Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: December 2017

Nouvelles d’ailleurs de Mint Derwich: De la dilatation, de la muleta et du matador

altC’est une chronique de temps de crise. Vu la pénurie de papier, je suis obligée de la rédiger sur quelques omoplates de mouton et autres supports tout aussi utiles que le dos de mes paquets de clopes, le papier toilette et le mur. Accessoirement j’ai tenté d’écrire sur les nuages mais ça n’a pas marché… Question, sûrement, de sculpture sur les nuages et de non-compatibilité bédouine. À la guerre comme à la guerre, surtout quand il s’agit de manque de papier à notre nationale et bien aimée Imprimerie ! Quand j’aurai usé toutes les omoplates de mouton, je serai sûrement obligée de passer par les signaux de fumée ou le t’bol. Après, il se peut que j’écrive sur les bandes rouges de notre nouveau truc appelé drapeau. Car, vous l’aurez remarqué, plus le temps passe, plus les bandes rouges augmentent en largeur… Nous avons commencé avec de timides galons. Ils ont, depuis, grossi. Et selon l’inspiration du « maître es bandes rouges » et de l’institution qui affiche royalement notre nouveau drapeau, les bandes rouges se sont mises à faire leurs intéressantes… Ici, deux misérables bandes. Là, tout un boulevard. Là-bas, en haut une largueur, en bas une autre… Nous voilà donc devenu peuple peinture rouge. Du coup et pour ne pas rester en veine, le vert s’est mis à avoir des vapeurs. Parfois vert agressif, sultanesque, parfois couleur de lendemains de crise de foie. Parfois les deux en même temps. Et pour le jaune… hé bien, le jaune tente de garder sa dignité de jaune, outragé par tant de rouge mais je n’ai pas encore vu notre étoile perdre une branche ou en gagner une. Ce qui ne saurait tarder : notre drapeau perd la tête et moi avec… D’accord il l’a perdue, sa tête de drapeau, depuis le referendum. Et comme on lui a imposé un hymne national martial, digne des séries égyptiennes, arabe d’entre les meilleurs arabes, en guise de camisole de force, rien de bien étrange, dans ce jeu de largeur de bandes non conventionnelles et de vert en promenade des champs. Nous avons donc un drapeau baladeur et un hymne guerrier. Et tout un pays se retrouve en pleine dilatation, à l’image de tout ce rouge qui ne sait toujours pas combien il mesure. Dilatés, nous le savions…Et aujourd’hui, dilatés tout rouge, nous voilà bien, me direz-vous, mais attendez, je dois changer d’omoplate… Me revoilà ! Veuillez accepter toutes mes excuses. Cette interruption des programmes était indépendante de ma volonté. Nous en étions où ? Ah, oui : aux bandes de drapeau, à la peinture rouge, au vert, à la dilatation des Nous Z’Autres et à l’interruption des programmes… Il y a sûrement un lien, entre la croissance exponentielle des bandes Z’à rouge et la disparition exponentielle des chaînes de télé privées. Je dis ça, je dis rien, hein ? N’allez pas raconter que j’ai dit quelque chose que je n’ai pas dit. Pas envie de me retrouver au commissariat pour et atteinte à notre drapeau Z’à bandes et pour avoir émis l’hypothèse d’une relation de cause à effet, entre ce magnifique objet à dilatation variable et nos écrans TV. D’abord, ce que je dis ne vaut pas un niébé. De plus, ce niébé, j’y tiens quand même. Sans lui, plus de parenté à plaisanterie, entre les Ba et le reste de l’univers, par exemple. Mais la prudence me conseille quand même de changer de sujet. Je n’ai pas envie de me prendre trois mois de prison avec sursis, pour apologie de notre ancien drapeau. Interlude : je dois encore changer d’omoplate. Celle que j’utilisais appartenait à un agneau. Pendant que je farfouille dans mes omoplates, moment pub : la Mauritanie, joli port de pêche, possède un climat polaire propice aux balades en moto neige. N’empêche… C’était beau toute cette assemblée d’islamistes politiques et « modérés » (j’ai quand même vu quelques têtes qu’on ne peut qualifier de modérées et quelques barbes très vindicatives… J’ai pas dit de nom ! Hé, ho!) sous ce vert et rouge et jaune à dilatation géométriquement variable et réunis chaleureusement, autour du leader du Hamas, pour parler de la Palestine… Il en faut, du rouge, pour parler de la Palestine ! Beaucoup de rouge. Et il en faut, des brainstorming sur les Palestiniens, pour que le martyr des uns devienne le fonds de commerce des autres… Beaucoup de rouge. C’est peut-être pour cela que les bandes rouges ont soudain grossi : pour saluer le malheur des Palestiniens. Peut-être qu’une fois le leader du Hamas reparti, les bandes rouges vont maigrir. Peut-être… Pause ! Je passe au dos de mes paquets de clopes : écrire une chronique entre deux « Fumer tue », c’est rock and roll ! Mais passons sur ce « tue »… En écrivant entre ces épitaphes nicotinées, je ne peux m’empêcher de penser à Paul Auster qui répondit, à quelqu’un qui lui demandait « Pourquoi fumez-vous ? – Parce que j’aime tousser »… Madame l’Imprimerie Nationale, franchement, z’êtes pas drôle ! Bref et re-bref, nous avons perdu le Nord mais nous n’avons pas perdu le rouge. Nous avons perdu le Sénat mais pas le pot de peinture. Nous avons perdu l’immobilité mais nous avons hérité de la dilatation. Et l’Imprimerie nationale a perdu le papier… Qui a dit, il y a fort longtemps : « Mauritaniens, Mauritaniennes, peuple de héros….et blablabla, et blablabla… » ? Il en faut, de l’héroïsme, pour supporter tout ce rouge. À force, ce drapeau, il va ressembler à la muleta des matadores dans une arène : tout rouge ! Et nous fonçant, comme des dératés, tête la première, énervés par tant de rouge à largeurs variables… Mon stock de supports improbables d’écriture étant épuisé et moi, passablement énervée par ceci et par tant de rouge, je vais donc arrêter ce gymkhana et aller me coucher. Il brandit quoi, le matador, quand il a fini d’agiter sa muleta? La queue et les oreilles…

Salut.

Mariem mint DERWICH

le calame

Décret de la Présidence de la République instituant l’unité monétaire nationale

Décret de la Présidence de la République instituant l’unité monétaire nationaleLa Présidence de la République a rendu publique aujourd’hui le décret ci-après portant modification de la loi n° 73.135 du 18 juin 1973, instituant l’unité monétaire nationale.

« Le Président de la République :

• Vu la constitution du 20 juillet 1991 révisée en 2006, 2012 et en 2017 ;

• Vu la loi n°73-118 du 30 mai 1973 portant création de la Banque Centrale de Mauritanie ;

• Vu la loi d’habilitation n°2017 – 036 du 27 décembre 2017autorisant le gouvernement en application de l’article 60 de la constitution à prendre par ordonnance toutes les mesures nécessaires à la modification de la base de l’unité monétaire nationale ;

• Vu l’ordonnance n° 2017 – 001 du 27 décembre 2017portant modification de la loi n° 73-135 en date du 18 juin 1973 instituant l’unité monétaire nationale ;

• Vu l’ordonnance n° 2007-004 du 12 janvier 2007 portant Statut de la Banque Centrale de Mauritanie ;

• Vu le décret n° 183/2014 du 20 août 2014 portant nomination du Premier Ministre ;

• Vu le décret n° 009/2016 du 06 février 2016 portant nomination de certains membres du gouvernement ;

• Vu le décret n° 029/2016 du 02 mars 2016 fixant les attributions du ministre de l’Economie et des Finances et l’Organisation de l’Administration Centrale de son Département ;

• Vu les Délibérations du Conseil Général de la Banque Centrale de Mauritanie en date du 30 novembre et du 12 décembre 2017.

Décrète :

Article premier :En application des dispositions de l’Ordonnance n° 2017 – 001 du 27 décembre 2017portant modification de la loi n° 73-135 du 18 juin 1973, instituant l’unité monétaire nationale, il est procédé à la création de billets de banque et de pièces de monnaie suivants :

 Billet de 1.000 Ouguiya ;

 Billet de 500 Ouguiya ;

 Billet de 200 Ouguiya ;

 Billet de 100 Ouguiya ;

 Billet de 50 Ouguiya ;

 Pièce de 20 Ouguiya ;

 Pièce de 10 Ouguiya ;

 Pièce de 5 Ouguiya ;

 Pièce de 1 Ouguiya ;

 Pièce de (1/5) d’Ouguiya.

Article 2 :Les nouveaux billets de banque et de pièces de monnaie présentent les caractéristiques techniques ci-dessous :

• Caractéristiques techniques des billets de banque « en polymère » :

– Billet de 1000 Ouguiya :Longueur : 150 mm/Largeur : 66 mm

– Billet de 500 Ouguiya : Longueur : 145 mm/Largeur : 66 mm

– Billet de 200 Ouguiya : Longueur : 140 mm/Largeur : 66 mm

– Billet de 100 Ouguiya : Longueur : 135 mm/Largeur : 66 mm

– Billet de 50 Ouguiya : Longueur : 130 mm/Largeur : 66 mm

• Caractéristiques techniques des pièces de monnaie:

– Pièce de 20 Ouguiya : Diamètre : 26 mm/Poids : 7,63/Forme/ Tranche : Ronde / Lisse

– Pièce de 10 Ouguiya : Diamètre : 24 mm/Poids : 5,38/Forme/ Tranche : 10 pans / Cannelé fin

– Pièce de 5 Ouguiya : Diamètre : 22,5 mm/Poids : 4,71/Forme/ Tranche : 7 pans / Lisse

– Pièce de 1 Ouguiya : Diamètre : 19,9 mm/Poids : 4/Forme/ Tranche : Ronde /Cannelé

– Pièce de 1/5 Ouguiya : Diamètre : 16 mm/Poids : 2,1/Forme/ Tranche : Ronde /Lisse

Article 3 :Les billets de banque et pièces de monnaie créés, à l’article 1 ci-dessus, ont cours légal sur le territoire de la République Islamique de Mauritanie à partir du 1erjanvier 2018.

Par dérogation à l’alinéa ci-dessus, les anciens billets de banque et pièces de monnaie continueront à circuler concurremment avec les nouveaux billets de banque et de pièces de monnaie, conformément au calendrier fixé par la Banque Centrale de Mauritanie et au plus tard jusqu’au 30 juin 2018.

Article 4 :Au cours de la période du 1er janvier 2018 au 30 juin 2018, le sigle “A-UM” sera utilisé pour désigner l’Ouguiya ancienne et le sigle de “N-UM” désignera l’Ouguiya nouvelle.

Au terme de la période de transition, “UM” restera l’unique sigle utilisé.

Article 5 :À partir du 1erjanvier 2018, les prix doivent être exprimés en Ouguiya nouvelle et convertis en Ouguiya ancienne jusqu’au 31 décembre 2020.

Article 6 :Les anciens billets de banque et pièces de monnaie seront échangés et retirés de la circulation suivant les dates et modalités fixées dans le présent décret et précisées par la Banque Centrale de Mauritanie.

Article 7 :À partir du 1erjanvier 2018 jusqu’au 30 juin 2018, les anciens billets de banque et pièces de monnaie seront échangés, sur la base de 1 Ouguiya nouvelleégale à 10 Ouguiya ancienne, auprès :

 de la Banque Centrale de Mauritanie ;

 du Trésor Public ;

 des banques ;

 de la MAURIPOST ;

 enfin de tout autre guichet crée ou autorisé par la Banque Centrale de Mauritanie.

Les anciens billets de banque et pièces de monnaie continueront à être échangés auprès de la Banque Centrale de Mauritanie jusqu’au 31 décembre 2018.

Les anciens billets de banque et pièces de monnaie qui n’auront pas été présentés au plus tard le 31 décembre 2018sont considérés comme adirés. La Banque Centrale de Mauritanie est dégagée de ses obligations à l’égard des porteurs de ces billets de banque et pièces de monnaie.

Article 8 :La Banque Centrale de Mauritanie, pour les besoins de l’application du présent décret, peut prendre toutes dispositions nécessaires, donner des directives et recourir à l’assistance des services de l’État partout où ils se trouvent sur l’ensemble du territoire national.

Article 9 :Le Ministre en charge des Finances et le Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie.

Fait à Nouakchott, le 27 décembre 2017

Mohamed OULD ABDEL AZIZ

Le Premier Ministre

Yahya OULD HADEMINE

Le Ministre de l’Economie et des Finances

El Moctar OULD DJAY »

 

AMI

Les députés appellent,depuis le parlement, à un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz

altLa salle de l’Assemblée nationale dans la capitale Nouakchott a explosé ce soir, d’applaudissements de la majorité des députés,  lorsque  Khalil Ould Tayeb a appelé à la nécessité de reconduire un  troisième mandat  présidentiel à  Mohamed Ould Abdel Aziz.

Justifiant  sa demande par  les réalisations de  développement  que connait le pays et sa forte et active présence  dans les forums  internationaux.

Le député Khalil  Ould Tayeb  a declaré que «  la Mauritanie a un besoin pressant  de conserver l’architecte du projet ambitieux de developpement  du  pays  Mohamed Ould abdel Aziz, pour qu’il parachéve  son projet dont nous récoltons encore ses fruits .

En conséquence, il est donc dans l’intérêt du peuple et du pays que nous representons pour  que continue la marche »  .

L’intervention de Ould Tayeb a été  soutenue par  le député  Mohammad Issa , lors de son intervention et la salle a,  de nouveau , explosé d’ applaudissements des députés de la majorité présidentielle,  qui composent la majorité écrasante à l’Assemblée nationale .

Les observateurs s’attendent à ce que les prochains jours ,connaitront d’autres  développements dans ce domaine, au sein de la seule chambre parlementaire en Mauritanie.

Source : http://www.alwiam.info/node/7235

Traduit par Adrar.Info

Notre Apathie : « Ce qui tuait,ne fait plus honte » (Ely kane yektel Matle Ihachame)

Notre Apathie : (Ely kane yektel Matle Ihachame)Lehbib Ould Berdid – Soyons francs, n’ayons pas peurs des mots, appelons les choses par leurs noms. Il y va de notre salut commun. Jamais le pays n’avait connu de tels discours, de racistes de tous bords, incitants à la division des mauritaniens, à l’extrémisme et à la haine raciale.

Jamais le fossé de la discorde entre les différentes composantes de notre société n’avait été aussi exacerbé par les harangues de ces spécialistes de la désunion. Un pied de nez à nos dirigeants qui n’ont pas su mettre en place une politique de cohabitation nationale et engager la bonne stratégie pour réussir le défi de la tolérance et de la cohésion nationale.

Mais ne généralisons pas. Ces champions du mensonge et du chaos social, ne représentent pas, Dieu merci, nos populations, du moins dans leurs intégralités. Déjà tout récemment, encore, des voix, on ne peut plus patriotes, plus honnêtes et plus courageux se sont élevées pour arrêter cette course insensée vers l’abîme dans lequel veulent nous précipiter ces adeptes de la discorde nationale.

Cependant, ne nous cachons pas la réalité. Évitons la politique de l’Autruche qui cache sa tête sous son aile, pour ne pas voir le danger, jusqu’à ce qu’elle s’écroule sous la balle mortelle de son chasseur.

Cette spirale de l’intolérance et de la confrontation en perspective, que Dieu nous en préserve, suscitée et alimentée par les discours de la haine et du mensonge de ces semeurs de troubles, dans laquelle risquent de nous engouffrer nos responsables au plus haut niveau, par leur désastreuse politique de manque de vision, a creusé encore davantage le fossé entre les populations elles-mêmes d’une part, et entre les populations et la classe dirigeante d’autre part.

Pourtant nos populations, loin du cynisme corrupteur de notre société contemporaine ont vécu des siècles ensemble et ont tout en commun : d’abord des liens de sang, ensuite l’histoire, la géographie, le Saint Coran et notre belle culture islamique, la même langue et les mêmes valeurs culturelles pour certains, ainsi que le même destin pour tous.

Mais tout celui qui avait vu par le passé ces horreurs dans les pays des grands lacs, et encore maintenant en Afrique Centrale et dans la corne de l’Afrique (Somalie, Sud Soudan) et les effroyables destructions en Libye, en Syrie et dans d’autres pays, ne peut s’empêcher de se demander:

A quoi serviront ces infrastructures, quand on est incapable de contrer ces velléités extrémistes de tous bords, sachant que ces goudrons, aéroport, université …sont batis sur des rancoeurs et des incitations à des conflits sociaux ?

Par leur manque de maturité (gouverner c’est prévoir), nos dirigeants n’ont pas su prévoir, ni remédier à ces phénomènes qui nous présagent un sombre avenir. On dirait même que nos dirigeants portent le germe de leur propre destruction ainsi que celle de leur pays, comme l’apprenti sorcier qui déclenche des forces obscures qu’il n’arrive plus à maîtriser. Même à parier à qui ferait la plus mauvaise affaire pour son pays on ne trouverait pas mieux.

Certains diront peut être que j’exagère, que je divague même, soit, mais même si je ne dis que la 20ème partie probable c’est à faire frémir. Ces appréhensions nous interpellent sur le manque de prise de conscience dans l’opinion quant à l’avenir de la Mauritanie.

Et le comble, est que, ce n’est pas à partir de nos médias, qu’il faut attendre les impulsions décisives. Pourtant les moyens audiovisuels ne manquent pas pour y contribuer.

Cependant les débats à la télévision et à la radio sont creux. Le niveau en général et les questions des journalistes en particuliers ne sont vraiment pas formidables.

Je ne prétends pas avoir exploré tous les aspects du problème, loin de là, ni cerner les enjeux qui se posent à nous, heureusement d’ailleurs, car mon vœu est simplement d’apporter une contribution à la non violence dans notre pays.

En attendant l’hypocrisie bat son plein : Dans l’une des précédentes visites présidentielles à l’intérieur du pays, un chanteur crieur , comparant le Président Ould Abdel Aziz à un sauveur quasi-suprême s’écria :

« Ha grand visionnaire et batisseur inbattable, quel bon vent, si avantageux a bien pu donc t’amener chez nous ? » et dans un élan d’enthousiasme aux milieu des cris de joie, il ajouta que le départ éventuel de notre grand visionnaire et bien aimé guide éclairé serait une véritable catastrophe pour le pays, comparable au déluge de Noé.

Mais à mon humble avis, le génial crieur, malgré son côté idolâtre, a dû céder à un accès d’idéalisme naïf, à moins qu’il n’ait craint les barbouzes à l’entour car à force de faire les apprentis sorciers, Dieu sait où nous mineraient de pareils dirigeants et nous en avons mieux encore, en attente, qui se profilent à l’horizon.

En reconnaissance du chaos qu’ils veulent nous créer, on devrait leur décerner en plus de leurs trophées, des palmes en or, à la mémoire des générations futures. Mais le plus étrange dans tout ça est que les gens sont devenus tellement indifférents qu’ils ne s’étonnent plus de rien.

Et c’est là où notre apathie doit faire horreur et non les méfaits de tel extrémiste ou de tel ou tel homme politique. D’où vient donc que nous réagissons si faiblement devant de tels agissements qui sèment la haine et le mensonge dans les cœurs des mauritaniens ?

Serions nous comme des enfants effrayés qui courent, au passage de ces fantômes, se réfugier sur la poitrine réconfortante mais vaine de leur mère ? Où est –ce dû au scepticisme corrupteur de notre société si jeune encore mais déjà pervertie ?.

Ou encore à l’aveuglement de la taupe de nos apprentis sorciers obsédés par la mégalomanie du pouvoir au point de tout laisser faire, afin de perdurer sur le fauteuil présidentiel ?. Il ne leurs manquait qu’« après moi, le déluge » de Louis XIV, après avoir ruiné son pays par des fêtes somptueuses.

Je laisse en suspens toutes ces questions qui n’en sont pas moins terrifiantes et sollicitent l’attention de chacun d’entre nous.

De fait notre pays fait face à de nombreux défis, dont en particulier, celui de bâtir une nation unie, ayant pour ciment l’Islam qui nous rapproche les uns des autres.

Soyons de ceux qui trouvent ces défis plus exaltants qu’accablants comme nous venons de le voir chez des hommes de conviction, de chez nous, qui prêchent la tolérance.

Qu’Allah le Clément et Miséricordieux sauve la Mauritanie, comme il l’a déjà maintes fois sauvée de ces incitateurs de tous bords aux mobiles obscurs et porteurs de dangers.

Lehbib Ould Berdid
Chercheur et Analyste, diplômé d’Etudes Supérieures de l’ITB

Source : cridem

POST-SCRIPTUM : LA SOURNOISE ENTRAVE À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

POST-SCRIPTUM : LA SOURNOISE ENTRAVE À LA LIBERTÉ D’EXPRESSIONLa presse privée en Mauritanie se meurt. Une semaine sans journaux en Mauritanie! A part Chaab et Horizon les deux versions papier de la presse officielle, celle qui donne la priorité aux activités du Président de la République et de son gouvernement, les autres relevant de la presse privée en Mauritanie ne paraissent pas depuis plusieurs jours…
Imprimerie sans papier

L’imprimerie Nationale, officielle elle aussi qui donne la priorité au pouvoir, argue un manque de papier…Que fait-elle alors de la quote-part que lui verse, à titre de subvention aux frais d’impressions, la commission chargée du fonds d’aide à la presse privée en Mauritanie? Allons-savoir !

La presse privée en Mauritanie, déjà en léthargie parce qu’asphyxiée par un tarissement sournois de ses sources de financement, s’en trouve muselée par la force des choses…Par la force des choses parce que l’on ne parlera pas d’entrave à la liberté de presse ou d’expression….

silence, on s’occupe…

La presse privée en Mauritanie est tout simplement réduite au silence pour défaut de support (papier) ou de canal empirique pour s’exprimer…. Difficile d’en dire plus! Tout juste faut-il constater que les Télévisions Privées, tombées sous le poids de leur dette, ont du fermer portes et fenêtres. Elles ont même dû « la fermer », le temps que passe le dernier procès d’un certain Ould Mkhaitir, le temps de célébrer et le 57e anniversaire d’accession à l’indépendance du pays avec ses nouvelles parure et musique…Le temps de mystifier l’opinion avec des décisions comme réforme de la monnaie nationale d’un base à une autre…

circulez! il n’y a rien à raconter!

Histoire de préparer cette opinion à avaler doucement une pilule suicidaire : la « douce et sournoise » hausse des prix qui ne tardera pas d’achever le mauritanien habitué au couloir de la mort lente imposée par les dégringolades quotidiennes de son pouvoir d’achat…

Presse privée en Mauritanie sans papier pour s’exprimer, sans argent pour s’en sortir, Télévisions privées endettées jusqu’à la cécité médiatique, éloignées de tous les événements nationaux…Quoi de plus lourd pour les médias en Mauritanie ? La sournoise entrave à la liberté d’expression a encore de beaux jours devant elle. La Hapa qui abrite la commission chargée de la gestion et de la distribution s’aperçoit-elle pour autant de cet étranglement du 4e pouvoir dont la plupart des acteurs sont tombés dans une passivité on ne peut complice eu égard aux comportements complaisants observés ça et là, aux renonciations notoires par la force des choses….

Kissima-Tocka

Source : Initiatives News (Mauritanie)