Daily Archives: 13/03/2017
Mauritanie : « Le Coran, un prétexte pour l’arabisation forcée » (Chroniqueur)
ALAKHBAR (Nouakchott)- Selon le journaliste chroniqueur mauritanien Ahmeddou Wadya les Mauritaniens ont le choix d’un pays avec quatre langues officielles (Arabe, Poular, Soninké et Wolof) ou d’un pays avec l’Arabe comme langue officielle et le Français comme langue de l’Enseignement, de l’Administration et de travail.
Ahmeddou Wadya considère que cela pourrait faire éviter de laisser la Mauritanie aux mains de “pyromanes” qui prennent l’arabe “comme un prétexte pour reprendre les déportations, les exils forcés de Mauritaniens et les thèses: Arabes noirs ; Tirailleurs sénégalais, etc.”.
Lire le texte intégral:
Le Coran, prétexte de l’arabisation forcée
Depuis l’indépendance de la Mauritanie à nos jours, jamais un sujet n’a été abordé avec autant de partialité que celui de la langue. Un sujet dans lequel se confondent bien et mal, principe et intérêt, vérité et contrevérité, ignorance absolue et relative, volonté de dominer et d’exclure ou volonté de se barricader de se cacher dernière les sentiments, la communauté, la couleur de la peau ou l’ethnie.
La problématique de la langue – ce couteau à double tranchant. Ce bouclier humain pour camoufler le projet raciste, partisan et militariste – est de nouveau soulevée pour préparer le terrain vers un nouvel ordre national. Ainsi de retour le discours prônant l’arabisation forcée à plusieurs occasions, le plus souvent béni et soutenu officiellement.
Au Parlement, le discours d’arabisation a atteint : « Nous imposeront l’arabisation par le feu ». L’auteur de cette phrase choquante à l’égard de la langue arabe serait même le président de séance.
Nous – il faudrait l’admettre – vivons sous un régime dont le guide suprême est l’héritier de Saddam Hussein (Ould Breidleil) qui est défendu par le chef de ceux qui ont prêté allégeance à Ghaddafi (Khélil). Au-delà de ces qualités, l’homme est agrégé par l’hériter d’Abdenasser dans la répression (Al-Sissi) et appuyé par le représentant de Bechar Al-Assade (Ould Azizi). Ceux-là continuent de heurter la conscience d’autres en profitant de la place de la langue du Coran. Ceux-là continuent de prôner l’exclusion, la marginalisation. Ils se moquent même des autres communautés nationales et de leurs langues islamiques en se servant de la langue arabe comme bouclier humain pour camoufler leur projet raciste, partisan et militariste.
Quelque soit l’écho de leur voix. Qu’ils tiennent même les rênes du pouvoir. Qu’ils soient des personnalités influentes (armée, sécurité, medias, Enseignement, etc.), ils ne pourront jamais aller au-delà de la réalité de cette nation à laquelle Dieu a accordé un bien (la diversité culturelle) qu’ils considèrent eux comme un malheur.
La Mauritanie est un pays de diversité culturelle. Il y existe des Beïdanes, des Harratins, des Peuls, des Soninkés et des Wolofs qui parlent différentes langues. Ils parlent Hassanya, Poular, Soninké et wolof. Et mêmes des élus – ne pourraient pas gommer cette réalité.
Déjà, plusieurs thèses ont échoué : « Arabes noirs » « Tirailleurs sénégalais ». Et l’avenir se dessine en faveur de celui qui admet cette diversité culturelle et linguistique et prône pour un projet de citoyenneté basé sur la légalité, la justice et la fraternité au sein d’un Etat de droit.
Pour conclure- Je pourrais parler fort ou chuchoter (Ajustez le volume) – Nous avons deux choix et non trois : le choix d’un pays avec quatre langues officielles l’Arabe, le Poular, le Soninké et le Wolof ou le choix d’un pays avec l’Arabe comme langue officielle et le Français comme langue de l’Enseignement, de l’Administration et de travail.
Ah, désolé. Il s’emble que je n’ai pas été précis. Il existe bel est bien un troisième choix : laisser aux pyromanes le soin de reprendre les déportations, les exils forcés et les thèses : Arabes noirs ; Tirailleurs sénégalais, etc. Qui sait ? Cela pourrait être leur chance d’accéder rapidement au pouvoir et d’y pérenniser voire même d’y rester un temps plus long que nécessite le changement du drapeau et de l’hymne national. Ils y croient, vu leur idées arrêtées.
alakhbar
FEDERATION DES FPC-EUROPE DE L’OUEST : Le nouveau bureau exécutif.
Le nouveau bureau exécutif de la fédération de l’Europe de l’Ouest des FPC, mis en place par l’Assemblée générale du 11 mars 2017 est ainsi composé :
– Secrétaire général: El Hadj BA
– secrétaire général Adjoint: Abou N’DIAYE
– Secrétaire à l’organisation: Youba DIANKA
– Secrétaire à la formation politique et idéologique: Gayel DIALLO
. Adjoint: Al Housseynou BA
– Secrétaire à la communication: Baba KANE
– Secrétaire aux relations extérieures: Mohamed Abdoul SOW
. Adjoint: Houraye BOYE dite Souzy Boye
– Secrétaire aux affaires sociales et humanitaires: Billguiss SALL
– Secrétaire en charge de la culture, du partenariat et du collectif: Harouna THIAM
. Adjoint: Demba N’DIAYE
– Secrétaire en charge de la Jeunesse et la ligue des Femmes: Mountagha SOW
. Adjoint: Khadjétou N’GAIDE
– Secrétaire aux finances: Cheikh DIENG
. Adjoint: Aly SOCK
– Commissaire aux comptes: Aboubacar TOURÉ
La lutte continue!
A notre Jeunesse Ardente: Résister ou subir
“Quand on peut tout ce que l’on veut, il est difficile de vouloir ce que l’on doit’’, Luis XIV
Aziz, Démocrate par la parole et monarque par l’action
Je veux aviver et réveiller les consciences !
C’est 2016, les Mauritaniens rendent grâce à Dieu et disent ‘’ouf ‘’. Ils ont traversé 2016 dans la douleur et l’affliction. Heureusement, leur honneur n’a pas abdiqué. Ils se sont battus dignement, non seulement pour survivre, mais surtout pour ne point vivre une humiliation en quémandant ou en s’endettant.
2016 a été certes pénible. Mais elle a été aussi l’année de vérité où monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, l’UPR et ses alliés ombrageux ont fait preuve de leur affreuse incapacité à apporter des réponses aux questions qui étranglent le peuple.
Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz n’a d’ailleurs jamais essayé d’apporter des réponses aux questions sociales pour deux raisons : il en est incapable et il n’a que le temps d’une politique politicienne que les citoyens jugent abominable allant même jusqu’à jurer qu’Aziz qui fait impunément ce qu’il veut, commencerait à perdre le sens des réalités.
Et c’est-bien un débat. Mais ce qui est sûr est que 2017 doit être l’année de la Jeunesse, notre Jeunesse Ardente Radieuse. Il faut faire face par l’expression publique pour faire arrêter la tornade des coups politiques anti-républicains et anti-démocratiques.
C’est la voie royale pour la restauration de la dignité républicaine et du crédit de l’Etat. Tout ce que ce peuple a conquis est tombé à terre. Le régime AZIZ/ l’UPR a été démasqué devant la Nation et la communauté internationale pas ses pratiques nébuleuses et ses graves libéralités dans la gestion des finances publiques.
Ce pays-là va tristement mal. Il va très mal. Sa situation est encore économiquement corrosive et socialement explosive. Monsieur Aziz même, grand donneur de leçons, est devenu impopulaire et est de plus en plus marginalisé. Démocrate par la parole et monarque par l’action.
La communauté nationale et internationale devrait se convaincre que cet homme-là n’est plus sûr s’il l’a jamais été d’ailleurs. Il donne chaque jour un coup de main au recul de la démocratie. Son Etat est à son état. Il claudique. Il toussote. Il est prisonnier d’un parti familial personnalisé et cerné de bohémiens du jeu politique sorti, on ne sait d’où. Le néant est partout.
L’économie nationale suffoque. La vie sociale est pire. La crise de confiance est là. L’image de Ould Abdel Aziz dévalorisée par un culte atavique de personnalité. Le parlement n’est qu’une abstraction d’homologation de coups politiques.
AZIZ, le Prophète du changement qui a lieu-même trop changé et beaucoup changé sa cour, sans rien changer dans ce pays. Plus grave, l’Etat AZIZ est resté ataraxique et apathique devant la flambée vertigineuse des prix. Mais tout est un échec dans ce pays. AZIZ, les Mauritaniens dans leur immense majorité n’en veulent plus.
Lui, il continue toujours sa parade au moyen d’une propagande médiatique et inflation de parole si bien qu’à sa vue, le citoyen rechigne et le zappe.
Il doit certainement en souffrir si on le lui disait en toute vérité. AZIZ n’a plus tous les atouts en main. Et rebattre les cartes, c’est perdre la maîtrise de tout. 2016 sera-t-elle pire que 2017 pour ses projets politiques ? Le temps file en tout cas.
‘’ Gare aux peuples qui n’ont pas de héros, gare aux peuples qui ont besoin de héros’’, JOSE MARTI
AHMED BEZEID OULD BEYROUCK
P.S
Email: chroniqueurbeyrouck@gmail.com
Je ne suis ni de l’opposition
Ni de la majorité présidentielle
Je suis ailleurs
“A bon entendeur, Salut.”
le calame
Négro-mauritanie et cancan à l’assemblée : vérité et enfumage du député d’Atar…
Cette semaine à l’assemblée, il y a eu du bruit. Cela a commencé avec la sortie du député de Kaédi Moustapha Kane qui a osé se plaindre du fait qu’il n’y ait qu’une seule composante représentée dans les hautes institutions de l’armée. C’est alors que le député UPR d’ Atar Mahfoud Ould Jeyid s’est levé avec des airs d’indigné.
La seule vérité implacable qu’il a prononcée fut de s’étonner que quelqu’un ose dans l’assemblée faire des remarques comme celle du député Kane alors qu’il y a pas si longtemps quand il n’y avait que 4 chefs d’état-major, 3 étaient négro-mauritaniens : Ndiaga Dieng, Dia et Négri et un seul Maure sans que personne ne s’en soit indigné à l’assemblée ni chez les maures ni chez les hratines.
Pourquoi cette mauvaise foi ? On s’étonne que pour répondre à la sortie du député Kane qui s’exprimait en français, Ould Jeyid ne se soit pas exprimé en français pour se faire comprendre par les négro-mauritaniens. On répondra à cela qu’il a bien fait car le français n’est pas dans la constitution sauf que le Ould Jeyid ne s’est pas exprimé en arabe mais en hassania interdit de droit de cité dans la constitution.
Il aurait mieux fait de faire comme le député de Ouadane, qui s’exprima pour autre chose en hassania puis en oualof puis français pour montrer la magie de la culture décomplexée.
A ce titre ces problèmes de langues ne touchent que l’élite car dans les quartiers populaires avant que là encore les maures ne fuient le 6ème et le 5ème, tout le monde parlait plusieurs langues nationales.
A propos de justice. Si à l’assemblée personne ne s’est plaint du sort des Hratines dans le haut commandement de l’armée, c’est d’abord parce que côté maure cela arrange tout le monde avec la fameuse et honteuse peur du hratani au pouvoir et côté négro-mauritanien « sagate mayeu hmeul sahbou » ( le mendiant ne supporte pas son ami devant la porte de charité ) vu que négro-mauritaniens et hratines sont des compagnons d’infortune en la matière, même si le hartani a toutes les circonférences de retard en matière de roue qui tourne. En un mot il ne connaît de la boucle que celle qui l’invite à la boucler.
Je suis le premier à avoir fait campagne jadis avec ce titre « à quand un général Hartani ? ». J’ai appris ensuite qu’il y en avait un puissant mais pour qui sa hartanité d’origine mategalou. Ensuite un médecin a eu droit au grade sans aucun commandement digne de celui d’un Negri, d’un Dia ou d’un Ndiaga Dieng pour reprendre la réalité de la roue qui tourne de M à N sans jamais passer par le H. Certainement à cause de la distance alphabétique.
Qui est derrière cette force ? Ceux qui sont au pouvoir le savent car ils sont bien renseignés. Que fait le pouvoir par rapport à cette force ? Presque rien, on dirait même qu’il s’en satisfait. Les télés et radios privées sont devenues les ondes des mille dunes aux mains des amis de Daoud Ould Ahmed Aicha et du fumeux avocat Sidi Moctar Ould Sidi. On y voit rien qui puisse montrer une autre Mauritanie plurielle qui parle hassania, français , oualof et autres sans complexes sans rien perdre de l’âme mauritanienne.
https://www.youtube.com/watch?v=4LVZaiMgWqY&feature=youtu.be
Tant que nous étions tous pauvres sur un désert riche de sa seule beauté, tout allait dans la fraternité. Comme partout au tiers-monde où les richesses minières apparaissent, voilà que nous prenons le chemin de la division haineuse en plus de la misère.
Lire la suite : http://www.chezvlane.com/2017/03/negro-mauritanie-et-cancan-lassemblee_11.html
Invité Afrique, Adam Thiam: au Mali, «c’est la question peule qui est en train de naître»
L’insécurité, dans le centre du Mali, inquiète. Depuis début 2015, des dizaines d’attaques ont été répertoriées dans cette zone.
Dernière en date, il y a une semaine : celle de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, qui a coûté la vie à 11 militaires maliens, et qui a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, nouvelle formation jihadiste née de la fusion entre plusieurs groupes du Sahel – dont la katiba Macina, apparue début 2015, du prédicateur Amadou Koufa, dont le nom revient régulièrement, quand on parle des violences dans le centre du Mali.
C’est à ce sujet, celui de l’insécurité dans le centre du Mali, que s’intéresse une étude, qui vient d’être publiée par l’Institut du Macina, et le Centre pour le dialogue humanitaire. Son titre : « Enjeux et dangers d’une crise négligée ». On en parle avec Adam Thiam, promoteur de l’Institut du Macina. Il répond aux questions de Magali Lagrange.
RFI: Est-ce que les assaillants sont les mêmes groupes qui ont été chassés du nord ?
Adam Thiam: Il y a certains groupes qui étaient chassés du nord, d’autres qui travaillaient déjà pour les groupes du nord comme le Mujao [Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest] et qui ont été démobilisés après mais le nouveau mouvement, lui, a été créé seulement à partir de 2015. C’est cela qui fait basculer le centre dans l’insécurité avec plusieurs centaines de morts ; une réelle psychose ; des régions entières sans administration ; des embuscades et attaques frontales contre l’armée au moins une fois par mois ; des assassinats ciblés qui sont menés par des jihadistes contre tout civil qui est jugé hostile à leur cause ; des bandits de grands chemins ; des insurgés identitaires ; bref, la totale.
Est-ce qu’il y a des ententes entre ces groupes de bandits et les jihadistes ?
Il y a probablement des passerelles que nous ne saurions décrire pour ne pas avoir eu le temps de les étudier de très près. Cependant, il y a simplement un nom qui circule et qui fédère pratiquement tout, c’est Amadou Koufa. Vous avez entendu parler de lui. Il était récemment dans une vidéo de fusion entre al-Mourabitoune, Ansar Dine et katiba Macina. C’est un prédicateur très connu de la région. Iyad Ag Ghali est une vieille connaissance à lui, qui l’a rejoint à Tombouctou, en juillet 2012, sous l’occupation donc. Dès les premières attaques revendiquées par lui, en tant que Katiba Macina, Amadou Koufa a qualifié Iyad d’émir et lui a renouvelé son allégeance. Depuis la fusion récente Katiba Macima, al Mourabitoune et Ansar Dine sous l’autorité de Iyad Ag Ghali, on a l’impression qu’il est devenu le fondé de pouvoir à part entière de Ansar Dine dans la région du centre.
Est-ce qu’il y a des similitudes entre le moment où la crise au nord a démarré et ce qui se passe actuellement dans le centre du pays ?
Aqmi [al-Qaïda au Maghreb islamique], au nord, a eu une dizaine d’années pour monter en puissance. Il n’y a pas de commune mesure entre ce qui s’est passé au nord du Mali et ce qui se passe présentement au centre. Ce qui ne veut pas dire que la situation au centre n’est pas sans danger et le danger que nous voyons, c’est un peu et surtout cette question peule qui est en train de naître.
Justement par rapport à cette question peule, il y a des Peuls qui rejoignent les rangs des groupes violents mais il y en a aussi, du coup, qui sont stigmatisés et la communauté peule subit de plein fouet les conséquences de cette insécurité. C’est cela qui se passe ?
Oui. Les Peuls que nous avons approchés disent qu’ils étaient les premières victimes des jihadistes. Il y a des chefs de village peuls qui ont été forcés de quitter certaines des zones contrôlées par les jihadistes ; des religieux ont été exécutés par des islamistes dont des imams qui rejetaient la camisole de force rigoriste. Il y a des citoyens ordinaires qui ont payé de leur vie les informations qu’ils donnaient à l’armée sur les positions jihadistes.
En même temps, plusieurs mouvements locaux et des organisations des droits de l’homme rapportent et dénoncent des exactions dont les forces de l’ordre se rendaient souvent coupables contre des éléments peuls sur le simple fait qu’ils sont peuls. A ceci, s’ajoutent les violences de groupes de chasseurs traditionnels que l’on appelle les Dozos contre des éléments peuls, ainsi que le cycle de vendetta ou de colère que cela entraîne et qui portent les germes de conflits interethniques encore plus inquiétants.
Est-ce qu’il y a un risque de déstabilisation du pays, voire de la région ?
Evidemment. Le centre a été, jusqu’à présent, la passerelle entre le nord et le sud. S’il s’embrase, il coupe effectivement le pays en deux. Le danger est là mais, à l’heure où je vous parle, on ne peut pas dire que la situation est celle-là. Ceci dit, le centre appelle à des réponses urgentes. Et d’ailleurs, au moment où je vous parle, je vois que l’Etat a adopté un programme qui reflète, en tout cas, sa préoccupation des problèmes que le centre pose et qui est fait par une triple mesure de gouvernance, de sécurité et de développement.
Est-ce que ce sont des mesures adaptées ? Selon vous, est-ce que vous pensez que cela peut suffire à calmer les choses ?
A mon avis, il faut « mieux d’Etat », mais pas forcément plus d’Etat. Mieux d’Etat veut dire, sans aucun doute, le retour de l’administration mais avec de nouvelles mœurs, de nouvelles habitudes, une réelle adhésion à l’esprit de décentralisation et un véritable partenariat entre les communes et l’Etat. Tout cela, dans une approche de sécurité collective.
Mais il y a aussi la question qu’on ne peut pas éviter, celle du développement de la région de Mopti. En effet, la région s’est prolétarisée au fil des trois dernières décennies et c’est là où il y a le plus d’écoles coraniques au Mali. Or, les écoles coraniques pour l’instant ne forment effectivement que des chômeurs et c’est vraiment, à mon avis, une chair à canon rêvée pour les islamistes. C’est tout cela qui va falloir gérer. Cela paraît délicat mais le conflit n’est pas une fatalité. Il faut juste un peu d’anticipation et de justice, à notre avis.
Par Magali Lagrange
RFI