Monthly Archives: November 2016
Niger: 38 arrestations après la mort de 18 villageois
Ces conflits sont récurrents au Niger, notamment pendant la période des récoltes qui coïncide avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage.
Au Niger, 38 personnes, essentiellement de jeunes agriculteurs, ont été arrêtées par la police après la mort mardi de 18 villageois. Des affrontements avaient éclaté entre agriculteurs et éleveurs près de Bangui, une commune de la région de Tahoua, dans l’ouest du pays. Des affrontements qui ont fait aussi plus de 40 blessés.
Tout a commencé mardi matin lorsqu’un troupeau de bovins dévaste un champ de céréales. Dans l’altercation qui suit le propriétaire du champ meurt. Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur appelle cela une « bagarre ». Une « bagarre » entre agriculteurs et éleveurs peuls qui a quand même fait 18 morts, dont 7 brûlés vifs – des femmes, des enfants et des vieillards -, 43 blessés et 22 maisons incendiées. Cent vingt-trois femmes et enfants menacés par les assaillants surexcités ont été vite placés sous protection dans le commissariat.
Ces conflits sont récurrents au Niger, notamment pendant la période des récoltes qui coïncide également avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage.
Un conflit communautaire ?
Ce qu’on appelle pudiquement conflit entre agriculteurs et éleveurs est un conflit communautaire qui ne dit pas son nom, avec à chaque fois les mêmes victimes, les Peuls, qu’ils soient éleveurs ou pas.
Harouna Abarchi, responsable du pastoralisme et de l’environnement à l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (Aren) explique :
« A son début, cela peut être un conflit entre agriculteurs et éleveurs, mais quand ça dégénère, on s’en prend à tout ce qui peut ressembler à un Peul. Les gens ont été attaqués, assassinés, calcinés sur la base de leur appartenance à une communauté. Imaginez des enfants assis dans leur maison et qu’on vienne brûler la maison. La faute revient véritablement aux autorités locales et même nationales. »
Par le passé, l’Etat et ses représentants – préfets, gouverneurs -, ont plutôt brillé par leur laxisme. Laxisme et fatalisme – c’est la faute à Dieu. Toujours est-il que très souvent les personnes coupables d’actes atroces arrêtées sont très vite libérées.
« Cette impunité doit finir, affirme Harouna Abarchi, sinon nous serons amené à dire bêtement : ah ces conflits sont récurrents, on ne peut rien faire. Cette fois, et bien le gouvernement doit agir, inch Allah », conclut Harouna.
Auteur: RFI – RFI
Ces conflits sont récurrents au Niger, notamment pendant la période des récoltes qui coïncide avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage.
Au Niger, 38 personnes, essentiellement de jeunes agriculteurs, ont été arrêtées par la police après la mort mardi de 18 villageois. Des affrontements avaient éclaté entre agriculteurs et éleveurs près de Bangui, une commune de la région de Tahoua, dans l’ouest du pays. Des affrontements qui ont fait aussi plus de 40 blessés.
Tout a commencé mardi matin lorsqu’un troupeau de bovins dévaste un champ de céréales. Dans l’altercation qui suit le propriétaire du champ meurt. Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur appelle cela une « bagarre ». Une « bagarre » entre agriculteurs et éleveurs peuls qui a quand même fait 18 morts, dont 7 brûlés vifs – des femmes, des enfants et des vieillards -, 43 blessés et 22 maisons incendiées. Cent vingt-trois femmes et enfants menacés par les assaillants surexcités ont été vite placés sous protection dans le commissariat.
Ces conflits sont récurrents au Niger, notamment pendant la période des récoltes qui coïncide également avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage.
Un conflit communautaire ?
Ce qu’on appelle pudiquement conflit entre agriculteurs et éleveurs est un conflit communautaire qui ne dit pas son nom, avec à chaque fois les mêmes victimes, les Peuls, qu’ils soient éleveurs ou pas.
Harouna Abarchi, responsable du pastoralisme et de l’environnement à l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (Aren) explique :
« A son début, cela peut être un conflit entre agriculteurs et éleveurs, mais quand ça dégénère, on s’en prend à tout ce qui peut ressembler à un Peul. Les gens ont été attaqués, assassinés, calcinés sur la base de leur appartenance à une communauté. Imaginez des enfants assis dans leur maison et qu’on vienne brûler la maison. La faute revient véritablement aux autorités locales et même nationales. »
Par le passé, l’Etat et ses représentants – préfets, gouverneurs -, ont plutôt brillé par leur laxisme. Laxisme et fatalisme – c’est la faute à Dieu. Toujours est-il que très souvent les personnes coupables d’actes atroces arrêtées sont très vite libérées.
« Cette impunité doit finir, affirme Harouna Abarchi, sinon nous serons amené à dire bêtement : ah ces conflits sont récurrents, on ne peut rien faire. Cette fois, et bien le gouvernement doit agir, inch Allah », conclut Harouna.
Auteur: RFI – RFI
À bas la langue Arabe! Manifeste pour la langue tunisienne
Néji Jalloul, ministre de l’éducation a récemment déclaré qu’il comptait faire de l’anglais la deuxième langue dans l’enseignement tunisien. Cette déclaration a provoqué tout un débat à propos de l’enseignement des langues en Tunisie. Un des volets de ce débat était la question de la langue arabe. Doit-on continuer à utiliser l’Arabe comme langue officielle?
Ma réponse est clairement: non. Et voilà pourquoi:
Si l’on veut comprendre tout d’abord pourquoi il ne faut plus considérer l’Arabe comme langue officielle, il faut comprendre l’origine de l’avènement de l’Arabe comme langue officielle. Contrairement à ce que pensent beaucoup, l’arabisation du Maghreb ne s’est pas faite directement avec les conquêtes arabes. Non, il faudra attendre le XIème siècle et la venue des Beni Hilal, tribus bédouines, pour marquer le véritable point de départ de l’arabisation du Maghreb.
Sans rentrer dans les détails historiques, car ce n’est pas le but de ce manifeste, on peut affirmer que l’Afrique du Nord vécut alors un long et douloureux processus d’arabisation marqué par la sauvagerie des Beni Hilal: pillages, persécutions, destructions et anarchie. Voilà l’origine de l’arabisation du Maghreb.
A partir de là, tous ceux qui se placent en tant que porte-drapeau de la défense de la langue arabe car étant notre langue d’origine, par je ne sais quels nationalisme ou conservatisme, sont en fait les simples défenseurs de la langue de colons, qui s’est imposée par la terreur et la peur.
Leurs arguments contre l’intrusion du français dans le dialecte tunisien deviennent alors caduques étant donné qu’historiquement le Français comme l’Arabe ont été d’une façon ou une autre une langue imposée aux populations autochtones. Il n’y a donc pas de différence dans le processus d’installation de ces deux langues.
Pourquoi donc avoir choisi l’Arabe comme langue officielle? Une théorie, à mon sens plausible, qui est celle de la recherche de l’unité nationale dans le combat pour la décolonisation.
Les premières bases pour construire un État-Nation résident dans une langue commune et un mythe créateur. L’Arabe était la langue officielle avant l’avènement des colons français, et pour l’imaginaire collectif, nous sommes un peuple arabe. Les leaders du mouvement nationaliste ont donc usé de cette croyance populaire pour rassembler les gens autour d’une seule et même identité, tunisienne, arabo-musulmane, afin de mener à bien leur combat.
Si l’on veut résumer tout ceci en une phrase, nous pourrions dire que le choix de l’Arabe comme langue officielle relève de la création d’un mythe d’identité national, basé lui-même sur un épisode historique entaché de sang, mais bien sur, on oublie de mentionner ce petit détail. L’instauration de l’Arabe comme langue officielle est donc un mensonge et une insulte à la mémoire nationale.
D’un autre coté, qui aujourd’hui parle l’Arabe littéral? Les hommes politiques dans les cérémonies officielles et certains journalistes. Maintenant, qui est capable de parler l’arabe littéral? Une petite partie éduquée et cultivée de la population, la “noblesse” si l’on veut utiliser un terme anachronique. Le reste de la population, qui en fait représente l’écrasante majorité est capable d’aligner quelques phrases, mais certainement pas d’entretenir une conversation assez longue en Arabe littéral. Ceci n’est pas un dénigrement de cette partie là de la population, loin de moi l’intention de la rabaisser, mais c’est une réalité logique, car l’Arabe littéral n’est pratiqué nulle part, et tout le monde sait qu’à force de ne pas pratiquer une langue, on la perd.
Aujourd’hui, l’Arabe littéral est donc une langue perdue. Une langue écrite, et étudiée, mais rien de plus. Ses défenseurs diront que laisser tomber cette langue au profit du dialecte tunisien est un nivellement par le bas. Mieux encore, ils disent que les Français parlent tous Français, de même pour les Italiens avec leur langue, et ainsi de suite, alors pourquoi pas nous avec l’Arabe?
La meilleure réponse qu’on peut leur donner est, encore une fois, un retour à l’Histoire: Le Français, comme l’Italien aux XIVème, XVème et XVIème siècles étaient, messieurs, considérés comme des langues bâtardes, langues du “peuple” dans le sens péjoratif du terme, et ce sont des auteurs tels que Dante, Petrarque en Italie ou encore De Bellay en France qui se sont battus pour la victoire de leurs langues respectives sur le latin, alors langue officielle et de la “noblesse”. C’est ainsi que sont nés les langues française et italienne, et c’est donc ainsi que l’on a pu avoir des Hugo, Baudelaire, Gramsci et autres.
Ce combat pour la langue est à mon sens un combat civilisationnel, un combat entre le progrès et le conservatisme, un combat entre le passé et le futur. Mais c’est aussi un combat social, entre la langue du peuple, et la langue de l’élite.
Le choix de la langue est donc un choix crucial dans la construction de cette jeune République: voulons-nous une république pour tous, ou une république déconnectée de la réalité de son peuple?
Personnellement, c’est la première option qui me fait rêver. Il faut instituer une langue tunisienne.
Bien évidemment, sa mise en place et sa codification ne seront pas chose facile. Cela prendra peut-être plusieurs générations. Il faudra commencer par créer une Académie tunisienne. Les Académiciens seront chargés de codifier la grammaire, de fixer un dictionnaire et les règles de conjugaison.
Les écrivains et poètes tunisiens devront se mettre à produire des œuvres tunisiennes à 100% pour donner à cette nouvelle langue plus de légitimité et plus de connexion avec les lecteurs. Faire vivre cette langue passera donc par la production artistique, mais aussi par les traductions: traduire les grandes œuvres classiques, de chaque langue pour les rendre accessibles à tous, pourquoi pas aussi doubler les grands films.
Pour ce qui est de l’alphabet, le Tunisien étant composé à majorité par des mots d’origine arabe, l’alphabet arabe est à mon sens le plus approprié pour cette nouvelle langue. Il faudra néanmoins introduire de nouvelles lettres pour exprimer les sons absents de l’alphabet arabe tels que le “g” ou encore le “v”.
L’autre but de l’instauration de cette nouvelle langue, mis à part sa proximité avec le peuple, est de nous réconcilier avec notre propre histoire. Trop longtemps, le mythe de l’arabité de la Tunisie a dominé dans l’inconscient collectif. La Tunisie était déjà civilisée avant les conquêtes arabes.
Sans refaire le discours des 3000 ans d’histoire, la place qu’a occupée l’Arabe a éclipsé le reste de notre culture. Être Tunisien, c’est être arabe, mais aussi africain, berbère, punique, romain, turque, français, méditerranéen, etc …
Nous avions une langue avant l’occupation arabe et l’injustice est de faire croire au peuple le contraire. La Tunisie, n’est pas arabo-musulmane, terme inventé pour nous caser dans une aire culturelle afin de simplifier les lectures géopolitiques, elle est pluriculturelle et riche en diversité.
Ce n’est qu’en comprenant cela que nous arriverons à nous réconcilier avec nous-mêmes et à avancer.
Si l’on veut créer une grande nation, il nous faut détruire ce mythe de l’arabité, et le remplacer par une véritable identité nationale basée sur la vérité historique. Nous qui nous vantons toujours de “l’exception tunisienne”, c’est aujourd’hui plus que jamais le moment de procurer à cette exception une identité, quelque chose sur quoi elle se fonde, et ainsi devenir le premier pays dit “Arabe” à s’émanciper de cette énorme supercherie qu’est l’Arabité.
http://www.huffpostmaghreb.com
Mauritanie : des partis de l’opposition menacés de dissolution l’année prochaine
Plus de 50 partis politiques mauritaniens sont menacés de dissolution par la force de la loi dès la fin de l’année prochaine.
Parmi ces partis 10 formations politiques de poids ayant boycotté les élections de 2013 et menacent de faire autant les prochaines élections en 2017.
Le dialogue organisé en 2011 avait donné naissance à une loi qui consacre la dissolution de tous les partis politiques qui n’auraient pas recueilli plus de 1% à deux élections municipales, en plus de la dissolution de toute formation politique qui n’aurait pas pris part à deux scrutins municipaux d’affilé.
Ces dispositions ont été confirmées par le Dr Idriss O. Horma O. Babana, spécialiste en droit et ancien conseiller du premier ministre, qui a affirmé que l’article 20 de la loi 024-2012 avait été adopté en 2012.
Dans un article signé du docteur Idriss O. Horma, celui-ci évoque la situation et le bilan des 103 partis officiellement reconnus en Mauritanie.
Selon lui 67 formations politiques ont pris part aux élections de 2013 et 10 les ont boycottées.
Parmi ces partis, 52 ont dépassé le taux de 1% requis, et la situation détaillée hypothèque l’avenir de la moitié des partis politiques mauritanien après les élections de 2017.
Le dialogue qui vient de s’achever prévoit la dissolution de l’assemblée nationale et des conseils municipaux, et l’organisation de nouvelles élections anticipées, probablement en octobre 2017.
L’article 20 de la loi approuvée en 2012 et consécutive au dialogue de 2011, menacerait des formations politiques de poids, comme par exemple le RFD, l’UFP, Hatem, Adel, RND et Inad.
SAHARA MEDIA
Le Haut Conseil de la Jeunesse annonce l’ouverture des candidatures pour la sélection des membres de son assemblée générale
Le Haut Conseil de la Jeunesse (HCJ) a annoncé, mardi, à Nouakchott, l’ouverture des candidatures pour la sélection des membres de son assemblée générale, composée de jeunes âgés de 16 à 35 ans, qui représenteront l’ensemble des wilayas du pays.
Cette annonce a été faite, au cours d’une conférence de presse, organisée par le Bureau Exécutif du Haut Conseil de la Jeunesse, sous la direction de son président, M. Mohamed Yahya Ould Taleb Brahim.
“L’Assemblée Générale reliera le Haut Conseil de la Jeunesse à toutes les wilayas du pays, garantissant ainsi une participation efficace des jeunes de la capitale et de l’intérieur dans le développement local et national de notre pays”, précise un communiqué publié du HCJ.
Le processus de sélection, porte sur le lancement du formulaire de candidature, le 1er novembre 2016, suivi d’une campagne de sensibilisation au niveau de toutes les wilayas du pays, y compris celles de Nouakchott.
Le formulaire de candidature est disponible en ligne pendant 30 jours (du 1er au 30 novembre 2016).
Une commission composée de membres du Bureau Exécutif du HCJ se chargera de la première phase de sélection, après laquelle, des entretiens seront organisés avec tous les candidats présélectionnés dans leurs wilayas.
Le HCJ annoncera publiquement la liste des membres de son Assemblée Générale au sein de laquelle chaque wilaya sera représentée par 3 membres.
AMI
Mauritanie : l’UPR annule la marche en faveur du referendum
Le parti au pouvoir, l’union pour la république, a annulé la marche de soutien au referendum pour la modification de la constitution, initialement prévue le 11 novembre.
Selon une source du parti, contacté par Sahara Media, l’UPR a décidé d’annuler cette marche et de la remplacer par des campagnes de mobilisation et de sensibilisation.
Ces mêmes sources ajoutent que cette campagne concernera tout le pays y compris la capitale, et devra explique l’importance des modifications constitutionnelles proposées.
D’importants dirigeants du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle, en plus de membres du gouvernement prendront part à cette campagne.
L’opposition traditionnelle qui avait rejeté ces modifications, avait organisé samedi une manifestation au cours de la quelle elle avait brandi des banderoles rejetant toute modification de la constitution.
saharamedias