Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 10/12/2016

Gambie: Adama Barrow appelle Yahya Jammeh à respecter la volonté du peuple

Gambie: Adama Barrow appelle Yahya Jammeh à respecter la volonté du peupleAprès s’être réuni ce samedi matin avec les leaders de la coalition qui lui a permis de remporter la présidentielle du 1er décembre, le président élu Adama Barrow a adressé un message ferme à Yahya Jammeh qui conteste sa victoire.

Il a appelé le président sortant à respecter la volonté du peuple. La situation s’est tendue hier en Gambie lorsque, une semaine après avoir reconnu contre toute attente sa défaite électorale, le président gambien Yahya Jammeh a de nouveau créé la surprise en rejetant les résultats du scrutin.

Cette annonce a bouleversé la situation en Gambie, où la population profitait d’une liberté inédite, avec la perspective d’une alternance démocratique, après 22 ans de pouvoir sans partage de Yahya Jammeh. « Je suis le président démocratiquement élu de la République de Gambie ». Face à la presse, Adama Barrow a été très clair et n’a laissé aucun espace à Yahya Jammeh.

En boubou orange, le visage fermé, le président élu il y a huit jours s’est exprimé depuis sa maison à Yundum dans la grande banlieue de Banjul. Il a balayé les arguments de Yahya Jammeh qui exigeait hier soir un nouveau vote. Yahya Jammeh n’a aucun pouvoir constitutionnel pour annuler les résultats ni pour organiser un nouveau scrutin, selon Adama Barrow. Seule la commission électorale a le mandat constitutionnel pour le faire, assure le président élu.

En présence des autres leaders de la coalition, coalition qui a remporté ce scrutin présidentiel, Adama Barrow a ajouté : nous appelons Yahya Jammeh à respecter le processus de transition et à léguer le pouvoir à la fin de son mandat en janvier. J’exhorte Yahya Jammeh à respecter la volonté du peuple. Une posture ferme, soutenue d’ailleurs par l’ensemble de la communauté internationale. Adama Barrow a néanmoins appelé au calme et conclut son intervention en déclarant : j’appelle Yahya jammeh à revoir sa position et à accepter le verdict du peuple.

Cette déclaration était attendue depuis ce matin par les Gambiens. Les habitants de la capitale joints ce matin par RFI au téléphone nous expliquaient que la population vaquait normalement à ses occupations, que les magasins étaient ouverts, mais que les gens étaient inquiets. « On ne sait pas vraiment ce qu’il se passe, on ne comprend pas la situation », nous expliquait Abdoulaye, un étudiant.

Dans la matinée, les leaders de la coalition se sont réunis pour débattre de la position à adopter et d’une déclaration dans la maison de Adama Barrow, à Yundum dans la grande banlieue de Banjul. « Cette annonce de Yaya Jammeh ternit l’image de notre pays, le peuple gambien a pris sa décision », déclarait hier soir le président élu.

Que va faire l’armée ?

Les habitants se demandent notamment quel est ou va être le rôle de l’armée et si elle est divisée. Avant-hier, le président élu, Adama Barrow, indiquait que le chef d’état-major lui avait apporté son soutien, lui avait garanti sa loyauté.

Mais hier vendredi, quelques heures avant son revirement et sa déclaration, Yahya Jammeh a promu 49 militaires à des postes clefs. Dans quel objectif ? Qui sont ces militaires ? Autant de questions qui restent en suspens mais il semble évident que Yahya Jammeh cherche des soutiens au sein de l’armée.

Autre point à signaler : alors qu’à la veille du vote l’ex-président avait fait couper Internet et les lignes téléphoniques vers l’étranger, ce n’est pas le cas depuis hier soir. Le site Internet de la présidence gambienne a lui été piraté ce matin. On y voit désormais une photo d’Adama Barrow, le président élu, avec ce slogan en portugais : « La lutte continue, la victoire est proche ».

Vive réaction du Sénégal

Il y a huit jours, Macky Sall a appelé Adama Barrow pour le féliciter de sa victoire. Vendredi soir, dès la diffusion de l’annonce de Yahya Jammeh, de sa volte-face, les autorités sénégalaises ont immédiatement réagi. C’est que l’élection d’Adama Barrow avait été une bouffée d’oxygène entre les deux pays voisins, « pays frères » comme le disent les Sénégalais et les Gambiens.

Le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, a été on ne peut plus clair :

« C’est une déclaration qui est inacceptable, irrecevable. Déclaration que nous condamnons sans appel. Le Sénégal demande au président Yahya Jammeh de respecter le verdict des urnes, d’assurer la sécurité du président élu, M. Barrow, et de créer les conditions d’un transfert pacifique du pouvoir le mois prochain conformément à la Constitution gambienne ».

Le Sénégal a également interpellé la communauté internationale pour qu’elle prenne ses responsabilités.

rfi

Le Quotidien de Nouakchott – En Mauritanie, les partis politiques et organisations de la société civile peinent à jouir de la « Liberté de réunion et d’association », pourtant garantie par l’article 10 de la Constitution.

Mauritanie : Associations et partis politiques non reconnus, quelles solutions ? Le Quotidien de Nouakchott – En Mauritanie, les partis politiques et organisations de la société civile peinent à jouir de la « Liberté de réunion et d’association », pourtant garantie par l’article 10 de la Constitution.

Soumis à un régime d’autorisation qui ne dit pas son nom, ces structures voient leurs activités réduites, voire interdites. La formation politique non reconnue, Forces Progressistes pour le Changement (FPC), en a fait les frais, récemment.

En effet, le 11 novembre dernier, la police avait interdit l’accès au siège des FPC, arguant que la journée de réflexion qu’elle comptait tenir le même jour, n’était pas autorisée. Ce n’est pas la première fois que ce parti encore non reconnu, tombe sous le coup de l’interdiction. Ce qui nous amène au régime juridique auquel sont soumis les partis.

Ce que dit la loi

Pour Samba Thiam, Président des FPC, les partis politiques « ne sont pas soumis à autorisation mais plutôt à un régime déclaratif ». Pour étayer son propos, l’homme politique s’appuie sur l’article 12 de l’ordonnance n° 91-24 du 25 juillet 1991, relative aux partis politiques, qui stipule que « le ministère chargé de l’intérieur fait procéder dans un délai de 60 jours à compter de la date de remise du récépissé à toute étude, investigation ou enquête nécessaire au contrôle de la véracité du contenu de la déclaration ».

Reconnus de facto

Or, les FPC qui ont déposé leur dossier le 20 octobre 2014 ont dû patienter jusqu’au 03 Août 2015, pour avoir une réponse du ministère de l’intérieur, leur signifiant le rejet de leur dossier. Soit, deux cent quarante (240) jours au lieu des soixante (60), prévus par l’article 12 de l’ordonnance qui régie les partis politiques. Coïncidence ou pas, la réponse, négative, du ministère est intervenue une semaine (28 juillet 2015) après la conférence de presse des FPC, au cours de laquelle ils estimaient être « reconnus de facto ».

Question d’interprétation

Pour Lo Gourmo, Professeur de Droit Public, « L’ordonnance relative aux partis politiques, doit simplement être lue et interprétée à la lumière de la constitution et du régime des libertés qu’elle instaure, en particulier concernant l’existence des partis politiques ». Le juriste estime par ailleurs que l’ordonnance en elle-même, ne pose aucun problème réel. « Sa lecture est aisée » avant d’ajouter que « le seul problème concerne l’interprétation que le pouvoir en fait ».

Cette analyse du Pr LO Gourmo, est partagée par Samba Thiam Président des FPC. Selon lui, « C’est le régime qui interprète la loi comme il veut. C’est de la démagogie ». Les FPC ont introduit une plainte contre l’Etat et le dossier est toujours à la Cour Suprême.

Bâillonnement

Cet état de fait, réduit et/ou empêche les partis dits non reconnus de s’exprimer. Notons également, que même les partis reconnus, sont obligés de faire une demande d’autorisation pour tenir ne serait ce qu’une conférence de presse dans un hôtel. « Cela ira de mal en pire », conclut Samba Thiam. Outre les partis politiques, ce sont les organisations de la société civile qui crient au bâillonnement. Bien que Lauréat de plusieurs prix pour sa lutte contre l’esclavage, l’ONG IRA toujours non reconnue est par la force des choses, devenue le symbole du caractère néfaste du régime d’autorisation, indiquent des observateurs. Ses leaders, militants et sympathisants, sont fréquemment interpellés et arrêtés.

Projet de loi « liberticide »

Par ailleurs, des ONG plaident depuis plus d’une année, pour que le Parlement rejette un projet de loi sur les associations, jugé liberticide. Les détracteurs de ce projet de loi, dénoncent le régime d’autorisation qui y est proposé ainsi que plusieurs dispositions jugées ambigües, dont la limitation du champ d’action des ONG, en un seul domaine du développement.

« Bien que je soutienne les efforts de la Mauritanie pour réformer et améliorer les lois qui régissent le travail de la société civile, je crains que ce projet de loi, tel que présenté, ne menace l’exercice des libertés fondamentales dans le pays, en particulier le droit à la liberté d’association », soulignait Maina Kiai [Voir Photo], Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, dans une déclaration datée du 10 Août 2015.

L’expert onusien inquiet

Tout comme les Organisations de la Société Civile opposées à ce projet de loi dans sa forme actuelle, le Kenyan estime qu’une «loi qui met en place des procédures obligatoires ‘d’autorisation préalable’ des associations, au lieu d’un simple processus de ‘notification préalable’, risque d’entraver le travail de la société civile en Mauritanie ».

Si cette loi venait à être adoptée, les ONG seront exposées à des « sanctions sévères basées sur des dispositions formulées en des termes vagues », explique l’expert onusien. M. Kia, précise en outre que la liberté d’association, « protège également les associations qui ne sont pas enregistrées ».

Pléthore de conventions ratifiées

La Mauritanie faut-il le rappeler, a ratifié la Déclaration Universelle des Droits Humains (DUDH), dont l’article 20 stipule que « toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association ». Ce même droit est garanti par la constitution mauritanienne, dans son article 10. Mais le fossé est grand entre le contenu du texte et son application.

A travers le monde, le régime déclaratif est considéré comme « étant le seul conforme » à l’esprit de l’article 20 de la DUDH. En attendant de voir l’Etat mauritanien assouplir sa politique, les formations politiques et organisations de la société civile, continuent tant bien que mal de survire.

Amadou Sy 

 

cridem

Mauritanie : les FPC commémorent l’exécution de 3 soldats noirs en 87

altLes mauritaniens se souviennent de tous leurs martyrs tombés sous le régne de Ould Taya de 84 à 2005.Après la commémoration des 28 soldats noirs exécutés sans procés dans la nuit du 27 au 28 novembre 90, les FPC ex-FLAM se sont recueillis cette semaine pour la mémoire des 3 jeunes officiers noirs accusés de complot avant d’être passés par les armes le 6 décembre 87.Les FPC n’oublient pas et entendent à cette triste occasion réveiller les fantômes de la dictature et de l’obscurantisme d’un régime dont l’objectif principal est de dénigrifier la Mauritanie.

Sombre journée que celle du 16 décembre 87. Trois jeunes officiers noirs Bâ Seydi Amadou, Sy Saïdou Daouda et Sarr Amadou sont arrêtés et accusés de complot contre le régime de Ould Taya et jugés dans la plus grande précipitation avant d’être passés par les armes.Une injustice qui passera sous silence au niveau de l’opinion publique.Pour les FPC ex-FLAM c’est un devoir de mémoire et de justice que le porte-parole Kaaw Touré avait tenu à rappeler devant la diaspora parisienne le 3 décembre dernier dans le cadre d’une conférence pour expliquer les raisons de la participation de son parti au dernier dialogue national entre la majorité et l’opposition mauritanienne.Cette commémoration intervient après celle des 28 soldats noirs exécutés sommairement dans la nuit du 27 au 28 novembre 90 à Inal.Tous ces drames s’inscrivent dans le cadre d’une épuration ethnique dans l’armée et dans les autres secteurs clés de l’administration comme en témoignent les arrestations puis les condamnations avant les emprisonnements des dirigeants des FPC en 86 suite à la publication du Manifeste du négro-mauritanien opprimé.Quatre dirigeants ont trouvé la mort ainsi à Oualata. Un vaste mouvement de déportation des noirs a suivi cet hécatombe en 89 près de 80000 réfugiés au Sénégal et au Mali .En commémorant les martyrs du 6 décembre c’est toute la mémoire de tous ceux qui tombés pour des causes justes que les FPC entendent se recueillir.C’est l’histoire d’un massacre d’une partie de la population mauritanienne dont le nouveau parti réclame la vérité et la justice.Cette épine douloureuse dans le flanc des palais de Nouakchott est aujourd’hui un handicap pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Cherif Yaya Kane-Journaliste-Rouen-France

Yahya Jammeh conteste sa défaite aux élections

Yahya Jammeh conteste sa défaite aux élections

Dans une allocution télévisée et radiophonique, le président gambien Yahya Jammeh a décidé de contester la victoire de son adversaire Adama Barrow aux élections présidentielles.

L’ensemble des connexions internet a été coupé.

Durant 27 minutes, le président sortant a déclaré que les élections “ont été truquées” et a appelé à de nouvelles élections “dirigée et présidé par des personnes qui craignent Dieu”.

Son intervention publique a eu lieu quelques heures après la toute première du président élu Adama Barrow qui appelait à la réconciliation et au respect des droits de l’Homme les plus fondamentaux dans le pays.

Le président élu Adama Barrow s’est exprimé dans la soirée sur la chaîne de télévision privée sénégalaise TFM : ” Ce n’est pas à Yaya Jammeh de contester les résultats mais à la commission qui a mené à bien la tenue de ces élections et qui a permis le décompte des voix concluant à notre victoire.” Pour lui, les résultats sont “clairs et incontestables”.

Il a ajouté que depuis sa victoire officielle, il n’a eu accès à aucun média, pas même la télévision nationale gambienne sans qu’aucune explication ne lui soit donnée.

D’après nos informations, la CEDEAO se prépare à envoyer un certain nombre de chef d’Etats membres à Banjul, la capitale, ce samedi.

L’armée a été déployée à des endroits stratégiques de la capitale.

Le ministre des affaires étrangères du Sénégal, Mankeur N’diaye s’est exprimé en direct à la télévision sénégalaise en mettant en garde le président sortant Yahya Jammeh contre “toute tentative d’atteinte à la souveraineté du peuple gambien”.

L’activiste des Droits de l’Homme Fatou Jagne Senghor s’est exprimé depuis Banjul et à fait part de la préoccupation des gambiens quant à leur sécurité et quant à d’éventuelles arrestations en masse.

BBC