Monthly Archives: March 2017
FEDERATION DES FPC-EUROPE DE L’OUEST : Le nouveau bureau exécutif.
Le nouveau bureau exécutif de la fédération de l’Europe de l’Ouest des FPC, mis en place par l’Assemblée générale du 11 mars 2017 est ainsi composé :
– Secrétaire général: El Hadj BA
– secrétaire général Adjoint: Abou N’DIAYE
– Secrétaire à l’organisation: Youba DIANKA
– Secrétaire à la formation politique et idéologique: Gayel DIALLO
. Adjoint: Al Housseynou BA
– Secrétaire à la communication: Baba KANE
– Secrétaire aux relations extérieures: Mohamed Abdoul SOW
. Adjoint: Houraye BOYE dite Souzy Boye
– Secrétaire aux affaires sociales et humanitaires: Billguiss SALL
– Secrétaire en charge de la culture, du partenariat et du collectif: Harouna THIAM
. Adjoint: Demba N’DIAYE
– Secrétaire en charge de la Jeunesse et la ligue des Femmes: Mountagha SOW
. Adjoint: Khadjétou N’GAIDE
– Secrétaire aux finances: Cheikh DIENG
. Adjoint: Aly SOCK
– Commissaire aux comptes: Aboubacar TOURÉ
La lutte continue!
A notre Jeunesse Ardente: Résister ou subir
“Quand on peut tout ce que l’on veut, il est difficile de vouloir ce que l’on doit’’, Luis XIV
Aziz, Démocrate par la parole et monarque par l’action
Je veux aviver et réveiller les consciences !
C’est 2016, les Mauritaniens rendent grâce à Dieu et disent ‘’ouf ‘’. Ils ont traversé 2016 dans la douleur et l’affliction. Heureusement, leur honneur n’a pas abdiqué. Ils se sont battus dignement, non seulement pour survivre, mais surtout pour ne point vivre une humiliation en quémandant ou en s’endettant.
2016 a été certes pénible. Mais elle a été aussi l’année de vérité où monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, l’UPR et ses alliés ombrageux ont fait preuve de leur affreuse incapacité à apporter des réponses aux questions qui étranglent le peuple.
Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz n’a d’ailleurs jamais essayé d’apporter des réponses aux questions sociales pour deux raisons : il en est incapable et il n’a que le temps d’une politique politicienne que les citoyens jugent abominable allant même jusqu’à jurer qu’Aziz qui fait impunément ce qu’il veut, commencerait à perdre le sens des réalités.
Et c’est-bien un débat. Mais ce qui est sûr est que 2017 doit être l’année de la Jeunesse, notre Jeunesse Ardente Radieuse. Il faut faire face par l’expression publique pour faire arrêter la tornade des coups politiques anti-républicains et anti-démocratiques.
C’est la voie royale pour la restauration de la dignité républicaine et du crédit de l’Etat. Tout ce que ce peuple a conquis est tombé à terre. Le régime AZIZ/ l’UPR a été démasqué devant la Nation et la communauté internationale pas ses pratiques nébuleuses et ses graves libéralités dans la gestion des finances publiques.
Ce pays-là va tristement mal. Il va très mal. Sa situation est encore économiquement corrosive et socialement explosive. Monsieur Aziz même, grand donneur de leçons, est devenu impopulaire et est de plus en plus marginalisé. Démocrate par la parole et monarque par l’action.
La communauté nationale et internationale devrait se convaincre que cet homme-là n’est plus sûr s’il l’a jamais été d’ailleurs. Il donne chaque jour un coup de main au recul de la démocratie. Son Etat est à son état. Il claudique. Il toussote. Il est prisonnier d’un parti familial personnalisé et cerné de bohémiens du jeu politique sorti, on ne sait d’où. Le néant est partout.
L’économie nationale suffoque. La vie sociale est pire. La crise de confiance est là. L’image de Ould Abdel Aziz dévalorisée par un culte atavique de personnalité. Le parlement n’est qu’une abstraction d’homologation de coups politiques.
AZIZ, le Prophète du changement qui a lieu-même trop changé et beaucoup changé sa cour, sans rien changer dans ce pays. Plus grave, l’Etat AZIZ est resté ataraxique et apathique devant la flambée vertigineuse des prix. Mais tout est un échec dans ce pays. AZIZ, les Mauritaniens dans leur immense majorité n’en veulent plus.
Lui, il continue toujours sa parade au moyen d’une propagande médiatique et inflation de parole si bien qu’à sa vue, le citoyen rechigne et le zappe.
Il doit certainement en souffrir si on le lui disait en toute vérité. AZIZ n’a plus tous les atouts en main. Et rebattre les cartes, c’est perdre la maîtrise de tout. 2016 sera-t-elle pire que 2017 pour ses projets politiques ? Le temps file en tout cas.
‘’ Gare aux peuples qui n’ont pas de héros, gare aux peuples qui ont besoin de héros’’, JOSE MARTI
AHMED BEZEID OULD BEYROUCK
P.S
Email: chroniqueurbeyrouck@gmail.com
Je ne suis ni de l’opposition
Ni de la majorité présidentielle
Je suis ailleurs
“A bon entendeur, Salut.”
le calame
Négro-mauritanie et cancan à l’assemblée : vérité et enfumage du député d’Atar…
Cette semaine à l’assemblée, il y a eu du bruit. Cela a commencé avec la sortie du député de Kaédi Moustapha Kane qui a osé se plaindre du fait qu’il n’y ait qu’une seule composante représentée dans les hautes institutions de l’armée. C’est alors que le député UPR d’ Atar Mahfoud Ould Jeyid s’est levé avec des airs d’indigné.
La seule vérité implacable qu’il a prononcée fut de s’étonner que quelqu’un ose dans l’assemblée faire des remarques comme celle du député Kane alors qu’il y a pas si longtemps quand il n’y avait que 4 chefs d’état-major, 3 étaient négro-mauritaniens : Ndiaga Dieng, Dia et Négri et un seul Maure sans que personne ne s’en soit indigné à l’assemblée ni chez les maures ni chez les hratines.
Pourquoi cette mauvaise foi ? On s’étonne que pour répondre à la sortie du député Kane qui s’exprimait en français, Ould Jeyid ne se soit pas exprimé en français pour se faire comprendre par les négro-mauritaniens. On répondra à cela qu’il a bien fait car le français n’est pas dans la constitution sauf que le Ould Jeyid ne s’est pas exprimé en arabe mais en hassania interdit de droit de cité dans la constitution.
Il aurait mieux fait de faire comme le député de Ouadane, qui s’exprima pour autre chose en hassania puis en oualof puis français pour montrer la magie de la culture décomplexée.
A ce titre ces problèmes de langues ne touchent que l’élite car dans les quartiers populaires avant que là encore les maures ne fuient le 6ème et le 5ème, tout le monde parlait plusieurs langues nationales.
A propos de justice. Si à l’assemblée personne ne s’est plaint du sort des Hratines dans le haut commandement de l’armée, c’est d’abord parce que côté maure cela arrange tout le monde avec la fameuse et honteuse peur du hratani au pouvoir et côté négro-mauritanien « sagate mayeu hmeul sahbou » ( le mendiant ne supporte pas son ami devant la porte de charité ) vu que négro-mauritaniens et hratines sont des compagnons d’infortune en la matière, même si le hartani a toutes les circonférences de retard en matière de roue qui tourne. En un mot il ne connaît de la boucle que celle qui l’invite à la boucler.
Je suis le premier à avoir fait campagne jadis avec ce titre « à quand un général Hartani ? ». J’ai appris ensuite qu’il y en avait un puissant mais pour qui sa hartanité d’origine mategalou. Ensuite un médecin a eu droit au grade sans aucun commandement digne de celui d’un Negri, d’un Dia ou d’un Ndiaga Dieng pour reprendre la réalité de la roue qui tourne de M à N sans jamais passer par le H. Certainement à cause de la distance alphabétique.
Qui est derrière cette force ? Ceux qui sont au pouvoir le savent car ils sont bien renseignés. Que fait le pouvoir par rapport à cette force ? Presque rien, on dirait même qu’il s’en satisfait. Les télés et radios privées sont devenues les ondes des mille dunes aux mains des amis de Daoud Ould Ahmed Aicha et du fumeux avocat Sidi Moctar Ould Sidi. On y voit rien qui puisse montrer une autre Mauritanie plurielle qui parle hassania, français , oualof et autres sans complexes sans rien perdre de l’âme mauritanienne.
https://www.youtube.com/watch?v=4LVZaiMgWqY&feature=youtu.be
Tant que nous étions tous pauvres sur un désert riche de sa seule beauté, tout allait dans la fraternité. Comme partout au tiers-monde où les richesses minières apparaissent, voilà que nous prenons le chemin de la division haineuse en plus de la misère.
Lire la suite : http://www.chezvlane.com/2017/03/negro-mauritanie-et-cancan-lassemblee_11.html
Invité Afrique, Adam Thiam: au Mali, «c’est la question peule qui est en train de naître»
L’insécurité, dans le centre du Mali, inquiète. Depuis début 2015, des dizaines d’attaques ont été répertoriées dans cette zone.
Dernière en date, il y a une semaine : celle de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, qui a coûté la vie à 11 militaires maliens, et qui a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, nouvelle formation jihadiste née de la fusion entre plusieurs groupes du Sahel – dont la katiba Macina, apparue début 2015, du prédicateur Amadou Koufa, dont le nom revient régulièrement, quand on parle des violences dans le centre du Mali.
C’est à ce sujet, celui de l’insécurité dans le centre du Mali, que s’intéresse une étude, qui vient d’être publiée par l’Institut du Macina, et le Centre pour le dialogue humanitaire. Son titre : « Enjeux et dangers d’une crise négligée ». On en parle avec Adam Thiam, promoteur de l’Institut du Macina. Il répond aux questions de Magali Lagrange.
RFI: Est-ce que les assaillants sont les mêmes groupes qui ont été chassés du nord ?
Adam Thiam: Il y a certains groupes qui étaient chassés du nord, d’autres qui travaillaient déjà pour les groupes du nord comme le Mujao [Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest] et qui ont été démobilisés après mais le nouveau mouvement, lui, a été créé seulement à partir de 2015. C’est cela qui fait basculer le centre dans l’insécurité avec plusieurs centaines de morts ; une réelle psychose ; des régions entières sans administration ; des embuscades et attaques frontales contre l’armée au moins une fois par mois ; des assassinats ciblés qui sont menés par des jihadistes contre tout civil qui est jugé hostile à leur cause ; des bandits de grands chemins ; des insurgés identitaires ; bref, la totale.
Est-ce qu’il y a des ententes entre ces groupes de bandits et les jihadistes ?
Il y a probablement des passerelles que nous ne saurions décrire pour ne pas avoir eu le temps de les étudier de très près. Cependant, il y a simplement un nom qui circule et qui fédère pratiquement tout, c’est Amadou Koufa. Vous avez entendu parler de lui. Il était récemment dans une vidéo de fusion entre al-Mourabitoune, Ansar Dine et katiba Macina. C’est un prédicateur très connu de la région. Iyad Ag Ghali est une vieille connaissance à lui, qui l’a rejoint à Tombouctou, en juillet 2012, sous l’occupation donc. Dès les premières attaques revendiquées par lui, en tant que Katiba Macina, Amadou Koufa a qualifié Iyad d’émir et lui a renouvelé son allégeance. Depuis la fusion récente Katiba Macima, al Mourabitoune et Ansar Dine sous l’autorité de Iyad Ag Ghali, on a l’impression qu’il est devenu le fondé de pouvoir à part entière de Ansar Dine dans la région du centre.
Est-ce qu’il y a des similitudes entre le moment où la crise au nord a démarré et ce qui se passe actuellement dans le centre du pays ?
Aqmi [al-Qaïda au Maghreb islamique], au nord, a eu une dizaine d’années pour monter en puissance. Il n’y a pas de commune mesure entre ce qui s’est passé au nord du Mali et ce qui se passe présentement au centre. Ce qui ne veut pas dire que la situation au centre n’est pas sans danger et le danger que nous voyons, c’est un peu et surtout cette question peule qui est en train de naître.
Justement par rapport à cette question peule, il y a des Peuls qui rejoignent les rangs des groupes violents mais il y en a aussi, du coup, qui sont stigmatisés et la communauté peule subit de plein fouet les conséquences de cette insécurité. C’est cela qui se passe ?
Oui. Les Peuls que nous avons approchés disent qu’ils étaient les premières victimes des jihadistes. Il y a des chefs de village peuls qui ont été forcés de quitter certaines des zones contrôlées par les jihadistes ; des religieux ont été exécutés par des islamistes dont des imams qui rejetaient la camisole de force rigoriste. Il y a des citoyens ordinaires qui ont payé de leur vie les informations qu’ils donnaient à l’armée sur les positions jihadistes.
En même temps, plusieurs mouvements locaux et des organisations des droits de l’homme rapportent et dénoncent des exactions dont les forces de l’ordre se rendaient souvent coupables contre des éléments peuls sur le simple fait qu’ils sont peuls. A ceci, s’ajoutent les violences de groupes de chasseurs traditionnels que l’on appelle les Dozos contre des éléments peuls, ainsi que le cycle de vendetta ou de colère que cela entraîne et qui portent les germes de conflits interethniques encore plus inquiétants.
Est-ce qu’il y a un risque de déstabilisation du pays, voire de la région ?
Evidemment. Le centre a été, jusqu’à présent, la passerelle entre le nord et le sud. S’il s’embrase, il coupe effectivement le pays en deux. Le danger est là mais, à l’heure où je vous parle, on ne peut pas dire que la situation est celle-là. Ceci dit, le centre appelle à des réponses urgentes. Et d’ailleurs, au moment où je vous parle, je vois que l’Etat a adopté un programme qui reflète, en tout cas, sa préoccupation des problèmes que le centre pose et qui est fait par une triple mesure de gouvernance, de sécurité et de développement.
Est-ce que ce sont des mesures adaptées ? Selon vous, est-ce que vous pensez que cela peut suffire à calmer les choses ?
A mon avis, il faut « mieux d’Etat », mais pas forcément plus d’Etat. Mieux d’Etat veut dire, sans aucun doute, le retour de l’administration mais avec de nouvelles mœurs, de nouvelles habitudes, une réelle adhésion à l’esprit de décentralisation et un véritable partenariat entre les communes et l’Etat. Tout cela, dans une approche de sécurité collective.
Mais il y a aussi la question qu’on ne peut pas éviter, celle du développement de la région de Mopti. En effet, la région s’est prolétarisée au fil des trois dernières décennies et c’est là où il y a le plus d’écoles coraniques au Mali. Or, les écoles coraniques pour l’instant ne forment effectivement que des chômeurs et c’est vraiment, à mon avis, une chair à canon rêvée pour les islamistes. C’est tout cela qui va falloir gérer. Cela paraît délicat mais le conflit n’est pas une fatalité. Il faut juste un peu d’anticipation et de justice, à notre avis.
Par Magali Lagrange
RFI
L’Assemblée Nationale adopte le projet de loi constitutionnelle portant révision de la constitution du 20 juillet 1991
L’Assemblée Nationale a adopté, jeudi, au cours d’une séance plénière tenue sous la présidence de M. Mohamed Ould Boilil, président de cette chambre, le projet de loi constitutionnelle portant révision de la constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs, par plus de la majorité qualifiée des deux tiers.
Ont voté pour le projet de loi 121 députés, ce qui représente plus des deux tiers de l’Assemblée Nationale, exigés pour l’adoption des amendements conformément à la constitution.
17 députés ont voté contre le projet de loi. Le total des suffrages exprimés était de 141 voix sur les 147 députés que compte l’Assemblée nationale.
Les discussions du projet de loi ont duré 3 jours durant lesquels l’occasion a été donnée aux députés pour étudier le texte de façon approfondie.
Les discussions engagées ont permis de faire connaître les résultats positifs attendus du projet de loi, notamment en ce qui concerne le renforcement du processus démocratique et la dynamisation du développement local de toutes les zones du pays.
Le projet de loi constitutionnelle comporte 10 articles dont 3 articles constituant des dispositions transitoires.
Le premier article porte sur l’abrogation des dispositions de l’article 8 de la constitution relatives au symbole national qu’est le drapeau et son remplacement par de nouvelles dispositions visant à ajouter un bandeau horizontal rectangulaire de couleur rouge sur les deux bords de l’actuel drapeau. La largeur de chacun de ces deux bandeaux est de 15% de la largeur du drapeau. Le même article porte aussi sur le changement de l’hymne national.
L’article 2 porte, lui, sur la révision de l’article 46 de la constitution qui prévoyait un parlement composé de deux chambres et propose un parlement d’une seule chambre, l’Assemblée Nationale.
En raison de la suppression du Sénat, 25 articles de la Constitution ont été modifiés et deux autres ont été supprimés, car se rapportant tous, d’une manière ou d’une autre, à l’existence d’un parlement composé de deux chambres.
L’article 3 du projet de loi constitutionnelle porte sur le rajout d’un alinéa à l’article 86 (nouveau) de la Constitution intégrant ce qu’on appelle l’exception préjudicielle, qui ouvre à un justiciable, faisant l’objet d’un jugement, dont il estime que la mise en œuvre est de nature à porter préjudice aux droits et libertés garantis par la Constitution, de soulever cette exception pour suspendre l’application de cette décision judiciaire.
Les articles 4, 5 et 6 du projet de loi constitutionnelle modifient le libellé du titre et des deux articles du Titre XIII de la Constitution portant sur la Haute Cour Justice.
En vertu des nouvelles dispositions, les députés conservent le droit d’accusation tandis que le jugement sera du ressort d’une nouvelle instance judiciaire élevée dans la pyramide judiciaire composée de magistrats professionnels compétents et expérimentés.
Quant à la mise en accusation du Président de la République, du Premier et des membres du gouvernement, elle est également entre les mains de l’Assemblée nationale.
L’article 7 du Projet de englobe la constitutionnalisation du Conseil Supérieur de la Fatwa et des Recours gracieux en tant qu’instance consultative en y intégrant le Haut Conseil Islamique et l’institution du Médiateur de la République.
Les articles 8 et 9 du projet de loi constitutionnelle font que les questions environnementales relèvent désormais des compétences du Conseil Economique et Social dont il est fait référence dans les articles 95 et 96.
L’article 10 du Projet de loi constitutionnelle opère une modification au niveau de l’article 98 de la Constitution en créant de nouvelles collectivités territoriales en plus des communes déjà existantes, qui sont les régions librement administrées par des conseils régionaux élus au suffrage universel.
Le ministre de la défense a rappelé l’importance de la Constitution, soulignant qu’il ne s’agit pas de mettre en place une nouvelle Constitution, mais plutôt d’améliorer la marche des institutions du pays en prenant en compte les développements politiques économiques et sociaux et en tirant la leçon de la pratique de notre système institutionnel depuis la mise en vigueur de l’actuelle Constitution tout en tenant compte de nos spécificités nationales.
Il a attiré l’attention sur le fait que la Constitution du 20 juillet 1991 prévoit sa propre révision en son article 11 et par conséquent, il n’y a pas lieu d’évoquer l’irrégularité de la procédure suivie actuellement.
Le ministre a souligné que la révision de l’article 8 sur le drapeau vise à lui apporter des améliorations en y intégrant 2 bandes horizontales représentant un hommage pour les résistants tombés sur le champ d’honneur de la lutte nationale contre le colonisateur pour la première bande et les fils qui ont sacrifié leur vie pour la défense de l’intégrité territoriale, pour la seconde et qu’en tout état de cause le drapeau garde 70 pour cent de sa surface telle quelle avec le croissant et l’étoile jaunes sur fond vert.
Il a dit que cela est l’expression de notre reconnaissance de l’apport des uns et des autres.
M. Diallo Mamadou Bathia a mis en exergue le rôle joué par le Sénat au service du pays relevant que la suppression de cette chambre doit être vue côté expérience d’un parlement de deux chambres qui jouent toutes deux à peu près le même rôle; ce qui fait la procédure suivie par un texte de loi peut durer 9 mois en moyenne, ce qui représente une entrave à la mise en œuvre des politiques gouvernementales.
Il a ajouté qu’il s’agit tout simplement de tirer les leçons de l’expérience de la réalité avec ses contraintes, au demeurant claires que notre système institutionnel doit prendre en compte tout en l’adaptant aux nouvelles exigences du développement.
Le ministre a précisé que le projet de loi constitutionnelle s’attelle, par ailleurs, à développer le conseil Constitutionnel à travers deux choses: la 1ère est l’implication de l’opposition qui participe à sa formation en désignant trois (3) de ses membres par les trois partis les plus importants et les mieux représentés au Parlement; la seconde consiste à lui soumettre les lois organiques pour statuer sur leur conformité avec la Constitution avant leur promulgation.
La suppression de la Haute cour de justice, poursuit-il, représente une volonté de rompre avec les tribunaux d’exception et les procès politiques, relevant qu’en l’état actuel des choses, elle est formée de parlementaires qui ne sont pas nécessairement des spécialistes en la matière.
La proposition faite laisse le pouvoir d’accusation entre les mains des députés de l’Assemblée nationale et confie le procès à une instance, la plus haute dans la pyramide judiciaire composée de magistrats professionnels, dont l’expérience et l’expertise sont avérés, ce qui est censé satisfaire tout le monde parce qu’il constitue une garantie pour un procès équitable.
Il a noté que la modification de l’article 94 s’inscrit dans le cadre de l’action visant à faciliter les procédures et rationaliser les charges en réunissant certaines institutions dont les missions se recoupent.
Le projet de loi constitutionnelle prévoit aussi la création de conseils régionaux en tant que collectivités territoriales pour promouvoir l’émergence de pôles de développement à l’intérieur du pays.
Ces conseils auront de larges compétences et tiendront compte des spécificités locales de chaque zone.
Dans leurs interventions, les députés ont souligné que les amendements constitutionnels visent finalement l’amélioration et le renforcement de notre démocratie et la dynamisation du développement économique ainsi que l’implication des populations des différentes zones du pays.
Ils ont estimé que les changements au niveau du drapeau et de l’hymne nationaux ont pour objet de leur apporter des améliorations en y intégrant au premier deux bandes horizontales représentant un hommage pour les résistants tombés sur le champ d’honneur de la lutte nationale contre le colonisateur et les fils qui ont sacrifié leur vie pour la défense de l’intégrité territoriale et qu’en tout état de cause le drapeau garde 70 pour cent de sa surface telle quelle avec le croissant et l’étoile jaunes sur fond vert.
Quant au second l”‘hymne national, il s’agit de lui apporter une dose de patriotisme pour renforcer l’attachement au pays pour mieux le défendre.
Certains ont relevé que la révision de la constitution est d’une importance capitale en raison de la sensibilité que revêt ce texte fondateur de l’Etat. C’est pourquoi, il convient d’entourer chaque révision de précaution faisant qu’elle intervienne dans un cadre de concertation et de dialogue inclusif où toute la classe politique participe autant que faire se peut.
Ils ont demandé à donner aux nouveaux conseils régionaux nouvellement créés toutes les compétences et les doter de tous les moyens matériels demandant, de tirer la leçon de l’expérience des communes qui n’ont pas pu accomplir des réalisations importantes en raison de leurs faibles revenus.
AMI