Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 09/06/2019

“Il n’est pas scandaleux de parler de logique d’épuration ethnique au Mali”

France Inter – Le secrétaire général des Nations Unies tire la sonnette d’alarme : pour Antonio Guterres, il existe un fort risque d’atrocités à venir au Mali. Spécialiste du Sahel, Yvan Guichaoua, est chercheur et maître de conférences à la Brussels School of International Studies. Il répond à nos questions.

FRANCE INTER : Quelle est la situation sécuritaire au Mali ?

YVAN GUICHAOUA : “Il y a des violences, des exécutions sommaires. Pas de l’ampleur d’Ogossagou, qui a été un épisode extrême de part le nombre de victimes (160 personnes ont été tuées le 23 mars dernier dans l’attaque d’un village peul dans le centre du pays), mais aussi du fait des techniques de violences absolument horribles qui ont été utilisées.

On n’a pas connu d’autres épisodes de cette échelle-là, mais il y a des exécutions extrajudiciaires régulières, des raids commis sur des villages, des enlèvements de personnes qui sont souvent filmés. On voit sur les réseaux sociaux des vidéos circuler où untel, soupçonné d’être complice des djihadistes, se fait embarquer en moto par des chasseurs traditionnels vers un lieu inconnu où il sera tué ensuite. Il y a des attaques ciblées, des assassinats dans des hôpitaux ou des centres de santé qui ont lieu la nuit. Ces épisodes se répètent quasiment quotidiennement. Aujourd’hui, il n’est pas scandaleux de parler de logique d’épuration ethnique.”

Il existe une multitude de groupes d’autodéfense, autrement dit des milices. Sont-elles à l’origine de ces violences ?

“Effectivement, elles font l’objet de toutes les suspicions, notamment la milice Dogon Dan Na Ambassagou [NDLR : selon un rapport préliminaire des Nations Unies, des chasseurs traditionnels appartenant à cette milice auraient participé au massacre d’Ogossagou ; le groupe a démenti toute implication dans la tuerie]. Les djihadistes ne se sont pas privés de mener des attaques contre des membres de cette milice parce qu’ils se déclarent loyaux envers l’État malien. Certains ont servi de guide ou d’informateurs pour les forces armées maliennes contre les djihadistes présents dans la région.”

Peut-on dire que ces milices se substituent à l’État malien ?

“Il y a eu une relation ambiguë entre ces milices et l’État malien, qui n’a pas les moyens de déployer ses forces de sécurité sur l’ensemble de la zone où opèrent les djihadistes. Donc il utilise la technique la plus efficace et la moins coûteuse, qui consiste à s’appuyer sur des milices locales. Mais ces milices ont leur propre autonomie, leur propre agenda. Politiquement, c’est compliqué pour l’État malien, qui se retrouve entre des djihadistes qui lui font la guerre et des milices pas très contrôlables, mais qui se disent soucieuses de préserver l’intégrité territoriale et l’autorité étatique. L’État a peu de leviers pour tenter de reprendre le contrôle de ces milices.”

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations-Unies, parle d’un fort risque d’atrocités au Mali. Vous partagez son avis ?

“Absolument, il fait un diagnostic qui correspond à la réalité : la situation est critique et il faudrait que la communauté internationale se penche sur les solutions à apporter. Antonio Guterres défend également la prolongation et la nécessité de la présence de la Minusma dans la zone. Sachant que dans la zone où ont lieu les massacres, la Minusma est sous le feu des critiques car ses soldats assistent à des exactions sans pouvoir agir. Donc annoncer des risques d’atrocités, c’est bien pour alerter l’opinion internationale, mais il faut aussi résoudre concrètement l’équation de ces milices et trouver des solutions pour que les populations soient protégées dans un premier temps. Puis dans un deuxième temps, il faut faire en sorte que les gens qui ont des armes soient désarmés.”

Par Valérie Crova

RFI

Mariem Derwich :Ce pays est un gâteau imaginaire que l’on peut se partager…

À écouter les différents programmes de la plupart des candidats, nous voilà revenus à la vieille quête des alchimistes : tout transformer en or…

Le seul hic : comment transformer des mentalités, les nôtres…? Car le seul obstacle à un vrai changement chez nous, c’est nous…

Nous qui « votons » comme le groupe, nous qui acceptons la mascarade des adhésions tribales, nous qui avons accepté et accepterons des résultats « officiels » même quand auront été démontrées les multiples fraudes, nous qui, comme « culture » politique n’avons connu que soit le parti unique (civil), soit les coups d’états, soit les chefferies traditionnelles et la cooptation entre gens du même sang et du même rang…

Si pour nous la politique c’est cette absurde course aux banderoles et aux « adhésions » enthousiastes, cette flagornerie répétée, alors nous est rien,

juste une variable d’ajustement dans un processus tout sauf démocratique… Chez nous la politique c’est d’abord le culturel et non pas le sens général…
Alors continuons à croire que l’on peut tout changer en or…
Ce pays est un gâteau imaginaire que l’on peut se partager…

Mariem Derwich

adrar-info

Les dirigeants de Conscience et Résistance (CR) : TOURNONS LA PAGE, IL EST TEMPS ! Déclaration

Résultat de recherche d'images pour Son Excellence, Monsieur Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani, brigue la Présidence de la République islamique de Mauritanie. Le pays s’apprête à vivre sa première alternance au sommet de l’Etat, hors du moindre usage de la contrainte. Le 22 juin 2019, nos compatriotes iront à l’isoloir, dans l’espoir d’un renouveau de la gouvernance vertueuse ; nous sommes de ceux qui poursuivent le rêve d’une refondation sur des bases saines. Le dessein se confond avec l’attente de réformes en profondeur, pour en finir avec le legs de siècles de domination et des décennies de prédation néo-patrimoniale. Lors de son discours inaugural du 1er mars, le candidat s’engageait à conduire le pays vers l’égalité car sans équité, l’équilibre social vacille et finit par s’estomper dans la frustration et la revanche.
1. En politique nous croyons au primat de la volonté sur la réalité ; aussi, attendons-nous, de Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani, qu’il conduise la Mauritanie sur le chemin de la modernité, loin des servitudes de l’histoire. Nous voulons une nation réconciliée, non pas sur la base du déni et de l’amnistie perpétuelle mais en conformité aux standards du mérite et de la compétence. Nous souhaitons abolir les privilèges de naissance, la complaisance de la gestion publique, les exceptions de circonstance et le règne de la médiocratie.
2. Nous tenons, aussi à sortir de la spéculation diplomatique, pour renouer le lien de réciprocité avec les Etats épris de paix, sans autre préférence que celles de nos intérêts. La Mauritanie a besoin d’amis, partout. La proximité des foyers de violence et l’implication de nos forces armées dans le G5 Sahel, nous enjoignent d’observer un supplément de vigilance contre la propagation de l’extrémisme religieux. Notre territoire est devenu un laboratoire, à ciel ouvert, de l’intolérance et du fanatisme ; aujourd’hui, nous en exportons le germe vénéneux au-delà de nos frontières.
3. Nous accordons une attention spécifique à la mise en œuvre de la future agence nationale de solidarité, à laquelle reviendra la mission d’éradiquer les disparités d’éducation, d’emploi et d’accès aux services universels, en particulier la santé. Le candidat en évalue le budget à 20 milliards d’ouguiya. L’énormité de l’entreprise requiert son ancrage structurel dans la planification du développement.
4. Au-delà de la vision, nous demandons, au futur Président de la république, de se constituer une majorité parlementaire, pour gouverner en toute légitimité. Sous peine de décevoir ses compatriotes, il est tenu de s’émanciper de certains élus, il  y a peu partisans de la fortraiture du 3ème mandat.
5. Les ressources naturelles ne comportant aucune garantie de prospérité et de bien-être collectif, le candidat gagnerait, plutôt, à instaurer des politiques visant à éradiquer la discrimination raciale. Dans cette optique, nous l’encourageons à élever l’éducation de qualité au rang de priorité, durant le prochain quinquennat.
En conséquence, après avoir rencontré le candidat, lu et apprécié son programme, nous, signataires de la présente déclaration, appelons à voter et faire voter Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani. Nous n’entendons assumer nul bilan, uniquement le projet du candidat. Il est temps d’inventer un modèle alternatif pour réparer la Mauritanie.
Nouakchott, le 7 juin 2019
La Mauritanie avant tout
Le Coordinateur : Sidi Mohamed Yessa Soueid Ahmed
Le bureau :
– M. Thioye Mamadou SOW,
– El Hassan Messaoud,
– Amadou KONTE,
– Malado BA,
– Isselmou Louleid,
– Taghi Mohamed

Mouvement « La Mauritanie d’abord »
 
adrar-info

Présidentielle 2019- Aziz à Ghazouani : “Si je coule, tu coules aussi” !

Présidentielle 2019- Aziz à Ghazouani : Alors que la campagne électorale ne fait commencer la sympathie dégagée, aux premiers jours, par le candidat Ghazouani, s’effiloche de plus en plus sur la jauge des citoyens Lambdas.

Principale raison ; son éclipse par le président sortant. Le président sortant Aziz fait désormais carrément l’ombre au candidat Mohamed Ould Ghazouani. Une réalité amère –perceptible à l’ouverture de sa campagne à Nouadhibou- dans le camp du prétendant au palais ocre impuissant à se frayer une image personnelle en dehors du cliché de second du président Aziz.

Un homme qu’il a servi y compris dans les moments les plus difficiles comme ce fut le cas dans l’incident de la balle amie. Suffisant pour que Aziz lui soit reconnaissant à vie. Mais on assiste au contraire, le candidat Ghazouani obligé de refaire platement allégeance à son prédécesseur.

L’usure du temps et de la mauvaise gestion du pays dix ans durant ont eu raison des plus inconditionnels de ce dernier. Dans le discours et dans l’attitude, le candidat Mohamed Ghazouani est pris au piège du président sortant qui, non seulement veut réussir son propre clonage, lui a fait endosser son bilan, mais, au passage, lui a aussi refilé les ressentiments de populations stoïques, toute cette décennie face à un népotisme sans borne, un coût de vie invivable, fruit d’une économie exsangue par l’aventurisme managérial qui a transformé le filet de sécurité du tissu social en haillons.

La cacophonie traversée par la Ceni monocolore et la présomption de fraude liée à l’attribution du marché d’impression des bulletins de vote créent une atmosphère dont héritera le candidat Ghazouani, s’il devait être élu aux forceps. Un environnement de suspicions dans lequel s’est forgé son prédécesseur ramenant le pays à la case-départ d’une bipolarisation politique irréversible et une gestion catastrophique des deniers publics.

En cela, le président sortant a réussi, en début de campagne tout au moins, à sceller le sort du candidat Ghazouani au sien, après avoir échoué à faire valoir son projet de troisième mandat. «Si je coule, tu couleras aussi» semble professer le président sortant à l’endroit de son dauphin au sein du système pour rappeler «l’utilité de son expérience» à naviguer en eaux troubles. Aziz continue ainsi, à travers ses hommes, à avoir le dernier mot sur le déroulement de la campagne du «pauvre» candidat Ghazouani.

Ghazouani serait-il comptable de la gabegie de ces 10 dernières années?

A en juger par les intentions de vote des électeurs, il semble bien que ces derniers se détournent du candidat du régime, Mohamed Ould Ghazouani. Tous les prétextes sont bons pour prendre leurs distances au profit des candidats de l’Opposition et notamment en faveur du candidat Sidi Mohamed Ould Boubacar, cité comme son véritable concurrent.

Ancien chef d’état-major des armées, le candidat Ghazouani a certainement un bilan à faire valoir sur ce registre. C’est d’ailleurs l’un de ses premiers slogans de campagne. Mais est-ce suffisant aujourd’hui pour convaincre les électeurs à lui accorder leur confiance? La confusion voulue du candidat avec le président sortant parait être un véritable boulet à son pied. En prend-il conscience avant le jour «j»?

A y observer de près, le candidat Ghazouani tente pour l’instant de colmater des brèches. Il accepte même de rencontrer et de sceller pacte avec le mouvement «La Mauritanie avant tout», décidé à tourner la page Aziz en déclarant «Nous n’entendons assumer nul bilan, uniquement le projet du candidat. Il est temps d’inventer un modèle alternatif pour réparer la Mauritanie».

Position de circonstance ou prémices de frictions avec Aziz ? C’est à croire que le candidat cherche à renverser la tendance en élargissant le spectre de ses alliances pour tenter de gagner cette élection ou à défaut se trouver des circonstances «atténuantes ».

J.D

 

mauriweb

Le candidat Kane Hamidou Baba préside un meeting électoral à Kaédi

Le candidat Kane Hamidou Baba préside un meeting électoral à KaédiAMI – Le candidat aux élections présidentielles de 2019, M. Kane Hamidou Baba a présidé, vendredi soir dans la ville de Kaédi, un meeting électoral au cours duquel il a affirmé que la Mauritanie est capable de nourrir son peuple grâce aux richesses dont elle dispose.

Le candidat a passé en revue devant ses sympathisants les grandes lignes de son programme électoral, insistant sur l’importance d’ancrer le concept de l’unité nationale et de procéder à une distribution juste des ressources nationales, critiquant, à ce propos, “la privation de larges couches de leurs droits de profiter de ces richesses et l’utilisation de ces dernières au profit d’une seule couche qui gouverne le pays par la gabegie”, s’engageant à corriger cette anomalie et cette marginalisation, s’il est élu à la tête du pays.

Il a ajouté que l’Etat a le devoir de faire preuve de justice et d’équité dans la politique foncière et d’accorder la confiance aux populations locales pour la valorisation de leurs terres agricoles et la création d’un véritable développement agricole.

S’adressant aux populations de Kaédi, il a dit: “Vous avez souffert dans le passé d’une épreuve grave qui ne doit pas se répéter dans l’avenir”.
Il a insisté sur la priorité du dossier du passif humanitaire dans son programme, soulignant qu’ “une commission spécialisée doit être constituée pour rendre justice aux victimes de façon sérieuse et concrète et pour une conception globale de la question permettant la réhabilitation et le recouvrement des droits”.

Le candidat s’est par ailleurs engagé à créer 50 000 emplois, chaque année, pour les diplômés chômeurs tout en orientant la formation professionnelle et technique vers la satisfaction des besoins du marché.

Il a aussi insisté sur la nécessité d’accorder à la femme le droit à la propriété du titre foncier, s’engageant à accorder aux femmes un taux de 15% dans toute distribution des parcelles de terrains,opération qui qui sera, a-t-il dit, annuelle.

Il a attitré l’attention sur les dangers auxquels pourraient faire face les élections actuelles, selon lui, appelant, à ce sujet, ses sympathisants à résister devant ce qu’il a appelé “une opération de fraude perceptible à travers les efforts de ceux qui soutiennent le régime et visant à acheter les cartes d’électeurs au profit d’un candidat donné”.

Le candidat a enfin appelé à accorder à l’armée nationale tous les moyens lui permettant de mener son rôle dans la protection de l’intégrité territoriale.