Monthly Archives: June 2019
Présidentielles Mauritanie : la justice en mode instrumentalisation activée
Les opposants noirs et autres personnes arrêtées après les manifestations post-électorales à Nouakchott, Nouadhibou et toute la vallée sont présentés cette fin de semaine devant le parquet dont certains sous mandat de dépôts. Parmi eux, le président des FPC Samba Thiam et le journaliste de l’Expression Libre Moussa Camara.
Les autorités de Nouakchott sont affairées actuellement à passer à la vitesse supérieure. L’objectif est de juger le plus rapidement les personnes arrêtées suite aux manifestations post-électorales. En les traduisant cette fin de semaine devant le parquet, le pouvoir entend mener à bien sa volonté d’en finir avec cette crise née de l’élection de Ould Ghazouani. De pouvoir le faire à l’abri des projecteurs des observateurs et des voix critiques de l’opposition dont les 4 candidats continuent de rejeter les résultats de la CENI sur fond d’un recours au conseil constitutionnel dont les observateurs attendent la confirmation des résultats de la CENI.
Les conférences de presse quasi-quotidiennes dans la capitale s’inscrivent dans une démarche de résistance contre ce hold-up électoral. Certaines personnes arrêtées à Nouakchott, Nouadhibou et dans la vallée sont sous mandat de dépôts. La justice veut aller plus vite pour justifier ces accusations de main étrangère qui veut déstabiliser le pouvoir. Beaucoup d’efforts sont déployés par Nouakchott pour faire avaler la pilule à la communauté internationale dont le silence inquiète toujours les observateurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 29 juin 2019)
Présidentielles Mauritanie : offensive médiatique des FPC
Suite à l’arrestation arbitraire de Samba Thiam , les FPC mettent en garde le pouvoir en le tenant responsable de l’intégrité physique et moral de leur président. Solidaires de la coalition VE, les forces patriotiques interpellent la communauté internationale et l’opposition démocratique sur les dérives actuelles chauvines et racistes du régime militaire dans une déclaration publiée cette fin de semaine par les réseaux sociaux.
Ce coup de semonce intervient après la traduction devant le parquet cette fin de semaine à Nouakchott et sous mandat de dépôts pour certains. Une offensive médiatique qui pointe la crise post-électorale qui résulte d’un désaveu total du candidat du pouvoir Ould Ghazouani déclaré largement vainqueur dès le premier tour par la CENI alors qu’il est battu en plate couture dans les grandes villes comme Nouakchott et Nouadhibou et sans aucun doute dans toute la vallée. Il s’agit en réalité d’un coup d’Etat électoral par le président sortant Ould Aziz, rejeté par les 4 candidats de l’opposition et par la jeunesse descendue spontanément dans la rue. Un rebondissement spectaculaire auquel le régime raciste de Ould Aziz ne s’attendait pas en imposant un état de siège de la capitale sur un fond de couvre-feu numérique qui continue de fragiliser le pays et au-delà l’économie déjà dans un état de dégradation avancée.
Les observateurs considèrent toutes ces mesures comme une panique générale du pouvoir. Les FPC ne sont dupes que les arrestations massives d’opposants noirs visent en particulier leur président Samba Thiam, militants et sympathisants et des journalistes patriotes comme Moussa Camara de l’Expression Libre. Ce n’est pas un hasard si les autorités de Nouakchott se sont appuyées sur des boucs-émissaires les ressortissants maliens sénégalais et gambiens accusés de déstabiliser le régime. Une instrumentalisation qui n’échappe pas aux FPC solidaires de la coalition VE qui interpellent la communauté internationale et l’opposition démocratique sur ces dérives chauvines et racistes du pouvoir et appellent le peuple mauritanien à la mobilisation et à la résistance pacifique.
Au cinquième jour de la crise post-électorale c’est toujours le vent de la peur qui souffle à Nouakchott et les FPC mettent en garde le pouvoir sur leur responsabilité quant à l’intégrité physique et moral de leur président ainsi que tous les autres détenus tout en demandant leur libération immédiate et sans conditions.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 29 juin 2019)
UNE IMPORTANTE DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC SUR LA CRISE ÉLECTORALE EN MAURITANIE.
Le samedi 22 juin 2019, les Mauritaniens se sont rendus aux urnes avec engouement pour élire leur nouveau président de la république pour les 5 ans à venir.
Battu dans toutes les grandes villes comme Nouakchott et Nouadhibou, laminé dans la vallée du fleuve, désavoué par le peuple dans ses différentes composantes nationales et sociales, au mépris de la loi et de la volonté populaire, le candidat de la junte militaire s´est auto-proclamé vainqueur avant même la fin du dépouillement des bulletins de vote. Pire, le général-président Mohamed Ould Abdel Aziz, un putchiste multirécidiviste, soumet le pays à un état d´urgence en faisant occuper les forces de sécurité et de défense tous les lieux publics pour ainsi imposer une forfaiture électorale.
Le peuple mauritanien uni derrière la Coalition Vivre ensemble et les forces du changement, décidé à faire respecter la volonté populaire exprimée par les urnes, qui manifeste pacifiquement, à mains nues, se voit réprimé sauvagement par la soldatestque azizienne.
Depuis, nous assistons à un état de siège de fait qui donne droit à toutes sortes de dérives répressives et d´étouffement des libertés. Ainsi se multiplient faits d´intimidation et actes de tortures qui se déclinent en arrestations massives de militants de l´opposition démocratique notamment à Nouakchott, Nouadhibou, Rosso, Boghé, Bababé, Lexeiba et Sélibaby, l´interruption des services de l´internet, mise sous écoute des téléphones, filature et surveillance par les services secrets des opposants, raffles massives ciblant particulièrement des ressortissant ouest-africains, saccage des sièges des candidats de l´opposition.
C´est dans ce climat de terreur instauré par l´Etat mauritanien que la police raciste viole le domicile du président Samba Thiam des FPC, l´arrête arbitrairement, le kidanppe et garde en otage dans un lieu secret depuis plusieurs jours.
Les forces progressistes du changement (FPC), solidaires de la Coalition Vivre ensemble et de l´opposition démocratique,
– Condamnent avec la plus énergie cette arrestation arbitraire;
– Exigent la libération immédiate et sans conditions du président Samba Thiam et de tous les détenus de la crise électorale.
Les FPC tiennent l´Etat mauritanien responsable de l´intégrité physique et morale de leur président.
Elles attirent l´attention de l´opinion nationale et internationale ainsi que l´opposition démocratique sur les dérives chauvines et racistes du régime militaire.
Elles rejettent les résultats déclarés par le candidat Ould Ghazouani et cette CENI inféodée qui ne pouvait nécessairement qu´obeïr aux ordres de ses mandataires de la junte militaire.
Elles appellent le peuple mauritanien à la mobilisation et à la résistance pacifique pour d´abord sauvegarder les acquis démocratiques, et ensuite contrecarrer cet autre putsch électoral.
Tous les Mauritaniens soucieux de la paix et de l´état de droit dans notre pays doivent dénoncer avec vigueur le climat de terreur imposé par le général Mohamed ould Abdel Aziz qui tente d´instrumentaliser cette crise qu´il a créée pour rester frauduleusement au pouvoir.
La lutte continue!
Nouakchott le 29 juin 2019.
Le département de la communication des Forces progressistes du Changement.
Ould Bellal: Ce qui se passe n’a rien à voir avec les élections, ni la CENI,ni les les résultats …
Le président de la Commission électorale indépendante mauritanienne (CENI), Mohamed Vall Ould Bellal, a déclaré qu’il devient clair pour lui ,que ce qui se passe maintenant, n’a rien à voir avec les élections, ni la CENI ni les résultats du vote.
« Ce qui se passe est lié à d’autres choses, conflits, contradictions et programmes …qui ne concernent pas la CENI ,ni la masse des électeurs « , a déclaré Ould Bellal ,dans un message publié sur sa page Facebook.
Que Dieu protège la Mauritanie .. Il m’est progressivement devenu évident ,que ce qui se passe maintenant ,n’a rien à voir avec les élections, ni la commission électorale ni les résultats du vote
Il s’agit d’autres choses: de conflits, des contradictions et des agendas dont la CENI n’est pas concernée ,tout comme la masse des électeurs .
Mauritanie: Arrestation de Samba Thiam, recours au conseil constitutionnel
Les autorités mauritaniennes ont procède à des arrestations de plusieurs personnes dont le leader des FPC Samba Thiam. Le gouvernement le qualifie d’être un étranger alors qu’il est de la région du Guidimakha située au sud de la Mauritanie.
Samba Thiam a toujours été dans le collimateur de l’état Mauritanien depuis son retour au pays à la suite d’un long exile aux Etats unis.
Monsieur Thiam a été accusé d’incitation à la trouble et d’être derrière les manifestations récentes que le gouvernement a provoqué en déployant l’armée dans les rues pour intimider la population au lendemain des élections présidentielles du 22 juin.
Introduction d’un recours d’annulation des élections
Selon rfi, les candidats de l’opposition ont introduit mardi au conseil constitutionnel un recours en annulation des élections présidentielles du 22 juin. Les candidats demandent de nouvelles élections, une nouvelle ceni ainsi que des observateurs crédibles.
Rappelons que les candidats de l’opposition ont appelé à une conférence de presse ce mercredi au siège de l’UFP de Mohamed Ould Mouloud.
senalioune