Monthly Archives: July 2019
Le président du RFD prône la réconciliation entre toute la classe politique
Sahara Médias – Le dirigeant historique de l’opposition mauritanienne et président du rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ahmed O. Daddah a appelé hier dimanche à la réconciliation de l’ensemble de la classe politique, alors que le pays s’apprête à vivre l’investiture d’un nouveau président.
Lors d’une rencontre politique organisée au siège de son parti à Nouakchott, Ahmed O. Daddah a dit que le pays est à la croisée des chemins, avec la fin d’un régime et le début d’un autre, se refusant à évoquer celui de Mohamed O. Abdel Aziz et ajoutant que le nouveau régime représente la Mauritanie dans toutes ses composantes.
Ahmed O. Daddah a souhaité que la Mauritanie aille sur la voie de la réconciliation ce dont elle a besoin, précisant cependant, sourire aux lèvres, qu’il n’avait aucun intérêt auprès du prochain régime et que sa priorité était la solution pour les problèmes que connait le pays.
Le président du RFD a invité tous les mauritaniens à saisir cette occasion pour participer à la construction du pays.
Pour rappel Ahmed O. Daddah s’était opposé fermement aux présidents Maouiya O. Sid’Ahmed Taya, et au président Mohamed O. Abdel Aziz dont le mandat vient de s’achever.
Vidéo: « L’État mauritanien s’oppose à la libération des esclaves »
Guidumakha – Interview du Docteur Mohamed Yahya Ould Ciré président de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) avec le journal Le Point Afrique: « L’État mauritanien s’oppose à la libération des esclaves ».
« La Mauritanie compte un nombre d’esclaves très important. Quasiment la moitié de la Mauritanie est réduite soit directement, soit indirectement à l’esclavage, c’est une situation grave. »
Ci-dessous, les observations finales du Comité des droits de l’homme des Nations Unies concernant l’esclavage en Mauritanie datant le 25 juillet 2019 à propos de l’esclavage.
Le Comité reste préoccupé par :
a) La persistance de situations d’esclavage et de préjugés solidement ancrés dans certaines traditions à ce sujet ;
b) L’absence de données permettant de mesurer l’étendue de cette pratique;
c) Les difficultés rencontrées par les victimes de situations d’esclavage pour déposer plainte en vue de faire valoir leurs droits auprès des autorités policières et judiciaires, et les difficultés persistantes pour enquêter sur ces cas et poursuivre de manière efficace, indépendante et impartiale les auteurs de telles pratiques et les sanctionner de manière adéquate ;
d) L’insuffisance des moyens alloués au fonctionnement des trois tribunaux spécialisés de Nouakchott, Nouadhibou et Néma (art. 8 et 16). 31.
L’État partie devrait :
a) Collecter des données sur l’étendue des situations d’esclavage encore existantes et intensifier sa lutte en vue d’éliminer toute survivance de telles situations, notamment en veillant à une application effective de la loi no 2015/031 ;
b) Garantir la pleine réalisation des recommandations de la Feuille de route et en évaluer régulièrement la mise en œuvre en consultation avec les populations concernées et les organismes de la société civile ;
c) Veiller à ce que les victimes de l’esclavage puissent effectivement porter plainte sans subir aucune forme de pression et à ce que celles-ci soient enregistrées, que les enquêtes soient diligentées, les poursuites engagées et que les responsables soient condamnés à des peines proportionnelles à la gravité des faits ;
d) Doter les trois tribunaux spéciaux de Nouakchott, Nouadhibou et Néma de moyens humains et financiers adéquats pour leur bon fonctionnement.
Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=jcjsuDf0rzg&feature=youtu.be
Lien vers l’intégralité du rapport : https://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CCPR/Shared%20Documents/MRT/INT_CCPR_COC_MRT_35595_F.pdf
http://www.cridem.org/C_Info.php?article=725811
cridem
CVE: Mise au point
L’article publié le mercredi 25 juillet 2019, par la rédaction du site CRIDEM, intitulé « Kane Hamidou Baba chez Aziz, à l’insu des autres candidats de l’opposition » a suscité notre indignation face à tant de contre-vérités, d’insinuations et d’affirmations gratuites ! Ce papier de presse dans lequel la mauvaise foi de la prétendue source d’information « proche d’un candidat de l’Opposition », se conjugue avec la carence de professionnalisme de la rédaction de CRIDEM, laquelle n’a même pas pris la moindre précaution déontologique d’interroger les services compétents de la CVE, encore moins le concerné, n’honore pas votre rédaction. Il est curieux et à la fois symptomatique de constater à quel point ce papier est vide de contenu, se limitant à des ragots jetés à l’opinion sans fond, ni fondement. Vous voudriez bien noter la mise au point suivante : 1. Dr KANE Hamidou Baba a bel bien rencontré le Président de la République le lundi 22 juillet 2019, à l’initiative de celui-ci, mais en parfait accord avec le Conseil présidentiel de la CVE ; 2. La Coordination des quatre candidats de l’Opposition a été informée au préalable de la rencontre programmée, par KANE Hamidou Baba lui-même, contrairement à vos allégations, mais sans engager l’opposition sur quoi que ce soit ; 3. Le leader de la Coalition Vivre Ensemble se devait d’écouter le Président de la République et lui transmettre le message de la CVE réitérant ses préalables à tout dialogue dont l’un avait été satisfait le mardi 16 juillet 2019 (la levée de l’état d’urgence de fait), mais le second restait pendant (la libération des détenus politiques). Aussi, Dr KANE a demandé au Chef de l’Etat, qui l’a accepté, la prise en charge médicale totale du jeune Demba SALL, victime des évènements lors du saccage de son siège de campagne par les forces de l’ordre. On se rappelle, que la victime avait été amputée de sa main suite aux évènements post-électoraux ayant fait plus de 250 militants de la CVE arrêtés et/ou emprisonnés ; 4. Enfin, la CVE réaffirme qu’elle n’est engagée ni dans un dialogue, ni dans une opposition crypto-personnelle. Elle évaluera toutes les chances d’un dialogue sérieux, une fois que l’ensemble de ses préalables seront satisfaits. CRIDEM, que nous respectons, a failli à une règle élémentaire de la profession journalistique ; et, sous ce rapport, la CVE tient à rétablir la vérité des faits au nom de l’opinion publique injustement abusée.
Nouakchott, le 25 Juillet 2019
Commission communication de la CVE
Ould Abdel Aziz : Jusqu’au bout et… plus, si opportunités ?
Plus que quelques jours à passer à la tête du pays mais Mohamed ould Abdel Aziz ne semble toujours pas prêt à quitter le palais où il a passé plusieurs années, tour à tour aide de camp, commandant du BASEP, chef d’état-major particulier, président de la République… Aucune fébrilité de déménagement. Comme si notre Raïs devrait garder encore la maison. Certes, il l’a dit et répété, il entend régner jusqu’à la fin de son mandat, à savoir le 2 Août prochain. Le voilà donc à meubler ses derniers jours en voyages, poses de première pierre, inaugurations et, même, nominations. Alors que la bienséance le voudrait à préparer son départ, en toute discrétion républicaine. Ses activités tous azimuts troublent nombre de mauritaniens : quelles sont, s’interrogent-ils, les véritables intentions du président sortant ? Celui que l’opposition et les soutiens de Ghazwani accusent d’avoir voulu entraîner le pays dans le chaos, le rendre ingouvernable, pour rester au pouvoir, va-t-il vraiment céder le fauteuil à son frère et ami ? Ce sont lesdites manœuvres troubles qui ont offusqué Ould Mohamed Vadel, un des députés de la majorité, comparant, dans une belle métaphore, la fin de règne du président Ould Abdel Aziz à l’attitude du phacochère. Ce suidé est connu pour son égoïsme. Après avoir bu l’eau d’un lac ou une mare, il n’hésite pas à s’y baigner et la rendre inutilisable par d’autres : « Après moi, le déluge ! ». Une charge guère appréciée par l’entourage du Président dont certains se sont ingéniés à trouver réplique dans notre histoire. Et d’affirmer que le pouvoir n’appartient qu’aux tribus guerrières, comme celle d’Ould Abdel Aziz ; pas aux familles maraboutiques, comme celle du nouveau président élu, Ghazwani… On est donc allé très loin dans ces échanges d’amabilités, accroissant le risque d’un grand déballage, après le 2 Août prochain. Même s’il a respecté la Constitution limitant les mandats présidentiels à deux, Ould Abdel Aziz semble mal digérer son départ. Et le parti qu’il a mis en place, l’UPR, ne l’y aide guère. Sa décision de mobiliser les populations et cadres des dernières régions à visiter par « leur » président de la République, ressemble fort à un baroud honneur. L’UPR n’a jamais réussi à vendre, à l’opinion, les « prodigieuses » réalisations de son fondateur, tout au long de ses mandats et, encore moins, lors de la dernière campagne présidentielle. Il y avait comme une cacophonie, au sommet de l’Etat. Kane Hamidou Baba, candidat de la Coalition Vivre Ensemble, dit avec humour, que le bilan du président sortant est tellement catastrophique que le candidat du pouvoir n’a pas accepté de le revendiquer. Ghazwani avait, à cet égard, annoncé la couleur, dès son discours d’investiture du 1er Mars. Non seulement, il refusait le parrainage de l’UPR, mais il laissait également entendre que, si beaucoup de choses avaient été réalisées, les dix dernières années, il en restait à faire et parfaire, un jugement fort mal apprécié, semble-t-il, par les proches du Palais.
A quelques jours de l’investiture du nouveau président, on en est donc à cette double question brûlante : les deux caïmans devront-ils cohabiter dans le même marigot et, alors, comment ? Ghazwani pourra-t-il gouverner avec l’actuelle Assemblée nationale, UPPR en majorité ? Selon diverses rumeurs, certains ministres auraient laissé entendre qu’ils ne participeraient pas à la cérémonie de prestation de serment du nouveau Président…Wait and see !
Le gouvernement attendu par la Mauritanie
En tous cas, les Mauritaniens attendent, avec intérêt, le premier gouvernement d’Ould Ghazwani. Susciter espoir ou décevoir ceux qui l’ont accompagné et plébiscité, tel est l’enjeu de ce test. Le peuple espère un gouvernement de rupture en toutes les variantes de gouvernance. En somme, une véritable amorce de changement. Nombre d’observateurs et de ceux qui aspirent à une telle évolution avaient décelé, dans son discours d’investiture du 1er Mars, une lueur d’espoir. Le fait de n’avoir pas placé sa candidature sous le parrainage de l’UPR posait un premier jalon dans la marche vers le changement. Le choix du directeur national de campagne et de son adjoint le renforça. Mais, cet espoir fut vite émoussé, par l’omniprésence du président Ould Abdel Aziz dans la campagne, avec des déclarations sonnant comme une « reprise en main » et la désignation de ministres réputés à sa botte, Ould Djay et Ould Abdel Vettah, à des postes stratégiques au sein du directoire de campagne de Ghazwani. Celui-ci semblait avoir cependant fait contre mauvaise fortune bon cœur, poursuivant sa campagne comme si de rien n’était. Il n’aurait, semble-t-il, jamais demandé où étaient passés les milliards d’ouguiyas mobilisés par les hommes d’affaires. Les directeurs ou coordinateurs de campagne régionaux ont tiré le diable par la queue dans leur circonscription ; certains n’ont pas hésité à recourir aux natifs, pour transporter les électeurs. Où est donc passé l’argent de la campagne ? Ghazwani doit éclairer les citoyens sur l’opacité de cette gestion.
Mais, proclamé vainqueur de la présidentielle du 22 Juin, il doit d’abord prouver, comme l’a dit la présidente de l’AFCF, Aminetou mint Ely, dans sa récente interview au Calame, qu’il est général, pas simple troufion aux bottes de son ami et frère Ould Abdel Aziz. Les Mauritaniens sont nombreux à s’interroger sur les rapports entre le président élu et son faiseur de roi. Le premier s’émancipera-t-il du second ? Et d’aucuns d’ajouter : Ould Abdel Aziz quittera-t-il vraiment le pouvoir, le 2 Août ?
La composition du nouveau gouvernement est donc très attendue. Ghazwani se donnera-t-il les moyens de traduire en faits ses engagements de campagne : Etat de droit, justice pour tous, unité nationale, bonne gouvernance, répartition équitables des dividendes tirés des ressources du pays… ? On l’attend au lendemain de sa prestation de serment.
DL
le calame
Moi aussi j’étais à Oualata (6) : Ingratitudes… / par Oumar Ould Beibacar
Deux des détenus politiques de Oualata se sont acharnés contre moi, à l’occasion de diverses sorties publiques, m’accusant d’assassin et de tortionnaire, sans pouvoir apporter aucune preuve ni aucun témoignage. Il me semble que principale motivation des auteurs de ces préjugés ne pouvait être qu’un peu d’ingratitude et un peu de racisme.
Le premier est Idrissa Ba. Beaucoup de contrevérités me concernant gâtent l’interview qu’il accorda à Flam-Mauritanie.org, datée du 3 Octobre 2015, qui le présente en « membre et cofondateur des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), ayant participé activement à l’édition du Manifeste du Négro-mauritanien opprimé, de la guerre civile à la lutte de libération nationale, publié par les FLAM en Avril 1986. »
Entre autres contrevérités, et je le cite : « Il s’est passé un événement qui illustre le comportement de cet individu qu’on prétend humaniste. Un garde haratine répondant au nom de Cheikh refusa, un jour, de torturer l’adjudant Diop Abdoulaye qui avait été surpris en train de ramasser un grain de sel.
Cheikh fut arrêté et menotté, en présence de tous les prisonniers et gardes, sur ordre du lieutenant Oumar ould Boubacar. […] Comment comprendre autrement qu’Oumar Ould Boubacar, le plus gradé et responsable du camp, n’ait jamais rappelé à l’ordre ses subordonnés, ni recadré ses derniers, quand ils pratiquaient, sur les détenus (seulement politiques), les humiliations les plus abjectes et les tortures les plus atroces […] ».
Ces deux affirmations sont dépourvues de tout fondement. Depuis mon arrivée à Oualata, aucun prisonnier ne fut torturé ni aucun garde humilié publiquement.
Alors il en rajoute : « Pourtant, sous le commandement d’Oumar ould Boubacar, on aurait compté plus de quatre morts. Il ne faut pas oublier que DjigoTafsirou et Bâ Abdoul Ghoudouss décédèrent alors qu’il dirigeait la prison de Oualata. » Accusation gratuite.
Et de conclure son interview par cette réaction on ne peut plus absurde : « Je suis extrêmement choqué par les images publiées, ces derniers jours, montrant Oumar ould Boubacar posant fièrement devant les tombes de nos martyrs de Oualata. »
Allusion à une vidéo, rapportant une visite que je fis, sur les tombes des martyrs du fort-mouroir de Oualata, avec mon frère et ami Ly Jibril Hamet, réalisée en Avril 2014 et qui circula sur Facebook en Septembre 2015. Idrissa Ba sera certainement trop vexé en apprenant que c’était ma septième visite sur ces tombes.
Particulièrement à cause de la présence, parmi elles, de la dépouille de mon frère et ami Ba Abdoul Ghoudouss. Chaque fois que je vais à Oualata, ma première activité, c’est d’aller prier sur ces tombes abandonnées qui n’intéressent plus personne.
Contrevérité
Une autre contrevérité, et je le cite encore, : «Au moment du transfert à Aïoun, dirigé par Oumar ould Boubacar, treize détenus dont Diacko Abdoul Kerim, Ibrahima Khassum Ba, Sy Hamady Racine, Ibrahima Abou Sall, Ousmane Abdoul Sarr, Samba Thiam, Amadou Sadio Sow, Moussa Mamadou Ba, Al Hadji Dia et moi-même, avions encore des chaînes aux pieds ».
A propos des chaînes, les derniers qui en furent délivrés, le 5 Octobre, étaient au nombre de cinq ou six, tous des officiers, dont les trois cités dans mon précédent article relatant la visite-surprise du ministre de l’Intérieur. Et lors du transfert à Aïoun, aucun prisonnier n’était enchaîné.
Ainsi qu’en témoigne mon frère et ami Boye Alassane Harouna, dans son livre « J’étais à Oualata », page 143, et je le cite : « Le 31 Octobre 1988, tous les détenus civils et de droit commun furent transférés au fort d’Aïoun.
A cette date, toutes les chaînes avaient été retirées des pieds de tous les détenus.» Le plus surprenant, c’est qu’aucun des neuf prisonniers cités par Idrissa Ba ne l’a démenti, accréditant ainsi sa thèse mensongère. Comme l’a si bien dit Martin Luther King : « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons. »
D’après des renseignements recueillis sur son compte, Idrissa Ba est un manœuvre des eaux et forêts. Inculte et prétentieux, il fut sympathisant du Mouvement National Démocratique et aurait dénoncé, auprès de la police, plusieurs membres des FLAM, avant d’être embarqué, malgré lui, dans leur mauvaise aventure, après une condamnation à cinq ans fermes, au terme d’un procès expéditif.
Analphabète, il n’aurait jamais été membre cofondateur des FLAM : l’élaboration du Manifeste fut affaire d’intellectuels et non d’ouvriers incompétents.
Mais, depuis sa condamnation et, surtout, sa sortie de prison, le manœuvre a cherché à se faire passer pour un des leaders des FLAM, sans doute pour obtenir un bon statut de réfugié. En réalité, il ne partage, avec l’aile extrémiste, qu’une profonde haine envers toute la communauté maure, sans exception aucune.
Infos macabres
Mon second accusateur, c’est le sergent du Génie Ousmane Abdoul Sarr. Dans un premier article daté du 12 Septembre 2015 et publié sur CRIDEM, il s’en est pris à moi dans les termes suivants : « Oumar est venu à Oualata après la mort de feu Ba Alassane Oumar, paix à son âme.
Il y eut, par la suite, les décès de feu Tène Youssouf Guéye, de mon ami et chef Ba Abdoul Ghoudouss et du regretté DjigoTafsirou. Oumar est comptable de la mort de nos vaillants martyrs. » Réagissant à un article que j’avais écrit sur la tentative de putsch du 22 Octobre 1987et le courage du lieutenant Ba Seydi, il alla beaucoup plus loin.
Je le cite encore : « Concernant le peloton d’exécution, je pense qu’Oumar ould Beibacar pouvait être lui-même le tireur assassin qui fit feu sur Ba Seydi, Sarr Amadou ou Sy Saidou. Sinon, était-il simplement présent à la mise à mort de nos premiers martyrs ? L’un ou l’autre cas peuvent expliquer ses remords bien tardifs. »
Puis, dans un deuxième article daté du 25 Novembre 2015, « Oumar ould Beibacar figure sur notre longue liste des assassins et tortionnaires. Au moins témoignera-t-il devant la justice ? C’est là qu’il devrait livrer « ses infos macabres».
Il a poussé son cynisme jusqu’à aller s’agenouiller sur les tombes de ceux qu’il a assassinés. » Dans un troisième article du 2 Décembre 2015, suscité, semble-t-il, par la DGSN, pour me discréditer, suite à mon arrestation, le 28 Novembre 2015, après la conférence sur le génocide d’Inal que j’avais donnée au siège de l’AJD-MR, voici sa réaction : « Oumar ould Beibacar est un des assassins des martyrs de Oualata ; et de bien d’autres, certainement. Les bourreaux comme Oumar ould Boubacar doivent répondre devant la justice. »
Au milieu de l’année 2018, j’ai publié les photos des martyrs Djigo Tafsirou, Ba Abdoul Ghoudouss et Ba Alassane Oumar, sur ma page Facebook que je fus surpris de voir ainsi commentée par Ousmane Abdoul Sarr : « Oumar Boubacar, ces tombes sont celles de nos martyrs, nous les Peuls, les “juifs” du maudit fort que tu commandais.
Laisses nos martyrs dormir en paix ! Toi, le colonel Vaida et tous les autres assassins, vos places sont dans le box des accusés. Honte à vous qui soutenez des racistes, criminels et assassins ! Ghoudouss était mon ami, mon frère, mon camarade. Paix à son âme ! » Je lui répondis aussitôt : « Ousmane Abdoul Sarr, toi, tu n’es pas mauritanien, tu n’as aucune racine en Mauritanie.
Quand tu y viens, tu es obligé de chercher des amis chez qui loger, parce que tu n’as aucun parent ici. Tu es un agent triple de renseignements : des Sénégalais, ton pays d’origine et de toujours ; des Mauritaniens, ton pays adoptif de quelques années, qui te chargea de semer la zizanie dans les rangs de la diaspora ; et des Français, ta nouvelle patrie.
Tu étais aussi le vulgaire petit agent de renseignements de Bobaly, le régisseur de la prison de Oualata, à qui tu aurais dénoncé, entre autres, tes vingt-deux collègues qui avaient réussi à enlever discrètement leurs chaînes, provoquant ainsi leur châtiment, en cette horrible nuit du 22 Mars 1988. Le bourreau, le cannibale, c’est bien toi qui vis du sang de tes amis enterrés à Jreida et à Oualata.
Pourquoi n’as-tu jamais demandé, aux autorités, de te montrer le site des tombes, de tes trois amis assassinés le 6 Décembre 1987, pour leur rendre visite, comme le firent les parents et amis des officiers du 16 Mars 1981? Pourquoi n’as-tu jamais rendu visite aux tombes de ton ami Ba Abdoul Ghoudouss et de ses deux autres compagnons, lui qui t’avait fait entrer dans l’Histoire, toi, le minable petit sergent sans foi ni loi?
Pourtant, tu connais bien leur emplacement, et leur accès n’a jamais été interdit. Mais c’est surtout ton ingratitude qui t’empêche de franchir le pas.
Tu m’as traité de génocidaire, sans doute sur instruction de tes patrons de la DGSN, pour me discréditer, sans y apporter aucune preuve, lorsque j’ai dénoncé le massacre d’Inal dans une conférence au siège de l’AJD-MR, le 28 Novembre 2015.
Pourquoi les ayants droit et toi ne portez-vous pas plainte contre moi, devant les juridictions mauritaniennes, sachant que les crimes et délits commis à Oualata ne sont pas amnistiés et que les crimes de sang sont imprescriptibles ?
La loi 93-23 du 14 Juin 1993 portant amnistie ne concerne en effet que les membres des forces armées et de sécurité auteurs des infractions commises entre le 1er Janvier 1989 et le 18 Avril 1992, relatives aux événements qui se sont déroulés au sein des forces armées et ayant engendré des actions armées et des actes de violence.
Situés entre le 26 Août et le 28 Septembre 1988, les décès de tes compagnons ne sont donc pas couverts par ladite loi. Toi, tu es un grand menteur et n’as, dans ton cœur, que la haine envers les Maures. Tu es un vrai raciste.
Pourquoi ne peux-tu pas citer un seul témoin, parmi les cent prisonniers qui étaient avec toi, pour crédibiliser tes allégations de génocidaire et de bourreau dont tu m’accuses ? Moi, je ne te pardonnerai jamais et j’attends la justice du Tout-puissant. »
Voici sa réponse à propos de la Mauritanie : « […] j’aurais tellement souhaité ne jamais connaitre ce pays raciste et esclavagiste dont il faudra redéfinir les frontières et brûler le drapeau ! ». Il divague, preuve incontestable qu’il n’a jamais été un vrai mauritanien.
D’après mes investigations au sujet de ce sergent sénégalais, il aurait été recruté dans l’armée nationale par le lieutenant martyr Sarr Amadou qui lui aurait procuré un état-civil mauritanien. Il se serait spécialisé en mécanique et muté à la 6ème région militaire où il se sera surtout distingué par son alcoolisme.
C’est là qu’il fit connaissance avec le futur général Ould Abdel Aziz, sénégalais et mécanicien comme lui, jusqu’à devenir très bons amis. Avant d’être muté au Génie où, sur recommandation du lieutenant Sarr, dirigeant du projet de coup d’Etat du 22 Octobre 1987, le lieutenant Abdoul Ghoudouss lui confia la coordination des éléments putschistes du Génie, avant son départ en stage en Algérie. Voilà comment Ousmane Abdoul Sarr entra-t-il dans l’Histoire, avec sa condamnation à vingt ans de prison ferme.
Pendant son séjour en France, il se serait converti en trafiquant d’état-civil mauritanien, vendant la nationalité mauritanienne à plusieurs africains, majoritairement des sénégalais, contre une somme importante, avant d’être stoppé par l’informatisation de l’état-civil mauritanien.
Il joua également un rôle principal dans le ridicule scénario monté, en 2011, par des irresponsables, pour faire plaisir à son ami et compatriote le général Ould Abdel Aziz, visant à saboter la solution définitive du passif humanitaire, en trompant les veuves et les victimes.
Homme sans consistance, le sergent manque de lucidité et de cohérence dans toutes ses sorties m’accusant gratuitement d’assassin et de tortionnaire. Il évoque des listes mais mon nom ne figure sur aucune, même pas celle d’AVOMM « Association d’aides aux Veuves et aux Orphelins des Militaires Mauritaniens », fondée le 25 Décembre 1995 à Paris, dont il serait l’un des cofondateurs et qu’il présida pendant quelques années.
Cette incohérence, prouve qu’en toutes ses sorties, le sergent était probablement en état d’ivresse. Comme le disait le physicien Albert Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui y assistent et ne disent rien ». (A suivre)
le calame