Monthly Archives: August 2019
Solidarité des FPC avec les sinistrés de la Vallée
Les régions du Sud de la Mauritanie font face depuis quelques semaines à des graves intempéries. Les précipitations diluviennes ont causé des des dégâts matériels et des pertes en vies humaines notamment dans la région du Guidimakha. Les précipitations ont entraîné des crues gigantesques dans la vallée. Les villes et des villages entiers sont inondés par des eaux torrentielles et les routes sont parfois coupées entrainant des longs retards dans le transport en commun. Les forces progressistes du changement(FPC) apportent leur soutien moral , compassion, empathie et expriment leur solidarité agissante aux populations sinistrées. Elles s´inclinent devant la mémoire des victimes et lancent un appel pressant à toutes les bonnes volontés, aux ong-humanitaires, à nos militants et à la diaspora mauritanienne de venir en aide aux victimes qui ont besoin des secours d´urgence.
Nouakchott le 28 août 2019
Le département de la communication
CVE : le temps des interrogations
Tijane Bal – La CVE a été confrontée d’emblée à des questionnements sur son devenir.
Interrogations encore et d’autant plus d’actualité au lendemain de la présidentielle et à la veille d’une dissolution possible ou probable. L’instance personnifiée par M. Kane Hamidou Baba est née d’un contexte Elle procède surtout de la volonté populaire et est condamnée à œuvrer pour survivre à l’un et ne pas décevoir l’autre.
Association, par définition pluraliste, d’éléments soudés par un objectif transcendant, la CVE couve aussi des ambitions concurrentes. Malgré son caractère innovant, le mode de désignation de son leader a pu générer des ressentiments propres à toute compétition. La séquence présidentielle fut un étouffoir et non un éteignoir.
Agrégeant notamment des formations politiques préexistantes, avec des destins contrastés (certaines sont dissoutes par exemple), des profils différents, la CVE ne pouvait échapper à ses questionnements actuels. C’est l’occasion de faire quelques rappels et d’envisager des possibles.
L’histoire de la CVE est enracinée dans la présidentielle. Cette imbrication pourrait durer aussi longtemps que le cap de sa transformation en parti politique n’aura pas été franchi. Dans l’attente de ce tournant éventuel, le maintien à sa tête de KHB relève de la cohérence minimale et de l’ordre naturel des choses. A moins évidemment que ce dernier n’en décide autrement.
Pour la première fois, en Mauritanie, le scrutin présidentiel a suscité une dynamique unitaire autour d’une candidature centrée principalement sur la « question nationale » ou perçue comme telle. Chahuter cet acquis sans offrir de solution alternative au moins équivalente serait rédhibitoire et contre-productif. Il ne faut pas perdre de vue une donnée essentielle tenant au fait que l’avènement d’un cadre fédérateur de concertation avait été fortement voulu par divers acteurs et par la base électorale. Bon nombre de soutiens à la CVE ne revendiquent aucune affiliation partisane.
Pour l’heure, force est de constater qu’aucune nouvelle offre unitaire de substitution ne s’impose de manière évidente. Reste un pis-aller: détruire sans remplacer.
La CVE n’est pas totalement immunisée contre des risques d’implosion ou à tout le moins de défections. Si celles-ci venaient à se produire, les partants auraient le choix entre se replier sur leur formation originelle ou tenter l’expérience d’une nouvelle structure « confédérale ». Laquelle ne pourrait évidemment se dénommer CVE. Il lui manquerait irrémédiablement le moment électoral fondateur. Mais là n’est pas l’essentiel. Le pari est risqué. Les deux questions fondamentales auxquelles les éventuels « transfuges » pourraient être contraints de répondre seraient les suivantes : pourquoi et pourquoi faire ? Ils auraient donc à s’expliquer sur le sens et sur la portée de leur démarche.
Toutes ces occurrences auront bien entendu un impact sur la perspective électorale dans l’hypothèse d’une dissolution. Faut-il rappeler qu’en tout état de cause, d’un point de vue réglementaire, seuls AJD et le FRUD seront en mesure de présenter des candidats au nom de la CVE ? Ce qui suppose le maintien de ces formations à l’intérieur de ce cadre. Ce qui, également, en filigrane, interroge l’attitude des responsables de ces partis. Seraient-ils prêts et, si oui, jusqu’à quel point, à privilégier une candidature de KHB aux législatives? Cette dernière aurait, sans nul doute, la légitimité pour elle, doublée d’une cohérence avec la trajectoire politique de l’intéressé.
L’autre hypothèse serait la transformation, dans l’intervalle, de la CVE en une formation politique reconnue. Dans cette hypothèse, KHB en serait ipso facto un des candidats naturels. Beaucoup de questions et d’incertitudes. Puisent les acteurs méditer l’adage suivant : mieux vaut un œuf dans la main qu’une poule sur le toit».
Tijane Bal
Mauritanie : les inondations de Sélibaby ont fait 6 morts (Commission)
Xinhuanet – Les inondations de Sélibaby, dans le sud-est de la Mauritanie, ont fait 6 morts et détruits de nombreuses habitations précaires, selon un communiqué, rendu public mercredi, par le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
“Je me suis rendu à la ville de Sélibaby qui vient d’être endeuillée en début de cette semaine par des pluies diluviennes et des inondations qui ont provoqué la mort de 6 personnes dont 3 enfants de 8, 9 et 12 ans ainsi que la destruction de nombre d’habitations précaires”, précise le communiqué de Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni.
“(…) je voudrai dire que, sur place à Sélibaby, j’ai pu prendre connaissance des dégâts occasionnés par les eaux et je me suis informé sur les actions de secours organisées par les pouvoirs publics pour venir en aide aux populations”, précise le communiqué.
“Face à l’ampleur de cette catastrophe naturelle, et compte tenu du droit inaliénable des victimes à la solidarité nationale et de la précarité des conditions vécues par les populations, je demande(…) aux pouvoirs publics de redoubler d’efforts pour soulager les souffrances des populations dont certaines se sont retrouvées dans le dénuement le plus total”, a plaidé le président de la CNDH.
La ville de Sélibaby a connu des pluies diluviennes, durant les journées du lundi à mardi, qui ont provoqué la destruction d’un axe routier et la rupture d’un pont reliant différents quartiers de la ville.
Des unités du génie de l’armée mauritanienne ont été déployées à Sélibaby pour la construction de voie de déplacement et l’organisation de secours aux populations.
Cridem
COMMUNIQUÉ DE PRESSE: LES CONDOLÉANCES DES FPC AU PEUPLE SENEGALAIS
Les Forces Progressistes du Changement (FPC) viennent d´apprendre avec une grande tristesse le rappel à Dieu du grand combattant de la liberté et de la démocratie, le militant internationaliste et panafricaniste , notre camarade Amath Dansokho du Parti de l´Indépendance et du travail (PIT-Sénégal), décès survenu le vendredi 23 août 2019 à Dakar. Avec cette disparition l´Afrique vient de perdre un de ses plus dignes et valeureux fils, le Sénégal un de ses plus grands résistants et visionnaires et nous un grand soutien et conseiller politique pendant les années de braise et notre exil au Sénégal. Le Bureau Exécutif National des FPC et à travers lui tous nos militants et sympathisants présente ses condoléances les plus attristées au peuple sénégalais dans son ensemble, sa famille biologique, sa famille politique et surtout à ses compagnons de lutte du PIT-Sénégal. A la mémoire de tous ceux tombés pour les causes justes nous répéterons pour ce grand combattant de la liberté: « Camarade Amath, ta vie fut combattante, ta mort héroïque, ton sacrifice sacré et ta mémoire éternelle». Nous prions qu´Allah le Tout Puissant vous accueille en son Saint Paradis et que la terre de Saint-Louis vous soit légère. Amine! Adieu camarade ! Et la lutte continue!
Nouakchott le 24 août 2019.
Le département de la communication
Associer la diaspora mauritanienne au développement du pays : Est-ce possible ?/Pr ELY Mustapha
Pr ELY Mustapha – Depuis le temps que nous avons des députes et autres sénateurs (disparus) qui représentent des mauritaniens à l’étranger alors que jamais un mauritanien à l’étranger ne les a élus pour le représenter, ni même entr’aperçu leur physionomie, ni même discuter d’un quelconque mandat représentatif en son nom…
Depuis que les gouvernements successifs en Mauritanie ont ignoré les compétences mauritaniennes à l’étranger pour louer et sous-louer pour des milliards, des experts et autres conseils alors que les administrations, les entreprises, les universités, les centres de recherche, les laboratoires et les organisations internationales intègrent les compétences de notre diaspora à l’étranger, nous en sommes encore à se demander en 2019… « comment associer la diaspora mauritanienne au développement du pays » !
Sans douter aucunement de la bonne foi et de la volonté du Ministre des affaires étrangères, de la coopération et, qui s’est vu rattacher au portefeuille cette mission des mauritaniens de l’extérieur, il est temps de se dire qu’il ne s’agit pas d’un « slogan » mais d’une véritable mécanique qui se doit d’être mise en place avec ses modalités, ses procédures, ses moyens financiers et sa politique propre définie dans une stratégie supportée par un plan d’action effectif doublé d’indicateurs réels (d’objectifs/résultats), d’efficacité, d’efficience et de performance.
REJETER LES PREJUGES SUR LA DIASPORA
On ne s’associe pas une compétence mauritanienne de l’étranger que si les modalités de son intervention sont définies et pourtant cela ne demande qu’une volonté de faire. Et pour cela il faut d’abord au-delà de la mise en de la mécanique citée, lever les préjugés et les idées préconçues sur le recours aux compétences mauritaniennes par leur pays.
– Premier préjugé : la compétence mauritanienne de la diaspora vient pour « remplacer » ou prendre la place d’une compétence existante (« le syndrome du fauteuil »)
– Deuxième préjugé : la compétence mauritanienne à l’étranger est dans une situation d’urgence pour venir travailler en Mauritanie ;
– Troisième préjugé : Les compétences de la diaspora recherchent des postes politiques ou des emplois permanents ou stables ;
– Quatrième préjugé : les compétences mauritaniennes peuvent être associées à n’importe quelle politique de développement.
Il faut savoir que s’il y a, il est vrai, un élan d’une frange de la diaspora mauritanienne qualifiée, travailleuse et bien intégrée à l’étranger pour rejoindre le pays, ce n’est nullement par volonté d’investir l’administration mauritanienne, ses entreprises et ses postes décisionnels (ce qu’elle pourrait brillamment faire et gérer avec la plus grande science du savoir et du savoir-faire acquis dans les pays les plus avancés socialement technologiquement et scientifiquement) , mais c’est qu’elle a cette attache au pays de naissance au développement duquel elle voudrait contribuer.
C’est autant dire qu’autant le pays a besoin de sa diaspora que celle-ci a besoin de lui. Maintenant au-delà des déclarations d’intention, qu’est-ce qui pourrait être fait ?
Simplement bien définir ce que contient le mot « associer ». Il comprend plusieurs facettes, malheureusement seule la facette poste permanent est communément perçue au nom des préjugés précités.
Il faut lever cette vision erronée, nos experts à l’étranger n’auront jamais ni les émoluments, ni les avantages, ni le confort, ni les commodités, ni les moyens, les outils et les infrastructures d’appui à eux et à leurs familles (santé, scolarité, opportunités d’emploi et d’investissement etc..) qu’ils ont à l’étranger s’ils revenaient en Mauritanie ; ni même l’estime due et la reconnaissance qu’ils ont acquises auprès de leur environnement social et professionnel par un travail de dizaines d’années dans le pays où ils se trouvent.
Revenus en Mauritanie, ils seront de parfait inconnus que l’on n’appréhendera que difficilement (professionnellement et matériellement) à la mesure de leur importance. Alors ?
Revenir pour quoi faire, si tout cela n’est pas compris, apprécié à sa juste valeur et si les mesures ne sont pas prises pour que « l’association », soit une réussite de coopération, d’assistance et pourquoi pas, à terme, de réintégration. ASSOCIER : comment ?
Ainsi le processus « associer » se doit d’être compris. Pour faire bénéficier le pays de l’apport de sa diaspora (tant sur le plan technique que celui de l’investissement), un premier type d’association peut se faire efficacement et avec souplesse. En effet cette association peut se faire par :
Des missions d’experts invitées pour :
– Renforcer les capacités des ressources humaines du pays (formation académique et professionnelle) dans différents secteurs de développement en Mauritanie.
– Réaliser un appui technique aux autorités nationales dans les domaines spécialisés et pointus du développement (maitrise des techniques et des technologies, acquisition de savoir et de savoir-faire scientifiques).
– Assister la définition de stratégies de développement et de plans d’action opérationnels basés sur les connaissances avancées et l’expérience acquise dans d’autres pays
– Conseiller et assister dans les domaines avancés du développement économique et financier
– Relayer les expériences et les acquis d’autres pays pour les traduire en réalisation de développement en Mauritanie (sur le plan du développement social et humain)
La diaspora comprend des experts hautement qualifiés ayant longtemps vécu dans des pays industrialisés et qui peuvent servir de relais et d’introduction aisée et facilitée auprès de ces pays pour l’association, le partenariat et l’investissement dans tous les domaines.
NE PAS REINVENTER LA ROUE ET GAGNER DU TEMPS
Le terme « association » peut donc prendre une multitude de facettes toutes au service du pays et de son développement. Mais ce n’est pas la définition de l’association qui poserait difficulté, ce sont surtout ses moyens de réalisation et les modalités d’exécution. Pour cela, la volonté actuellement exprimée par le gouvernement doit s’accompagner de mesures effectives ; à savoir mettre en action la mécanique que l’on a cité plus haut.
Ce qui rassure c’est que le gouvernement mauritanien n’aura pas à réinventer une approche « d’association de la diaspora au développement », c’est une thématique depuis longtemps débattue dans les sphères intellectuelle et expérimentée sur le terrain par des dizaines de pays, c’est pourquoi nous proposons au gouvernement mauritanien, et tout décideur, pour gagner du temps, de prendre connaissance de l’importante étude téléchargeable sur le lien qui suit :
https://www.migrationpolicy.org › publications › thediasporahandbook_french
Cette étude est intitulée : “comment associer les diasporas au développement : Manuel à l’usage de décideurs et praticiens dans les pays d’origine et d’accueil » (Organisation internationale pour les migrations –OIM et Migration Policy Institute –MPI)
Associer la diaspora mauritanienne au développement du pays, est donc bien possible et souhaitable.
Mais cela reste tout autant qu’une question de conviction, une volonté d’action.
Pr ELY Mustapha
cridem