Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 24/04/2018

Spectre des sans papiers : Des populations non reconnues par la Mauritanie et rejetées par le Mali ( photos)

كبار التجمع السكاني في مكان الاجتماع الخاص بهم والمعروف باسم: « Nous ne voulons pas les services de  santé,ni  de l’éducation, ni les denrées alimentaires à bas prix. Tout cela est secondaire  pour  nous. Ce que nous demandons et insistons à avoir , parce qu’il nous perturbe  profondément , ce sont les papiers de l’état civil.

Il n’y a pas une famille qui ne compte des membres  interdits d’obtenir des papiers, et c’est un problème. La Mauritanie nous empêche d’obtenir  ses papiers,bien que nous soyons nés ici, nous vivons ici sur le territoire mauritanien, le Mali ne nous reconnaît pas non plus».

C’est ainsi que parle avec amertume, Haidda Carmago Fofana du village de «Mint Hmeidit» dépendant de la Moughataa de Djiguenni  :

«Sur chaque 100 personnes dans ces villages frontaliers, il n’y en a que 20 qui disposent de documents d’identité. Les restants  en sont empêchés, car leur sont imposées  des conditions impossibles à remplir , ce qui est très gênant  et dérangeant pour nos vies en général.».

Fofana  se trouve assis au milieu du village,  dans la place publique   dit « Ajanki », lieu où se discutent    les affaires du village :

« Je suis né dans cette région, notre village a grandi avant la ville de Djiguenni,  Notre priorité et notre seule demande est d’obtenir les papiers d’identité, si nous ne les obtenons pas c’est que nous n’existons pas et n’avons  aucune valeur , donc nous n’avons pas besoin  d’autres services.  »

« Ils nous demandent des conditions impossibles, comme la recherche des origines d’une femme  arrivée ici il y a 40 ans, ou plus, et son âge approche les  100 ans  »

« Pourquoi n’ont-ils pas recours à des procédures moins compliquées? », a-t-il demandé. « Ils peuvent interroger les habitants de chaque village concernant  les populations qui s’ y trouvent ou les responsables du village.

« Quand quelqu’un  vous  donne  le nombre et les noms de ses enfants , vous devez les enregistrer,De même que le nombre et le nom des épouses doivent être enregistrés.  »

Fofana a parlé de l’impact de la question des papiers administratifs  sur ses parents qui sont à l’extérieur du pays, soulignant  chaque famille connait le même problème dans les villages frontaliers avec le Mali.

Bande  frontière :

Le problème des cartes d’identité se pose au niveau de  plusieurs villages à forte   présence de  Soninkés  et  quelques autres  races mauritaniennes.

Parmi ces rassemblements figurent Afrini, Bouganatt , Mint Hmeidit , Tichilit et Ould  Boudou, qui s’étendent le long de la frontière dont ils sont séparés   de 5 à 25 km.

Le spectre de « sans papiers  » plane sur ces  populations  que  les autorités mauritaniennes empêchent d’obtenir les documents de l’état civil ,et n’ont pas, comme ils le confirment, d’autres moyens de les obtenir .

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Pour lire la totalité du reportage : http://www.alakhbar.info/?q=node/10661

Traduit par Adar.Info

Mauritanie: un an de prison contre des auteurs d’insultes à caractère esclavagiste

Mauritanie: un an de prison contre des auteurs d’insultes à caractère esclavagisteLa Cour de répression de l’esclavage de Nouakchott a rendu, lundi soir, deux jugements portant sur des peines de prison et des amendes, au terme de sa première audience depuis sa création en 2015, a-t-on constaté.

Elle a prononcé une peine d’un an de prison ferme contre l’auteur d’insultes à caractère esclavagiste et à une amende de 25.000 ouguiyas MRU à verser au Trésor public.

La cour a décidé la même peine et la même amende contre un second prévenu pour le même chef d’accusation, avec une compensation de 100.000 ouguiyas MRU au profit de chacune de ses deux victimes.

Mais la Cour a reporté, pour vice de forme, le procès d’un troisième prévenu accusé de pratiques esclavagistes.

La Mauritanie avait annoncé, il y a deux ans, la création de trois cours spécifiques pour le traitement des plaintes à caractère esclavagiste.

Ces cours se trouvent à Nouakchott, Nouadhibou et Nema (extrême Est) et couvrent chacune une partie du territoire mauritanien.

Selon le gouvernement mauritanien, l’esclavage n’existe pas dans le pays, même si ses séquelles perdurent encore, ce que rejettent les organisations de droits de l’Homme.

Amnesty International a récemment publié un rapport dans lequel elle estime que la Mauritanie contient aujourd’hui quelque 43.000 esclaves.

Officiellement aboli dans ce pays depuis 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être classé « crime contre l’humanité » et qualifié « d’imprescriptible » par une nouvelle loi en août 2015.

source MOO/te/APA

 

Via chezvlane
 
ADRAR-INFO