Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 29/07/2019

Après le casse du siècle, Aziz, ivre de pouvoir, fait mine de partir…

Après le casse du siècle, Aziz, ivre de pouvoir, fait mine de partir…Il n’y a pas d’autre terme que « casse du siècle » pour illustrer l’aventure de Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie. Personne avant lui n’a autant fait main basse sur le pays à tous les niveaux jusqu’à sa culture, ses symboles historiques et même sa religion…

Dans d’autres pays, pour en arriver là, il faut torturer bien des gens, en tuer quelques centaines ou quelques milliers mais Aziz n’a pas eu besoin de ça ; c’est là toute sa prouesse. Il a dicté ses lois à un peuple sans faire face à la moindre résistance matérielle…

« Qu’a-t-il fait pour mériter tant de biens ? » disait Beaumarchais, il s’est juste donné la peine de naître dictateur en renversant un président démocratiquement élu qui venait de le limoger. A partir de là, tout le reste est l’histoire d’un homme qui a eu la chance d’avoir affaire à un peuple qui n’a jamais connu que la soumission depuis la nuit des temps : soumission aux chefs des temps premiers, soumission au colon, soumission à tous les dictateurs depuis 1978.

Dans les fables, les plus nobles se vantent d’être héritiers d’illustres guerriers, de sublimes résistants, de magnifiques marabouts mais dans les faits, de 1978 à nos jours, quasiment tous les héritiers et moins héritiers n’ont pu faire face à la dictature autrement que par des mots stériles quand ils n’ont pas rejoint les dynasties de collabos de père en fils profitant depuis 1978 de tous les régimes aussi calamiteux les uns que les autres qui les engraissent pour avoir une administration à leur service.

La nouveauté avec Aziz, c’est qu’il ne s’est pas contenté, comme d’autres, d’appauvrir les mauritaniens ou du moins les compter pour quantité négligeable face à sa volonté d’imposer son ordre économique et social fondé sur le clientélisme, le tribalisme, l’obscurantisme religieux et la terreur psychologique avec pour armes les impôts et les salaires.

Tout ça en toute impunité. Après avoir dicté sa volonté à l’armée, il l’a dictée à la justice, puis à l’économie et enfin aux chefs religieux alors que sous sa moustache des cheikh Madoff ont escroqué des dizaines de milliers de mauritaniens les jetant à la rue en déstabilisant les marchés de l’immobilier, du bétail et de tout ce qui marche, court ou rampe.

Avant lui les mauritaniens croyaient avoir atteint le fond, ils ne pouvaient pas imaginer que viendrait quelqu’un avec un projet identitaire qui va au-delà de l’appât du gain.

Déboussolés, les mauritaniens ont regardé faire la machine de destruction de tous les repères, la falsification de l’histoire nationale, la propagande haineuse visant à diviser les maures en marginalisant plus que jamais les hratine, le vote de lois extrémistes faisant fi de tout repentir en matière de blasphème pour plaire à la rue fanatisée par ce régime d’extrême droite, sans parler du reste…

Après le casse du siècle, Aziz, ivre de pouvoir, fait mine de partir…
Aziz était bien parti pour rester au pouvoir à vie et ses députés étaient bien engagés à changer la constitution quand il a fait machine arrière du jour au lendemain terrorisé par on ne sait quelle menace de l’intérieur mais il n’a pas lâché l’affaire, s’évertuant à polluer et gâcher la campagne de son frère d’arme avec lequel il ne partage pas les mêmes valeurs de fidélité et de loyauté.

Après l’avoir entouré de phacochères à son service pour ruiner sa campagne en bloquant les fonds par exemple jusqu’à la dernière semaine ou en faisant circuler des audios pour humilier au maximum, il fallait salir encore plus l’élection en faisant sortir son basep, en coupant internet et en accusant l’étranger de vouloir déstabiliser le pays.

Cette jalousie maladive de la réussite de son ami a éclaté au grand jour, mettant mal à l’aise même ses soutiens de bonne foi.

Après le casse du siècle, Aziz, ivre de pouvoir, fait mine de partir…
Pendant ce temps, Ghazouani ne réagissait pas, laissant faire l’ami pris d’une hystérie de destruction et d’une soif d’imposer son pouvoir absolu par des nominations abusives comme on racle les tiroirs pour achever un braquage.

Face à cette frénésie, ce délire de fin de règne, bien de ses ennemis de longue date ont décidé de soutenir Ghazouani car manifestement Aziz n’en veut pas.

Maintenant que va-t-il faire ? Rester tranquille et laisser Ghazouani gouverner ? C’est impossible car Aziz est obsédé par le pouvoir, il ne peut plus vivre sans imposer ses volontés au pays. Il a besoin de la compagnie des rois et des grands de ce monde en se croyant leur égal, il aime vivre royalement sur le dos du pauvre contribuable mauritanien, il ne peut pas abandonner ça surtout que tous ceux qui tiennent l’état lui doivent un poste.

Que fera Ghazouani au milieu de la machine azizienne qui tient le pays ? On le saura vite. On espère tout simplement qu’il existe aussi des forces puissantes de l’intérieur qui ont compris qu’Aziz est un danger pour tout le monde s’il revient, un danger même pour lui-même. Il faut lui interdire le pouvoir comme on interdit le casino aux joueurs compulsifs sinon la Mauritanie sera son esclave pour son seul plaisir et celui de ses rémoras.

Personnellement je n’ai rien contre l’homme et ne lui souhaite aucun malheur mais on a fini par comprendre que la Mauritanie a besoin d’un homme d’état et non d’un gentil samsar assoiffé de pouvoir, dépourvu de la moindre culture générale et sans le moindre scrupule quand il s’agit de mettre à genou un peuple, quitte à lui faire perdre la mémoire et même la tête pourvu que le délire identitaire soit au service de son pouvoir.

Qui peut neutraliser Aziz pour qu’il laisse la Mauritanie tranquille ?

Personnellement je crois que Dieu seul peut cela et je crains son retour par un moyen ou un autre car dès que Ghazouani va être investi président, commencera la vraie guerre pour le pouvoir avec d’un côté la dernière chance de changement au moins de personnalité et de l’autre l’infernal projet monarchique azizien…

VLANE

France : l’Arabie saoudite refuse le visa aux pèlerins réfugiés mauritaniens

France : l’Arabie saoudite refuse le visa aux pèlerins réfugiés mauritaniensDes pèlerins de la diaspora en partance cette semaine pour la Mecque à l’aéroport Charles De Gaule, ont affirmé avec certitude que l’ambassade saoudienne à Paris a refusé des visas pour des pèlerins réfugiés mauritaniens sans toutefois précisé les raisons.

Pas de surprise pour les observateurs qui pointent le retour de l’ascenseur de Ryad à Nouakchott pour son soutien dans l’affaire du journaliste Khashoggi. L’Arabie saoudite remet ainsi la pendule à l’heure après 30 ans des déportations des noirs au Sénégal et au Mali.

Ce refus de visas est une double peine pour les réfugiés mauritaniens en France. Réfugiés et indésirables au royaume Wahabite même pour accomplir le cinquième pilier de l’islam. Et pourtant les saoudiens accueillent sur leur sol des soldats américains.

C’est toute la Oumma qui prend un coup avec ce mariage de la religion avec la politique. Le seul crime de ces pèlerins c’est d’être réfugié.

Ce n’est pas un hasard si la Mauritanie est le premier pays du Maghreb à recevoir le prince Ben Salman à Nouakchott après l’assassinat du journaliste Khashoggi.

L’Arabie saoudite est le premier pays visité par Ould Ghazouani avant même son investiture. Ces nouveaux signaux entre Ryad et Nouakchott inquiètent les observateurs à la veille de la passation de pouvoir entre Ould Aziz qui laisse des empreintes indélébiles d’une politique négationniste contre les noirs et Ould Ghazouani sur ses traces.

Cherif Kane

Le président du RFD prône la réconciliation entre toute la classe politique

Le président du RFD prône la réconciliation entre toute la classe politiqueSahara Médias – Le dirigeant historique de l’opposition mauritanienne et président du rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ahmed O. Daddah a appelé hier dimanche à la réconciliation de l’ensemble de la classe politique, alors que le pays s’apprête à vivre l’investiture d’un nouveau président.

Lors d’une rencontre politique organisée au siège de son parti à Nouakchott, Ahmed O. Daddah a dit que le pays est à la croisée des chemins, avec la fin d’un régime et le début d’un autre, se refusant à évoquer celui de Mohamed O. Abdel Aziz et ajoutant que le nouveau régime représente la Mauritanie dans toutes ses composantes.

Ahmed O. Daddah a souhaité que la Mauritanie aille sur la voie de la réconciliation ce dont elle a besoin, précisant cependant, sourire aux lèvres, qu’il n’avait aucun intérêt auprès du prochain régime et que sa priorité était la solution pour les problèmes que connait le pays.

Le président du RFD a invité tous les mauritaniens à saisir cette occasion pour participer à la construction du pays.

Pour rappel Ahmed O. Daddah s’était opposé fermement aux présidents Maouiya O. Sid’Ahmed Taya, et au président Mohamed O. Abdel Aziz dont le mandat vient de s’achever.