Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 01/07/2019

Fraude électorale : Les candidats de l’opposition présentent leurs preuves

Fraude électorale : Les candidats de l’opposition présentent leurs preuvesLes candidats de l’opposition ont présenté devant le Conseil constitutionnel dimanche soir les détails de leurs recours, qui, selon eux, révèlent une “fraude” à grande échelle en faveur du candidat Mohamed ould Ghazouani, dont les résultats provisoires ont montré 52% des suffrages exprimés, selon les chiffres annoncés par la CENI.

Au tout début de la conférence de presse organisée ce dimanche 30 juin au siège de campagne du candidat Biram Dah Abeid à Nouakchott, ce dernier affirme que “l’opposition démocratique, représentée par ses quatre candidats, a pu s’assurer de la véracité de l’impression qu’ils avaient lors de cette élection, après une semaine d’enquêtes menées par leurs services techniques, statistiques et informatiques”, qui mettent en relief une gigantesque opération de fraude.

Biram a expliqué qu’ils possèdent “des preuves tangibles” que le candidat Mohamed ould Ghazouani “ne peut obtenir plus de 41% des voix, malgré la partialité de l’Etat, l’alignement du régime et le favoritisme de la Commission électorale. Et si toutes les allégations de la CENI lui sont octroyées, il ne pourrait dépasser les 50%, selon les études réalisées par nos équipes.

La conférence de presse des candidats de l’opposition intervient quelques heures avant l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel ce lundi à midi, auprès duquel l’opposition a présenté des recours il y a quelques jours. Dans sa composition, le Conseil constitutionnel comprend des membres issus de l’opposition.

Des soupçons sur 455 bureaux de vote

Lors de la conférence de presse, le responsable des opérations électorales au sein de la campagne du candidat Biram Dah Abeid a passé en revue des exemples des “violations” qu’ils ont relevées. “Nous avons reçu certains PV avec un taux de participation de 100%, ce qui a attiré notre attention. Nous nous sommes dits qu’au lieu de vérifier nos PV, il serait plus pertinent de vérifier la base de données publiée par la Commission électorale et de l’étudier en profondeur”.

Le responsable a ajouté que la recherche a révélé que 11 bureaux présentent un taux de participation supérieur à 100%. Or, remarque-t-il, “dans ces bureaux, ould Ghazouani a recueilli 93% des suffrages”, ajoutant que l’approfondissement de la recherche a conduit à la découverte de 455 bureaux de vote où le taux de participation dépasse 90%, affirmant que “ces bureaux ne se situent pas dans les capitales régionales, mais sont dispersés à travers la Mauritanie et dans des zones isolées et difficiles.”

Il a souligné dans sa présentation que “le nombre total des votants dans ces bureaux est de 90.844 électeurs. Ould Ghazouani a obtenu 97% de ce nombre, avec une moyenne de plus de 95% au niveau de chaque bureau”, soulignant que les électeurs de ces bureaux «représentent 10% du total des effectifs des électeurs mauritaniens”. “Ce qui a permis à ould Ghazzouani d’obtenir plus de 18% du pourcentage en sa possession, suivant les chiffres annoncés par la CENI”.

L’expert cite l’exemple de Gleib Ndour, de Cheggatt et d’El Beled El Amine. Il poursuit que, au cas où les résultats de ces bureaux seraient annulés, ould Ghazouani aurait 41% des suffrages.

“Si nous considérons que ces bureaux ne seront pas annulés, en appliquant le pourcentage de participation annoncé par la Commission qui est de 62%, Ould Ghazouani obtiendrait 48,5%”, c’est-à-dire qu’il ne passerait pas au premier tour.

Expulsion de représentants

“Dans les zones reculées accessibles uniquement à l’État, les bureaux qui n’ont pas été ouverts dans les lieux prévus par la loi électorale qui stipule qu’ils doivent l’être dans les bâtiments publics”, a déclaré le candidat Biram Dah Abeid, citant 455 bureaux de vote qu’il qualifie de “suspects”.

Au lieu d’être ouverts dans des écoles, des centres de santé ou des administrations, ils l’ont été dans des maisons privées appartenant à des individus acquis au régime, en échange de capitaux appartenant à l’État et au peuple”.

“Beaucoup des représentants des candidats de l’opposition ont été expulsés de ces bureaux où le vote est largement favorable à ould Ghazouani. Les PV ont été remplis à leur place, pour donner du crédit aux résultats et faire croire que le vote s’est déroulé sans problème”, a constaté Biram Dah Abeid.

“A Nteïchitt, personne n’a voyagé, personne n’est tombé malade, personne ne s’est abstenu de voter, aucun décès n’est survenu depuis le recensement”, a-t-il déclaré, ajoutant que le nombre des inscrits est de 485, pour un taux de participation de 100%.

“Ces bureaux ont permis à ould Ghazouani d’obtenir environ 20% des suffrages sur l’ensemble du territoire mauritanien”, a déclaré Dah Abeid.

15% pour Ghazouani

Le candidat, Kane Hamidou Baba, a affirmé que les recours en leur possession révèlent de nombreuses “fraudes” et souligne qu’à l’examen des résultats, “il ne serait guère surprenant que le pourcentage de Ghazouani soit de l’ordre de 15%”.

Le candidat a présenté des exemples de bureaux de vote où le taux de participation dépasse les 100%, indiquant qu’un des bureaux de vote à Timbédra “regroupe 242 inscrits, pour 245 votants ! Au Trarza, et plus précisément à Nteïchitt, où se trouvent 452 inscrits, 455 ont voté. Et toujours à El Beled El Amine, 486 sont inscrits pour 486 votants et 485 votes exprimés”.

Dans la Wilaya de l’Adrar, le candidat Kane Hamidou Baba a déclaré que ‘’dans un bureau de vote dans la municipalité d’Aïn Ehel Taya les inscrits sont au nombre de 103 alors que les électeurs y sont 105″.

Au Tiris Zemmour, il a déclaré qu’un bureau de vote à Lemreya (Bir Moghrein), il y a 241 inscrits pour 248 votants. A Cheggatt, le nombre des inscrits est de 128, et celui des votants est de 154. A Lemghaïty, le nombre des inscrits est de 71 et les votants y sont 148 !

Il a conclu que «dans tous ces bureaux, nous constatons que ould Ghazouani est dans la fourchette de 98%», considérant qu’il s’agit là de fraude “flagrante et nette”.

Soupçons sur 50.000 voix

Hadrami Ould Abdel Salam, responsable de la campagne du candidat Sidi Mohamed Ould Boubacar, a passé en revue les “violations” identifiées par la campagne de son candidat et indiqué qu’au niveau de 211 bureaux de vote ils ont relevé des “violations claires et évidentes” soulignant que dans le PV de l’un des bureaux de vote indique 70 bulletins pour 365 votants, alors le nombre de bulletins dans l’urne et celui inscrit dans le PV doivent être identiques, tandis que le nombre de votes exprimés est de 345 », considérant qu’un tel PV est “illégal”.

Abdel Salam, qui présentait les procès-verbaux aux journalistes, a déclaré : « le PV d’un autre bureau indique que le nombre dans l’urne est de 369, alors que le nombre de votes exprimés y est de 487, tandis que le nombre de votes exprimés ne saurait en aucun cas dépasser le nombre de bulletins qui se trouvent dans l’urne”.

Ould Abdel Salam a déclaré qu’après avoir rassemblé toutes les violations constatées au niveau de 211 bureaux de vote, ils ont remarqué que ould Ghazzouani a recueilli 54.068 voix dans ces bureaux, ce qui représente 6% du total des voix obtenues suivant l’annonce de la CENI. Si ces voix sont retranchées, son score serait de 46%”.

Il a conclu en disant que “lorsque nous combinons ces violations avec ce que la campagne des autres présidents (candidats) a observé, je pense que si ould Ghazouani dépassait trente pour cent, il obtiendrait un résultat miraculeux”, selon ses termes.

Lettre au Conseil constitutionnel

Le candidat Sidi Mohamed Ould Boubacar a adressé une lettre au Conseil constitutionnel lui demandant d’assumer ses responsabilités et de travailler conformément à la loi. Il l’invite à “rechercher les informations fournies et à assumer la responsabilité de les vérifier une à une”.

Ould Boubacar a souligné que cette élection est “spécifique” car elle concerne la fonction de président de la République et doit donc être exempte de tout ce qui pourrait nuire à la “légitimité et à la crédibilité” de la fonction la plus élevée de l’État.

Il a conclu que la Mauritanie traverse “une crise postélectorale”, soulignant que la solution de cette crise “n’est pas la répression ou le rétrécissement des libertés, mais plutôt le dialogue”, a-t-il affirmé.

M. Y. Abdel Weddoud

 

le calame

Mauritanie : Les Etats Unis saluent un “transfert pacifique du pouvoir” et affirment être “impatients de collaborer” avec Ghazouani

U.S. Embassy Mauritania – L’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Mauritanie se félicite du bon déroulement de l’élection présidentielle mauritanienne du 22 juin 2019.

Nous saisissons cette occasion pour féliciter chaleureusement le président élu M. Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Cheikh Ghazouani et l’ensemble du peuple mauritanien. Cette importante élection, qui a permis le transfert pacifique du pouvoir d’un président élu démocratiquement à un autre président élu démocratiquement, marque un tournant dans l’histoire de la Mauritanie et constitue un exemple important pour d’autres démocraties en Afrique et dans le monde arabe.

Les États-Unis d’Amérique sont impatients de collaborer étroitement avec le Président élu, Ghazouani, et son nouveau gouvernement dans les nombreux domaines de coopération entre les États-Unis et la Mauritanie.

Enfin, nous notons l’engagement de chacun des candidats à la présidence à promouvoir l’unité et le dialogue nationaux. Nous encourageons le Président élu, M. Ghazouani, ainsi que tous les leaders politiques et ceux de la société civile mauritanienne à œuvrer ensemble dans cet esprit pour faire progresser les intérêts du peuple mauritanien.

cridem

Un chef de parti politique demande la mise en liberté de Thiam Samba, président des FPC

Un chef de parti politique demande la mise en liberté de Thiam Samba, président des FPC  News Maghreb – Le chef du Parti mauritanien pour la défense de l’environnement, Mohamed Ould Dellahi, a condamné le maintien en détention du président des FPC Samba Thiam, s’appuyant dans sa prise de position, des relations de longue date qui le lient avec ce leader politique “expérimenté” d’une part ainsi que de sa profonde conviction de l’attachement de cette personnalité nationale aux intérêts supérieurs du pays, dénonçant vigoureusement sa détention forcée.

J’appelle à sa mise en liberté et à atténuer la campagne de désinformation et de diffamation dont il fait l’objet ainsi que les accusations portées contre lui et non corroborées par des preuves irréfutables, a-t-il dit.

Ould Dellahi, qui avait apporté son soutien aux dernières élections présidentielles au candidat Sidi Mohamed Ould Boubacar a appelé également à la mise en liberté de Samba Thiam dans l’intérêt d’une décrispation interne et une réconciliation, pour maintenir et renforcer la cohésion sociale ainsi que pour couper la voie devant les fauteurs de trouble toujours prêts à semer le chaos.

Les qualités de Thiam Samba ainsi que son interaction civilisée et fraternelle avec ceux qui ne partagent pas avec lui les mêmes idées et les mêmes visions, militent en faveur de sa mise en liberté, a-t-il ajouté.

L’homme est porteur d’une vision politique exprimée spontanément et franchement à la différence ds nombreux mauritaniens qui manifestent le contraire de leurs sentiments, a-t-il poursuivi, réitérant sa demande pour sa libération et son retour vers les siens impatients de le voir parmi eux, a-t-il conclu.

Traduit de l’Arabe par Cridem

Les élections présidentielles en Mauritanie : la peur a changé de camp

altLe 2 février 2019, je publiais sur ma page FB ceci : « Il serait impardonnable aux leaders de la mouvance négro-mauritanienne de ne pas présenter un candidat aux prochaines élections présidentielles. En effet, après la débâcle des élections passées, cette mouvance devrait saisir l’opportunité pour rebondir. Ne pas le faire serait participer au processus de l’extinction politique de l’élément négro-africain en Mauritanie. »

Alors, c’est dire ma satisfaction de la performance du candidat de la coalition vivre ensemble. De mon point de vue, le sursaut a été réalisé et quelque soit le rang réel ou imaginaire occupé, dans le décompte final, par notre candidat Dr Hamidou Baba Kane, il est évident qu’aujourd’hui personne ne peut nier cette force de l’électorat noir mauritanien et de son réveil. Objectivement, toute personne honnête sait que les populations de la vallée ont répondu massivement et avec enthousiasme en faveur du candidat de notre coalition.

Après le constat de succès et de réussite de notre campagne, puisque tous nos objectifs immédiats sont atteints, maintenant la question est de savoir, que devons-nous faire ? Je suis convaincu que la priorité devrait tourner vers des stratégies de sauvegarde de ces acquis et de continuer de chercher l’adhésion de ceux parmi nous qui avaient choisi d’autres candidats au dépens du nôtre. Pour cela, nous devons continuer à travailler dans l’intérêt de nos populations et chercher des voies et moyens pour exorciser la peur subie encore par certains éléments de nos populations.

Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous n’avons rien à prouver aux Mauritaniens. Nos jeunes ont travaillé inlassablement pour assurer le succès de notre campagne. Et dès la déclaration illégitime des élections par le candidat du pouvoir, ils ont envahi les rues de nos différentes villes, ils ont affronté les gaz lacrymogènes, les grenades et les matraques des policiers et des militaires du pouvoir. Mais aussi notre courage et notre détermination se sont matérialisés et immortalisés par cette image de nos leaders politiques à la tête des manifestations. Par conséquent, il devient impératif d’être conscient de notre force et de l’utiliser à bon escient pour accomplir nos objectifs.

Faut-il continuer à manifester ? Je laisse l’appréciation du choix à ceux et celles de l’intérieur du pays. Mais, en tant qu’acteur politique, je leur demande d’identifier les raisons réelles de ces manifestations et d’éviter de tomber dans des manipulations de la part de nos adversaires de quelque bord qu’ils soient du côté du pouvoir ou d’une certaine opposition malintentionnée.

Par ailleurs, ces élections ont confirmé ce que les plus avertis d’entre nous pensaient déjà depuis un certain temps à savoir l’importance démographique de la population noire en générale et celle de la communauté peule en particulier.  C’est cette réalité révélée qui fait paniquer le pouvoir et ses alliés. Le pouvoir pensait tout contrôler. Le refus d’enrôler le maximum de noirs (ascension sur le nombre), le contrôle psychologique qu’il était persuadé de détenir (vote mécanique de la vallée pour le pouvoir).  Malheureusement pour eux tout vient de s’écrouler comme un château de cartes sous leurs yeux

C’est cette panique qui explique l’arrestation du président des Forces Progressistes du changement (FPC), M. Samba Thiam et d’autres membres de la Coalition Vivre Ensemble à Nouakchott et à l’intérieur du pays. Ainsi, les autorités mauritaniennes croient pouvoir réintroduire la peur dans le cœur et l’esprit de nos populations. Mais le régime se trompe lourdement et ces autorités feraient mieux de méditer sur cette citation du vice-président des FPC, M. Ibra Mifo Sow : « cette brutale provocation ne pourra, ni entamer le moral du président Samba Thiam, ni encore moins venir à bout de la détermination de notre peuple à faire respecter ses droits de citoyens à part entière dans un pays qui est le sien. »

Mamadou Barry dit Hammel
USA

Ould Maham: j’ai décidé de retourner à la profession d’avocat

L’ancien ministre Sidi Mohamed Ould Maham a informé ,  vendredi 28 juin 2019,le barreau mauritanien, qu’il  a décidé de retourner pratiquer la profession  d’avocat , devant les tribunaux mauritaniens.

Ould Maham attend la décision de l’ordre national des avocats , lundi ou mardi, pour  reprendre ses activités , après 14 ans d’ activités au sein du Parlement, du parti UPR  et en tant que  ministre.

Ould Maham a  démissionné officiellement de son poste ministériel vendredi dernier .

Source : http://zahraa.mr/node/20701

Traduit par adrar.info