Daily Archives: 05/03/2017
Ould Maham : “Si vous ne votez pas pour les amendements constitutionnels, nous dissoudrons, en moins de 24 H, le parlement”
Le président du parti au pouvoir Sidi Mohamed Ould Maham a tenu une réunion vendredi, avec les députés de son parti, à laquelle ont assisté 36 députés pendant que 40 s’en sont absentés.
Au cours de cette réunion Ould Maham a demandé aux députés de voter les amendements constitutionnels en cours de traitement au niveau du parlement, les avertissant en même temps que le Président sera obligé de dissoudre l’Assemblée nationale en moins de 24 heures, en cas de refus des représentants d’approuver les modifications proposées.
Les interventions des députés se sont focalisées sur l’importance de voter positivement le projet d’amendements. Mais le député de Aioun, Sidi Aly Ould Sid Elemine a fait remarquer que le langage de la menace est inacceptable appelant à un style différent de cette méthode, bien qu’il s’est dit convaincu de la nécessité d’adopter l’amendement.
Le remarquable, lors de cette réunion de vendredi est, son boycott par 40 députés du parti au pouvoir pourtant tous dans la capitale Nouakchott, et ont reçu la convocation pour cette réunion au bon moment.
Réunion qui a été retardée de 3 heures. Prévue à 17 H, elle n’a commencé qu’à 20 H heures pour s’achever vers 23 H de nuit.
Source : http://essevir.mr/node/4599
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Rapport de l’ONU sur la torture en Mauritanie: l’impunité reste la règle
Le rapporteur spécial sur la torture des Nations unies a présenté jeudi 2 mars devant le Conseil des droits de l’homme à Genève son rapport sur la Mauritanie.
Un rapport basé sur les observations faites lors d’une visite dans le pays en début d’année 2016. Selon l’ONU, les aveux des revenus sont le plus souvent obtenus sous la contrainte. Premier constat, la situation s’est améliorée depuis les années 90. La Mauritanie a adopté une série de textes condamnant les actes de torture, mais ces pratiques n’ont pas pour autant disparu des geôles mauritaniennes.
Les témoins parlent de passages à tabac, de privations de sommeil, de personnes suspendues par les pieds. Obtenir des aveux sous la contrainte est une pratique généralisée selon le rapport.
Le plus souvent, les victimes sont celles suspectées d’actes de terrorisme, souvent soumises à des conditions de détention inhumaines. Le gouvernement affirme qu’elles ne sont pas concernées par les lois contre la torture. Le rapporteur se dit « troublé ».
Les migrants et personnes en situation irrégulière son également ciblés. Et le rapport s’alarme de discriminations ethniques dans le traitement des prévenus. Le gouvernement assure que la police a intégré la lutte contre le racisme et déplore que ne soient pas prises en compte les récentes améliorations concernant la surpopulation carcérale. Il souligne également les condamnations prononcées de certains membres des forces de sécurité. Mais pour l’ONU, dans les cas de torture, l’impunité reste la règle plutôt que l’exception.
RFI