Daily Archives: 09/04/2018
Arrestation d’un membre d’Ewlade Leblade : Me Koureychi Ba dénonce “un coup fourré” du Sénégal
Seneweb – La vie de Lemrabot Ould Alioune Dieri, le disc-jockey (Dj) du célèbre groupe de rap mauritanien Ewlad Leblad est en danger. Interpellé à son domicile sis à la cité Keur Gorgui par la police sénégalaise, samedi dernier, il risque une expulsion vers son pays. Son avocat, Me Cheikh Khoureychi Ba a tenu à alerter sur sa situation.
“Réfugiés au Sénégal pour fuir les exactions du régime de Nouakchott, étant toujours dans l’attente de la régularisation de leur statut de Réfugiés, mes clients m’ont rendu visite nuitamment le jeudi 5 avril dernier pour échanger sur la portée réelle du rendez-vous que le Bureau du Hcr (Haut-commissariat des réfugiés) de l’Organisation des Nations unies (Onu) m’a chargé de leur notifier pour ce lundi 9 avril 2018, à 10 heures. Ce rendez-vous était évidemment une quête pressante pour le groupe Ewlad Leblad dont les productions font fureur sur le net et dans leur propre pays”, renseigne Me Khoureychi Ba.
Le groupe n’a pu se rendre à leur rendez-vous, en raison de l’arrestation d’un des leurs. Et ce, “en l’absence du leader du groupe et de ses amis”, indique leur avocat. Qui craint “un coup fourré du côté des autorités sénégalaises” qui veulent extrader les rappeurs dans leur pays d’origine alors qu’ils avaient échappé à une tentative d’assassinat le 26 février 2016 à Yoff à Dakar.
Selon l’avocat, l’enquête ouverte à la gendarmerie de la Foire, n’a abouti à rien.
Auteur: Youssoupha MINE – Seneweb.com
TPMN condamne la conspiration du silence face à la découverte du charnier de Benamira
Une unité de la gendarmerie nationale a découvert, il y a de cela quelques jours, un nouveau charnier du côté de Benamira, dans le nord du pays. La macabre découverte, constituée de quinze ossements humains dont neuf avaient les mains liées dans le dos, aurait eu lieu le 25 mars dernier comme un pied de nez du destin, un cinglant démenti au mensonge éhonté du régime raciste et esclavagiste de Mohamed Ould Abdel Aziz qui dit avoir soldé la question du passif humanitaire en décrétant justement cette journée comme celle de la réconciliation nationale. Ces ossements sont vraisemblablement les restes de quelques-uns des centaines de militaires négro-africains massacrés dans les camps-mouroirs de Ould Taya pendant le génocide contre la communauté noire des années de braise (1986 1992).
Ainsi donc après Inal, Azlatt, Teydoumale, Jreida, Sorymalé, Wothie et autres, un nouveau nom, celui de Benamira, vient s’ajouter à la longue et macabre liste de ces localités symboles de l’horreur et de la bêtise humaine dans notre pays. La terre martyrisée de Mauritanie na d’ailleurs sans doute pas fini de révéler ses secrets tant les tueries et exécutions extra-judiciaires ont essaimé le pays.
Touche pas à ma nationalité :
condamne avec la plus grande énergie la conspiration du silence, entretenue par le gouvernement mais également par la plupart des partis d’opposition dits pourtant progressistes, autour de cette macabre découverte qui vient nous rappeler un passé pas si lointain mais qui surtout continue de nous hanter à travers d’autres formes plus sournoises d’exclusion et de négation de la communauté noire de Mauritanie comme le génocide biométrique.
rappelle au régime de Mohamed Ould Abel Aziz que la réconciliation ne se décrète pas et exige, encore une fois, l’abrogation de la scélérate loi d’amnistie de 1993 qui protège les génocidaires
exige du régime de mettre la lumière définitivement sur ces pages les plus sombres de notre jeune histoire et de faire uvre de justice, de réparation et de mémoire pour qu’enfin les Mauritaniens puissent s’adonner au défi du combat contre le sous-développement.
Nouakchott, le 07 avril 2018
Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane DIA
La Mauritanie dans le collimateur de proches de Donald Trump
Mondafrique – Six parlementaires proches de Donald Trump au Congrès américain ont critiqué un prêt du Fonds Monétaire International (FMI) à la Mauritanie, affirme notre confrère Yassine Chamakh de « CAJ News ».
Six parlementaires républicains proches de Donald Trump ont décidé d’en appeler à la Maison Blanche pour condamner un régime qui s’affiche pourtant comme un allié de Washington en Afrique. Ces membres du Congrès ont aussi écrit à Christine Lagarde, chef du FMI, pour lui demander d’arrêter de financer la République islamique de Mauritanie.
Cette démarche repose sur une condamnation du président mauritanien Aziz dont le gouvernement est accusé de vol, d’esclavage, de corruption et d’un « odieux bilan des droits de l’homme ».
Cette lettre adressée au FMI et datée du 5 mars, a été signée par une poignée de noms qui ont soutenu Trump dès début de son ascension et qui sont tous essentiels pour faire passer ses projets de loi au Congrès. Les six élus sont Mark Meadows, Thomas Garrett, Gus Bilirakis, Jeff Duncan, Lee Zeldin et Scott Perry.
Ces trois derniers siègent à la commission des Affaires étrangères, tandis que le premier, Mark Meadows, représentant de la Caroline du Nord, est l’un des amis les plus proches du président. Il préside le Freedom Caucus, un groupe de 40 hommes politiques qui ont les moyens de faire ou défaire une loi.
Le FMI avait récemment approuvé une ligne de crédit de 163 millions de dollars. Les membres du Congrès prétendent eux, que cet argent va enrichir président Aziz, qu’ils accusent de fausser des contrats dans tous les types d’affaires, avec des pots de vin et la corruption.
Ces membres prétendent aussi qu’Aziz a refusé l’entrée dans le pays à des groupes de défense des droits humains, et qu’il a employé la torture et détenu des dirigeants de l’opposition sans motif. “Si le président Aziz, concluent les parlementaires, continue à promouvoir un environnement méconnaissable aux normes internationales, alors le patron du FMI devrait mettre fin au financement pour s’assurer que le fonds ne deviennent pas complices du régime Aziz“.
Par La rédaction de Mondafrique