Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 11/12/2015

Alerte! Un journaliste du calame kidnappé par la police

altIan de Grange, alias Mansour Tawfiq, un journaliste du calame, a été kidnappé par la police à sa sortie de prison le mercredi 9 décembre. Ian, qui a fait l’objet d’une demande d’extradition de la France pour plainte pour des faits qui se sont déroulés entre 1990 et 1991, a été jugé par la cour suprême qui a déclaré la demande irrecevable. Au moment de sortir de prison pour rentrer chez lui, une voiture de police l’a embarqué pour une destination inconnue. Ni sa famille ni ses avocats ne savent où il se trouve actuellement. On craint que la police ne tente de l’extrader malgré l’échec de la procédure judiciaire. 
Converti à l’Islam depuis son arrivée en Mauritanie, Ian vit dans la localité de Maata Moulana à quelque 150 km de Nouakchott avec son épouse et ses trois enfants en bas âge ( 2 filles et un garçon )

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FLAMNET-AGORA: Vous avez dit “Revitalisation du Patrimoine des valeurs” , monsieur le Premier Ministre? Par Samba Thiam président des FPC

altOuld Hademine prêche avec conviction, nous semble -t-il , pour ‘’la restauration des valeurs, nationales devant reposer sur “l’équilibre”, pour le renforcement de ” l’identité culturelle nationale”, pour la reconnaissance des différences , le respect de l’autre ; il parle de garantir la sincérité, puis souligne les dangers liés aux “identités culturelles des peuples desquels résultent de fortes secousses qui entraînent la désunion ….”. Le Premier Ministre clôt son propos par cette formule habituelle « que Dieu guide nos pas …et assure justice et équité ».


D’abord rélevons qu’au lieu de se résoudre à s’attaquer, par lui-même, à l’instauration de la justice et de l’équité, Monsieur Hademine le demande à Dieu…

L’on ne peut, par ailleurs , ne pas faire remarquer que la logique du Premier Ministre ne semble apparemment pas génée par le paradoxe : en effet, comment ‘’ garantir la sincerité ‘’ si tant est qu’on peut la garantir-, face à l’hypocrisie ambiante, généralisée de notre société ?
Comment parler de justice quand tout nouveau promu à un poste s’empresse d’embaucher sa parentèle et uniquement sa parentèle, et que nos conseils de ministres nous offrent les mêmes spectacles tous les jours ?
Comment parler de respect de la culture de l’autre face à l’hégémonie imposée de sa propre culture qui, seule, s’exprime?
Comment “admettre nos différences” devant la volonté manifeste d’assimilation de l’autre ?
Comment prôner la tolérance quand l’expression de toute différence est étouffée ?
Comment créer un Etat moderne en s’appuyant sur des Ulemas et des juristes aux croyances et traditions moyenâgeuses ?
Visiblement, le Premier ministre enjambe, allégrement, ces paradoxes …
Non, le changement ne se fera pas comme ça. C’est pourquoi il est à craindre que l’ambitieux projet de Mint Ainïna qui, je crois , veut ou souhaite que  ” chacun soit fier de sa langue et de sa culture, sans dénigrer ni mépriser personne” demeure juste un discours, malgré toute sa bonne volonté; car le changement ne s’obtiendra pas en vase clos. Il va résulter d’un vaste mouvement d’ensemble, au travers de réformes ambitieuses et hardies.

Le Président Ould Abdel Aziz semble manquer de vision, manifestement; sa méthode pèche, par déformation professionnelle du soldat, habitué aux ordres, habitué à faire du forcing , tête baissée !
Et puis par-dessus ces considérations évoquées, il y a les socles qui demeurent l’obstacle majeur : rien ne se fera, le changement y compris, dans un environnement où règnent la culture de l’impunité dans toutes ses formes, le désordre généralisé, l’absence de contrôle à tous les niveaux, l’absence de réelle liberté, la violation, enfin, de la loi par ceux-là mêmes censés l’appliquer et la faire respecter; loi soumise ou réduite à la seule volonté du chef, fonction de ses humeurs du moment, appliquées à la tête du client …
Discours d’un Premier ministre, discours non dénué de profondeur et de solennité …
Traduit –il une ère nouvelle ? une volonté réelle de changement d’esprit et de pratiques , ou constitue-t-il, plutôt, une somme de petits mots glissés à la “Awlad Deyman” ?
L’avenir nous dira…
Je termine par cette phrase amusante du journaliste commentateur du texte qui dit tout : « symboles à rejeter, entre autres, la falsification des marchandises importées ou produites localement, les détournements … la mendicité » …
Pour ma part je demanderais, qu’à défaut de pouvoir éradiquer la mendicité dùe à l’étendue de la pauvreté actuellement constatée, on pourrait , tout au moins, nous débarrasser des mendiants au beau milieu de la chaussée !

 

La lutte continue!


Samba Thiam
Président des FPC.

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La majorité refuse de répondre par écrit au FNDU

Le gouvernement informe le forum de son refus de « la réponse écrite »Selon des sources politiques proches de la majorité, le ministre secrétaire général de la présidence aurait informé le Forum National Pour la Démocratie et l’Unité de leur volonté de ne pas répondre par écrit aux préalables d’un probable dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition que ce forum a envoyés il ya quelques mois au gouvernement. Pourtant, lors des rencontres préliminaires organisées il ya juste une semaine entre une délégation du FNDU et une délégation de la majorité conduite par Moulaye Ould Mohamed Lagdaf chargé par le président de suivre le dialogue, les représentants de la majorité avaient promis aux opposants de leur répondre par écrit avant de leur proposer de passer à un autre point. Ce à quoi le président du Forum et ses accompagnateurs ont refusé en précisant à leurs interlocuteurs qu’ils n’avaient pas mandat de leurs pairs de discuter de quoique ce soit avant de s’accorder sur les modalités d’engagement de ce dialogue. Selon ces sources, Ould Mohamed Lagdaf aurait contacté Ould Bouhoubeini pour lui signifier l’impossibilité pour eux de répondre par écrit aux propositions contenues dans un document que le FNDU a envoyé depuis plusieurs mois. Trois partis du FNDU (RFD, UNAD et Avant-garde du Changement) avaient refusé de cautionner l’ouverture de négociations préliminaires avec la majorité, alors que tous les autres les avaient bénies et entreprises. Cette volte-face, en plus de donner raison aux trois partis, confirme aussi que la décision en tout revient au seul Mohamed Ould Abdel Aziz. Sinon comment expliquer qu’Ould Mohamed Lagdaf et ses amis aient promis la réponse par écrit et qu’ils se soient rétractés après ?

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