Monthly Archives: May 2018
Mauritanie: vers un recensement à vocation électorale
La Mauritanie va connaître au cours des prochaines semaines un recensement à vocation électorale visant la mise à ce jour de son fichier à la veille d’une série de scrutins prévus en 2018 et 2019.
Une convention pour la réalisation de cette opération a été signée dimanche 27 mai dans l’après-midi entre le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Ethmane ould Bidiel, et le directeur général de l’Office national des statistiques, Mohamed Moctar ould Ahmed Sidi.
Quelques jours avant la signature de cette convention, le communiqué sanctionnant la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres du jeudi 24 mai, avait annoncé l’examen et l’adoption d’un projet de décret «fixant les modalités d’un Recensement administratif à vocation électorale (RAVEL)».
Un décret dont l’objet «est de permettre à la Commission nationale électorale (CENI) d’organiser un Recensement administratif à vocation électorale (RAVEL) en vue de l’établissement du fichier devant servir de base à l’organisation des prochaines échéances électorales».
Le dernier chiffre des inscrits sur le fichier électoral en Mauritanie tourne autour de 1,3 million d’individus pour une population estimée à 3,45 millions d’habitants par un Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) effectué en avril 2013.
Dans une déclaration faite à l’Agence mauritanienne d’information (AMI) à l’issue de la cérémonie de signature, le vice-président de la CENI, Ethmane ould Bidiel, a affirmé «la disponibilité entière de l’institution pour se concerter et collaborer avec l’ensemble des partis politiques, les organisations de la société civile et tous les acteurs impliqués dans le processus électoral pour assurer la réussite du RAVEL, qui sera précédé d’une large campagne de sensibilisation».
La CENI est composée des représentants de la majorité et de l’opposition dite modérée, ayant participé à un dialogue national organisé en septembre/octobre 2016.
Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) ne sont pas représentés au sein de cette commission.
La composition de la CENI est contestée par l’institution de l’opposition, qui a introduit un recours devant la chambre administrative de la Cour suprême en vue de procéder à la réparation de son exclusion «en violation de l’article 06 de la loi portant création de la commission électorale».
La Mauritanie va vers un agenda électoral prévoyant des législatives, des régionales et des municipales en 2018, ainsi qu’une élection présidentielle en 2019.
le360.ma
senalioune
Le gaz mauritano-sénégalais exporté hors de l’Afrique
La société britannique, British Petrolium a révélé que le gaz qui sera produit depuis « la grande tortue », à la frontière mauritano-sénégalaise sera exporté hors du continent africain.
Selon le directeur chargé du développement des activités gazières de la société, le gaz qui sera produit en 2021 sera destiné aux marchés européens, américains et asiatiques.
Dans une interview accordée à une revue spécialisée, le responsable de BP prévoit un intérêt et un choix pour le marché sud américain, notamment le Brésil, en plus d’une possibilité de concurrence sur le marché asiatique.
La Mauritanie et le Sénégal avaient signé en février dernier, lors de la visite du chef de l’état sénégalais à Nouakchott, Macky Sall, un accord de coopération pour le développement de l’exploitation du champ gazier « la grande tortue-Hmeyim », découvert à la frontière entre les deux pays.
saharamedias
Participer à des élections administrées, c’est accepter la corruption
– Ould abdoul Aziz et ses collaborateurs persistent dans leur vieille logique de maintenir la force comme méthode de gestion politique d’un pays au bord de la guerre civile. Lui et ses soutiens ont tort. A regarder de près, on voit encore venir des complots, des astuces pour se débarrasser d’une inquiétude qui planerait sur le pouvoir actuel.
En effet, à chaque fois que des menaces planaient, le régime, ses stratèges et son réseau de renseignement se résignent dans des actions qui révèlent l’objectif visé, celui d’imposer, une stratégie « gagnante » évacuant de facto les questions qui ont « droit de veto » telles la question de la cohabitation longtemps négligée et éloquemment banalisée par la quasi-totalité des acteurs de l’écosystème politique. Depuis quelques jours ou semaines voire même des mois, on voit l’état qui se déploie dans tous les sens afin de préparer les opinions aux forfaitures. L’état met la forme.
Il adresse des lettres savantes, çà et là, il invite des personnages a des concertations dont certaines seraient même secrètes mais, au-delà de ces poncifs, le pouvoir envisage sa perpétuation, son maintien et aidé en cela par une opposition qui calcule les urgences, celles qui la placerait dans l’arsenal étatique prochain (Gouvernement, parlement, conseils régionaux et autres « belles perspectives » préparées pour corrompre……).
Qu’il s’agisse du mandat qu’on chercherait à déverrouiller, ou de la menace que ferait peser une éventuelle coalition des opprimés ou des menaces liées au manque d’argent public qui a toujours servi pour truquer les élections, le pouvoir arrive toujours à inventer quelques stratégies pour s’en sortir afin de Conserver le pouvoir et à pervertir la mission régalienne de l’État. Le manque de volonté politique, de courage de notre Élite nous place dans une situation permanemment dangereuse pour tous les mauritaniens arabes ou noirs, riches ou pauvres, opprimées ou oppresseurs. Il est inadmissible et insupportable de vivre dans une société ou l’élite gouvernante est préoccupée journellement par le tripatouillage, la manipulation de certaines forces sociales dans le seul dessein de légitimer ses forfaitures pensées, murmurées et prêtes à être servies aux populations.
En remontant l’échelle du temps récent, on s’aperçoit que le pouvoir a toujours adoptée une telle stratégie pour faire passer ses forfaitures et que les populations et l’opposition officielle ont souvent toujours acceptées ces dernières au nom d’une mensongère stabilité sociale.
Notre inquiétude, à nous, repose sur un présupposé que personne ne peut contester : Notre pays est depuis belle lurette sur une zone de turbulence suite a toutes ces innombrables politiques hasardeuses et désastreuses que son élite majoritairement arabe à imposer via une dictature habillée en démocratie.
Nous ne reviendrons pas, outre mesure, sur les bêtises commises par les régimes successifs et mais nous attirons la classe politique sur les desseins non avoués du régime qui, par la distribution de postes de députés et de conseillers régionaux via des élections administrées par la présidence et le ministère de l’Intérieur, de bien réfléchir et ne pas se laisser tromper par les prochaines mascarades électorales aux prix de sacrifier et différer la résolution des questions fondamentales qui nous enlisent. C’est en acceptant de se jeter dans des élections administrées et pipées que nous participerons, grandeur nature, a la banalisation des injustices politique, économique, culturel, social qui fondent le fonctionnement de l’état.
C’est paradoxal et scandaleux que de constater que bon nombre de partis dits de l’opposition, ne sont même pas favorables à faire de la question noire ou de la cohabitation une priorité lui substituant une sorte de course effrénée aux élections et/ou de gouvernement élargi comme fondamentaux à la résolution des contentieux. Il est inadmissible qu’une opposition se cantonne à exiger des élections transparentes là où elle devait exiger les fondamentaux qui garantiraient la paix sociale surtout dans un pays où l’état n’a jamais joué son rôle régalien.
Il y’a, on ne cessera jamais de le rappeler, une posture à prendre face à une demande sociale forte ; Les Mauritaniens veulent la paix, la justice et un état de droit qui passe par le courage des politiciens à faire des sacrifices durables pour que nous puissions mériter un pays stable.
Or ce à quoi nous assistons, c’est cette frénésie préélectorale, qui semble être inscrite au génome politique mauritanien et qui a toujours servi le pouvoir en place. Il y’a une espèce de complaisance, de ruée vers les l’assemblée, les mairies et les nouveaux conseils régionaux oubliant terriblement les expériences passées et récentes dans lesquelles l’état a eu main basse sur toutes les élections et au finish, on est retourne à la case de départ avec les même symptômes : élections truquées, police déployée, tortures, questions de fond banalisées, terres expropriées, TV et radios déversant les discours sacrés du raïs, mainmise du parti-état, recyclage du personnel de Taya, Ely, SIDIOCA etc.)
! Les prochaines élections ainsi que celles qui l’ont précédées nous ramènent déroulent le même schéma typique désolant du point initial, de la fameuse case de départ, du blocage et de l’éternel recommencement. On revient extraordinairement dans ce climat d’un Etat FORT qui réprime, corrompt, violente et dont les supplétifs locaux sont aussi arrogants que celui qui incarne cet état. Alors va-t-on tirer les leçons de nos échecs et humiliations passés ? Ou allons-nous simplement subir et encore subir et toujours subir ? Cet état de fait renversant et cette espèce de compétition entre Hommes politiques de l’opposition explique et justifie en grande partie le maintien du statu quo actuel celui d’un pouvoir qui pour se maintenir manipule, corrompt et impose sa philosophie. Alors pourquoi participer sans conditions ? Que cherchent-ils ces hommes politiques toutes obédiences confondes ?
A notre sens, l’opposition démocratique réunie ou non au sein du FNDU devrait penser à une alternative autre que celle de la participation aux futures élections truquées et administrées. En effet, dans une élection administrée, les résultats sont pipés d’avance et l’état qui l’organise aura la latitude de distribuer des quotas a une opposition disciplinée, celle qui, en toute conscience à été complaisante participant à légitimer les forfaitures. Subséquemment les problématiques nationales et les questions de fond en prendront un sacre coup……….
Il nous semble donc plus lucide et cohérent de ne pas jouer le jeu du pouvoir mais d’adopter une stratégie de boycott massif, actif et soutenu mais aussi préparer les mauritaniens et la société pour endurer le boycott massif…
Source: Adama NGAIDE
Elections municipales, régionales et législatives : Appel solennel de la part de Biram Dah Abeid
Biram Dah ABEID – Je m’adresse ici à toutes les militantes et militants IRA de part le monde : en Afrique, en Amérique, en Asie et en Europe.
Je les informe que IRA Mauritanie, malgré les obstacles que le régime en place en Mauritanie n’a cessé de mettre sur son chemin, a réussi à avoir un parti politique à travers lequel on va prendre d’assaut les conseils municipaux, les conseils régionaux et la chambre du parlement mauritanien au cours des prochaines élections en 2018.
Nous sommes donc maintenant en train de préparer l’Europe pour mener la bataille électorale, dans toutes les communes de la Mauritanie, dans toutes les circonscriptions électorales de la Mauritanie, dans toutes les régions dans tous les départements dans toutes les villes, dans tous les villages.
Nous avons urgemment besoin de toutes les ressources humaines que vous êtes, vous, les membres de l’IRA qui êtes en Afrique, en Amérique, en Europe, en Asie.
Nous avons besoin de votre charisme sur le terrain, de votre savoir-faire militant, de vos contributions en tant que candidats sur nos listes, pour les municipales, pour les régionales, pour les législatives.
Nous avons besoin de vous en tant qu’électeurs, votants.
Nous avons besoin de vous en tant que leaders locaux, dans vos communes, dans vos départements, dans vos régions.
Nous avons besoin de vous en tant que cadres et encadreurs de cette bataille historique qui va présider au changement total et radical de la carte politique en Mauritanie.
Car des personnes qui sont éduquées et formées dans l’idéologie de l’IRA, dans le discours de l’IRA, dans les pratiques militantes et dans l’honneur de la démarche de l’IRA : ce sont ces personnes, femmes et hommes, qui vont prendre les destinées dans la majeure partie des communes des conseils régionaux, et aussi dans les postes du parlement Mauritanien.
Nous vous invitons donc, je vous invite solennellement, moi, Biram Dah Abeid, à venir en Mauritanie, à préparer votre retour en Mauritanie. Et ce, au plus tard à partir du 15 Juin prochain, 15 Juin 2018 pour préparer le dépôt et l’organisation des listes : un ordre de bataille électoral des troupes de l’IRA dans vos villages dans vos communes, dans vos départements dans vos régions, à partir de début juillet : échéance de dépôt des listes candidates pour les compétitions aux élections municipales régionales et législatives.
Je vous promets la victoire, je vous promets le changement.
cridem
Je vous promets l’espoir de voir vos engagements couronnés de succès constitutionnels inédits en Mauritanie.
Je vous remercie.
cridem
Mauritanie : la palme d’or de la pauvreté à Ould Aziz
89 pour cent des mauritaniens sont des pauvres. Un chiffre qui place le pays derrière tous les pays africains et arabes. Ce taux le plus élevé du monde est souligné par un rapport des Nations-Unies en partenariat avec la ligue arabe et l’Université d’Oxford en Grande-Bretagne.
Les mauritaniens sont aujourd’hui les plus pauvres de la planète. Un grand recul durant ces dernières années dont les causes profondes sont liées à la gouvernance du pays depuis 2009. La Mauritanie recèle beaucoup de ressources naturelles, le fer, le cuivre, l’or, le poisson et même le pétrole et bientôt le gaz avec seulement une population qui ne dépasserait pas les 4 millions.
Un paradoxe qui fait que le pays détient aujourd’hui la palme d’or de la pauvreté avec un taux de 89 pour cent. Les observateurs ne sont surpris de ce chiffre révélé par un rapport des Nations-Unies en partenariat avec la ligue arabe et l’Université anglaise d’Oxford.
Cette pauvreté traduit en réalité l’accaparement des richesses naturelles du pays par le président Ould Aziz lui-même et ses proches issus de sa tribu ou de l’armée. Une corruption dénoncée régulièrement par l’opposition. De récents rapports indépendants ont souligné cette corruption à tous les rouages de l’Etat qui a finalement fait fuir les investisseurs étrangers.
Ces résultats décevants résident dans la mal gouvernance du président mauritanien et pourtant qui avait fait de la lutte contre la pauvreté son principal cheval de bataille. Après presque deux quinquennats le pays est au bord de la famine surtout dans les régions de l’Est et du Sud confrontées à une grave sécheresse depuis quelques années.
Bakala KANE
Kaasataya