affirme-t-il.
 
“Ils lui ont fait porter un gilet pare-balles et puis le commandant Vetcho, le commandant Wattao, Chérif Ousmane, Morou Ouattara (trois autres chefs FRCI) ont formé un blocus pour le protéger parce que certains de nos éléments voulaient en finir avec lui tout de suite”.

“On l`a mis dans un 4×4 de Wattao, à l´arrière, et on l`a conduit directement” au Golf Hôtel, QG du camp Ouattara dans le même quartier de Cocody (nord), indique ce témoin.

“On l`a fait entrer discrètement dans l´hôtel. Il était protégé par des éléments de la sécurité des FRCI et des gendarmes de l´ONU”, a dit un autre témoin.

“J´ai vu (son épouse) Simone arriver dans le hall, elle portait une longue robe. Les gars de la sécurité des FRCI essayaient de la protéger de la foule qui tentait de la frapper. Malgré ça, il y en a certains qui, semble-t-il, ont réussi à lui donner quelques coups, lui tirer les cheveux. On entendait les gens l`insulter, la traiter de +sorcière, guenon, escadron de la mort+”, a-t-il dit.

Selon le combattant pro-Outtara, “les gens ont arraché son foulard, l`ont déchiré, ils disaient qu´ils allaient garder ça en souvenir”.

L`ex-homme fort d´Abidjan et sa femme ont été placés dans une suite, et leurs proches dans d´autres pièces, a-t-il précisé. “Il y a des soldats onusiens et des FRCI pour sécuriser tout ce monde”.

La télévision TCI, symbole du camp Ouattara, diffusait lundi en boucle des images aussitôt historiques, aux airs de catharsis pour une bonne moitié du pays: celles d`un Laurent Gbagbo K-O dans sa suite, assis sur un lit.

Des photographies montrent, à l´autre bout du lit, son épouse hirsute, hagarde et prostrée, les yeux clos. Cette fervente chrétienne évangélique a l`air plongée dans ses prières.

Après la chute, l`ancien numéro un est un sexagénaire épuisé et bedonnant, en sueur et en maillot de corps, entouré de FRCI, de son fils Michel – un métis né d`un premier mariage avec une Française – qui vient juste d`échapper aussi à un lynchage, du ministre de l`Intérieur de M. Ouattara, Hamed
Bakayoko, et de Wattao.

Dernière humiliation: l´un des hommes l`aide à retirer sa chemise, son fils lui tend une serviette blanche avec laquelle il s´éponge le visage ainsi que les aisselles, puis on l`aide à enfiler une autre chemise.

  AFP