Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 27/04/2018

5e Anniversaire du Manifeste pour les droits politiques, économiques et sociaux des Harratine : Vers deux marches ?

altLes préparatifs du 5e anniversaire du Manifeste pour les droits politiques, économiques et sociaux des Harratine  battent leur plein pour  l’organisation  de la marche du 29 avril. Et pour éviter  de marcher dans  la division,  des discussions  ont été nouées entre le deux camps.

Mais, selon nos sources, les deux camps du  Manifeste  pourraient  marcher  séparément, comme l’an dernier. Les discussions  engagées entre les deux tendances  et qui  se  poursuivent encore peinent  aujourd’hui à aboutir. Et pour cause. 

L’aile du Manifeste présidé  par Mohamed Vall Handeya, qui se dit  disposé et ouvert pour  parvenir à une marche unique s’oppose  à ce qu’il  appelle  le « monopole du discours » de la marche  par le camp  que préside,  depuis quelque temps,  Me Id Ould  Mohameden, en remplacement de Boubacar Ould Messaoud. En clair, Ould Handeya et ses amis exigent  qu’il y ait deux discours, ce que les autres refusent. Il faut rappeler que lors de sa première marche, le directoire du Manifeste avait opposé un niet à IRA  dont le président voulait prendre la parole, et les militants  brandir leurs slogans.

Pour sa part,  Samory Ould Beye  membre du directoire du Manifeste, joint par Le Calame  ajoute:  « nous restons ouverts   aux autres, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle des démarches ont été entreprises auprès de l’autre  tendance,  mais il n’y a pas de conditions ou de préalables  à une marche unique du  Manifeste ». Ce qui ne tempère pas pour autant   l’optimisme du  président  du Manifeste, Me  El ID Mohameden  M’Bareck  qui ose croire que  la raison finira pour l’emporter, si   tant et que tous visent  un même objectif qui a présidé à la création de cette plate forme, à savoir créer un cadre unitaire d’échanges et de propositions. Un optimisme que partage Ould Handeya qui dit espérer toujours une solution de dernière minute, ce qui ne l’a pas empêché, lui et son camp de prendre leurs  précautions  en déposant une demande d’autorisation de la marche.

Me Id  a ensuite révélé  que la Marche de cette année sera placée sous le signe de solidarité  avec les nombreuses   femmes Haratine   envoyées  en Arabie Saoudite comme domestiques  et dont une partie est revenue et vit dans des conditions particulières. Ainsi ajoute-t-il,  les marcheurs diront non à cette pratique, et clameront que  la femme n’est pas une marchandise à vendre.

Pour Samory Ould Beye, l’ « envoi  de milliers de femmes Haratine ressemble fort à une déportation dont l’objectif est de  réduire cette composante. »

Pendant que les contacts se poursuivent, les deux camps ont chacun déposé une demande d’autorisation  pour le dimanche. Me Id  indique que  leur marche ira de la mosquée Marocaine   à la mosquée Ibn Abass, en passant par la Polyclinique et  l’état major de la garde. Celle  dirigée par  Ould Handeya  s’ébranlera  du carrefour Madrid  vers le carrefour foire (El Mina). 

le calame

Mauritanie: Communiqué du conseil des ministres

ALAKHBAR (Nouakchott) -Le Conseil des Ministres s’est réuni le Jeudi 26 Avril 2018 sous la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République.

 

Le Conseil a examiné et adopté les projets de décrets suivants:

 

– Projet de décret modifiant certaines dispositions du décret n° 2015-047 du 26 février 2015 fixant le statut particulier des corps des gestionnaires des ressources humaines des administrations de l’Etat et de ses Etablissement Publics à caractère administratif.


Le présent projet de décret vise à conformer la structure du corps des gestionnaires en ressources humaines à celle des autres corps des fonctionnaires. Il institue également une distinction entre l’appartenance au corps et l’exercice à titre provisoire de taches de gestion du personnel en vertu de l’occupation de fonctions de responsabilités liées à cette gestion.

 

– Projet de décret portant nomination du Président et des membres du Conseil d’Administration de l’Institut Supérieur d’Enseignement Technologique de Rosso (ISET).


– Projet de décret modifiant certaines dispositions du décret n°2009-161 du 29 avril 2009, modifié, portant création, organisation et fonctionnement de l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises.

 

Le présent projet de décret vise le renforcement du mécanisme de gouvernance administrative, managériale, et académique de l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises à travers la révision de la composition de son Conseil d’Administration et du mode de désignation des chefs de départements académiques en son sein.

 

– Projet de décret portant concession définitive d’un terrain sur la route Rosso-Nouakchott au profit du Complexe Touristique Lemhar.

 

-Projet de décret portant concession définitive d’un terrain à Rosso dans la Moughataa de Rosso, Wilaya du Trarza au profit de Monsieur Abdel Wedoud Ebbe Abdel Moumine.

 

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a présenté une communication relative à la situation internationale.

 

Le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication relative à la situation intérieure.


Enfin, le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes:

 

Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation


Administration Territoriale

 

Wilaya du Trarza

 

Moughatàa de Boutilimit

 

Hakem de Boutilimit : Diagana Abdoullaye, Administrateur Civil, précédemment Wali Mouçaid du Tirs- Zemour


Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

 

Administration Centrale

 

Direction de la Protection de la Nature

 

Directeur: Ethmane Ould Boubacar, Ingénieur Principal Forestier- Agronome, précédemment Directeur Adjoint de la même direction

 

Directeur Adjoint: Bekaye Bocoum dit Alioune, Ingénieur des Sciences Appliquées option Eaux et Forêts, précédemment Chef Service Forêts

Alakhbar

Interpol examine la demande d’extradition de Ould Bouamatou

Résultat de recherche d'images pour Sherpa dans un panier de crabes mauritanien   : L’ONG est accusée par Nouakchott de connivence avec un opposant politique qui est aussi l’un de ses donateurs.

Cette semaine, Interpol va devoir statuer sur la demande d’extradition d’un opposant à un régime en place. Du grand classique, opposant au cas présent le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, au pouvoir depuis 2009, à l’un de ses contempteurs, Mohamed Ould Bouamatou, réfugié au Maroc puis en Europe. Mais à tort ou à raison, le statut de l’ONG Sherpa, fondée par l’avocat William Bourdon, très active en matière de «biens mal acquis» par des potentats africains, s’est invité dans le débat.

«Néocolonialisme»

Homme d’affaires local ne se désintéressant pas de la politique, Bouamatou est un client personnel du cabinet Bourdon & Associés «pour un dossier commercial classique» au sujet de Mauritania Airways, bémolise l’avocat auprès de Libération.

Mais Bouamatou est aussi l’un des donateurs de l’ONG Sherpa, laquelle, en 2013 et 2017, a publié deux rapports sévères sur la Mauritanie, qui pointaient les dérives et la corruption du régime du président Abdel Aziz.

Accusant Sherpa et son fondateur de «néocolonialisme», voire de «négrophobie», l’un des fils du dignitaire, Jemal Taleb, s’est dévoué pour porter plainte à sa place.

Celui qui se présente volontiers dans les médias comme l’avocat du régime n’est pourtant pas inscrit aux barreaux de Paris ou de Nouakchott, mais bénéficie plus prosaïquement du titre d’ambassadeur itinérant du président mauritanien – une «fonction purement honorifique et bénévole», tient-il à préciser.

Petite histoire dans l’histoire : en avril 2017, un collaborateur de l’opposant Bouamatou est interpellé à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal.

En sus des douaniers, il dit avoir vu débarquer la «police politique du régime» qui a récupéré ses ordinateurs ou téléphones, d’où seront extraits des mails échangés entre William Bourdon et Mohamed Ould Bouamatou, le premier réclamant 100 000 euros au second pour les «frais d’investigation» de Sherpa, et dont le JDD fera son miel en janvier, dans un article plutôt à charge. Un autre grand classique, visant à décrédibiliser les ONG en leur prêtant de noirs desseins liés à leurs sponsors financiers (lire ci-contre).

Dans une récente plainte pour vol et violation de correspondance, William Bourdon dit sa certitude que «la personne qui exploite les documents hackés et les diffuse auprès de certains médias français» serait Jemal Taleb – pour une fois, le corbeau aurait ainsi un nom. Et de citer le témoignage du responsable d’une autre ONG : «Des journalistes m’ont indiqué avoir été approchés par Jemal Taleb avec des documents dans le but de discréditer Me Bourdon et M. Bouamatou.»

Fuites médiatiques

Chaque journaliste est évidemment libre d’entretenir des contacts avec n’importe quelle source et de protéger son anonymat. Interrogé par Libération, Jemal Taleb nie tout en bloc : «Je ne suis ni voleur ni receleur de documents qui circulent dans la nature. La Mauritanie a saisi des pièces, elle n’a nullement besoin de moi pour les faire fuiter.»

Hasard (ou pas) du calendrier, Interpol aura bien du mal à démêler ce panier de crabes où pullulent coups bas en coulisse et autres fuites médiatiques. Avant de statuer, il ne sera pas inutile de rappeler cet autre rapport sur la Mauritanie, émanant non pas d’une ONG mais du groupe de travail contre la détention arbitraire de l’ONU, lequel pointe «l’interférence majeure du président de la République, du gouvernement et de la télévision publique, condamnant des accusés avant même l’ouverture d’un procès».

Renaud Lecadre 

 
26 Avril 2018 à 18H36