Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 27/12/2016

L’Unité questionnée ! (pour pasticher Mint Aïnina ) | par SAMBA THIAM

altL’arrestation à Dakar, récemment, de l’aide de camp du capitaine Dadis kamara après sept (7ans) de cavale,  va redonner espoir aux victimes guinéennes de voir enfin leurs bourreaux derrière les barreaux.  

L’évènement réveille ou relance d’une certaine façon, par effet- miroir, la question du ‘’passif humanitaire’’ et par delà, celle même de notre Unité nationale avec du plomb dans l’aile , bien mal en point…

En effet l’esclavage -par-dessus tout-, la question culturelle et celle du ‘’passif humanitaire’’ constitueront des boulets à nos pieds, un obstacle  majeur à notre cohésion et à toute réconciliation nationale, si elles ne sont pas correctement résolues .

La question du passif

L’on se souvient il y a quelques années le Maroc  entamait sa réconciliation nationale par la justice transitionnelle…

La Tunisie et la Guinée Conakry , à leur tour , viennent de s’engager dans cette voie .

Si la Tunisie remonte à plus haut dans l’histoire et traite  la période comprise entre 1955 à 2016, la Guinée, elle, se limite pour l’instant, à  ‘’ l’évènement du 28 septembre ’’, survenu en 2009  sous Dadis Kamara Président de la junte militaire putschiste. 

Nous avons encore en mémoire la commission Vérité et Réconciliation de l’Afrique du Sud post- apartheid , puis les  cas du Chili  et de l’Argentine derrière nous , et  pour l’essentiel  résolus…

Nous le constatons , ces pays ont tenté , chacun à sa manière, de panser leurs blessures, de trouver la catharsis nécessaire pour ressouder le lien déchiré entre citoyens .

 Partout  il souffle un vent du changement, de réconciliation, partout sauf chez nous où l’on s’enfonce  dans la  fuite en avant, à travers dénis,  dénégations et négation …

Pendant qu’ailleurs on tente de retracer  le cours du passé douloureux , de retrouver les places où sont ensevelies à la sauvette les dépouilles des victimes, notre chef de l’Etat, lui, choisit de rouler des veuves, de barrer la route à toute investigation, d’effacer toutes traces de fosses communes en rasant les repères, d’intimider ou interdire toute  manifestation ou acte de souvenir de ces évènements. Aussi croit- il , ainsi , naïvement, gommer des  mémoires, ces tragédies de 1986 à 1992 . C’est peine perdue car elles resteront à  jamais gravées dans nos mémoires. Si en Guinée on parle de 150 morts dans un stade, de dizaines de femmes violées et de disparues, ce qui s’est produit en Mauritanie pendant cette terrible période est sans commune mesure… Ce fut un véritable génocide,  planifié !

 

La question culturelle

Aujourd’hui chez nos voisins du Maghreb l’élite arabe au pouvoir, après des années de crispation , a décidé de reconnaître l’existence du peuple berbère par l’officialisation de la langue et culture berbère. Le Maroc en fut  le pionnier, l’Algérie, pétrie de nationalisme à fleur de peau, après moult hésitations, vient de suivre . Elle s’ouvre même, en ce moment , à un débat entrain de prendre corps  qui porte à la fois et sur le rôle et la place de la langue Française dans le système éducatif algérien et sur la nécessité de‘’ découpler la  langue arabe du conservatisme religieux ’’( A Dourari) pour lui restituer sa capacité, autrefois, à produire le savoir –aujourd’hui perdue-.

Chez nos voisins tunisiens le débat va plus loin ; il questionne voire remet en cause  l’identité arabe du peuple tunisien, à l’origine  un melting-pot constitué de grecs,  de romains, de Turcs , de Français , de  berbères, de Noirs  et d’arabes .

Là où, pour baliser l’avenir, nos voisins maghrébins marquent un temps de pause pour évaluer et réfléchir, les mauritaniens, à travers l’aile la plus chauvine,’’ hystérisent’’ le débat dès que les  questions sérieuses  sont abordées…

  Plutôt que de s’attaquer aux problèmes de fond on nous distrait avec des broutilles comme le bricolage du drapeau ou des chansonnettes sur la résistance…

Pendant que d’autres se penchent sur la revalorisation et le développement des langues maternelles en vue de l’apaisement identitaire, notre élite et nos gouvernants se refusent à toute évaluation, à tout examen sérieux et lucide de la situation passée et présente pour, obstinément, poursuivre le projet d’assimilation de la composante non arabe du pays, perçue comme une menace à la pérennité du caractère arabe (décrété) de la Mauritanie !

Les désastreuses et dangereuses pratiques politiques au plus haut niveau de l’Etat, le silence général de l’élite sur ces questions de fond, l’inaction déroutante des plus concernés , tout porte à croire que nous agissons comme  si nous ne  voulions pas que ce pays change, positivement ; comme si  nous refusions d’avancer pour entrer de plain pied dans le concert des nations modernes !

Enfin , un dernier paramètre, sous-jacent, qui entrait en jeu et constituait  l’obstacle le plus sérieux  à la cohésion nationale et au changement – à la base même de tous les autres  facteurs- : le complexe aryen , inavoué, de race supérieure qui sous-tend sournoisement nos rapports inter-communautaires .

Pouvons nous continuer dans cette voie sans risquer grandement de mettre en péril notre devenir en commun, si toutefois ce  ‘’devenir en commun’’ – ou volonté de vivre ensemble- est  partagé ?

C’est toute la question qui interpelle chacun de nous et à laquelle il faut  bien répondre

 

Samba Thiam  

 Inspecteur de l’Enseignement Fondamental   

Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)  

28 Décembre 2016

 

 

 

 

LES REMERCIEMENTS DE LA FÉDÉRATION DES FPC DE L´EUROPE DE L´OUEST

altLa fédération FPC de l´Europe de l´Ouest a organisé  le samedi 03 décembre 2016 à la Bourse du travail de Massy une conférence publique à laquelle vous et votre organisation avaient été conviés. En nous honorant par votre présence remarquée et massive, vous avez contribué positivement à la réussite de cette journée d’échanges et de communion militante et patriotique.

Je tiens à exprimer, en mon nom personnel et au nom de tous les militants de notre fédération, nos remerciements les plus chaleureux pour cette marque de sympathie.

 

Je profite de l´occasion pour souhaiter à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2017.

La lutte continue!

Mouhamed Abdoul Sow dit Hamadi

Secrétaire général de la fédération.

La Mauritanie ”pourra autoriser” une ambassade sahraouie (Diplomate)

ALAKHBAR (Nouakchott) La Mauritanie ”va autoriser une ambassade de la République arabe sahraouie démocratique à Nouakchott si les medias et les politiques marocains continuent de nous provoquer notre pays”, a informé un diplomate mauritanien.

 

Le drapeau sahraoui pourrait bien flotter dans le ciel mauritanien”, a indiqué le diplomate qui s’est confié à Alakhbar.

Sur le plan juridique, rien n’empêche la Mauritanie qui a reconnu la République arabe sahraouie démocratique de lui autoriser une ambassade à Nouakchott. Mais nous n’avions pas voulu heurter les sentiments des Marocains”.

 

Selon le diplomate, ”le Maroc continue de provoquer la Mauritanie même sur le plan diplomatique. Quelques jours après le lancement d’un mandat d’arrêt contre Limam Chaavi (opposant mauritanien), ce dernier a été permis d’accéder au salon d’honneur de l’aéroport Mohamed-V pendant que s’y trouvait Hamadi Ould Hamadi, alors ministre mauritanien des Affaires étrangères”.

 

Le diplomate mauritanien estime que ”la Mauritanie a trop enduré cette campagne de dénigrement orchestrée par les médias et des hommes politiques marocains”.

Maroc : la bourde de Hamid Chabat sur la Mauritanie provoque un tollé diplomatique

Le secrétaire général de l’Istiqlal a commis un impair samedi en déclarant que la Mauritanie était un territoire marocain. Recadré ce lundi par le Palais, présentera-t-il ses excuses comme le souhaite le parti du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz ?

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération (Maec) est sans appel. Le Maroc rejette vigoureusement « les déclarations dangereuses et irresponsables » du secrétaire général de l’Istiqlal au sujet des frontières et de l’intégrité territoriale de la République islamique de Mauritanie.

Lors d’un meeting de son parti, le samedi 24 décembre, Hamid Chabat a de fait déclaré que « la Mauritanie [était] une terre marocaine et que les enclaves du Maroc s’étend[ai]ent de Sebta [Ceuta, ndlr] au fleuve Sénégal ».

Mise au point du Palais

Le Maroc n’avait pas besoin de cette sortie hasardeuse, qui risque d’envenimer des relations déjà tendues avec son voisin mauritanien. « Ces déclarations portent atteinte aux relations avec un pays voisin frère et démontrent une méconnaissance profonde des orientations de la diplomatie marocaine, tracées par sa Majesté, lesquelles prônent le bon voisinage, la solidarité et la coopération avec la Mauritanie sœur », souligne le communiqué publié par le palais ce lundi 26 décembre.

L’imprudent Chabat a été rappelé à l’ordre dans des termes sévères. Le Maec espère que « la Mauritanie ne donnera aucune importance à ce type de déclarations, qui manquent de maturité et qui ne nuisent qu’à la crédibilité de la personne qui les a faites ».

Rabat a, par ailleurs, réitéré son respect total « des frontières connues et reconnues, par le droit international, de la République islamique de Mauritanie et son intégrité territoriale ».

L’UPR mauritanien riposte

Il faut dire que le Maroc a frôlé la crise diplomatique avec Nouakchott. Le lendemain des déclarations de Chabat, le parti au pouvoir en Mauritanie, l’Union pour la république (UPR), a vivement dénoncé ces propos estimant qu’ils constituent une « atteinte à la souveraineté et à l’indépendance de la Mauritanie, ce qui n’est pas la meilleure façon de traiter les dossiers épineux et ne mènera pas à la résolution du conflit au Sahara occidental ». 

Le parti de Mohamed Ould Abdelaziz a appelé l’Istiqlal ainsi que les élites politiques marocaines à présenter des excuses au peuple mauritanien, qui se réserve le droit de répondre à ces provocations « de la manière qu’il jugera convenable ». 

Réponse de l’Istiqlal

Réalisant l’impair commis par leur chef, les Istiqlaliens ont publié un communiqué ce lundi 26 décembre, où ils soutiennent que ses propos ont été sortis de leur contexte. Ils y assurent « avoir respecté le choix d’indépendance du peuple mauritanien et l’avoir accepté sans hésitation ». Mais l’UPR au pouvoir, selon eux, « veut utiliser ces propos pour raviver le sentiment patriotique mauritanien contre l’Istiqlal et le Maroc à la veille d’échéances décisives pour la Mauritanie ».

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