Monthly Archives: December 2016
Mauritanie: la Cour suprême reporte sa décision sur l’auteur d’un blog jugé blasphématoire
La Cour suprême mauritanienne a reporté sine die sa décision attendue mardi sur la condamnation à mort pour blasphème de l’auteur d’un billet de blog, a appris l’AFP de sources judiciaires.
Des milliers de personnes rassemblées à proximité sur une grande place de Nouakchott, la capitale, pour réclamer la confirmation de la sentence et l’exécution de la peine ont quitté les lieux sans incident en début d’après-midi après l’annonce de ce report, a constaté un correspondant de l’AFP.
La Chambre pénale de la Cour suprême a prorogé le délibéré en raison du récent remplacement d’un de ses assesseurs, a affirmé à l’AFP une source judiciaire.
Selon Me Fatimata Mbaye, une avocate du prévenu, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir – également identifié comme Mohamed Cheikh Ould Mohamed -, le président de la Chambre a donné sa décision (de report) au cours d’une audience publique, mais conformément à la loi, aucune date n’a été fixée pour l’énoncé du jugement.
La Cour peut donner son verdict n’importe quand, pourvu que le nouvel assesseur ait pris suffisamment connaissance de son dossier et que les juges soient au même niveau d’informations pour pouvoir trancher, a-t-elle expliqué.
Des échauffourées ont éclaté dans la matinée entre manifestants qui souhaitaient se rassembler devant la Cour suprême, à l’appel du Forum des oulémas et imams pour la défense du prophète de l’islam, et policiers, avec notamment des jets de grenades lacrymogènes. Le calme est ensuite revenu, la police les ayant autorisés à se réunir sur une place dans les environs.
Une manifestation similaire s’était déroulée lors de l’examen du dossier par la Cour suprême, qui avait renvoyé sa décision au 20 décembre.
Les parents de l’accusé, détenu à Nouadhibou (nord-est) depuis le 2 janvier 2014, se sentant menacés par les extrémistes, ont quitté le pays la semaine dernière pour le Sénégal avec l’intention de rejoindre ensuite la France, a-t-on appris de sources familiale et de sécurité.
Son père, fonctionnaire dans l’administration mauritanienne, qui a été préfet, notamment de Nouadhibou au moment de l’arrestation de son fils, a vendu ses biens dans le pays dans l’intention de ne plus y revenir tant qu’il se sentira menacé, a-t-on indiqué dans son entourage.
Un congrès de religieux musulmans d’une dizaine de pays africains à Nouakchott s’est achevé le 12 décembre par un appel à appliquer les peines les plus sévères prévues par la charia, la loi islamique, contre tous ceux qui porteraient atteinte à la personne du prophète.
Les avocats de Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir, poursuivi pour un article sur internet considéré comme blasphématoire envers le prophète de l’islam, avaient demandé en novembre à la Cour suprême que sa repentance soit prise en compte.
En première instance, il a été reconnu coupable d’apostasie et condamné à mort le 24 décembre 2014 par la Cour criminelle de Nouadhibou, verdict salué à l’époque par l’opinion mauritanienne.
Le 21 avril 2016, la Cour d’appel de Nouadhibou avait confirmé la peine de mort mais en requalifiant les faits en mécréance, une accusation moins lourde prenant en compte son repentir, puis renvoyé son dossier devant la Cour suprême.
Selon des experts, la haute juridiction peut confirmer la peine de mort, ou accepter le repentir de l’accusé puis le renvoyer devant une autre cour avec des recommandations, ou encore annuler la procédure, ouvrant la voie à une possible libération.
La peine capitale n’a plus été appliquée en Mauritanie depuis 1987. Cette affaire est le premier cas de condamnation à mort pour apostasie dans le pays.
romandienews
Guinée : fin de cavale pour Aboubacar Sidiki Diakité, arrêté à Dakar
Le militaire guinéen Aboubacar Sidiki Diakité a été arrêté ce week-end à Dakar. C’est la fin d’une cavale de sept ans pour l’ancien chef de la garde présidentielle de Dadis Camara. En fuite depuis décembre 2009, “Toumba” Diakité faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Il est soupçonné d’être responsable du massacre perpétré le 28 septembre 2009 dans le stade de Conakry, où 157 personnes sont mortes après que l’armée a ouvert le feu sur des milliers de manifestants venus protester contre la candidature à l’élection présidentielle de Moussa Dadis Camara.
Le porte-parole du ministre de la Justice, Ibrahima Béavogui, a réagi mardi matin sur une radio privée de Conakry. « Nous ne sommes pas surpris par l’arrestation de « Toumba » Diakité, un mandat d’arrêt ayant été lancé depuis un moment contre lui », a-t-il affirmé.
Aboubacar Sidiki Diakité avait tenté le 3 décembre 2009 d’assassiner Moussa Dadis Camara, alors chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée de 2008 à fin 2009, lui reprochant de vouloir lui faire porter l’entière responsabilité du massacre.
Procès en 2017
Le militaire devrait être rapidement extradé en Guinée, selon les autorités. « Nous avons eu assez de difficultés pour le faire l’arrêter, alors qu’il a été longtemps localisé. Tout ce mécanisme a été déclenché par les autorités guinéennes. Nous ne pouvons pas vous dire toutes les pressions qui ont conduit à son arrestation », a précisé Ibrahima Béavogui. Le gouvernement guinéen espère un début de procès en 2017.
jeune afrique
Appel à la résistance d’Étienne Tshisekedi, tirs à Lubumbashi, 74 personnes arrêtés : le point sur la situation en RDC
La situation est très tendue en RDC ce mardi alors que s’achevait hier, le 19 décembre, le mandat du président Kabila. Après l’annonce d’un nouveau gouvernement lundi soir, l’opposant historique Étienne Tshisekedi a appelé le peuple congolais à ne plus reconnaître le chef de l’État. Ce matin, des tirs ont été entendus à Lubumbashi, deuxième ville du pays. Selon l’ONU 74 personnes ont été arrêtées dans la journée de lundi.
« Je lance un appel solennel d’abord au peuple congolais à ne pas reconnaître l’autorité qui reste illégale et illégitime de Joseph Kabila et à résister pacifiquement au coup d’État qui est ainsi accompli avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle », a déclaré Étienne Tshisekedi dans une vidéo postée sur YouTube dans la nuit de lundi à mardi.
Dans cette vidéo, tournée dans sa résidence de Limete, et dont l’un de ses proches conseillers, Valentin Mukabe, a confirmé à l’AFP l’authenticité, le vieil opposant, âgé de 84 ans, accuse Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat constitutionnel s’est achevé le 19 décembre, de s’être rendu coupable de « haute trahison » en décidant « de demeurer au pouvoir par défi » et en violant ainsi intentionnellement la Constitution.
La voix hésitante, trébuchant parfois sur les mots, Étienne Tshisekedi a demandé « aux partenaires extérieurs ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale, à ne plus traiter avec Joseph Kabila au nom de la RDC ».
L’opposition favorable à la poursuite des négociations
En revanche, le président de l’Union pour la démocratie et le progrès (UDPS) s’est dit favorable à la poursuite des pourparlers engagés sous l’égide de la Conférence épiscolale nationale du Congo (la Cenco). Étienne Tshisekedi a ainsi donné son accord au Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition formée autour de sa personne, de poursuivre les « ultimes négociations », « selon le calendrier fixé par les évêques ».
Suspendus samedi soir, ces pourparlers destinés à permettre l’instauration d’un régime de transition politique associant la majorité sortante et l’opposition, sont censés reprendre mercredi, conformément à ce qui a été annoncé par les évêques congolais, reçus lundi par le pape François à Rome.
L’avenir des négociations apparaît toutefois incertain depuis l’annonce cette nuit par ordonnance présidentielle d’un nouveau gouvernement congolais alors que quelques heures plus tôt, certains proches du président Kabila confiaient que celle-ci ne saurait intervenir avant la fin des négociations.
Tirs à Lubumbashi
Mardi matin, des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus à Lubumbashi (sud-est), fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, dans un quartier du sud de la ville, selon un correspondant local de l’AFP. Ils ont été entendus vers 9h15, heure locale, d’abord par rafales pendant une vingtaine de minutes, puis par intermittence, pour s’éteindre peu après 10h. Dans cette zone, le journaliste a trouvé des traces d’affrontements entre les manifestants et la police, dont témoignaient plusieurs pneus brûlés abandonnés sur une chaussée jonchée de pierres.
Un officier supérieur de la police lui a indiqué que ses hommes avaient fait face à des « groupes de manifestants hostiles » de cinq à dix personnes. Jean-Claude Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga, province dont Lubumbashi est la capitale, a déclaré à l’AFP que « parmi les manifestants, on en a repéré trois qui sont armés ». « C’est ce qui justifie que la police tire des balles réelles en l’air pour disperser des civils », a ajouté le gouverneur.
74 personnes arrêtées lundi selon l’ONU
Au total, le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme en RDC a recensé 74 arrestations dans le pays au cours de la journée de lundi alors que la police avait indiqué qu’elle ne tolérerait aucun rassemblement de plus de 10 personnes.
jeune afrique
Quelques esquisses de réponse…. du Président Samba Thiam des FPC
Lorsque j’ai parcouru l’article de ‘’ Cheikh M Ndiaye” hier (18 décembre 2016) dans le site cridem , j’ai souri en fin de lecture du texte …
J’avais hésité quelque peu avant d’y répondre , parce qu’il n’était pas si méchant que ça ! Puis je me suis ravisé en pensant aux opinions très naïves qui pourraient gober ce fatras d’accusations aussi fantaisistes que ridicules et l’amalgame par endroits…
« Cheikh M Ndiaye » comme auteur de cet article , ‘’Ch Ndiaye ‘’ comme chercheur, je n’y crois pas , et je ne serai pas le seul, pour ceux qui savent lire entre les lignes…
Un ‘’ Ch Ndiaye ‘’ si caustique, peiné et préoccupé à ce point par le problème communautaire, mais qui reste silencieux et inconnu du sérail politique des opposants 20 ans durant ? come on !
Un activiste arabo-berbère, pour s’attaquer à trop de monde à la fois , choisit ce pseudo-nyme pour se dissimuler et se mettre à l’abri des risques encourus de représailles éventuelles oui ! Voilà ce que je crois …
Mr ‘’ Cheikh Ndiaye’’ ? ça n’existe pas , c’est une fiction…
Ce qui existe donc , c’est ce compatriote ould Beibi qui se fait passer pour Ch ndiaye , en présentant son scenario en ‘’guerre intra-negro -africains ‘’ : Un Mr Ndiaye qui s’attaque à Mr Thiam ,(bouc émissaire ) et au passage s’en prend au « système beydane’’ ,s’attaque au passé esclavagiste de chefs maures, voire de toute la société maure en général ,ça fait crédible…
Mais revenons aux accusations fantaisistes ; selon Ould Beibi s/c mr Ndiaye , Mr thiam se serait renié, et garderait le silence face à la politique d’exclusion en cours ; qu’il participerait , à travers ce dialogue ,à la falsification des symboles nationaux, et à la falsification de l’histoire du pays , et prônerait aussi la sécession…
Si je reconnais à ce compatriote beaucoup de courage –même si cette fois il semble en manquer, je ne peux me retenir de lui reprocher cette légèreté dans l’amalgame et l’accusation facile , gratuite et fantaisiste !
D’abord mes positions sur le changement des symboles que je soutiens , fermement , pour des raisons objectives toutes autres que celles du Pouvoir ,ont été exprimées au cours des débats publics au palais des congrès et relatées dans ma page facebook en septembre 2016…(cf page a consulter )
Prétendre, que je garde le silence sur la politique d’exclusion ou que je me serai renié, c’est quand même forcer un peu la dose, pour qui me connait … par ailleurs, continuer de soutenir-insidieusement- que les Fpc prônent la sécession c’est faire preuve de mauvaise foi et pas tres honnête, car c’est une chose qu’il ne peut prouver a travers aucun texte ni discours . Que des jeunes courageux et déterminés se l’approprient un jour, au vu de l’évolution catastrophique de la cohabitation, ne me surprendrait guère , ce qui , du reste, ne déplairait pas à une certaine opinion aujourd’hui qui prend de plus en plus corps…Concernant la falsification de l’histoire de la Mauritanie ca fait longtemps que je la dénonce, bien avant aujourd’hui , à travers cette arabité …par décret . Enfin notre participation au dialogue relève de notre stratégie , propre, définie par nous seuls et qui ne saurait être dictée par personne d’autre !
Piégés dites-vous ? c’est mal connaitre nos objectifs nos attentes en nous rendant à ce dialogue ; un tribune offerte pour non seulement développer notre vision des choses , mais surtout forcer le débat sur les questions de fond avec la base des partis politiques présents , mais aussi prendre le régime à défaut…Nous n’y avons pas participé pour quémander un récépissé , ni espérer que le Pouvoir prendrait en charge nos idées et propositions, ce serait très naïf de notre part … Nous y avions été par devoir, parce que nous croyons au dialogue en soi , devoir que nous avons accompli , honnêtement… Un dialogue sur les questions de fond a toujours été notre credo , avec ou sans conférence nationale souveraine…Maintenant que le gouvernement, après, passe outre les résolutions retenues au cours de ces assises relève de sa seule responsabilité!
Nous n’avons donc pas changé .Nous n’avons pas, en tout cas, servi de cheval de Troie pour le 3e mandat…c’était le plus important , et cela vous le savez mr ould Beibi !
Maintenant qu’on nous laisse , à nous et nous seuls , encore une fois, déterminer notre marche et notre stratégie de lutte …
Merci…
Nkchott 19 décembre 2016
Samba Thiam Pr des FPC
Des ordres officiels interdisant l’Imamat à l’adjoint de la plus grande mosquée de Nouakchott
L’Imam de la grande mosquée Saoudienne en Mauritanie, Ahmedou Ould Lemrabott Ould Habib Errahmane, a ordonné aux muezzins de cette mosquée de ne plus permettre à son adjoint, Ahmed Mahmoud Ould El Moustaph, de diriger les prières et ce, quelles que soient les conditions.
La source bien renseignée a indiqué à « Siraj » qui rapporte l’information que Ould Habib Errahman s’est engagé aussi pour le ministère des affaires islamiques que Ould El Moustaph ne dirigerait plus la prière après sa prise de position face au changement du drapeau et de l’hymne, exprimée précédemment lors d’une Khotba de vendredi dans la mosquée Saoudienne.
Ould El Moustaph aurait soulevé une agitation dans la mosquée lorsqu’ il a critiqué le changement des couleurs du drapeau national et les paroles de l’hymne du pays.
Ceci a suscité la colère du ministère des Affaires islamiques, qui a contacté par voie de son directeur l’ Imam Ahmedou Ould Ould Habib Errahmane lui demandant des explications sur les raisons de ce sermon.
Source : http://nawafedh.com
adrarinfo