Daily Archives: 02/04/2018
La militante anti-apartheid sud-africaine Winnie Mandela décède à l’âge de 81 ans
Winnie Madikizela-Mandela, l’ancienne épouse de Nelson Mandela, surnommée la « Mère de la nation », est décédée ce lundi à l’âge de 81 ans, à Johannesburg.
Winnie Mandela est partie. À 81 ans, cette infatigable combattante anti-apartheid est décédée, ce lundi vers 14h. « C’est avec une grande tristesse que nous informons le public que Mme Winnie Madikizela Mandela est décédée à l’hôpital Milkpark de Johannesburg lundi 2 avril », a annoncé son porte-parole Victor Dlamini.
L’ancienne épouse de Nelson Mandela, avec lequel elle a été mariée de 1956 à 1996 – le couple s’était séparé en 1990 -, avait été hospitalisée fin janvier pour une infection rénale.
L’assistante sociale devenue combattante
De son vrai nom Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela, Winnie Madikizela-Mandela est née le 26 septembre 1936 dans la province du Cap oriental.
Devenue assistante sociale, elle se marie avec Nelson Mandela en 1956. Lui a 40 ans, elle 21, lorsqu’elle devient la seconde épouse de celui qui deviendra la figure emblématique de la lutte anti-apartheid et, plus tard, le premier président noir d’Afrique du Sud.
Je suis le produit du peuple de ce pays, le produit de sa lutte
Quelques temps seulement après le mariage, Nelson Mandela entre en clandestinité. Et lorsqu’il est arrêté, en 1962, Winnie Mandela reprend le flambeau du combat, à l’extérieur. Mais pas en liberté.
Harcelée, brutalisée, violentée, emprisonnée à au moins trois reprises avec de très longues périodes d’isolement total, torturée, bannie… Pendant trente ans, Winnie Mandela va subir dans sa chair l’âpreté du combat et la violence raciste du pouvoir blanc.
« Je n’ai jamais cherché à devenir ce que vous appelez une icône. C’est l’histoire qui m’a faite ainsi. Je suis le produit du peuple de ce pays, le produit de sa lutte. Mon peuple et moi avons combattu côte à côte face à la violence de l’apartheid, face aux balles, face à la haine. J’honore chaque jour nos martyrs et je suis extrêmement reconnaissante envers les masses africaines d’Afrique du Sud. Ce sont elles qui ont fait Winnie Mandela, et non l’inverse », expliquait-elle à Jeune Afrique, lors de l’un des derniers entretiens qu’elle a accordé à un média francophone, en septembre 2017.
Ligne « dure » et controverses
Au fil des années, elle devient l’une des figures de proue de l’ANC, où elle défendra une ligne « dure » tout au long de son parcours politique. Elle se fait chantre de la lutte anti-corruption, « maillon faible de l’ANC ».
Elle déclenche aussi polémiques et controverses, notamment lorsqu’elle appelle implicitement à la violence contre ceux considérés comme des traîtres à la lutte anti-apartheid, lorsque le pays sera enfin libéré du joug du pouvoir raciste.
Ses affidés, réunis au sein du « Mandela United Football Club » (MUFC), se montreront particulièrement violents. En 1998, Winnie Mandela sera d’ailleurs reconnue « coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’Homme » par la Commission vérité et réconciliation (TRC) chargée de juger les crimes politiques de l’apartheid pour les actes commis par les nervis du MUFC.
Nous ne sommes pas libres car nous n’avons pas la liberté économique
Devenue vice-ministre de la Culture au lendemain des premières élections multiraciales de 1994, elle sera éjectée du gouvernement moins d’un an plus tard. Écartée de la direction de l’ANC au début des années 2000, elle revient en force en 2007, pour y intégrer le Comité exécutif.
Devenue critique farouche de son ancien mari – qui ne lui a rien légué après sa mort en 2013 -, elle lui reprochait l’accord passé avec les Blancs pour mettre fin à la ségrégation. Pour elle, la nation Arc-en-Ciel était un « mythe ».
« Il s’agit depuis le début d’un mythe total auquel les dirigeants de l’époque ont voulu nous faire croire. C’était un vœu pieux qui n’a jamais correspondu à la moindre réalité. La réconciliation n’a été qu’une façade ; nous ne sommes pas libres car nous n’avons pas la liberté économique », assénait-elle dans l’entretien accordé à JA en septembre dernier.
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La journée-rencontre FPC ex-FLAM à Massy: Notre BLOG y était!
Ce dimanche 1 Avril 2018, s’est tenue à la Bourse du travail de Massy en Île-de-France, la rencontre organisée par la section EUROPE du parti FPC ex-FLAM (Forces Progressistes du Changement). Vers 15h15, l’un des conférenciers programmés, le politologue Wane Abdoulaye a présenté le cheminement du système étatique de gouvernance très déséquilibrée entre les différentes communautés en Mauritanie. Dans son discours, il estime qu’un certain calcul politique est lisible derrière plusieurs décisions étatiques à travers le temps, tendant à marginaliser les communautés noires du pays au profit stratégique des arabo-berbères.
Le discours du 2ème intervenant est axé sur l’enrôlement controversé. Ainsi Mr N’DIAYE Abou a indexé les différentes complications rencontrées par des citoyens à tous les niveaux. Il rappelle la nécessité d’une synergie de forces vives militantes pour porter vaillamment les revendications d’une légitimité sans faille. À la fin, le 3ème conférencier est Kaaw Touré, éminent membre des FPC ex-FLAM et influent cyber-activiste. Venu tout fraîchement de la Suède, son pays de résidence, le natif de Djéol a assuré une présentation très riche et succincte de l’historique de la construction politique de la Mauritanie. Faite d’innombrables ratés au fil du temps selon l’ex flamiste, cette construction politique est dans l’impasse par évidence. Il est lieu pour eux, le parti FPC ex-FLAM, de proposer une large et profonde autonomisation des ensembles régionaux sensiblement homogènes. Il a rappelé que la réforme de régionalisation mise en place par le régime actuel n’est qu’une copie inachevée de ce qui a été proposée par son mouvement.
Les séances de questions et d’échanges ont été très fructueuses pour l’assistance. À noter le délicieux goûter servi gratuitement et un moment convivial avec les prestations artistiques (musiques et chants) au final.
Reportage assuré pour le BLOG par K.S
Mauritanie : ce qu’attend la diaspora de l’opposition
A moins d’un an des présidentielles la diaspora s’interroge sur l’alternance démocratique en Mauritanie.C’est le principal défi de l’opposition en 2019 après deux quinquennats de Ould Aziz. Mais avant, les législatives, municipales et régionales prochaines constituent un vrai test pour jauger les forces démocratiques. L’unité dans le cadre d’un projet de société multiculturelle, de la restauration d’un Etat de droit qui tourne ainsi la page d’un système à caractère raciste et garantit les libertés publiques. Voilà succinctement ce que la diaspora attend de l’opposition.
La récente sortie des FPC du G8 de l’opposition ne s’apparente pas à une prise de tête mais un coup de coup de gueule à une opposition amorphe divisée et très floue sur la façon d’agir contre le pouvoir.Cette remise à zéro du compteur politique a le mérite au moins de ne pas se voiler la face devant l’incapacité jusqu’ici de l’opposition à prendre le pouvoir en Mauritanie. Et c’est à ce juste titre qu’à moins d’un an des présidentielles que la diaspora relance le débat sur l’alternance démocratique. Dans cette perspective c’est la survie de l’opposition qui est en jeu. Les FPC de Samba Thiam et l’AJD-MR de Ibrahima Sarr sont déjà sur les rails en pointant du doigt le système à caractère raciste qui perdure.
Des points de vue qui rejoignent dans le fond celui de l’UFP l’un des principaux partis d’opposition qui assure actuellement la présidence du FNDU dont le premier vice-président , le coordinateur fédéral et le chargé de relations internationales en France ont abondé dans le sens de l’unité de l’opposition dans l’action au cours d’une conférence -débat cette semaine à Paris. En indexant le système mauritanien responsable des maux de la société les FPC invitent l’opposition à revoir sa stratégie qui a échoué depuis qu’elle existe. Les attentes de la diaspora sont claires.L’unité autour d’un projet de société multiculturelle car la Mauritanie est un trait d’union entre le monde arabe et africain.La diversité culturelle est une richesse partagée par l’ensemble des composantes de la population et non un frein au principe du mieux vivre ensemble.
La restauration d’un Etat de droit qui tourne la page aux discriminations et atteintes des libertés. La citoyenneté étant au cœur des respects des institutions. Dans cette quête d’unité l’opposition devra avoir un programme avec la société civile pour en finir avec les vieilles méthodes qui donnent peu de place aux mouvements citoyens.
Bakala Kane