Monthly Archives: December 2016
la visite de Benkirane s’est mal passée
La visite éclair de Abdelilah Benkirane en Mauritanie s’est mal passée. Le président mauritanien ne semble pas près d’oublier l’affront qui a été fait à son pays par Hamid Chabat, SG de l’Istiqlal. Indiscrétions.
La visite de Abdelilah Benkirane en Mauritanie s’est mal passée, apprend le360 de sources bien informées.
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a interrompu ses vacances pour recevoir le Chef du gouvernement désigné dans une petite maison à Zouérate, s’est exprimé dans des termes très durs lors de l’audience qu’il a accordée à Abdelilah Benkirane et qui duré 45 minutes au lieu des deux heures prévues initialement.
Le président mauritanien a dit à Abdelilah Benkirane son agacement et celui des Mauritaniens quant aux déclarations de Hamid Chabat et de «certains hommes politiques marocains immatures qui créent des crises entre les pays».
Mohamed Ould Abdel Aziz a dénoncé les hommes politiques qui par «leurs déclarations ou leurs initiatives, autant infondées que maladroites, créent des tensions inutiles entre les pays». L’allusion à Hamid Chabat est on ne peut plus claire.
C’est dire que l’impact des déclarations du SG de l’Istiqlal auprès des Mauritaniens est visiblement plus profond qu’on ne le croit et le déplacement de Abdelilah Benkirane à Zouérate n’a pas suffi à laver l’affront fait par Hamid Chabat au voisin du Sud.
Au reste, ce ne sont pas seulement les termes utilisés par le président mauritanien qui renseignent sur l’issue non heureuse de la visite de Abdelilah Benkirane.
Le chef du gouvernement désigné n’a été accompagné à l’aéroport, pour rentrer au Maroc, par aucun membre du gouvernement mauritanien et a été juste salué par le wali de Zouérate et un responsable militaire. Même le maire de la ville a manqué à l’appel.
Quelques secondes avant le décollage de l’avion de Benkirane, un élément de la sécurité a couru pour lui remettre un cadeau: un sachet contenant deux kgs de thé… Un thé au goût amer.
Par Mohammed Boudarham
Source : http://fr.le360.ma
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L’EDITORIAL DU CALAME: Indécent ? Non, non, pas vraiment…
Ould Abdel Aziz l‘a dit à des sénateurs qui, eux, n’ont pas manqué de le répéter : «Vincent Bolloré m’a proposé dix millions d’euros pour que je lui confie la gestion du Port autonome de Nouakchott et j’ai, bien entendu, refusé ». Alors qu’il parlait du referendum et de la suppression du Sénat, notre guide éclairé est sorti brusquement du sujet. Pour dire combien le pouvoir est tentant ? Ou pour démontrer qu’il est, lui, incorruptible ? Ses interlocuteurs, qui ne savaient pas quoi en penser ni dire, restèrent cois. Mais, dès la fin de l’audience, l’information se répandit comme une traînée de poudre, la discrétion n’étant pas le fort de nos parlementaires. Comment un homme d’affaires, fût-il français, peut atteindre un tel degré d’arrogance, jusqu’à proposer ouvertement à un président, fût-il africain, de le soudoyer ? Pourquoi le Président n’a-t-il sévi, automatiquement, contre l’impudent, pour le punir selon les lois anti-corruption ? Pourquoi l’a-t-il poliment éconduit ? S’il ne savait pas que c’était possible, Bolloré aurait-il tenté cette opération ? Celui qui écume les palais présidentiels africains et traite, parfois directement, avec leurs locataires est tout, sauf un enfant de chœur. C’est un homme averti qui ne s’embarrasse pas de faux-semblants. Il s’est certainement beaucoup renseigné sur nous et sur notre président dont le goût prononcé pour les affaires n’est plus que secret de Polichinelle. Un député libyen n’a-t-il pas affirmé qu’en échange de Senoussi, son pays a versé 200 millions d’euros à la Mauritanie et 25 millions à la présidence de la République, devenue, du coup, une institution indépendante qui reçoit des fonds en dehors des circuits officiels ? C’est dans ce créneau que Bolloré a sans doute voulu s’engouffrer.
Dans un pays où tout se monnaye, où n’importe quel marché, petit ou grand, donne lieu à des commissions occultes, versées toujours aux mêmes ; où, pour s’implanter, il faut être adossé à un membre du « clan », rien de surprenant à ce qu’un homme d’affaires, étranger de surcroît, se risque à proposer de l’argent frais à son président. Il n’est pas passé par quatre chemins, le Bolloré : directement à la source, squeezant tous les sous-fifres ! Les Français ne disent-ils pas qu’il vaut mieux avoir affaire à Dieu qu’à ses saints ? Sous d’autres cieux, où dignité et respect de la chose publique veulent encore dire quelque chose, cette affaire ne se serait pas arrêtée là. Elle aurait donné lieu à un scandale et des poursuites judiciaires seraient automatiquement engagées contre l’auteur de la proposition. Pas si indécente que ça, au final. Sinon, elle n’aurait jamais été formulée. Cherchez la faille !
Ahmed ould cheikh
L’Unité questionnée ! (pour pasticher Mint Aïnina ) | par SAMBA THIAM
L’arrestation à Dakar, récemment, de l’aide de camp du capitaine Dadis kamara après sept (7ans) de cavale, va redonner espoir aux victimes guinéennes de voir enfin leurs bourreaux derrière les barreaux.
L’évènement réveille ou relance d’une certaine façon, par effet- miroir, la question du ‘’passif humanitaire’’ et par delà, celle même de notre Unité nationale avec du plomb dans l’aile , bien mal en point…
En effet l’esclavage -par-dessus tout-, la question culturelle et celle du ‘’passif humanitaire’’ constitueront des boulets à nos pieds, un obstacle majeur à notre cohésion et à toute réconciliation nationale, si elles ne sont pas correctement résolues .
La question du passif
L’on se souvient il y a quelques années le Maroc entamait sa réconciliation nationale par la justice transitionnelle…
La Tunisie et la Guinée Conakry , à leur tour , viennent de s’engager dans cette voie .
Si la Tunisie remonte à plus haut dans l’histoire et traite la période comprise entre 1955 à 2016, la Guinée, elle, se limite pour l’instant, à ‘’ l’évènement du 28 septembre ’’, survenu en 2009 sous Dadis Kamara Président de la junte militaire putschiste.
Nous avons encore en mémoire la commission Vérité et Réconciliation de l’Afrique du Sud post- apartheid , puis les cas du Chili et de l’Argentine derrière nous , et pour l’essentiel résolus…
Nous le constatons , ces pays ont tenté , chacun à sa manière, de panser leurs blessures, de trouver la catharsis nécessaire pour ressouder le lien déchiré entre citoyens .
Partout il souffle un vent du changement, de réconciliation, partout sauf chez nous où l’on s’enfonce dans la fuite en avant, à travers dénis, dénégations et négation …
Pendant qu’ailleurs on tente de retracer le cours du passé douloureux , de retrouver les places où sont ensevelies à la sauvette les dépouilles des victimes, notre chef de l’Etat, lui, choisit de rouler des veuves, de barrer la route à toute investigation, d’effacer toutes traces de fosses communes en rasant les repères, d’intimider ou interdire toute manifestation ou acte de souvenir de ces évènements. Aussi croit- il , ainsi , naïvement, gommer des mémoires, ces tragédies de 1986 à 1992 . C’est peine perdue car elles resteront à jamais gravées dans nos mémoires. Si en Guinée on parle de 150 morts dans un stade, de dizaines de femmes violées et de disparues, ce qui s’est produit en Mauritanie pendant cette terrible période est sans commune mesure… Ce fut un véritable génocide, planifié !
La question culturelle
Aujourd’hui chez nos voisins du Maghreb l’élite arabe au pouvoir, après des années de crispation , a décidé de reconnaître l’existence du peuple berbère par l’officialisation de la langue et culture berbère. Le Maroc en fut le pionnier, l’Algérie, pétrie de nationalisme à fleur de peau, après moult hésitations, vient de suivre . Elle s’ouvre même, en ce moment , à un débat entrain de prendre corps qui porte à la fois et sur le rôle et la place de la langue Française dans le système éducatif algérien et sur la nécessité de‘’ découpler la langue arabe du conservatisme religieux ’’( A Dourari) pour lui restituer sa capacité, autrefois, à produire le savoir –aujourd’hui perdue-.
Chez nos voisins tunisiens le débat va plus loin ; il questionne voire remet en cause l’identité arabe du peuple tunisien, à l’origine un melting-pot constitué de grecs, de romains, de Turcs , de Français , de berbères, de Noirs et d’arabes .
Là où, pour baliser l’avenir, nos voisins maghrébins marquent un temps de pause pour évaluer et réfléchir, les mauritaniens, à travers l’aile la plus chauvine,’’ hystérisent’’ le débat dès que les questions sérieuses sont abordées…
Plutôt que de s’attaquer aux problèmes de fond on nous distrait avec des broutilles comme le bricolage du drapeau ou des chansonnettes sur la résistance…
Pendant que d’autres se penchent sur la revalorisation et le développement des langues maternelles en vue de l’apaisement identitaire, notre élite et nos gouvernants se refusent à toute évaluation, à tout examen sérieux et lucide de la situation passée et présente pour, obstinément, poursuivre le projet d’assimilation de la composante non arabe du pays, perçue comme une menace à la pérennité du caractère arabe (décrété) de la Mauritanie !
Les désastreuses et dangereuses pratiques politiques au plus haut niveau de l’Etat, le silence général de l’élite sur ces questions de fond, l’inaction déroutante des plus concernés , tout porte à croire que nous agissons comme si nous ne voulions pas que ce pays change, positivement ; comme si nous refusions d’avancer pour entrer de plain pied dans le concert des nations modernes !
Enfin , un dernier paramètre, sous-jacent, qui entrait en jeu et constituait l’obstacle le plus sérieux à la cohésion nationale et au changement – à la base même de tous les autres facteurs- : le complexe aryen , inavoué, de race supérieure qui sous-tend sournoisement nos rapports inter-communautaires .
Pouvons nous continuer dans cette voie sans risquer grandement de mettre en péril notre devenir en commun, si toutefois ce ‘’devenir en commun’’ – ou volonté de vivre ensemble- est partagé ?
C’est toute la question qui interpelle chacun de nous et à laquelle il faut bien répondre …
Samba Thiam
Inspecteur de l’Enseignement Fondamental
Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)
28 Décembre 2016
LES REMERCIEMENTS DE LA FÉDÉRATION DES FPC DE L´EUROPE DE L´OUEST
La fédération FPC de l´Europe de l´Ouest a organisé le samedi 03 décembre 2016 à la Bourse du travail de Massy une conférence publique à laquelle vous et votre organisation avaient été conviés. En nous honorant par votre présence remarquée et massive, vous avez contribué positivement à la réussite de cette journée d’échanges et de communion militante et patriotique.
Je tiens à exprimer, en mon nom personnel et au nom de tous les militants de notre fédération, nos remerciements les plus chaleureux pour cette marque de sympathie.
Je profite de l´occasion pour souhaiter à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2017.
La lutte continue!
Mouhamed Abdoul Sow dit Hamadi
Secrétaire général de la fédération.
La Mauritanie ”pourra autoriser” une ambassade sahraouie (Diplomate)
ALAKHBAR (Nouakchott)– La Mauritanie ”va autoriser une ambassade de la République arabe sahraouie démocratique à Nouakchott si les medias et les politiques marocains continuent de nous provoquer notre pays”, a informé un diplomate mauritanien.
”Le drapeau sahraoui pourrait bien flotter dans le ciel mauritanien”, a indiqué le diplomate qui s’est confié à Alakhbar.
”Sur le plan juridique, rien n’empêche la Mauritanie qui a reconnu la République arabe sahraouie démocratique de lui autoriser une ambassade à Nouakchott. Mais nous n’avions pas voulu heurter les sentiments des Marocains”.
Selon le diplomate, ”le Maroc continue de provoquer la Mauritanie même sur le plan diplomatique. Quelques jours après le lancement d’un mandat d’arrêt contre Limam Chaavi (opposant mauritanien), ce dernier a été permis d’accéder au salon d’honneur de l’aéroport Mohamed-V pendant que s’y trouvait Hamadi Ould Hamadi, alors ministre mauritanien des Affaires étrangères”.
Le diplomate mauritanien estime que ”la Mauritanie a trop enduré cette campagne de dénigrement orchestrée par les médias et des hommes politiques marocains”.